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SANVITALE (JACQUES) SARACENI (MAUR ;


Lcllere teologico-morali di Eusebio Eraniste, etc., Sanvitale se retourna contre lui par un examen de ces lettres : l.ctlere teologico-morali a difesa dell’Istoria dcl probabilismo esaminatee dimostrate injette di falsitate (deux livres, Lucques et Trente, 1752 et 1753).

Ces mêmes années l’infatigable octogénaire publiait encore deux écrits contre Concilia ; c'était cette fois la Théologie chrétienne, parue de 1749 à 1751, qu’il visait : RaccoUa seconda di molle proposizioni estrutle da’tomi di certa Tcologia inlilolalti cristiana, dogmatica, morale, Lucques, 1753, 215 p., et Osservazioni rimarcabili su i due ultimi tomi… di certa Teologia inlitolata crisliana, etc., Lucques, 1753, 116 p. L’on peut dire que le P. Sanvitale tomba les armes à la main : lorsqu’il mourut, on imprimait encore de lui de nouvelles Lcllere…, dans lesquelles il répondait à d’autres Leltcre… écrites par le P. Vincent Patuzzi et son frère Paul pour riposter aux premières lettres de Sanvitale. Pour le détail de ces polémiques, il nous suffira de renvoyer à l’art. Concina, t. III, col. 683-687 et 695. Nous noterons cependant que, à notre sens, les appréciations qui y sont portées sur Sanvitale ne sont pas sans appeler quelques réserves.

Sommervogel, Bibl. de la Comp. de Jésus, t. vii, col. 603615 ; Hurter, Nomenclator. 3e édit., t. iv, col. 1633-1631 ; R. Coulon, art. Concina Daniel, ici, t. iii, col. 683-687, 695696 et (bibliographie), col. 707 ; J. Caneyre, art. Patuzzi Vincent, ici, t. xi, col. 2329 ; L. Koch, Jesuiten-Lcxikon, 193 1, art. Sanvitale, col. 1592.

R. Brouillard.

    1. SANZ Emmanuel##


SANZ Emmanuel, jésuite espagnol, né en 1646 à Porte !, vécut en Sicile où il entra dans la Compagnie en 1662 ; il enseigna notamment la théologie morale et devint consulteur du Saint-Office ; il mourut en 1719.

Il publia un Brève tratlato nel guate con ragioni dimoslralive si convincono manijestamenle i Turchi… falsa la legge di Mah.om.etto…, in-4°, Catane, 1691, ouvrage de vulgarisation, traduit en espagnol (Séville, 1693) et le Scholasles armatus contra omnes fidei inimicos, tractatus theologicus de fuie, in-4°, Venise, 1715. Sanz s’y attache à prouver contre les athées et les polythéistes l’existence d’un Dieu unique (part. I. disp. I et II), contre les mahométans la fausseté de leur religion (disp. IV, où il met, dit-il, en langage scolaire la matière de son premier ouvrage), contre les juifs la divinité de Jésus-Christ (disp. V), enfin, contre les hérétiques les notes de la véritable Église (disp. VI ; il se réfère fréquemment à Bellarmin). Cependant l’intérêt du livre n’est pas là, on le sent bien. La première et la troisième partie du Scholasles, soit les deuxtiers, sont consacrées à toutes les questions àprement controversées alors sur la foi et l’acte de foi : révélation, certitude, motifs de crédibilité, objet formel, caractère volontaire, liberté, etc.

Après les discussions que le sujet avait suscitées au cours du xvii c siècle (Sanz cite notamment les De fide de Suarez et de Lugo, les Questions disputées de Silvestre Maur) et les condamnations qui avaient suivi (les propositions 16 à 23, censurées par Innocent XI, Denz.-Banw., n. 1166-1173, visant les casuistes Thomas Tamburini et Gilles Extrix), le De fide de Sanz, conforme au décret du Saint-Office de 1679, est un témoin à consulter pour qui veut faire le point

du débat au début du XVIII 1 siècle.

Hurler, Nomenclator, 3e éd., t. iv, col. 688 ; Sommervogel, Bibl. (le lu Comp, de Jésus, t. vii, col. 618-619 ; Lejarza

Fidel, (). F. M., Lu Conversion de las musulmanes en lu apo logética mlsional, dans // luminare, n. iii, 1932, p. i.xxxixciv, ('Inde du Brève tratlato de Sanz.

A. Rayez. SAPPEL Ladislas, frire mineur allemand du xviii 9 siècle. Né à Augsbourg en 1721, il appartint à la province de Bavière, dans laquelle il exerça la charge

de lecteur, entre autres à Bamberg. Il fut aussi professeur au couvent des chanoines réguliers à Subenlez-Passau, gardien du couvent de Lechfeld et historien de l’ordre. Il mourut, en 1796, à Lenzfried.

Il fut un des premiers à combattre les théories de Fébronius (voir son article) d’abord, sous le pseudonyme de Ladislas Simmoscharvini le Toscan, dans Epistola Romse et a Sorbona Luletiæ Parisiorum probala, nunc primum paucis intuilu circumslantiarum muiatis in lueem adversus Febronium emanata, Sienne, 1765. À une risposte de J. Fébronius, Lad. Sappel répondit par un livre, portant cette fois son nom, intitulé : Liber singularis ad jormandum genuinum conception de statu Ecclesiæ et summi pontificis potestate contra J. Febronium hujus aliorumque appendices et scripla hucusque édita ex s. Scriplura, Patribus, conduis ac perpétua majorum tradilione in lucem datus, Inspruck, 1767, 1 vol. ; Augsbourg, 1773, 1 vol., auquel il ajouta 3 autres volumes à Augsbourg, entre 1771 et 1775. À l’occasion de cet ouvrage, l’auteur reçut une lettre de félicitations de Clément XIII (7 nov. 1767) et fut élevé à la dignité de notaire apostolique. Lad. Sappel composa encore Disserlatio dogmedica ulrum ex ratione demonslrari possit, quod omnes Ecclesiæ christiaive ab Ecclesia rornana separatæ cidem denuo implantalæ rcfloreant, Salzbourg, 1759, in-4° ; — Geschichte der fortgepflanzten liclit/ionen, von Erschajfung der Welt bis 1782, en 3 vol. in-8°, Augsbourg, 1783.

P. Minges, O. F. M., Geschichte der Franziskaner in Bayern, Munich, 1896, p. 225 ; B. Lins, O. F. M., Geschichte der Wallfahrt und des Franziskanerklosters Lcchjeld, extr. de VArchiv fur d. Gesch. d. Jlochstifts Augsburg, t. v, Lechfeld, 1916, p. 72 ; H. Hurter, Nomenclator, 3 « éd., t. v, col. 101-105 ; Hottenkolber, Beitràge zur Geschichte des ehemaligen Franziskanerklosters Lenzfried, dans Franz. Studien, t. xxii, 1935, p. 94 ; L. Oliger, O. F. M., Eulogius Schneider als Franziskaner, dans Franz. Studien, t. iv, 1917, p. 373.

A. Tkf.tært.

    1. SARACENI Maur##


SARACENI Maur, frère mineur conventuel italien (xvie siècle). — Né à Fossombrone (prov. de Pesaro), en 1540, il entra chez les conventuels de la province de la Marche d’Ancône à l'âge de treize ans, en 1553. Après de brillantes études il enseigna aux studia généraux de Florence, Urbino, Naples, Milan, Padoue, Bologne, puis fut élu procureur général de l’ordre au chapitre d’Assise en 1578. Nommé visiteur général des provinces de Sicile et de France, qu’il visita en 1583, il obtint vers cette même date, à l’université de Paris, la chaire d’hébreu. Parlant plusieurs langues européennes et orientales, il était aussi versé en diverses sciences : la théologie, la physique, l’astronomie, les mathématiques, la musique. Envié à cause de ses grands mérites, il ne put jamais rester longtemps dans un même endroit. En 1586, il arriva à Wilna, en Lithuanie, où, accueilli avec bienveillance par le cardinal Georges de Radzivil, il ouvrit une école publique tant pour raffermir les catholiques dans leur foi que pour ramener les hérétiques à l'Église catholique. Il y mourut le 22 octobre 1588, victime de son dévouement lors d’une épidémie de peste.

Le P. Maur Sa’raccni es1 l’auteur de nombreux ouvrages inédits : Conciliwn Iheologorum in primum cl secundum Sententiarum ad M. Antonium Columnam, Siciliæ proregem, qui, du temps de.1.-1 1. Sbaralea, était conservé à la bibliothèque de la famille Colonna à Rome : Expositio in lum Sententiarum, qu’il a faite lors de son enseignement à Naples ; — une autre Exposilio in / »  » Sententiarum, faite lors de son séjour à Wilna : Compendium totius theologiæ ; — Tractatus de scientia demonslrativa ; Qusestiones rheloricæ ; — Commentarius in octo libros de physico audilu ; — 7'ractatus physicus de Us. quæ fiuni in aerc, mineralibus et