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PURGAT01R]. ÊG1. GRÉCO-R1 SS1. LA PRIÈRE POUR LES MORTS

t. clv.coI Gabriel Sévère, Ocpi rûvxoX

opuscule édité par Richard Simon, 1

. Paris. 1671, p 23-30 ; G >v, Buclut éd de Venise, 1730, p. 524 >27 ; L. Petit, i aa Beh a d’Orient,

t. il ts' '. p i-i 331.

Les coin né n « raisons mixtes son ! celles qui mfont chaque Jour a la messe. '>i les appslle mixtes parce qu le célébrant prie a la f >is pour tous les défunts en général et pour ceux dont les noms sont portes aux diptyques eu particulier. Chacune des messes de saint Jean Chrysostome et de sain ! Basile a un double U m : des morts, l’un au moment de la préparation dea oblat. l’autre après la consécration

a la lecture des diptyques des m >rts.

2<> I. | |. bymntine prie donc pour les défunts, Ces ! la question qu’il importe <le préciser. A priori, on ne peut pas dire que la prière pour les défunts Implique nécessairement la doctrine catholique du purgatoire. Nous venons de v » ir. en effet, toute une catégorie de théologiens russes repoussant radicalement cette doctrine et trouvant cependant un objel à la prière pour les morts. Cet objet, d’après eux. est d’abord la mltigation des peines « les réprouves, et cette mitigation, m, grand de théologiens <le l’autre groupe

l’admettent aussi. C’est ensuite la délivrance même >ies damnés, qu’il s’agissede délivrances, très rares et exceptionnelles, ou » ien d’un effet normal des suffrages .li l'Église, parée que, a en croire ces théologiens, le sort des damnés ne serait pas définitivement fixé avant le Jogement dernier, la porte de l’enfer resterait ouverte jusqu'à la résurrection générale. Inutile de repeter Ici les noms de ceux qui enseignent pareille doctrine. Voyons donc si les livres liturgiques de l'Église byzantine leur donnent tort ou raison.

Tout d’abord, certains passages de ces livres paraissent indiquer que l'Église prie pour tous les fidèles défunts en général, y compris les saints ut les justes. Dans le texte de la messe byzantine, au nto qui suit la consécration, le prêtre récite cette prière :

De même, nous vous offrons ce sacrifice raisonnable pour ceux qui se sont endormis dans la loi, .- : -. -< - itt<rret pour l.s anciens, les pères, les patriarches, les prophètes, les apvtres, l>-s prédicateurs, les évangélistes, le^ mirtvrs. les confesseurs, les continents et tout esprit oui a été consommé d ms U toi, en particulier pour la très sainte, immaculée, bénie au-dessus « le tous, et notre gloreine Marie, mère de Dieu, toujours vierge, pour saint le précurseur et prophète, les sunts et très illustres apotr. s.., ussi pour saint N'…. dont nous célébrons aujourd’hui la m-moire, et pour tous les saints : par leurs prières, .. i lieu, protégez-nous.

i été diversement interprète par les théologiens et les liturgistes byzantins. Aucun, sans doute. a osé prétendre que l'Église de la terre implorait pour les saints du ciel la rémission de quelque péché ou peine due au péché : mais un grand nombre, c’est-à-dire ceux qui n’accordent aux âmes justes, avant le Jugement dernier, qu’une béatitude commencée et très imparfaite, ont déclaré que par prière l'Église demandait pour ces âmes une j nentation de bonheur, un procès dans la béatitude, et ils ont pu parler ainsi sans se contredire. Siméon de Thessalonique, en plusieurs endroits de ses écriti --tint sacrifice est offert p inr

mils, -n retirent un deg tonheur d "- ooroi àvàoocaiv

— o-.î' : II. /, -/-. - rjcouot

Al ivàoaou ; /-.-, r
-.--.<. Cf. De sacra lltur

mr sepùlturse, c. cccxxxiii, P G 748. M. m d'Éphèse dit

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quelque chose de semblable au concile de l-'loieuce.

Cf. Oral, i <*< purg I ; Oraf. ii, 12, P. <>.

t s.. p |3 |t. 121. l.i même intei prélat ion se rencontre dans le Grand catéchismi de Laurent Zlzanll (cf. l’nidi de l’Académie de Kiev, t. ii, 1898, p. 244) et dans l"Efx ei ptè l0V, lu patriarche Doslthée contre

les calvinistes, éd. Cit., |>- 82. VJOUtOns que, sans

tomber dans l’erreur de ceux nui retardent pour les

justes la béatitude essentielle, c’est adiré la vision

de Dieu, jusqu’au Jugement général, on peut admettre

que les samls reçoivent un SUrCTOtt de béatitude " dentelle de l’oblalion du sacrifice de la m.'sse. en tant qu’ils se réjouissent de toute œuvre bonne procurant la gloire de Dieu et le salut des âmes. Plusieurs saints et ailleurs spirituels s’expriment dans ce sens. Cf. sainte liertrude. Preeco dlvini amorts, 1. IV. c. LUI. P. Paber, rouf pour Jésus, c. iv, § l. La prière de la liturgie byzantine pour les saints peut donc être considérée comme une vraie prière à laquelle il est facile de trouver Un sens acceptable.

Mais l'Église byzantine, dans ses olliees, prie surtout pour une catégorie spéciale de défunts qu’elle caractérise par l’une des expressions suivantes : 1. ceux qui sont morts, se sont endormis, ont trépassé dans la foi : il h rcfcrtsi xsxoia'/jarvoi, ol moTol [AETarjràvrcç, ol TuaTÔi ; y.zzxcsrx^~z< ;, ô mesrzi xoipvrçŒtç, ô '^z-xa-xc, t.'ic-z'., etc. ; 2. ceux qui sont morts ou ont trépassé avec l’espérance de la vie éternelle, appuyés sur l’espérance de la résurrection de la vie éternelle : il bit' ëXTctSt ^(oôç attovtou xoi ; j.y)Osvtc< ;, [izTxa-i^xec ;, ot z-'è-'J'. àvaTriascoç, Çor/jç oclwvtou, etc. ; 3. ceux qui sont morts dans la foi et affermis dans l’espérance de la vie éternelle : 6 TcCcrei Gaveiç STr'èXrcîSi rite xUovCou Çcùïk, ol TCioret xsxoui.7)|Aévoi xal èXttISi ^ôi r qç xUùmLom, etc. ; i. les expressions les plus claires sont celles qui ajout ent aux précédentes l’idée de la pénitence, de la piété, de I union au Christ. Ainsi, dans la liturgie de saint Jean Chrysostome, au moment OÙ il découpe les parcelles (tjLsplSeç) pour les morts, le prêtre adresse au Christ cet le prière : « Pardonne, ô Christ ! a tous ceux qui sont morts dans l’espérance de la résurrection de la vie éternelle en communion avec toi, a nos pères et frères orthodoxes : xxl Ttàvxwv T(71v èv tkniSi xvaarricæcùç Çcotjç alcovtou rij on xoivwvla xsv.ivLr, li’joyj ôpGoSô^cov v.xi ààîXçwv fyitôv, quXàv9pci>7re Kûpis, BUYX&P 7 ^ ^ Dans l’Once des funérailles d’un prêtre, se trouve l’expression : côç ôpOo6°i ; la x-zl uemvotqe ooi irpo<r8pa(i.6vTa èv rctcrei. Souvent revient la courte expression : ceux qui ont pieusement trépassé, ol s’J3s6côç ! j.sTao"ràv7EÇ.

Si telle de ces expression, prise isolement. par exemple la première, reste vague, et pourrait a la rigueur s’appliquer à des fidèles morts en état de péché grave, il n’en va pas de même si on les prend toutes ensemble. Dans ce cas, elles ne peuvent désigner que les justes qui ont encore besoin qu’on prie pour eux et quon leur obtienne la rémission de huis péchés ou des suites de leurs pèches. E1 c’est bien en effet ce que l'Église demande d’abord pour eux : Remets-leur, ô Christ : leurs fautes volontaires et involontaires. Par ta miséricorde délivre de ses pèches ton serviteur, que tu as transporté auprès de toi plein de i"i : Swpeç ; kutoïç to. bcouoia irca.laua.To : ical to ixoûffia. » Cf. Office du samedi des âmes et Rili funérailles d’un prêtre. De même, dans la mess.' de saint Jean Chrysostome, le sacrifice est offert pour la rémission des péchés des défunts, Û7cèp içéoeuç -<>/ ipyxpnwv Mus le plus souvent l'Église sollicite poui dan la b< atitude, le séjour lumineux où n plendit la lumière de la face de i >ieu, séjoui d’où la tristes-. el es, le repos

dans la terre des vivants, dans les tabernacles des justes, la possession des biens éternels, les délia