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1639

HADBERT (PASCHASE) — RADINUS

L640

I. Histoire littéraire.

1° Éditions des textes. — Le

rassemblement des textes a été commencé par Sirmond, qui public, en 1619, les Commentaires sur saint Matthieu ; sur le Ps. XL/ V ; sur les Lamentations ; la Passio SS. liufmi et Valerii. et 1 i lettre à Lrudegard ; Mabillon dans les Acta sanct. ord. S. Ben., t. v, donne la Vita Adalhardi et VEpitaphium Arsenii ; Martène et Durand, Ampliss. collecl., t. ix, donnent le De eorpore et sanguine Christi et le Ile fide, spe et carilate ; L. d’Achery, au t. i.du Spicileginm, donne le De partit Virginis.

Comme éditions critiques récentes il faut signaler : 1. Celle des pièces poétiques par Traube, dans Mon. (ierm. hist., Poetæ lat., t. iii, p..'{8 sq. ; 2. celle des diverses lettres-préfaces Cmais pas la lettre a Frudegard), y compris les prologues aux diverses sections du Commentaire sur Matthieu, par E. Dtimmler, dans la même collection, Episl.. t. vi, p. 132-149 ; 3. celle de VEpitaphium Arsenii, par K. Dùmmler, dans les Abhandlnngen de l’Académie dcBerlin (philos, et hist.), 1900, t. n p. 18-98.

Travaux.

-Outre les histoires littéraires pi us anciennes

(Histoire littéraire de la France, t. v ; dom Ceillier, Histoire des auteurs écriés.. 2° éd., t. XII), voir A. Ebert, Allqem. Gesch. der I. itérai, des M. A., t. ii, p. 230 ; M..Maintins, Gesch. der lutein. [.itérai, des M. A., t. i, 1911 ; Corblet, Hagiographie du diocèse d’Amiens, t. m ; dom Grenier, Histoire de la mile et du comté de Corble, Amiens, 1910.

TI. Doctrine eucharistique. — Parmi les travaux anciens voir suitout la Perpétuité de la foi de l'Église catholique, éd. Migne ; Eli. du Pin, Histoire des controverses et des matières ecclésiastiques traitées dans le IXe siècle ; dom Chardon, Histoire des sacrements, éd. Migne ; Corblet, Histoire du sacrement de l’eucharistie.

Les travaux récents sont nombreux ; voir surtout : 1'. Batiffol, Études d’histoire et de théologie positive, 2e série, dans les diverses éditions ; Pourrai, La théologie sacramentaire, Paris, 1907 ; lleurtcvent, Durand de Troarn et les origines de l’hérésie bérengarienne, Paris, 1912 ; Jacquin, (). P., Lc i Ile eorpore et sanguine Domini » de Paschase Kadbert, dans Hev. des sciences phil, el théol., janvier 1914 ; l’n professeur de séminaire, Le corps (le.L-(.. présent dans l’eucharistie, dans La prière et la vie liturgiques, Avignon, 1926 ; Ceiselmann, Die Eucharisticlchre der Vorscholaslik, Paderborn. 1926 ; J. Lecordier, La doctrine de l’eucharistie chez saint Augustin (thèse), Paris, 1930 ; Macdonald, Berengar and Ihe rejorm oj the sacramental doctrine, Londres, 1930 ; IL Lang, S. Augustini textus eucharistie ! selecli, dans J’Iorilegium pairislicum, Bonn, 1933 ; Laistner, Thought and letters in Wcsfern Europe, A. D. 500-000, Londres, 1931 ; Lepin, L’idée du sacrifice île la messe, Paris, 1926 ; H. P. de la Taille. « Mgsterium fidei », 3e éd., Paris, 1931 ; dom Cappuyns, Jean Seat Érigène, Louvain, 1933 ; Mersch, Le corps mystique du Christ, Louvain, 1933 ; Geiselmann, Isidor von Sevilla und das Sacrament der Eucharistie, Munich, 1933.

H. Pei.tier.

    1. RADCLIFFE Nicolas##


RADCLIFFE Nicolas, bénédictin du xive siècle. .Moine de Saint-Alban, il fréquenta l’université d’Oxford, où il prit le doctorat en théologie, fut nommé le 5 février 1368 prieur de Wymondham (Norfolk), qui dépendait de son abbaye. Il rentra dans celle-ci en 1380, et y fit fonction d’archidiacre. Deux ans plus tard, il était au nombre des docteurs qui, au printemps de 1382, examinèrent et condamnèrent 24 propositions de Wiclef (réunion dite des Blackfriars). Nicolas était encore en vie en 1396, où il prit part en qualité d’archidiacre à l'élection d’un nouvel abbé de Saint-Alban. Peut-être mourut-il avant 1401 ; à l'élection de Guillaume Heywortb. qui eut lieu cette année, on signale un autre archidiacre.

Nicolas fut par la parole et la plume un adversaire acharné de Wiclef, qui l’appelait le « chien noir », lundis que le carme Pierre Stokes était le « chien blanc ». Dans une série de dialogues censés tenus entre lui-même et ce dernier, Nicolas prit en cflet la défense des principales thèses catholiques attaquées par le novateur. Dans un ms. qui figurait à Westminster sous la cote 6 D, x se lisaient des dialogues, i. De primo (tontine ; 2. De dominio naturali ; 3. De obedienliali dominio ; 4. De dominio regalt ci judiciali ; 5. De potestaie Pelri aposloli et successorum ; (>. De eodem argumenlo contra

Wiclcvum. A la suite venait : 7. De vialico animée (c’est selon toute vraisemblance le même ouvrage qui est signalé ailleurs comme Vialicum salubre animæ immortalis sive De sacramento eucharisties) ; 8. De volis monachorum : 9. De imaginum cullu ; 10. De schismate papali. On trouvera les incipits de ces traités dans Tanner. Le ms. Ilarl. 635, fol. 205, cite aussi de lui des Invectiones contra Wiclevi opinioncs.

Les données historiques sont fournies par les Gesla Abbalum monasl. S. Albani (Bolls séries), t. iii, p. 123, 425, 480, 186 ; par les Fasciculi zizaniorum M. J. Wyclif (môme collection), p. 289, 332. Les données littéraires par Leland, Collectanea, t. m. p. 18. — Voir Tanner. Biblioth. britann. hiherniea, Londres. 1748, p. 612-613 ; Dictionarg of national biography, t. xi.vii, 1896, p. 133.

É. Amann.
    1. RADER Mathieu##


RADER Mathieu, jésuite. Né en 1561, à Innichen au Tyrol, admis dans la Compagnie de Jésus en 1581, il enseigna dans divers collèges les humanités, le grec et la rhétorique. Son érudition, surtout en philologie et en littérature classique et patristique, lui valut l’admiration des plus célèbres savants de son temps. Il mourut à Munich, le 22 décembre 1634.

On lui doit plusieurs importantes publications hagiographiques et une série d'éditions de textes classiques et surtout patristiques dont on trouvera la liste dans Sommervogel. Voici les principales : Bavaria sancta, 3 vol. in-fol., .Munich, 1615-1627 ; Bavaria pia, in-fol., Munich, 1628. Ces deux ouvrages très estimés (réédités ensemble a Dillingen en 1704) contiennent plus de deux cents vies de saints et bienheureux ou de personnes mortes en odeur de sainteté. Un autre recueil hagiographique a pour titre Viridarium sanctonim ex menœis Grœcorum, Munich, 1604, in-8° ; Pars altéra : De simplici obedienlia et contemlu stti… ex tnlinis, ilalicis, grsecis delibala, Augsbourg, 1610 ; Pars tertia : Illustria sanctorum exernpla ex græcis et lalinis scriploribus deprompta, Dillingen, 1614. (Réédition à Munich, en 1614, avec plusieurs traités patristiques, sous le titre général Opuscula sacra). Parmi les éditions de textes mentionnons : Pelri Siculi hisloria Manichœorum, texte grec et traduction latine, Ingolstadt, 1604 ; Acta sacros. el œcum. concilii VIII, Conslanlinopolitani IV, édités pour la première fois, avec traduction latine et annotations, Ingolstadt 1604 (édition reproduite dans les Concilia de Labbe et Cossart) ; sur cette édition, voir ici art. Piiotius, t.xii, col. 1552. C.hronicon Alcxandriiuun fvulgo Siculum seu Fasli sicuti), texte grec et traduction latine, Munich, 1615 ; Opéra omnia de saint Jean Climaque, texte grec et traduction latine, Paris, 1633, réimprimé dans P. G., t. i.xxxviii.

Sommervogel, liihl. de la Comp. de Jésus, t. VI, col. 13711382 ; Hurter, Komenclalor, 3 « éd., t. iii, col. 850-851.

J.-P. Grausem.

    1. RADINUS##


RADINUS, dominicain lombard né à Plaisance, mort en 1527. Humaniste, poète, orateur, théologien, il était ami et collaborateur du maître du sacrépalais. Silvestre Priérias. Celui-ci fut le premier, peutêtre, à signaler que Luther ne manquait pas seulement à la discipline, mais que son système était entièrement hérétique. Radinus seconda Priérias dans sa lutte antiluthérienne. Il écrivit contre le novateur, en style cicéronien, une lettre : Ad illustrissimos et invictissimos principes et populos Germanise in Martinum Lulherum Vittembcrgensem, ordinis eremilarum, nationis gloriam violantem… Selon Cochléus (Philippica VII ad CarnInm V. p. 553) à une réponse dilatoire de Mélanchton, Radinus aurait si vertement répliqué que la dispute en resta la.

Quétif-Échard, Scriptores ord. preed., t. n. 1721. p. 7 :  ; 7.">.

M. -M. GORCE.