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larmin, op. 'il.. I. 11. c i. p. HT. Su. ne/, op. cit., disp. l VI, sect. i. p. 920 sq. Ces vérités rassortent des définitions du ilconcile de Lyon, de Benoît 1 1 et du concile de Florence. De plus, elles s’imposent en raison de Matth., . 16,.m sujet duquel Pères et théologiens font unanimement observer i|iu' toute possibilité de purgatoire après le Jugement est enle ée par cette affirmation du Sauveur. Billot, op. cit., th. i. B sq.

Dans le domaine asses peu consistant des opinions théologiques, les auteurs catholiques se posent de multiples questions concernant la durée, la nature, l’intensité, l’objet des peines purificatrices.

i' l a durée. Il s’agit Ici de la durée de la peine pour chaque âme prixen pari Iculier. Suarei pose doux principes opportun-. : en premier lieu ; il taul admettre que l'âme puisse expier seule pour un péché auquel le corps a pris part : hpéché, en effet, réside essentiellement dans la volonté de fainle mal. t-t donc. l’Ame

ayant pris, dans l’acte offensanl Dieu, la part principale et formel le. peut vit isfalre seule a la justice div ine.

in purgatoire prolongé jusqu'à la résurrection des corps n’esl doue pas nécessaire. En second lieu, il faut affirmer que la durée de la peine, loin délie égale pour toutes les.'unes, sera plus OU moins longue en proportion de l’expiation requise. D’où suit une conséquence certaine, c’esfl que toutes les.'mus ne resteront pas en purgatoire Jusqu'à la fin du monde. Disp..YI, si-et. iv. n. 3-6. Conclusion qui vaut, même abstraction faite du secours apporté par les suffrages de l'Église.

Mais peut-on, en toute hypothèse, assigner un terme à la durée des peines. On sait que Dominique Soto enseignait que les souffrances du purgatoire sont si teribles. que les suffrages de l'Église sont si efficaces, qu’aucune Ame, quelle que soil sa dit te n’y doit séjourner plus de Vingt et même de dix ans. In I Vum Sait.. àiSL I. q. m. a. '_'. Bellarmin rejette cette opinion, l’appuyant sur la pratique de l'Église autorisant l’offrande du saint sacrifice de la messe pour des fidèles morts depuis cent ans et plus. L, „-. cit. Quelques - théologiens, entre autres Maldonat. Dr purgatorio. q. v. ont suivi Solo SUT ce point, mais la presque unanimité lui est plus ou moins host ile. Tout en réprouvant l’opinion de Solo. Suarez ne la croit pas digne de eensure. mais simplement incertaine, et personnelle. Toutefois, il faut se souenir de la condamnation p< rtee par Alexandre VI I contre la proposition suivante : Un legs annuel (fondation) pour l'âme d’un défunt ne dure pus plus de dix ans. Denz.-Bannw.. n. Il 13. Voir '. i. col. 746. Sans réprouver directement l’opinion de

ic pape condamne la conclusion prat ique qui tains en tiraient. Sur l’opinion de Soto et ses partisans, voir Diana, ! tolutiom - moralt -. Lyon, 1667, part. IV, tr. VIII, resol. loi. Reprenant une expression d’Augustin, Suarez conclut simplement : quanlo magis minusre transeuntia fanims / dilexerunt, tanto brevius tardiusre salrnbuntur. Les théologiens, en général, se prononcent pour une dorée assez longue. Cf. Bellarmin, I » oanitu a 'umbse. I. II. e. ix.

Il est d’ailleurs bien risqué de mdemander combien de n n mes demeurent au purgatoire. Le

temps est la durée qui mesure les choses matérielles. Au purgatoire, il n’y a plus ni jours, ni années, ni I emps, mais trvum ou évitemité ». Voir Éternité, t. v, 115. Comment estimer une durée qui échappe., nos ussi i.i plupart des théolo utils rapidement sur une quest ion parfaitement insoluble.

Un seul problème inti pose au sujet des

justes qoe la im du monde trouvera encore en vie ? Comment leur purification pourra-t-elle avoir lieu en cet instant suprémi IteUTS se contentent en

général de reproduire la réponse de saint Thomas, In

I 'um Sent., dlst. XL II, q. ii, a. : i. qu, 2, ad justes auront souffert auparavant des angoisses qui leur tiendront lieu de purgatoire ; le feu de la conflagration générale leur servira de feu purificateur avec

d’autant plus d’efficacité qu’ils en accepteront volontairement les a (tell il es ; en lin l’Intensité de la peine nie

la chaleur, dit saint rhomas) compensera sa durée. Ainsi Palmierl, op. cit., p. 76 ; Hugon, op. cit., p. 801 ; Hervé, op. cit., p. 641 ; Lépicier, op. cit., p. : > 7 : >. Billot adoucit quelque peu. tout en demeurant dans le môme sens doctrinal, ce qu’il j a de peu vraisemblable en

Cette ex pli cal ion. Op. cit., p. 101. La Solution nOUS paraît

contestable ; elle est donnée dans l’hypothèse d’une

purification faite nécessairement par le feu et comportant une durée temporaire. Or, même dans l’opinion

des Latins, la purification faite par le feu ne s’impose pas nécessairement comme explication, et l'éviternité doit être considérée comme la durée mesurant déjà cet instant solennel du jugement dernier. L’intensité de

la peine, quelle que soit celle peine, peut donc seule

être invoquée Ici comme explication plausible. '_ ! " Xidure des peines. Bellarmin expose que trois

choses sont certaines louchant la nature despeines purificatrices : la principale peine est la privation « hla ne de Dieu ; il existe en outre une peine positive du

sens ; enfin cette peine est essent iellenient un feu, soit

réel, soit métaphorique..Mais il ajoute que, de l’avis commun des théologiens, le feu du purgatoire est réel : les textes de l'Écriture qui ledécrivent ( !) doivent être pris au sens propre quand il n’y a pas de raison de les en détourner, et toutes les descriptions des Pères ne peuvent s’entendre que d’un feu réel. Op. rit., t. II, c. x, xi, p. 118. Il ! >.

1. La dilution de lu vue de Dieu. - Suarez, reprenant le même thème, se demande d’abord si la privation de la vision béatifique doit être considérée chez les âmes du purgatoire comme une peine du dam. Il relate tout d’abord l’opinion de Cajétan, qui. tr. IV, /)<? altritione et contrilione, q. iv, admet sans doute dans l'âme puriflée l’absence de la vision divine, mais nie que cette absence soit une peine. Cajétan estime que, toute aversion par rapport à Dieu étant ôtée de l'âme sainte, la peine du dam. correspondant a cette aversion, ne saurait exister eu elle. Suarez fait observer que, nonobstant la charité dont les âmes du purgatoire sont animées envers Dieu du fait qu’elles expient en raison des

restes du péché, l’absence de vision béatifique com

poile pour elles une véritable prix ation, donc une véritable peine. I. 'expiai ion requise est en effet une suite non seulement de la conversion vers le mal. mais encore de l’aeision de Dieu, qu’implique tout péché. Op. Cit., disp. I.YI. sect. i. n. 1.' !. Mais il est bon (limiter que Cajétan n’envisage pas le cas des âmes du

purgatoire, il se peut donc que la polémique de Suarez manque d’objet. L’expression pœna deanni est retenue par la plupart des théologiens. Citons, parmi les modernes, i tautz, "/>. cit., p. 130 ; Palmieri, op. cit., p. 70 ; Mazzella, "/ ». cit., n. 1337 ; Tanquercy, op. cit., t. m. ii. 1132 ; Hugon, op. cit., p. 792 ; Lépicier, op. <-it.. p. 268, Toutefois, la plupart de ces ailleurs corrigent, par l’explication qu’ils en donnent, le sens du mol dam appliqué à la peine de la privation ou mieux, disent-ils, de la dilation « le la vision béatifique. Il ne s’agit doue pas en réalité de peine du dam au sens propre du mot. Ch. Pesch, op. cit., t. ix, n. 601, el I lervé, op. cit., t. iv, 2, noient expressément que ce n’est qu’un dam secundum quid et Billot nous semble avoir heureusement rompu avec la terminologie reçue en parlant simplement de la peine île la dilatinn de la gloire, Op.Cit.,

th. vu. C’est mie véritable peine, écrit-il, puisqu’elle firirr les âmes de la vision béatifique à un moment où

elles auraient pu et du la posséder. P. 101. El I i

précisément le caractère qui distingue la dilation du