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SANCHEZ DE ARKVALO

SA NCTES-PAGNINUS

L088

vivacité par un Clipeus monarchiee Ecclesise, dans cod. Valic. 4881, fol. xlix-xcvi.

Tout l’ensemble des problèmes que pose la juridiction ecclésiastique fait l’objet d’un vaste Defensorinm status ecclesiastici contra querulos, semulos ac detractores prselatorum et clericorum, dans cod. Vatic. 4106, fol. 1.Î48. Ce traité est dédié à Paul II et daté de 1468. Une première partie développe la doctrine des rapports entre l'Église et l'État. L’auteur y revendique pour le pape la plenitudo potestatis au sens le plus illimité non solum in spiritualibus scd in temporalibus. En conséquence, il s’attache à démontrer quod potestus Ecclesise et romani pontiflcis ri ejus principatus est super omnes principatus imperatorum, regum ri principum… et quod principatus imperialis vrl rei/ius sit mini.sterialis et instrumentons eidem subministrans et descrviens silque mobilis et revocabilis ad jussum principatus Ecclesise. Dans la démonstration de cette thèse, Rodrigue de Arevalo a pour caractère distinctif d’unir aux arguments théologiques et canoniques traditionnels, dans une mesure plus large qu’autrefois, des fundamenta politica et moralia dont Aristote lui fournit les éléments. Au lieu d’un obstacle, l’idéal politique du Moyen Age trouve dans son humanisme un renfort.

A. Lambert, art. Arevalo, dans Dicl. il’hisl. ri de géogr. eeel., t. iii, col. 1657-1661 ; N. Antonio, Bibliotheca hispana velus, t. i, Madrid, 1783, n. 587-642, p. 297-304 ; 11. Hurter, Nomenclator lit-, 3e édit., t. ii, col. 942-943. - Pour l’analyse de sa doctrine sur l'Église et l'État, .M. Grabmann, Studien liber den Einfluss der aristotelischen Philosophie inij die mittelallerlichen Theorien ùber das Verh&ltnis von Kirche und Staat, Munich, 1931, p. 114-129, où le Defensorium status ecclesiastici et les traités du même ordre sont méthodiquement analysés avec citations à l’appui.

J. Rivière.

    1. SANCTES BONCOR ou BONCORE##


1. SANCTES BONCOR ou BONCORE, frère mineur conventuel italien du XVe siècle.— Originaire de Penna San Giovanni (prov. de Macerata), dans la Marche d’Ancône, il fut maître en théologie, comme cela résulte du titre de deux opuscules composés par lui : L’anxietà de Jesu et Requin del ben morire. Voir S. Gaddoni, O. F. M., Codices bibliothecic Estensis Mutina-, dans Arcli. jranr. hist., t. v, 19Î2, p. 100 et 101. Il appartint à la province monastique de la Marche d’Ancône, dans laquelle il fut professeur de théologie, comme l’indique le titre d’un de ses ouvrages, Fior novello. En 1448 il fut custode du Sacro Convento d’Assise. Voir B. Kleinschmidt, O. F. M., Die Basilika San Francesco in Assisi, t. iii, Berlin, 1928, p. 70, n. 75. En 1451 il fut député par Ange de I'érouse, général de l’ordre, comme commissaire général au couvent de Chiusi, où résidaient des mineurs de l’Observance. Voir L. Wadding, Annales, t. xiii, 3e éd., an. 1459, n. xli ; J.-H. Sbaralea. Supplementum, 2e éd., t. iii, Rome, 1936, p. 84. Après avoir régi pendant huit années le couvent de Chiusi, il fut élu provincial de sa province de la Marche d’Ancône en 1 158. Voir J.-H. Sbaralea, op. cit., p. 8 1 ; B. l’ergamo, / jrancescani alla facoltà teologica di Bolùgna (1364-1500), dans Arch. franc, hist., t. xxvii, 1931, p. 12, n. 261.

Le P. Sanctes est l’auteur d’un ouvrage intitulé : De ftrma fide, dédié à Frédéric, comte d’Urbino et Montefeltre, resté inédit et dont un exemplaire étail conservé à la fin du xviir 2 siècle à la bibliothè que du couvent des conventuels de Penna San Giovanni. Cf. J. Colucci, Antichiià Picene, t. xxv, FeiTOO, 1795, p. 155-150. Il est encore l’auteur de quatre autres ouvrages, conservés dans le ms. a. 0.9.1 de la bibliothèque d’Esté à Modène et décrits par S. Gaddoni, O. F. M., art. cit., p. 98-101 : une vie de saint. Bernardin de Sienne, intitulée : Fior novello, écrite le 30 mai l 151, qui se trouve dans le ms. cité, fol. I r"-54 r u et dans le ms. 78. 39. E. '> de la bibliothèque Corsinienne à Rome, et qui fui éditée par le

même S. Gaddoni, dans La Verna, t. ix, 1911-1912, p. 396-407, 503-512 ; t. x, 1912-1913, p. 18-31, 111129, 259-266 ; El cruciflsso, traité ascétique écrit en forme de lettre, composé en décembre 1449, dans le ms. cité, fol 56 r°-84 r°. L’anxietà de Jesu, en forme de lettre pour les fdles de Sainte-Croix à Florence, le 12 décembre 1 451, ibid., fol. 84 r°-98 v° ; Régula del ben morire, exposé des principales doctrines de la religion chrétienne, rédigé en août 1453, ibid., fol. 154 r°-177 v°.

Il faut probablement distinguer le P. Sanctes Boncore de Penna San Giovanni du P. Sanctes d’Aquila, également de l’ordre des frères mineurs, qui fut promu maître en théologie, en 1448, à l’université de Bologne : cf. Le matricule degli addottorati edegli incorporai ! ( 13641500), publiés par F. Ehrle, dans Universitatis Hononiensis monumenta, t. i, Bologne, 1932, p. 115, n. 261, et L. Lemmens, O. F. M., Beati Bernardini Aquilani chronica jr. min. observantise, dans Fragmenta franc., t. ii, Rome, 1902, p. 583.

Enfin, puisque le P. Sanctes Boncore se dit luimême originaire de Penna San Giovanni, c’est à tort, croyons-nous, que quelques auteurs, comme Ph. Vecchietti et Th. Moro (Biblioteca Picena, t. iii, Osimo, 1793, p. 11), s' appuyant sur un catalogue donnant les noms des religieux qui ont obtenu la maîtrise à l’université de Padoue, identifient le P. Sanctes Boncore de Penna San Giovanni avec un P. Sanctes, également de l’ordre des mineurs, qui, dans le catalogue précité, est appelé Boncuori de Monsampietrângeli (prov. d’Ascoli Piceno), dans la Marche d’Ancône, et qui, le 20 juillet 1462, fut promu bachelier à l’université de Padoue et, le 1 er février 1464, maître en théologie. Comme en 1462 le P. Sautes Boncore de Penna San Giovanni avait déjà été provincial de la Marche d’Ancône, il est peu probable qu’il ait encore étudié à l’université de Padoue, d’autant plus qu’avant 1 151 il avait déjà enseigné la philosophie. Il nous semble donc plus vraisemblable de distinguer ces deux franciscains du nom de Sanctes.

L. Wadding, Annales minorant, 3 8 éd., t.xii, an. 1 156, n. ccxxv, p. 554 ; t. xiii, an. 1459, n. xi.i, p. 157 ; an. 1 167, n. xxiv, p. 474 ; Scriptores O. M-, 3' éd., Rome, 1906, p. 209 ; J.-H. Sbaralea, Supplementum, 2e éd., t. iii, Rome, 1936, p. 84 ; Gr. Giovanardi, Memorie minuritiche dal ms. Gambalunghiano D. IV. 231 del sec. XVII, dans Picenum seraph., IIe sér., t. i, 1915, p. 47 ; Ciro da Pesaro, O. F. M., / ministri provinciali délie Marche, ibid., t. ii, 1916, p. 327 ; Visita triennale del P. Oraxio Civalli, ibid., t. v, 1919, p. 127 ; S. Gaddoni, O. F. AI., Codex aller qui continet Vitam S. Beruardi Senensis a fr. Sancte Boncorde, O. F. M., scriptam, dans Arch. franc. Iiisl., t. v, 1912, p. 581.

A. Tektært.

    1. SANCTES BURDIGATI##


2. SANCTES BURDIGATI, frère mineur italien de l’Observance (xviie siècle). — Originaire de Piove di Sacco (prov. de Padoue), il appartint à la province de Venise, dans laquelle il exerça la charge de lecteur général. Il doit avoir édité avant 1671 une Theologia moralia, dont parle B. Mastrius dans sa Theologia moralis ad menton Seraphici et Subtilis concinnata, disp. XII, art. 1, q. i, n. 10 et art. 2, n. 13, Venise, 1671. Il est aussi l’auteur d’une Yila s. Antonii Pataoini ex Annalibus L. Waddingi extrada aliorumque historicorum, una cum quæstionibus, additionibus et resolutionibus, neenon diversorum in Sanclum elogia, Padoue, 1063, in-4°.

J.-H. Sbaralea-St. l-mildi Szriptores trium ordtnum

S. Frandsci continuait, dans.1.-1 1. Sbaralea, Supplementum, 2' éd., I. m. Home, 1936, p. 292-293.

A. Teetært.

    1. SANCTES-PAGNINUS##


3. SANCTES-PAGNINUS, prédicateur et érudit dominicain, né à I.ucqucs vers 1470, mort sans doute a Lyon vers 15 11. — Il a surtout vécu dans cette dernière ville qu’il a beaucoup contribué à maintenir