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ROUSSEAU (JE ANJACQUES)

ROUSSELOT (PIERRE)

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1930, in-8o ; J. Charpentier, J.-J. Rousseau ou le démocrate par dépit, Paris, 1931, in-12 ; L. Noël, Voltaire et Rousseau, Paris, 1863, in-12 ; Voltaire…, sa lutte contre Rousseau, Paris, 1878, in-12 ; G. Desnoiresterres, Voltaire et la société au XVIIIe siècle, Paris, 1867-1876, 8 in-12, t. VI, Voltaire et Rousseau, 1875 ; G. Bourgeaud, J.-J. Rousseau’s Religionsphilosophie, Genève, 1883, in-8o ; W. Cuendet, La philosophie religieuse de J.-J. Rousseau et ses sources, Genève, 1913, in-12 ; L. Thomas, La dernière phase de la pensée religieuse de Rousseau, Lausanne, 1903, in-8o ; L. N’avilie, Nouvelle étude sur la religion de J.-J. Rousseau, Lausanne, 1862, in-8° ; li. Hubert, Rousseau et l’Encyclopédie. Essai sur la formation des idées politiques de Rousseau (17421756), Paris, s. d. (1928), in-8° ; E. Doumergue, J.-J. Rousseau. .., L’homme religieux, dans Foi et vie, 1912, p. 411-419, soutient cette thèse : la mort trouve Rousseau en marche vers l’Évangile de la croix ; L. Brédif.Dii caractère intellectuel et moral de J.-J. Rousseau, Paris, 1906, in-16 ; Sainte-Beuve, Premiers lundis, t. ii, p. 264-265 ; Causeries du lundi, t. ii, p. 51-67 ; t. III, p. 62-77 ; Brunetière, Études critiques, IIIe sér., p. 287 sq. ; IVe sér., p. 325 sq. ; Études sur le XVIIIe siècle, Paris, 1911, in-12, et en général toutes les Histoires de la littérature française au XVIIIe siècle, principalement, A. Brou, Le XVIIIe siècle littéraire, t. iii, Jean-Jacques Rousseau, Paris, 1927, in-12 ; de la philosophie, principalement L. Bréhier, Histoire de la philosophie, t. ii, Philosophie moderne, Ve part., XVIIe et XVIIIe siècles ; les Revues d’histoire littéraire ou de philosophie : Les Annales J.-J. Rousseau, offrent de nombreux et importants articles.

L. Constantin.

1. ROUSSEL Claude. — Né à Vitry, le 1° juin 1720, ii vint achever ses études à Paris et fut ordonné prêtre à Châlons, où il enseigna la philosophie et devint curé de Saint-Germain, en 1753 et membre de l’académie locale en 1775. Il mourut durant la Révolution, probablement en 1793. Il a publié les Principes de la religion ou Préservatif contre l’incrédulité, Paris, 1751 et 1753, in-12, et Principes sur l’Église ou Préservatif contre l’hérésie, Paris, 1760, 2 vol. in-12. Roussel a publié, en outre, quelques discours prononcés aux séances de l’Académie de Châlons, sur Vamour du travail, 1761, sur l’homme social, 1767, sur les principes de la philosophie moderne, 1768.

Michaud, Biogr. uniu., t. xxxvi, p. 633 ; Richard et Giraud, Bihl. sacrée, t. xxi, p. 254 ; Hurter, Nomenclator, 3 P éd., t. v, col. 49.

J. Carreyre.

2. ROUSSEL Guillaume. — Né à Conches, en Normandie, en 1650, il entra chez les bénédictins et fit ses vœux, le 23 septembre 1680, à Notre-Dame de Lire, diocèse d’Évreux, où il se livra à la prédication. Il se retira à l’abbaye de Saint-Martin de Pontoise, puis à Saint-Nicaise de Reims et enfin à Notre-Dame d’Argenteuil, où il mourut le 5 octobre 1717. Son ouvrage le plus important est intitulé : Lettres de saint Jérôme, traduites en français sur les éditions et sur plusieurs manuscrits très anciens, avec des noies exactes et beaucoup de remarques sur lis endroits différents, Paris, 1703, 1707, 1713, 3 vol. in-8o, et Paris, 1743, 4 vol. in-12 (Mémoires de Trévoux, juin 1704, p. 915-919). Dom Roussel avait recueilli des matériaux pour une histoire littéraire de la France, mais ayant appris que dom Rivet, son confrère, avait conçu le même projet, il abandonna son travail, et les documents qu’il avait rassemblés furent, après sa mort, confiés à celui-ci (voir Préface de l’Histoire littéraire de la France, p. xxxi-xxxii). Roussel réédita les Avis et réflexions sur les devoirs de l’étal religieux, Paris, 1714, 3 vol. in-12, qui furent réimprimés en 1717 et en 1737.

Tassin, Hist. littéraire de la con grégation de Saint-Maur, Bruxelles, 1770, in-4o, p. 398-401 ; Le Cerf de La Viéville, Bibl. hist. et critique des auteurs de la congrégation de Saint-Maur, La Haye, 1726, in-12, p. 432-433 ; Michaud, Biogr. univ., t. xxxvi, p. 632-633 ; Iloefer, A’ouy. biogr. gén., t. xlii, col. 774-775 ; Bichard et Giraud, Bibl. sacrée, t. xxi, p. 253-254.

J. Carreyre.

ROUSSEL DE LA TOUR. —Né vers 1710, il fut conseiller-clerc au Parlement de Paris, en 1739 ; lors de l’expulsion des jésuites, il fut chargé par le Parlement de faire des rapports sur les collèges tenus par les jésuites ; il mourut très âgé durant les dernières années du xviiie siècle. Avec les abbés Minard et Goujet, Roussel a composé les Extraits des assertions dangereuses et pernicieuses en tout genre que les soi-disant jésuites ont, dans tous les temps et persévéramment, soutenues, enseignées et publiées dans leurs livres, avec l’approbation de leurs supérieurs et généraux, vérifiées et collationnées par les commissaires du Parlement, en exécution de l’arrêté de la Cour du 31 août 1761, Paris, 1762. in-4o et Paris, 1762, 4 vol. in-12. Roussel a probablement rédigé Réflexions chrétiennes sur le saint Évangile de Jésus-Christ, Paris, 1772, in-12 ; Réflexions chrétiennes sur les Épilres et les Évangiles de l’année. Paris, 1773, in-12 ; Réflexions morales sur le Livre de Tobie, avec une courte explication des commandements de Dieu et de l’Église, Paris, 1774, in-12 ; Discours intéressant divers sujets de morale, conformes au règne de la vertu, Paris, 1776, in-12 ; Philosophie religieuse ou Dieu, contemplé dans ses œuvres, Paris, 1776, in-12. Tous ces écrits ont été publiés sous une forme anonyme ; aussi il y a eu des discussions sur la paternité de ces ouvrages, d’ailleurs assez superficiels.

Michaud, Biogr. univ., t. xxxvi, p. 635-636 ; Quérard, La I-rance littéraire, t. viii, p. 240.

J. Carreyre.

ROUSSELOT Pierre, de la Compagnie de Jésus (1878-1915). — Né à Nantes le 29 décembre 1878, il entra dans la Compagnie en octobre 1895. Le 24 août 1908, il était ordonné prêtre au scolasticat de Hastings. En cette même année, il était reçu docteur es lettres pour deux thèses présentées en Sorbonne : l’Intellectualisme de saint Thomas ; Pour l’histoire du problème de l’amour au Moyen Age. En novembre 1909, il entrait à l’Institut catholique de Paris, comme suppléant du professeur de théologie dogmatique ; il en occupa la chaire l’année suivante ; et, sauf une interruption d’un an (19Ï2-1913), il la conserva jusqu’à la mobilisation (1914). Mobilisé comme sergent au 81e territorial, il [Kissa sur sa demande dans un régiment de marche, le 301e de ligne ; il fut tué aux Éparges, le 25 avril 1915.

Ceux qui l’ont connu de près, savent que cette mort pour la France comblait un de ses plus chers désirs ; ils ne peuvent que s’en réjouir pour lui ; mais ils sentent vivement la perte qu’ils ont faite. Intelligence ardente et pénétrante, études très fortes qui l’avaient enrichie, vie spirituelle profonde qui l’éclairait d’une lumière jalousement contemplée, tout préparait le jeune professeur à une carrière exceptionnellement féconde ; cette carrière fut brisée par l’appel de Dieu ; elle n’avait duré que cinq ans. Un temps si court n’a pas suffi au théologien pour terminer les œuvres entreprises ni même pour mûrir complètement sa pensée. Ceux qui ont partagé sa vie et qui ont suivi ses efforts, souvent douloureux, vers la vérité entrevue savent ce que lui ont coiite Les fuites et brillantes études que nous lisons aujourd’hui : si, dans certains articles, on relève des traces d’une verdeur juvénile que l’âge eût mûrie, ils n’en sont pas surpris ; et cela ne leur l’ait point oublier l’impulsion féconde qu’ils en ont reçue.

A sa soutenance, le P. Roussclot, répondant à M. Delbos, lui disait : « L’originalité de l’intellectualisme thomiste consiste précisément en ceci, qu’il joint à une critique sévère de la connaissance humaine une confiance imperturbable dans ses résultats, en tant que cil le connaissance participe de l’intellection. » C’est là aussi ce qui assure au livre du P. Rousselot la solidité de ses fondements et la profondeur de ses perspectives. On y contemple" et on y aime la primauté de l’intelligence, non point de la raison conceptuelle et discursive, mais