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H S M F N F. PROPOSITIONS C N I > A M N É ES, I V^ S E C TION


S’il a pu exister, jadis, « les hésitations au sujet de l’origine de l'âme humaine, il n’en est plus ainsi aujourd’hui. C’est un dogme de la foi que l'âme humaine est créée par Dieu en même temps qu’infusée au corps. L’enseignement du magistère ordinaire suffirait à donner à cette vérité une proposition authentique. Cf. C. Boycr, Tractatus de Dco créante et élevante, Rome. 1933, p. 149-150. Mais il semble bien que la définition du Ve concile du Latran implique la création par Dieu de chaque âme selon la multiplication des corps. Voir ici Forme du corps humain, t. VI, col. 500. Cf. Trutina, n. 125-135, p. 158-178.

La deuxième assertion, censurée dans cette proposition 20, c’est le progrès concernant l'âme sensitive qui, par sa perfection croissante, en même temps que croît la perfection de l’organisme, s'élèverait, par l’intuition de l'être, au degré supérieur d'âme intellective. Conception qui n’a rien de commun avec l’opinion des anciens théologiens sur l’animation humaine et qui, prout sonal, suppose une évolution naturelle et spontanée de l’ordre matériel à l’ordre spirituel.

21. Rendendosi l’essere inluibile al detlo prinripio (sensiliuo), cou questo solo toccamento, con questa unione di se, il i>rincipio » rima solo senztenle, ara anco intelligente, si solicita a piii alto stalo, cangia naturii, rendesi UlteUelliuo, sussislenle, immortelle < Antropologia, I. IV, c. v, n. 819). — Quindi si offre alla inertie l’espressionc, che il principio sensilioo sia diuenuto l>rincipio razionale, che si sia coiwertito in nn allro, anendo subito ueramente una tale permutazione ( Tcosofia, t. i, n. ꝟ. 16, p. 619).

Cum sensitivo principio inQuand l'être se manifeste tuibile fil esse, hoc solo tactu, comme objet d’intuition au hac sui unione, principium principe sensitif, celui-ci, par illud antea solum seniiens, ce seul contact, par cette nunc simul intelligens, ad noseule union, s'élève à un état biliorem stutuin eoehitur, nusupérieur. Lui qui étau seuttiruin mutât, ac fil intelligens, lement sentant, devient aussi subsistais utr/ue immortalc. maintenant intelligent ; il change de nature et devient intelligent, subsistant et immortel.

Ainsi, grâce au contact avec l'être, objet d’intuition, le principe sensitif devient principe rationnel. Mélange de panthéisme et de matérialisme, comme on l’indiquait en fin du commentaire de la précédente proposition. Il est curieux de constater que saint Thomas avait déjà réfuté une erreur analogue. Sum. theol., I a, q. cxviïi, a. 2, ad 2° ™ ; cf. Conl. gent., t. II, c. lxxxix. Trulina, n. 130-144, p. 178-190.

22. Quanlo poi aile appendici di cui parliamo, cioèal corpn animato, non è certo impossibile il pensare.che dalla potenza dii’ina possa essere da lui divisa l’anima intellettiua, ed egli luttavia rimanersi nella qualité di animale, rimanendo il principio animale che prima esisteva corne appendice, siceome base dcl novo ente, cioè del puro animale che rimurebbe i Tcosofia, t. i, n. 621, p. 591).

.Von est cogitalit impossiIl n’est pas impossible de

bile, divina potentia fieri concevoir que, par la divine

passe, ut a corpore animato puissance, puisse être sépa dioidatur anima intellectiva, rée du corps animé l'âme in ei ipsum adhuc maneai anitellective, et que ce corps

maie : maneret nempe in reste encore un animal. Cal

ipso, lanquam basis puri anile principe animal, qui était

malts, principium animale, en lui auparavant comme

quod antea in eo crut oeluti l’appendice (de l'âme intelappendix. lective), demeurerait en lui

comme Ja base du puranimal.

Bien que Rosmini n’envisage la réalisation de celle possibilité que par miracle, cf. Psicologia, t. i, p. 072, 080, le seul fait de considérer dans l'âme humaine la possibilité de séparer le principe intellcctif du principe sensitif, doit être réprouvé. Ce fui jadis le torl d’Olieu d’enseigner cette séparnhililé. Cf. FORME DU coups humain, t. iii, col. 549. La doctrine d’un principe vital distincl de l'âme intellective a éié notée comme une

erreur théologique par Pie IX. Ibid., col. 563. Trulina, n. 145-149, p. 190-199.

23. Questa (l’anima del defunto) esiste cerlamente, mae corne se non esistesse ( Teodicea, appendice, a. 10, p.638).iVei quale stalo (di nulura) non essendo a lei (ail' anima separata) possibile alcuna ri/lessione su di se slessa, n ! alcuna eoscienza, la sua candizione si polrebbe rassomigliarc ad uno stalo di perpétue ténèbre, e di sempiterno sonno (Introd. del Vangelo seconda Giovanni, lez. 09, p. 217).

In statu naturali, anima Dans l'état naturel, l'âme

defuncti exisiil perinde ac non du défunt existe comme si

existeret : cum non possil elle n’existait pas, car elle ne

ullam super seipsum reflexiopeut plusexercer de réflexion

nem exerrere, oui ullam hasur elle-même, ou avoir au bere sui cous : ienlium ipsius cime conscience de s< 1 Sa

jondltio similis <li : i potest condition peut ctre assimile ;.

slatui tenebrarum perpétua- à un état de ténèbres perpé rum et somni sempiterni. tuelles et d'éternel sommeil.

On pourrait discuter sur la valeur psychologique de cette hypothèse relative à l'état de l'âme séparée du corps et considérée dans l'état naturel. Ce que le SaintOffice a voulu réprouver ici, c’est la doctrine selon laquelle une âme séparée, par là même qu’elle n’a plus son corps, est incapable de tout acte de connaissance intellectuelle et de conscience. Les raisons qu’apporte Rosmini de son opinion sont sujettes à réserve : d’après lui, « la vie de l'âme exige un terme réel qui lui soit uni, avec lequel elle ne forme qu’un seul sujet, lequel, quand seront réalisées les conditions opportunes, pourra exercer les opérations vitales de sentir et de penser des choses réelles ». Introd., p. 221. Ce terme réel ne peut être que le corps.

Donc l’union au corps est nécessaire à la vie de l'âme ; donc la résurrection ne saurait être dite gratuite ; donc la vie intellectuelle de l'âme n’est pas tellement spirituelle qu’elle puisse s’exercer sans le corps… On voit par là tous les aboutissements possibles d’une théorie qui, par là même, devient périlleuse pour la foi. Cf. Trulina, n. 150-160, p. 199-212.

21. La forma sostanziale del corpo è piutosto un effetto délV animae il termine inlerno délie sue operazioni ; e perd non. l’anima slessa che sia ta forma sostanziale del corpo (Psicologia, part. II, I. I, c. ii, n. 849). — L' unione dclV anima col corpo consiste propriamente in una percezionc immanente, pi r la quale il soggetto intuenle l’idea afferma il sensibile dopa averne in questa inluita l’essenza (Tcosofia, t. V, c. LUI, a. 2. S 5, p. 377).

Forma substantialis corLa forme substantielle du

poris est potius effectua anicorps est plutôt l’effet de

mm algue inlerior terminus l'âme et le terme intérieur de

operationis ipsius : proplcrca son opération. Aussi la forme

forma substantialis corporis substantielle du corps n’est

non est ipsa anima. pas l'âme elle-même.

fjnio anima' et corporis L’union de l'âme et du

proprie consista in immanenti corps consiste proprement

perceptione, qua subjectum dans la perception immé intuens ideam affirmât sensidiatc, par laquelle le sujet.

bile, poslquain in hac cjus saisissant l’idée (de l'être',

rsseniiani intuition fncrit. affirme le sensible, pour avoir

saisi dans cette idée l’essence même du sensible.

C’est une application de la doctrine du sens fondamental, que nous avons déjà réfutée à Forme du corps humain, t. vi, col. 509. L’union de l'âme et du corps ne saurait être le résultat d’une opération de connaissance. Or, c’est ce qu’affirme ici Rosmini, oubliant que le concile de Vienne a défini comme un dogme de foi a que l'âme rationnelle ou intellective est la forme du corps humain, par elle-même et essentiellement ». Ibid., col. 540. Voir également la définition du Ve concile du Latran, ibid., col. 500 : la déclaration de Pie IX, ibid., col. 562. Denz.-Bannw., n. 481, 738, 1055. Sur les subterfuges des rosminiens, voir Trulina theologica, n. 161171, p. 213 229.