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PURG inl RE I « , l G RI C0-RUSS1 I l S PARTISANS

Du fait que liCatéchisme dit <. « Pierre Moghila ou se orientale nie expi essé un-ut l’existence d’une catégorie de défunts Intermé dlaire entre les élus et les damnés et toute peine temporelle après la mort, comme il sera dit plus loin, il æ (.unir. ut pas conclure que Pierre Moghila est un adversaire de la doctrine du purgatoire. C’est tout le

contraire qui est la vérité. Dans la rédaction primi

tie de on catéchisme, ! < métropolite de Kiev enseignait clairement cette doctrine, et on la trouve DTO posée » ar lui dans l’Instruction sur les commémoraisons pemr Us défunts insérée au Frebnik ou Euchologe, qu’il publia l’année même île sa mort (1646), p 835 849. Les négations de la Ci nfession orthodoxe doivent Être attribuées au théologien grec Mélèce Syrigos, comme il a été dit a l’art. MOGHIl | l’urre '.t.. col. 2069 Cf. Lettre du docteur Scogardi ù Schmit, ambassadeur impérial (. « '> nov. 1642) dans le t. n de la ction Hurmuzaki (Documenta privitoare la istoria Romanilor I. p.

A l’exemple des théologiens de Kiev, les Moscovites enseignaient aussi communément, a la même époque, une doctrine identique sur l'état intermédiaire. Nous en avons pour preuve la formule de fol que le dernier patriarche de Moscou. Adrien, proposa en 1699 à Palladius Rogovskii, lorsque celui-ci quitta le catholicisme pour l'Église russe. Rogovskii dut reconnaître trois catégories de défunts : les ellls. les damnes et x qui sont morts pénitents avant d’avoir fourni une satisfaction suffisante pour huis péchés -. Cf. skii. Palladius Rogovskii, dans le l’ravoslaunoe - nie, t.. 1863, p. 162-172.

Pans sa Confession de foi, aux c. xiii et xx. le Grec Métrophane Critopoulos est tout à fait explicite sur l’existence d’une peine temporelle que doivent subir, après la mort, dans leur âme seule, ceux qui n’ont pas Ici-bas complètement satisfait pour huis pèches, ("es défunts ont l’espérance ferme et certaine de parvenir à la béatitude. En attendant, ils supportent le châtiment paternel de Dieu. Pour eux, l'Église adn sse a Dieu di s prières et des supplications dans l’intention de leur obtenir une prompte délivrance, ou du moins quelque allégement et consolation dans leur prison : Acorcpov e)z. elvad ~ : -rxç [ir, [ie~à 0xv2- : rijç èvepyHqt OGmjptaç T’jy/ivs'.v. y.'L’Lic

Suvxuei xxl t* (XxtSt TOOTTJV zy.Ùz/zoOy. : - z'/~ : A : >iy<, > &e6aix *.£ : icucprnpçrtfitù ol itfipaOévreç Trporepov ttjçtoû 6eoû -y.- : z : v.r : i x680u àEioûvrai sv xaipû xai r ? : èvepveEqf atùrnpUtç. E.-J. Kimmel-Weissenborn, Mmiumenta fidei Ecclesiæ orientalis. t. a, Iéna. 1851, p. 194-195.

Georges Coressios, dans son Traité sur le jeu du purgatoire, encore inédit, n’est pas moins clair que Métrophane Critopoulos sur le sort de ceux qui après avoir péché mortellement et s'être convertis a Dieu, meurent avant d’avoir été pleinement purifiés par l’action des pénitences sacramentelles et sont encore dans l'état de convalescence spirituelle. A ceux-là ne convient ni une peine infinie, puisqu’ils sont les serviteurs de Dieu, ni le paradis, puisqu’ils sont encore imparfaits et on1 besoin de purification. Des peines

temporelles, qu’ils SUbiSSent en enfer car Coressios

n’admet point de troisième lieu, niais plusieurs compartiments en enfer suffisent a les purifier : Sokm irpôç L-L<)L itotvoti. Cité par L. Allaitas, De uirtusque Eccllentalis atqut orientalis perpétua in dog atate de purgatorio eonsensione, Rome, 1655, p. 224.

I niéromoine Grégoire de Chio, disciple de Coressios. est pleinement d’accord avec son maître sur la question qui nous occupe. Comme lui, il admet trois gories de défunts mais deux lieux seulement. Il plai nfi-r les pécheurs réconcilies avec Dieu

avant la mort mais n’ayant pas eu le temps d’achever

leur « canon ou pénitence sacramentelle La miséricorde de Dieu, unie aux prières de l'Église et aux lionnes œuvres accomplies à leur Intention par les

lideles i ants, les t ire du lieu des loin nient s, q ni, tout

comme le séjour îles élus, a plusieurs demeures : 'Il SVaTOXor)] 'ExxXTjata y.px-rzl y.ri ~ : ci- ::-'jz'. r.oç va clvai tc'<.jv).' ; vu’iv k( /</'* Brou 'i£/(.i ; poufjiv à.rJi ta fiïTx, ', I. rprK téiïouç…, Siarl ïva jjtôvov v6no (iâç Si&xaxet r t Oslx ypaçy ;, iixr, ï/z : KoXXae. xal 81a<p6pouç xoXàaEiç xxî p : ovàç roorov t<, >v x(j.apTcoXûv 800v ?â>v Sixatuv. Eûvotjtie. ri jv 'tcû., v xal lepûv tt ; ç 'KxxXr ( o-îxç Soyu^Ituv, Venise, 1635. Cf.. Loch, op. cit., p. 135. Il est remarquable que, pour prouver l’existence d’un état intermédiaire entre le salut et la damnation, Grégoire cite non seulement* les textes évangéliques :

Matth… 25-26, et xii. 31 32, mais aussi le fameux

passage de la I ('or., m. t 1-15, où il est question de l'épreuve par le feu.

A Cyrille Lucar qui, dans l’art, xviii de sa Confes sion de foi, avait rejeté la doctrine 7EO(iéveiv, à cause des pèches commis, peine dont ils ont l’espérance certaine d'être délivrés par la miséricorde de Dieu et les suffrages des vivants. Il y a là, on le voit, tout l’essen

tiel de la doctrine catholique définie par les conciles. I" Au 2CVITIe siècle. Cette même doctrine se maintient, tant chez les Grecs que chez les Russes, durant la première moitié du x r siècle. Chez les Russes, nous trouvons Etienne Javorskii, auteur du

célèbre ouvrage de controverse contre les erreurs

protestantes, intitulé Kamen Viery ( Iji pierre de foi).

Dans son septième traité : Des suffrages pour les morts, il réfute les principales objections des réformés contre le purgatoire et l’efficacité de la prière pour les défunts à la manière de nos seolast iques, dont il connaît t mil es

les distinctions. La peine temporelle pour les péchés déjà pardonnes mais non suffisamment expiés ici-bas est la raison fondamentale de l’existence de l'état intermédiaire dans lequel se trouvent les âmes des défunts pour lesquels l'Église prie, s’il rejette le feu du purgatoire, lavorskii est favorable à un troisième lieu, qu’il place, comme Scholarios, dans la région des télonies. Au demeuranl il considère comme orthodoxes ceux qui n’admettent que deux séjours des âmes : le ciel et l’enfer. L’enfer, en effet, dit-il, peut servir de prison commune lant pour la détention temporaire que pour la détention perpétuelle. Kamen Viery, vu. Cf. A. Bukowskii, Die Genugtuung fur die Sûnde nach di r Auffassung der russischen Orthodoxie, Paderborn, 1911, i ». 161-164.

Li Grec Elias Méniatès (1662-171 1 >. dans son opuscule sur le schisme et les différences entre les deux s Intitulé Qérpa oxocvSdcXou et répandu jusqu'à

nos jours dans les diverses Églises autoeephales. ne veut pas entendre parler de troisième séjour des morts ; mais il admel une troisième catégorie de

défunts soumis à un châtiment temporel, dont Dieu seul connaît la nature, il s’ayii de ceux qui n’ont pas complètement payé ici bas leurs dettes à la justice

divine, bien qu’ils se soient repentis avant de mourir : y.v. (le rîjv —. ; Lr, -.-// rcXTjpebvouoi tô ypèoç ouoi ^.è

TJ)v6e(ocv SixaioanjvTjv. llfr-.-z oxavoixXou, éd. d' Athènes, 1840, p. 132 133.