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DICTIONNAIRE

DE

THÉOLOGIE CATHOLIQUE

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P

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PRÉEXISTENCE. Ce mot Intervient à divers endroits de la théologie :

1° On parle de la préexistence du Christ, en ce sens que le Verbe de Dieu, existant de toute éternité, a assumé, au moment « le l’incarnation, une nature humaine, à laquelle il s’est uni hypostatiquement. Cette nature humaine ne préexistait pas ; mais, en vertu de la communication des Idiomes, on peut dire

du Christ Jésus qu’il préexistait. C’est ce que lail. d’ailleurs, saint Paul dans le texte célèbre de l’épilre aux l’hilippiens. ri, U 9.

2° On a p « >sé, à diverses reprises, la question de la préexistence des âmes humaines, se demandant si l’âme de l’homme vient à l’existence au moment même <>ù se forme le corps humain, ou si, au cont raire, rame créée bien antérieurement, est envoyée dans le corps au moment de la conception ou de l’animation.

Les doctrines pythagoriciennes et platoniciennes, pour autant que l’on peut les préciser, semblaient se rallier a cette deuxième hypothèse. Voir ici les articles MÉTEMPSYCOSE, t. X, col. 1574, et PLATO NISME, t. xil, col. 2267. Elles ont influencé un certain

nombre de penseurs chrétiens, et on les retrouve tant chez certains gnostiques que (lie/ Origènc, qui a lait leur fortune dans l’Église. Voir l’art. Orioène, col. 1531 sq. c’est l’influence d’Origène (pu explique

la faveur que l’hypothèse de la préexistence a un

contrée chez Némésius, Didyme, Êvagre, les hésita

tions aussi de saint Jérôme, dans la première partie de sa carrière, et de saint AugUSt in qui n’a jamais su prendre position de manière définitive. Prudence et Priscillien, soit directement, soil de toute autre manière, ont été entrailles par le même courant. Sur tout ceci, voir les articles consacres à chacun de ces auteurs, et l’art. Ami :, col. 996. Ces controverses origénistes du iv* et du vie siècle ont roule en grande partie sur cette question. Voir l’art. Orioénisme, surtout col. 1568, l. r >7f> sq.. 1581. Finalement, celle doctrine de la préexistence des fîmes lut condamnée au V concile (. r >. r i : f), voir ce même article col. 1581 et 1582. l’eu à peu, la doctrine l’ut abandonnée, non sans quelques retours offensifs, et il est remarquable qu’au milieu du ix’siècle. Photius la combatte énergiquement. Voir art. Ame, col. 1007. On la signale chez les Arméniens du xiv siècle. Voir même article.

DICT. DE TU KOI.. CATHOL.

col. 1020, La scolastique latine en avait dès l"ifait justice. Voir s mu. theol., I. q. < x m. a. 3. A l’heure présente, elle serait considérée comme une hérésie, bien qu’elle n’ait pas laisse de conserver quelques i races dans les idées et le langage populaire.

On a parle de la préexistence < ! < la malien création, l’œuvre créatrice consistant seulement à mettre de l’ordre dans le chaos préexistant. L’idée

est également platonicienne : elle a été un des postu

lats essentiels du gnosticisme, et a pu laisser quelques traies dans l’ancienne littérature chrétienne. I s’oppose évidemment.m dogme de la création a nihilo. Voir l’art. Cri ii"N. en particulier col. 2057

jn7 ; ».

I A M

PRÉMONTRÉS. I Origine de l’< il. Règle et organisation. III. Évolution. I. Privi lèges et liturgie. V. Rôle de l’ordre. I. Persom célèbres : saints et bienheureux. ll Vie intellei tuelle. VIII. Étal actuel.

I. Origine m l’ordri l ordre des chanoines

réguliers prémontrés tii<- son nom de la prei abbaye de l’ordre, fondée en 1120, aux enviions de Soissons, dans le vallon de l’remontre. Ces prémont n s snni aussi appelés norbertins, du nom de saint bert, le fondateur de l’ordre.

Ces sources de la vie de s ; 1 int Norbert se ti tuvent, pour une grande part, dans la Vita Norberti, , être contemporaine de Norbert. <wi en relèvi deux adaptations ; la Vita B, éditée à envers, en 1622, par i i.m der Sterre, qui en donna un texte critique,

reprise dans les <l, i sanctorum, junii t. i. p.

de l’éd. d’Vnvers, 1695 et p. 804 983 de l’éd. de Venise, 17 IC mais sans l’appareil critique de N an der Sterre ; la Vita. edder par R. Wilmans dans les Mon. Germ. hisl., Script., t.xii, p. 663-703.

Norbert de Gennep apparaît au début du u comme le réformateur <u clergé ayant charge d’âmes. Il avait reçu le sous-diaconat et avait été pourvu d’une prébende de chanoine à l’église collégiale de aiiten. sa ville natale, en Rhénanie, l’eu sou

de remplir les charges de sa profession, il passait les

années de sa jeunesse a la brillante cour de l’empereur

Henri Y qu’il accompagna a Rome, lors de l’expédition de Mil contre Pascal II. Norbert, qui ébl

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