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SCHISME D’OCCIDENT — SCHLEGEL (CH.-F.-G.)

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LanGENSTEJLN (Henri de). Voir aussi, plus loin, les articles

sur Urbain vi, Thikrry de Niem, saint Vinceni Fermer,

Rappelons surtout Bnluzc-Moll.it, Vitse paparum Avenionensium, t. iv, Paris, 1922 : d’Achery, Spicilegium, t. i-m ; Martène et Durand, Velerum scriplorum et monumenlorum amplissima eollcctio, t. vu ; les mimes, Thésaurus novus anccdoiorum, t. il ; Raynaldi, Annales, ad an. 1378-1117 ; Mansi, ConciL, t. x.wi-xxviii ; Deutsche Reichslagsokten, t. i-x, Munich, 1867 sq. ; Monumenla valicana rcs gestas Bolwmicas illuslranlia : Acla Urbani VI et Bonifalii IX, Prague, 1903-1905, 2 vol. ; F.hrle, Ans den AUien des Aftcrconcils von Perpignan, et frlcuc Malerialen zur Geschichte Peters von Luna, dans Archiv fur Lileralnr n. Kirehrn-Geschichte, t. v-vn, 1889-1891 ; Gôller, Répertoriant germanicum. deviens VII. von Avignon, Berlin, 1916 ; Manket et Berlière, Documents relatifs au Grand Schisme, Bome-Bruxelles, 1924-1930, 2 vol. ; F. Bliemctzrieder, Litcrarische Polemik zum Beginn des qrossen abendlàndischen Schismas, Vienne, 1909 ; Denille et Châtelain, Chartularium Universitatis Parisiensis, l. m-iv, Paris, 1894-1897. — On trouvera l’indication de beaucoup de sources secondaires, imprimées ou manuscrites, dans l’ouvrage de N. Valois signalé ci-dessous.

A la bibliographie du concile de Constance, on ajoutei a : Finke, Dos Quellenmaterial zur Geschichte des Konstanzer Konzils, Heidelberg, 1916 ; Acla Concilii Constanliensis. Munster, 1896-1928, 4 vol. ; Jacob. Some English documents o/ the Conciliar movement, Manchester, 1931 ; Hefele-Lcclercq, Histoire des conciles, t. vi-vn.

Pour la théorie conciliaire : Conrad de Gelnhausen Epistola concordiee, dans Martène et Durand, Thésaurus novus anecdotorum, t. ii, col. 1200-1226 ; nouvelle édition par Bliemetzrieder dans Publ. d. ôslerr. Inst. in Boni, t. i (1909) ; Henri de Langenstein, Consilium pacis de unione ac reformatione Ecclesia ? in coneilio universali quærenda, dans Opéra Gersonii, édit. Du Pin, t. ii, Anvers, 1706, col. 809-810. Le premier chapitre, qui manque dans cette édition, a été publié par Kneer, Die Entstehung (voir plus bas) ; P. d’Ailly, De Ecclesiæ, concilii generalis et sumrni poniifteis auctoritate, dans Opéra Gersonii, éd. cit., t. ii, col. 925-960 ; Gerson, De auferibilitale papw ab Eeelesia, dans Opéra, éd. Du Pin, t. II, col. 209-224 ; le même, Scrmo super processionibus pro viagio régis Bomanorum ad Pelrum de Luna, ibid., col. 273-280 ; le même, De unitale eeclesiuslica, ibid., col. 114-121 ; le même, Commonitorium, ibid., col. 122 ; le même, De potestate ecclesiastica et de origine juris et legum, ibid., col. 225-256 ; François Zabarella, De jnrisdiclione imperiali et potestate icclesiastiea, édit. Schard, Baie, 1566 ; Thierry de Niem, De modis uniendi et reformandi Ecclesiam in coneilio générait, édit. II. Heimpel, Leipzig-Berlin, 1933 ; cette édition contient, outre la rédaction de 1110, le remaniement de 1415. On trouvera aussi le texte de 1410 dans les œuvres de Gerson, édit. citée, t. ri, col. 161-201.

IL OUVRAGES. — Gayet, Le Grand Schisme d’Occident, Paris, 1889, 2 vol. ; L. Salembier, Le Grand Schisme d’Occident, 5e édit., Paris, 1921 ; G. Mollat, dans la Cambridge médiéval hislorv, t. viii, c. x ; N. Valois, La Trance et le Grand Schisme d’Occidenf, Paris, 1896-1902, 4vol. ; E.Perroy, L’Angleterre et le Grand Schisme, Paris, 1933 ; A. Hauck, Kirchengesehiclite Deutschlands, t. v, 2e part., Leipzig, 1920, c. n et iv ; M. de Boiiard, La France et l’Italie au temps du Grand Schisme d’Occident, Paris, 1930 ; L’empereur Robert et le Grand Schisme d’Occident, dans Mélanges d’archéologie et d’histoire, t. xlviii, 193I ; M. Souchon, Die PapsUvahlen in tler Zeit des grossen Schismas, Brunswick, 1898 sq., 2 vol. ; Kummer, Die Biscliofsivahlen in Deutschland zur Zeit des grossen Schismas, [éna, 1892 ; Rose Graham, English ccclesiastical sludies, Londres, 1929 ;.1. Bott, Le Grand Schisme dans le diocèse de Strasbourg, dans Mél. d’archéol. et d’hist., 1935 ; Tauzin, Les diocèses d’Aire ri de DaX pendant le

schisme d’Occident, dans Revue de Gascogne, t. xxxiii(1892) ;

Œgert, La fin du schisme d’Occident en Gascogne, dans

Mélanges L. Coulure, Toulouse, 1902 ; O' Callaghan, Terminaciôn del Cisma de Occidenle, Tortosa, 191 1 : Seildniaycr, Prier von Luna und die l'.nlstchung des grossen Abrndldndischen Schismas, dans Spiinische Forschungen der GorresGesellseliiifl, t. IV.

Sur les conciles et la question conciliaire à l'époque du Grand Schisme : Bcss, Slndirn zur Geschichle des Kons tanzer Konzils, Marbourg, 1891 ; F. Bliemetzrieder, Dos GeneralKonzil im grossen abendlândischen Schisma, Pader liorn, 1901 ; Denille, Les délégués îles universités au concile ilr Constance, dans llevue dis bibliothèques, 1892 ; Finke,

liilder vom Konstanzer Konzil, Heidelberg, 1903 ; le même, Zur Charaktcrisiik der Hauptanklàger Johanr.es XXIIL. dans Miscellanea Ehrle, Borne, 1924 ; John P. Me Gowan. Pierre d’Ailly and the council o/ Constance, Washington, 1936 ; K. Hirsch, Die Ausbildung der konziliaren Théorie im XIV. Jahrhunderl, Vienne, 1903 ; Powers, Nationalism al the council of Constance, Washington, 1928 ; Waugh, The eouneils of Constance and Basic, dans Cambridge médiéval hislorg, t. VIII, c. i ; A. Kneer, Die Entstehung der konziliaren Théorie, dans Rômische Quartalschrifl, Borne, 1893 ; V. Martin, Comment s’est formée la doctrine de la supériorité du concile sur le pape, dans Revue des sciences religieuses, 1937.

E. Vansteenberohe.

    1. SCHLEGEL Charles-Frédéric-Guillaume##


SCHLEGEL Charles-Frédéric-Guillaume, esthète, littérateur, poète et philosophe, instigateur du mouvement romantique et de la restauration catholique en Allemagne. I. Vie. II. Importance culturelle.

I. Vie.

Schkgel naquit le 10 mars 1772 à Hanovre. où son père était inspecteur supérieur général (Generalsuperintendent) de l'Église protestante. Destiné au commerce par ses parents, il s’en dégoûta au bout de peu de temps et étudia le droit à Gœttinguc et à Leipzig. En 1793, il abandonna l'étude du droit pour se consacrer exclusivement à l’histoire de l’art et rie la littérature. Fortement impressionné par la poésie grecque, il voulut devenir pour elle ce que Winkelmann avait été pour l’art grec. En 1794, il publia une étude sur Les écoles de la poésie grecque qu’il compléta en 1798 par une Histoire de la poésie des Grecs et des Romains. Ces deux publications classent Schle g( ! parmi les initiateurs de l’histoire de la littérature comparée. A partir de 1796, Schlegel étendit ses recherches à la poésie médiévale et moderne ainsi qu'à la philosophie idéaliste allemande. Il s’enthousiasma pour Fichte et Schclling, sans toutefois négliger Kant. Avec son frère, Auguste-Guillaume, le futur compagnon de voyage de Mme de Staël, il fonda alors VAthenteum, une revue philosophique et littéraire, dans laquelle il fit paraître de nombreux « fragments » traitant de questions littéraires et philosophiques. S'étant fixé a Berlin, il y devint un des coryphées du mouvement romantique : qui tendait à orienter la poésie et la philosophie vers la recherche de l’infini. Son roman Lucinde publié en 1799 fait bien saisir le singulier mélange de sensualité et de haute envolée poétique et métaphysique qui l’animait alors comme tous les tenants du mouvement romantique. Des dissentiments étant survenus entre Schlegel et ses amis, il quitta brusquement Berlin pour Paris en 1802. Il y fut rejoint par Dorothée Veith, la fille du philosophe Mendelssohn, qui avait quitté son mari, le banquier berlinois Veith, pour le suivre. Le divorce ayant été prononcé entre Veith et Dorothée, Schlegel épousa celle-ci en 1804. A Paris, il s’adonna à l'étude de la langue et de la littérature sanscrites. Son livre, qui parut en 1808, sur La langue et la sagesse des Indiens fait époque en indologie. Au cours de son séjour a Paris, Schlegel rencontra les frères Sulpice et Melchior Boisserée, qui plus tard devaient puissamment contribuer au renouveau catholique en Allemagne et à l’achèvement de la cathédrale de Cologne ; il les enthousiasma pour la beauté de l’art médiéval ; eux, par contre, lui firent connaître' e’t apprécier la vie intérieure de l'Église catholique, à laquelle jusqu’alors il ne s'était intéressé que élu point de vue historique ci esthétique. Le 10 avril 1808, Schlegel fit profession rie foi catholique à Cologne, où il avait rejoint les frères Boisserée. La conversion de Schlegel fut un scandale peur l’Allemagne protestante. Son frère Auguste-Guillaume rompil tout rapport avec lui et ses anciens amis, non m ul< nient se détournèrent rii lui. mais soupçonnèrent que des motifs intéressés n’avaient pas été étrangers à sa décision. La critique historique a justifié Schlegel de cette imputation et