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ni° siècle dans son ouvrage : In duas celeberrimas epislolas, qum exstani inler cyprianicas adversus decretùm S. Stephani papæ de non iterando hasreticorum baptismo, quarum cillera est S. Cypriani ad l’ompejum n. 74, altrra S. Firmiliani episcopi ad eundem Cyprianum n. 75, dissertaiion.es critiese, Venise, 1733. R. Missori s'était efforcé de prouver que les deux lettres de saint Cyprien et de saint Firmilien contre le décret de saint Etienne, avaient été inventées, ou du moins falsifiées par les douai istes, de même que le décret lui-même du pape et le troisième concile de Carthage. La réfutation faite par Sbaraglia reçut le plus chaud accueil de la part des savants, comme le témoignent les recensions parues dans Novelle leller. florentine, 1712, n. 22 ; Alti clegli ernditi di Lipsia, 1751, p. 354 sq. ; Giornalista florentino, t. vi b, art. 8 ; Novellista ftorentino, t. iii, 17 12, n. 22, 31, 36, 50.

Un ouvrage qui eut un succès non moins grand fut Dispulalio de sacris pravorum ordinaiionibus, qua vera vetusque Ecclesiiv dodrina est novis ostensa ac propugnala monumentis, Florence, 1750, in-4°, 350 p., avec les appendices suivants à la fin : De chorepiscopis, an episeopi vel presbyteri tanium exstiterint, réédité par Fr.-A. Zaccaria, Disciplina jiopuli Dei in A’oeo Testamento, t. il b, Venise, 1761, n. 38 ; De diæonibus, an aliquando sacerdotum officium usurpaverint ; 'e subdiaconibus, a quo, curie sacris ordinibus addicti ; De jejunii Quatuor lemporum origine ne institutione, réimprimé dans op. cit., t. i b, n. 12 ; Quam ftdei formulant Liberius papa subseripscril et quo anno ; De synodo II Arelatensi aliisque diiabus S. Cxsarii episeopi ; De hærelieorum et infîdelium injantibus cum baptismo in fide parentum decedenlibus. J.-H. Sbaraglia s’efforce de prouver dans cette dissertation, par des arguments empruntés aux autorités, à la raison et aux faits, que les ordinations faites par des hérétiques, des simoniaques, des déposés, des intrus, etc., sont nulles et invalides. Il distingue dans l'évêque le caractère et le pouvoir d’ordonner. Tandis que le premier est indélébile, la potestas ordinandi n’est pas nécessairement unie au caractère, de sorte qu’elle peut en être séparée et qu’elle peut se perdre ; ce qui arrive de fait par l’hérésie, la déposition, la simonie, etc. Comme cette thèse allait à rencontre de l’opinion communément admise par les théologiens qui défendaient la validité des ordinations conférées par des évêques simoniaques, intrus, hérétiques, etc., elle fut attaquée dans Giornalista fiorentino, t. vi b, art. 8 et t. vi e, art. 5, et dans .S70r/ « lettcraria d’italia, t. iii, I. I, c. ii, n. 2, p. 91-106. J.-H. Sbaraglia, convaincu de la vérité fie sa thèse, répondit à ses adversaires dans Risposla àpologetica per il libro « De sacris pravorum ordinaiionibus ° al Giornalista fiorentino ed aU’aulore délia Sloria lettcraria, Florence, 1753, in-1°, 10 p.

Une autre œuvre à allure plutôt doctrinale et théologique est Dissertalio de voto Jephte : iilruru pliarn Domino immolando, illam ad aram maclaveril, an vero Domino eonsecrewerit, et a consortio Iwminum segregans morte civili eam necaverit ; et ut ille idem peccaverit, qui facto iHitum implevit, inédile d’après Etienne Rinaldi, imprimée en 1713 d’après Nicolas Papini, tous les deux conventuels. Notons encore parmi ce genre de travaux le très utile Index ad XII libros ' De synodo diæ cesana » Benedicti XI V. publié dans la réédition du De synodo dicecesana, à Rome, en 1755.

Les autres ou rages du P. J.-H. Sbaraglia sont d’allure plutôt historique, se rapportant soit à l’histoire de l'Église, soit à celle de l’ordre séraphique. Parmi eux une place d’honneur doit être réservée au Bullarium franciscanum, compilé à la demande du général.1. P. CostanZO, dont les trois premiers volumes furent édiles

par les soins de J.-H. Sbaraglia, à Rome, 1759, 1761 cl

1705. in fol. de 70, S. 595 et 013 p. Le t. ni vit le jour

après la mort du compilateur. Celui-ci laissa le t. iv en préparation. Ce volume, dont il avait en grande partie rassemblé et ordonné le matériel, fut publié par Joseph Rugilo, (). M. Conv., à Rome, en 1768. Les trois premiers volumes embrassent les pontificats d’Ilonorius III à Honorius IV ; le quatrième va d’Honorius IV à Boniface VIII inclus. Après une interruption de plus d’un siècle, l'édition de ce Bullarium a été reprise et continuée parle célèbre conventuel C. Eubel, qui, outre un Epitome des quatre premiers volumes du Bullarium franciscanum, Quaracchi, 1908, édita le t. v, Rome, 1898 (pontificats de Benoît XI, Clément V, et Jean XXII, 1303-1334), le t. vi, Rome, 1902 (pontificats de Benoît XII, Clément VI, Innocent VI, Urbain V et C.régoire XI, 1335-1378), le t. vii, Rome, 190 1 Urbain V] à Martin V, 1378-1431). Le Bullarium fut continué dans la suite par les frères mineurs, qui ont commencé une nouvelle série : t. i (pontificats d’Eugène IV et de Nicolas V, 1431-1455), publié par U. Hïmtemann, O. F. M., à Quaracchi, en 1929.

Un autre livre imprimé de J.-H. Sbaraglia d’une importance capitale pour l’histoire franciscaine est son Siipplementum et castigatio ad scriptores Irium ordinum S. Francisci a Waddingo aliisve descriptos, cum adnotationibus ad Syllabum marlyrum eorumdem ordinum, édité par les soins du P. Et. Rinaldi, O. M. Conv., à Rome, en 1806, in-fol., viii-784-cvm p., et réimprimé récemment, à Rome, en trois volumes : t. i, de À à H, en 1908 ; t. ii, de I à Q, en 1921 ; t. iii, de R à Z, enl930.

Aux ouvrages imprimés, il faut ajouter encore une Dissertalio de liberlate Bcclesiæ Ferrariensis a jurisdictione archiepiscopi Ravennie (on ignore le lieu et la date), écrite par Sbaraglia à la demande du cardinal Th. Ruffo, archevêque de Ferrarc, qui voulait rendre son archidiocèse indépendant de Ravennc et l'élever à la dignité métropolitaine ; l’auteur y développe les raisons propres à justifier ce changement ; et une Apologia, con cui si dimonstra verae fondata la inveterala tradizione, che la b. Chiara di Rimino sia stata dell' online francescano, s. 1., 1758.

Parmi les travaux inédits il y a un Supplementum ad « Ilaliam sacram » Fcrdinandi Ughelli, resté incomplet. Au début se lit une dissertation sur les anciennes frontières de l’Italie, pour pouvoir déterminer avec plus de certitude quels diocèses embrassait le territoire italien. Dans une autre dissertation, Sbaraglia tâche de fixer la date à laquelle quelques diocèses se sont soustraits aux églises métropolitaines pour se mettre sous la juridiction immédiate du pape. Et. Rinaldi aurait mis la dernière main à cette œuvre et l’aurait préparée pour l’impression en 1827. Bien qu’elle ait été remise déjà au typographe Colctti à Venise, il paraît toutefois qu’elle ne fut jamais publiée. De ce Supplementum fait aussi partie la Dissertalio de liberlate Dcclesiæ Ferrariensis, citée plus haut et la fameuse Chronotaxis romanorum ponti/icum ail placilum velerum scriplorum restilulu, qui devait précéder, dans l’idée de son auteur, le Supplementum ad « Ituliam sacram ». Prêtée à un prêtre de la Romagne, du nom d’Amadesius, cette œuvre ne fut malheureusement jamais restituée, de sorte que l’on craint, et non sans raison, qu’elle soit perdu-' pour toujours. Dans cette Chronotaxis, J.-H. Sbaraglia soutient que dans l'établissement chronologique des papes des quatre premiers siècles, il faut suivre plutôt Eusèbe que le Catalogus Liberianus, que saint CUI il saint Anaclet, ainsi que saint Marcel et saint Marcellin, sont un et même personnage, cpi’il faut enlever, de la liste des papes, Félix II et Bonus II (970).

Il a laissé un Opus miscellaneum, qui contient des corrections à apporter et des suppléments à ajouter à l'édition des Concilia de Ph. Labbe, faite par N. CoIctti à Venise, en 1728-173 1 ; des observations criti-