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I’l RGATOIRE. ÊGL. GRÉCO-RUSSE, LES INDÉCIS

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de valeur probante. En particulier le passage de il Mac, « i, 13 iii), mrapporte non a un péché véniel, mais.1 une taute 1res grave. Par les prières do -., les âmes « les défunts sont délivrées de l’enfer, et leurs péchés l « nr sont remis, quelle qu’on --oit lagra Mi » -. Seul iipéché contre le s. uni Esprit est excepté. Op. cit., p. 105-109.

Même doctrine dans le manuel de théologie polémique d’L rrouskovskil, Oblltchitelnot bogoslovie, 2 éd. Moghilcv. 1889, » "" 103. Cet arteur s’en prend aux théologiens russes qui mit vouIj taire des leïonîes de l’air le séjour des Ames d’un état Intermédiaire. Cet état intermédiaire n’existe pas, >t les félonies ne -ont que la description figurée « In Jugement particulier, jugement que toutes les Ames subissent. On ne peut donc confondre les til^nics avec le purgatoire.

v [emnomlerov, il. msa Do frine </< la sainte Écriture sur la mort et la ri, - après la mort. Petrograd, 1899, i>. x T " » sq., enseigne lui aussi que seul le péché contre le Saint-Esprit est Irrémissible après la mort, si la para bole de Laxare et dn mauvais riche paratl enseigner l’Impossibilité d'être délivré de l’enfer, cela vient de ce que KSauveur l’a prononcée avant l’offrande du sacrl Bce rédempteur. Mais, descendu aux enfers aptes sa mort. U offrit a toutes les Ames qui j liaient détenues 1 1 possibilité île s, , repentir et « U se délivrer des lions du diable.

Quoique moins nombreux que chex les Russes, des partisans d’une délivrance des réprouvés par les

prières de l'Église se rencontrent aussi chez les dires

de notre époque, oir. par exemple, Jean Casslanos, - rijv èVpcoxXiov roOivrfVrou Qlou 'Ptî>(iT)ç,

Corfou, 1848, p. 58, qui. après avoir nie tout étal intermédiaire, ajoute qui la porte de l’enfer n’est pas encore fermée.

IV. LB OBOUP1 DES INDÉCIS. Nous liions d’entendre deux groupes de théologiens nettement opposés les uns aux autres sur la question du purgatoire, la s uns admettent, les autres nient l’existence, après la mort, d’un état intermédiaire entre l'état de béatitude et l'état de damnation. TOUS reconnaissent que les suffrages de l'Église sont profitables aux défunts ; mais. tandis que les premiers restreignent l’efficacité de ces suffrages aux âmes de ceux qui sont morts dans le repentir sans avoir fourni une satisfait ion suffisante pmir leurs péchés, les seconds en étendent le bénéfice à tous les habitants de l’enfer. Si tous ne sont pas délivres — et l’on n’exclut guère de la délivrance que les grands scélérats et ceux qui ont commis le péché contre le Saint-Esprit -- tous éprouvent au moins un adoucissement a leurs tourments. Du reste, la plupart des théologiens du premier groupe sont Favorables eux aussi à une mltlgatton des peines des damnés par les prières de l'Église. Chacun des deux gr » apes a toujours eu. depuis le concile de Florence jusqu'à nos jour-, des représentants, plus ou moins nombreux suivant les temps et les lieux, au s t -i n de l'Église gréco-russe.

A côté de ces deux groupes aux positions nettement

tranchées il en existe un troisième, dont la pensée si . fort obscure et fort équivoque, au point de Iriser

parfois la contradiction. L’existence de ce tiers parti ne doit pas nous surprendre. Mis en présence de deux confessions de foi également approuvées par les autorités ecclésiastiques et s, - contredisant formellement sur l’existence d’un état intermédiaire après la mort, il était fatal qu’un certain nombre d’esprits essayassent de tout concilier, ou du moins évitassent de prendre clairement position, (/est surtout au xix siècle et dans la période contemporaine qu’on rencontre de ces indécis, dont la pensée fuyante échappe a quiconque veut la hxer dans une formule pr<

Certains théologiens di adoptent une

attitude purement négative. Il leur suffit de rejeter l< DICT. DE MU "I I ril"l

purgatoire latin, son feu. son troisième lieu, sans dire

ce qu’ils pensent eux mêmes de l'étal des.'unes après

la mort et de l 'efficacité des prières de l'Église. D’au ! ies affirment simplement que l'Église prie pour

ceux qui sont mort s dans lu foi et que cel le prière leur

est profitable.

D’autres apportent des témoignages d’ailleurs qui

se contredisent et laissent au lecteur le soin de deviner

leur propre pensée.

t)n en rencontre enfin qui commencent par nier et un eiat Intermédiaire et un troisième lieu, à la façon

des polémistes anlilatiiis les plus radicaux, l’uis. quand ils viennent a parler des coniuieiiioraisoiis pour les

défunts en usage dans l'Église orientale, vous les

vove/ réédifier ce qu’ils ont renversé, distinguant

nettement une catégorie d’Ames distinctes des élus et des reprouves, auxquelles sont destinés les suffrages des vivants. Donnons quelques exemples empruntés

Spécialement a cette dernière classe de théologiens.

Dans une dissertation sur les Commémoraisons (/es défunts, publiée eu 1824 dans la revue russe Khris tianskoe Tehtenie (Lecture chrétienne), p. 169-199, l’an leur anonyme commence par nier tout état Intermé diaire entre le ciel et l’enfer, ajoutant que quelques « la ni n es peuvent être délivrés de l’enfer par les prières de l'Église. Répondant à l’objection que cette délivrance est impossible d’après la parabole du riche et de 1. a/are. il déclare que sans doute les pécheurs détenus en enfer ne peuvent par eux-mêmes et à leur gré passer de Il ladès au ciel et dans le sein d’Abraham, mais que ce passage est possible par la volonté de celui qui a entre les mains les clefs de l’enfer et de la mort. VOUS croiriez, après avoir lu ces déclarations, avoir affaire a un adversaire décidé du purgatoire. Quelle n’est pas votre surprise quand, continuant la lecture,

vous entende/ notre théologien préciser que ceux-là seuls peuvent être délivrés, qui, durant leur vie. oui eu en eux quelques semences de bien et soûl morts dans la foi et la pénitence ou qui, bien qu’ils aient mené une vie vraiment chrétienne, ont contracté quelques-unes de ces fautes légères qui échappent à l’infirmité humaine. C’est pour ceux la. et non poulies impénitents et les pécheurs endurcis, ipie les prières de rivalise sont efficaces.

Bien vague et ambigu est 1'enselgnement de Phila

rète DrOZdOV dans son Catéchisme détaillé, révisé', en

1839, par ordre de l’rotasov, sur l’efficacité de la

prière pour les morts. Il dit que cette prière aide les âmes de ceux qui sont morts dans la foi à parvenir à la bienheureuse résurrection, mais il ne précise pas le sens de mourir dans la foi. De même, dans le Jtitr de réconciliation des Latins passant à l'Église russe, compose par lui. on pose au prosélyte la question suivante : Crois-tU que les âmes des défunts ne tirent aucun profit du feu du purgatoire, qui de fait n’existe pas. mais que les aumônes et les prières faites pour eux et surtout le sacrifice non sanglant leur

apportent un grand soulagement et rafraîchissement ? Cf. A. Maltzev, Die Sakramente der orthodox katho lischen Kirche des Morgent andes, p. 156.

Sylvestre Malevanskil, au t. v de son Essai </< théologie dogmatique orthodoxe, ave* un exposé historique des iiminiis. Kiev. 1897, p. 133-143, rejette, au

nom de l'Église orthodoxe, toul état et toul lieu inter

médiaire entre le ciel et l’enfer ; mais en même temps

il confesse que le sort des pécheurs luol’ls dans la foi peut être adouci et même changé en mieux par les

suffrages des vivants, pour étayer ses affirmations il en appelle a la fois a la Confession orthodoxe de Pierre Moghila et a la Confession de Dosithée, dont on sali l’opposition Irréductible. Qui nous dira ce que Sj Ivestre

pense au juste sur la question ?

I.e comble (le la confusion apparaît chez le Grec

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