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SANG DU CHRIST — SANGALLO ( JULES-A NTOI NE)


théologique ; il conclut d’ailleurs que ne peut plus désormais être tenue l’opinion défavorable à l’union du sang. Du côté franciscain, la chronique contemporaine de N. Glassberger, dans Analecta franciscana, t. ii, Quaracchi, 1887, p. 394, et L. Wadding, Annales minorum, t. xiv, Rome, 1735, p. 206 sq. Du côté dominicain, Quétif-Échard, Scriplorcs ordinis prædicatorum, t. i, Paris, 1719, p. 822825, 814 et les deux chroniques d’A.Tægio, t. n.fol. 2Il sq., et de Séb. de Olmedo, fol. 76, aux archives de l’ordre (extraits dans Mortier, Histoire des maîtres généraux des frères prêcheurs, t. iv, Paris, 1909, p. 413-417). Sur les événements de Brescia, J.-H. Gradonicus, Pontificum Brixianorum séries commentario historico illustrata, Brescia, 1755, p. 348 sq. Sur le rôle de Dominique de' Dominici, Giovanni degli Agostini, Notizie istorico-criticlic intorno la vitae le opère degli scritlori Veniziani, t. I, Venise, 1752, p. 401-439.

II. De la seconde controverse, le dossier se trouve dans H. Denifle, Chartulariurn universitatis Parisiensis, t. iv, Paris, 1897, p. 682-684, qui fournit en outre une première bibliographie sur la diffusion du culte du précieux sang. Le sermon du pseudo-Athanase est édité dans Opéra S. Athanasii, t. ii, Paris, 1698, p. 344-355, et, avec son contexte conciliaire, Mansi, Concil., t. xiii, p. 24-32. Récit et discussion dans Baronius, Annales ecclesiastiei, éd. Theiner, t. xiii, ad annum 787, n. 23-31.

M.-D. Chenu.

    1. SANGALLO Benoît##


1. SANGALLO Benoît, frère mineur conventuel italien (xvie siècle). — Originaire de Bergame, il reçut, le 29 août 1518, le grade de maître en théologie de Georges-Bénigne Salviati, archevêque de Nazareth ou de Trani, du même ordre, qui fut délégué par Léon X et le général des conventuels, le P. Antoine Marcel de Cherso. En 1527 il appartient au couvent de Bergame et, en 1537, sur les ordres du pape Paul III, il est préposé pour la durée de sa vie à l'église paroissiale de l’Annonciation et de Saint-Gall sur le territoire de Bergame. Il serait l’auteur d’une Summa peccatorum, éditée à Paris en 1595, d’après L. Wadding, en 1495 ou 1505, selon J.-H. Sbaralea, qui veut identifier cet ouvrage avec la Summa de peccatis d’un certain Benoît-N. Gallus, publiée à Lyon en 1534 ou 1584. On lui attribue encore des Sermones dominicales per anni circulum rejerti innumeris philosophvrum monumentis, corrigés, à Bologne, par Jean Mapello, du même ordre.

L. Wadding, Scriptores O. M., 3° éd., Rome, 1906, p. 40 ; J.-H. Sbaralea, Supplementum, 2e éd., t. i, Rome, 1908, p. 130 ; M. Mutio, Sacra isloria di Bergaino, IIIe part.. Milan, 1619, au titre : Min. convenluali ; D. Calvi, Scena lelleraria degli scritlori bergamaschi, Bergame, 1664, p. 91.

A. Teetæbt.

    1. SANGALLO Jules-Antoine##


2. SANGALLO Jules-Antoine, frère mineur conventuel italien (xviii c siècle). — Natif de Conegliano (prov. de Trévise), il appartint à la province des conventuels de Venise. Maître en théologie, il enseigna la philosophie et la théologie pendant de nombreuses années à Adria et à Rovigo, où il exerça aussi la charge d’inquisiteur. Il résida aussi assez longtemps dans les couvents de Fænza et de Venise, comme professeur des mêmes sciences et mourut à Bovigo en 1789.

Il prit une part active dans les douloureuses polémiques engagées entre conventuels et observants. Ainsi, après la béatification de Pierre Begalado (1746), comme ce nouveau bienheureux, canonisé depuis, avait fait profession chez les conventuels, mais était passé ensuite aux observants, une âpre controverse surgit entre ces deux branches de l’ordre franciscain, pour savoir auquel des deux ordres appartenait Pierre Regalado. Voir à ce sujet Moroni, Dizionario di erudizione storico-ecclesiastica, t. xxvi, Venise, 1846, p. 125-126. Le P. J.-A. Sangallo le revendiqua pour les conventuels dans sa Vita in campendio del beato Pielro Begalado, Venise et Home, 1747. L’observant B. Bonelli y répondit, en réclamant le nouveau bienheureux pour son ordre, dans Risposfa al Compendio délia vita di S. Pietro Regalato, uscito di nuovo alla

luce per opéra di un religioso dei P. P. minori convenluali, Venise, 1748. Le P. J.-A. Sangallo s’efforça de réfuter cette riposte par deux longues Lettere apologetiche, Venise, 1749.

Une dispute non moins pénible surgit à l’occasion de la publication de l’ouvrage du P. J.-A. Sangallo : Saggio compendioso délia dotlrina di Giustino Febbronioe confulazione del medesimo. Aggiuntavi un’Apologia in javore dei ceti religiosi, la conjutazione del libro inlitolato « Sloria dello stabilimenlo dei monaci mendicanli », quclla délie riflessioni di un ifaliano sopra il clero regolare, e in fine alcune osseruazioni sopra il ragionamento intorno le mani morte, Lucques, 1770, in-8°, xi-748 p. ; 2e éd.. Trente, 1770, 2 vol. Au c. n de la IIe partie (éd. de Lucques, p. 581-612), le P. Sangallo traitait du schisme qui existait dans l’ordre franciscain. Contre ce chapitre s’insurgea violemment l’observant Flamine Annibali, dans sa Risposta ail' autore del « Saggio compendioso délia dotlrina di Giustino Febbronio », publiée en appendice à son célèbre ouvrage : Manuale de' frati minori, Borne, 1776, où les épithètes les plus acerbes et les paroles les plus dures sont employées à l’endroit du P. Sangallo. Aussi de la part des conventuels, les réponses non moins rudes ne tardèrent pas d’affluer, dont les deux principales sont : Esame critico sopra il Manuale del P. Flaminio da Lalera. Opéra dell’avvocato Painacca, arricchita di note da Pielro Afjssad, Venise, 1777. et Lettere apologeliche a favore deli online de' minori, indirilte al m. r. p. lettor Flaminio Annibali da Lalera, Padoue, 1778. Poulies autres, voir L. Oliger, Délia vitae degli scrilti del P. Flaminio Annibali da Lalera, O. F. M. (17331813), dans Arch. franc, lus !., t. vii, 1914, p. 598-601.

Outre les trois ouvrages déjà cités, le P. Sangallo en composa beaucoup d’autres ; nous énumérerons seulement les principaux. Le plus important est sans conteste Gesta de' sommi romani pontefici, Venise, 1761, in-4°, en neuf volumes, dont les deux premiers sont consacrés a la vie du Christ et les sept autres vont de saint Pierre à Pic III inclus. Quant au 1. x. qui arrivait à Paul III et était prêt pour l’impression, et quant au matériel déjà rassemblé pour le reste de l'œuvre, on ne sait où tout cela est allé finir. In ouvrage non moins intéressant est Romanorum pontificum summa auctoritas, jus et prsestantia, œcumenicorum concitiorum atque Ecelesise gallicanes placitis asserla, defensa et vindicata. Accedit dissertatio historica de isidorianis décrétai ! bus, neenon censura præcipuorum ctuctorum, quos Justinus Febronius in singulari libro cudendo eonsuluit, 2 vol. in-4°, Fænza, 1779. Dans la dissertatio historique, il tend à démontrer que selon toute probabilité l’auteur des décrétales isidoriennes doit être saint Isidore d’Espagne.

Le P. J.-A. Sangallo est encore l’auteur des livres : Dissertatio philosophica de substantiali mutatione ad mentem peripateticee scholse adversus P. Fdttardum Corsini, scholarurn piarum lectorem universitatis Pisa/iæ, in-8°, Venise, 1736 ; — Sacrales et Phædrus : dialogus super mutatione substantiali, in-8°, Venise, 1739 ; — Dello stalo delta Chiesae légitima potestù del romano pontefi.ee dal medesimo sostenuta conforme l’antica tradizione. Libro apologetico contro il nuovo sistema data alla luce ila Giustino Febbronio, in-4°, Venise, 1766. D’après quelques auteurs il faudrait encore lui attribuer les Lettere 42, éditées à r l’rente, avec le titre Palus ad Febronium, en 1770. Mais pour ce qui est de VHagiologium italicum ou De sanctis Italiiv, Bassano, 1773, en deux tomes, on ne sait s’il faut l’attribuer au P. Sangallo ou à son confrère le P. Fr.-A. Benoffi. Enfin, le P. J.-A. Sangallo a travaillé aussi à réformer et à parfaire les études dans son ordre. C’est dans cette intention qu’il se rendit au chapitre général, à Rome, en 1771, et qu’il y présenta un plan d'études, qui y fut