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RÉDEMPTION DES CAPTIFS (ORDRE DE LA) REDERS


çois Castelvi (1626-1695), qui, entre autres, écrivit une défense de Falconi ; Paul Ramirez de Bermudo († 1669) qui laissa un Gobierno espiritual para las aimas que desean en la Religion vivir vida perfecta (Conduite spirituelle des âmes désireuses de mener une vie parfaite dans l’état religieux), Madrid, 1676 ; Jérôme Rodriguez de Valderas (1592-1671), évêque de Badajoz, qui, en plus d’autres ouvrages imprimés, laissa une apologie des écrits de Falconi et une vie du vénérable. Citons aussi Jean de Rojas y Ausa, évêque de Nicaragua († 1684), auteur de nombreux ouvrages ascétiques, entre autres : La verdad vestida (La vérité vêtue), Madrid, 1670 ; Representaciones mislicas… (Représentations mystiques), Madrid, 1677 ; 2e éd., 1679 ; Catecismo real… (Catéchisme royal…), Madrid, 1672 ; Compas de perjectos con Cristo crucificudo, (Compas des parfaits avec le Christ crucifié), Madrid, 1668. Il écrivit en outre une vie de Falconi, Madrid, 1674, dans laquelle il expose largement ses doctrines. Bernard de Santander y Barcenilla († 1692) qui écrivit un livre intitulé Escuela de Cristo (L’école du Christ), 3 vol.. Madrid, 1671-1673, 2e éd., 1757. Il serait trop long de citer tous les autres. La vie du P. Falconi a été écrite par les P.P. Jean de Rojas, Philippe Colombo, Jean de Medrano, Jérôme de Valderas, François Boil et Pierre de Arriola. Parmi ceux qui prirent encore la défense de Falconi on peut citer Pierre-Etienne Menéndez et beaucoup d’autres. Nous avons nommé ces auteurs parce qu’ils gravitent plus ou moins autour de Falconi. La liste des écrivains ascétiques et mystiques de l’ordre de la Merci, aux xvie et x vu » siècles, serait interminable.

Gaver, Calhalogus magistrorum, etc., i/mo 1445 scriptus, Tolède, 1928 ; Guimerân, Bre » e kisloria de la orden de N. S. de la Merced, Valence, 1591 ; Vargas, Clironica ordinis de Mercede, 2 vol., Palerme, 1618 et 1622 ; Zumel, De intis Patrum, Salamanque, 1588, nouv. éd., Rome, 1924 ; Salme : ôn, Recuerdos histôricos, Valence, 1646 ; Ribera, Milicia mereenaria, Barcelone, 1726 ; Real patronalo, Barcelone, 1725 ; Fr. Gabriel Téllez (Tirso de Molina), Hisioria de la Orden de la Merced, en ms. a l’Académie d’histoire de Madrid ; Linâs, Bullariam ordinis, Barcelone, 1696 ; Régula et constitutiones ordinis de Mercede, Home, 1895 ; F. Gazulla, Jaime I de Aragon g la orden de la Merced, Barcelone, 1919 ; du même Rejulaciôn de un libro titulado.S’o/i Raimundo de Penafort, etc., Barcelone, 1920 ; du même Estudios hislôrico-crltieos de la orden de la Merced, Barcelone, plusieurs vol. en cours de publication ; P. Gazulla, Los primeras mercedarios en Chile, Santiago de Chili, 1919 ; Pérez, Los rcligiosos de la Merced que paxaron a la America espanala, Séville, 1924 ; du même, Historia de las misiones mercedarias en America, Santiago de Chili, en cours de publication ; du même, Obispos de la Merced en America, Santiago de Chili, 1927 ; Vâzquez, Manual de historia de la ardai de la Merced, 1. 1, Tolède, 1931 ; du même, Actas de algunos capitulas générales. Home 1930-1933 ; du même El P. Fr. Francisco Y.umel, Madrid, 1920 ; du même El Mæstro Fr. Gaspar de Torres, Ferrol, 1927 ; du même Don Diego de Muras.., , Madrid, 1919 ; Valenzuela, Obras de San Pedro Pitscual, 4 vol., Rome, 1905-1908 ; Hardâ, Bibliotheca scriptorum ordinis de Mercede avec des suppléments et additions du P. Arques Jover, en ms. au couvent de la Merci de la Buena Dicha (Madrid) ; Gari, Bibliotheca nwreedaria, Barcelone, 1875 ; P. Goyena, La Teologia entre las mercedarias espatioles dans Razon g Fé, 1919 ; La Merced, revue mensuelle publiée par la Merci deCastille depuis 1918. au Ferrol et à Madrid, elle renferme beaucoup de documents et d’histoire de l’ordre ; Bolelin de la orden de la Merced, publié à Rome depuis 1912, il contient des documents importants.

É. Silva.


REDERS Norbert, frère mineur allemand. Né à Paderborn le 6 juillet 1748, il fit ses études dans cette ville et entra dans l’ordre à l’âge de dix-huit ans. Il s’adonna avec assiduité à l’étude de la philosophie et de la théologie, qu’il enseigna ensuite à ses jeunes confrères dans différents couvents. Ainsi nous savons qu’il défendit le 3 juillet 1771 dans le Sludium de Halberstadt, avec Vigilance Schulte, une série de thèses

sur De Deo uno et trino, de vera religione, de Deo creatore, de creatura incorporea seu de angelis, decreatura adspectabili seu de exordio mundi primisque terræ incolis et de novissimo mundi terres/ris interitu. Depuis 1780 jusqu’à 1789 il fut lecteur de théologie au même Sludium, où il présida à peu près toutes les années une défense de thèses, qui parfois s’étendaient à des traités entiers de théologie et parfois se bornaient à des parties spéciales et déterminées de la dogmatique ou de la morale. Du texte de ces thèses, qui furent éditées dans Franzisk. Sludien, t. v, 1918, p. 108-115, il résulte que l’on enseignait au Sludium de Halberstadt, la théologie scolastique, et plus spécialement la théologie scotiste. Le P. Norbert Reders mourut à la fleur de l’âge le 15 janvier 1792. Dans ses disputes et ses controverses avec les protestants il s’est montré toujours discret et tolérant. Son attitude envers le catholicisme et la monarchie fut toujours claire et décidée : il considérait la monarchie comme la forme de gouvernement la plus heureuse, parce qu’elle était la plus paisible et il soutenait que l’Église catholique était la seule vraie, parce que seule elle était solidement établie et adéquatement démontrée. Ces principes sont d’ailleurs à la base de ses ouvrages.

Le P. Robert Reders est l’auteur d’un écrit intitulé Sonderbare Verehelichungsarl eines Katholiken, von einem Franziskaner als unerlaubl aus kalholisclien Grùnden enviesen, public dans Journal von und fur Dcutschland, 2e année, 1785, p. 121-137 ; on ne sait pas si cet article a paru à part. Il y défend l’unité et l’indissolubilité du mariage catholique. L’occasion de cet écrit fut la proclamation que Jean Michel Rust publia dans le Magdeburgischer Intelligenzzetlel, n. 92, du 16 novembre 1784. Ce dernier y divulguait qu’abandonné, malgré lui et sans aucune faute de sa part, par sa femme, pour empêcher que ses affaires domestiques, économiques et financières n’allassent à la dérive, il avait épousé le 26 décembre 1784, en présence de quatre témoins, une autre femme, avec laquelle il voulait mener une vie chaste, honnête et honorable et la laisser après sa mort son héritière universelle. Il priait en même temps ceux qui auraient des raisons et des arguments à faire valoir contre cette union de les lui faire connaître dans les quatre semaines et de s’abstenir après de toute critique désagréable et déplaisante. Ayant pris connaissance de cette invitation par un protestant, le P. Norbert Reders composa son traité dans le but de regagner le pauvre égaré à la vérité, de mettre à nu ce fait exorbitant et de démontrer l’illicéité du mariage de Rust.

D’une plus grande importance est un autre ouvrage du P. Reders, où il prend position dans les luttes philosophiques de son époque : Apologie, aus kutholischen Grundsàlzen, des 7len und 8len Paragraphs des weisen Religionsedikt Konig Friedrich Wilhelms von Preussen, wider das ersle berlinische Fragment ùber Au/klârung und wider aile unler dem gemissbrauchten schiinen Namen der Philosophie versteckle deistische und socinianische Proselytenmacher. Ein Wort zut Beherzigung aller treuen katholischen Unterlhanen Sr Kônigl. Majestdt von Preussen, Halberstadt, 1790, in-8°, 371 p. L’occasion de ce livre fut l’édit de Frédéric-Guillaume 1 1 de Prusse, dans lequel il promulguait la liberté de religion et de conscience, assurait l’existence et la libre profession des religions existantes, réformée, luthérienne et catholique, condamnait les systèmes philosophiques de la religion, comme le déisme, le socinianisme, le naturalisme, le rationalisme et déclarait incompatible avec la conception de l’Église l’arbitraire absolu dans la doctrine. Cet édit donna lieu à la publication de deux Fragmente par le protestant André Riem, qui ouvrit par ces écrits les luttes en faveur de VAufklôrung. Dans le premier Fragment,