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PURGATOIRE. I T. CONCILE DE TRENTE


et Un aura fourni les meilleurs traits de sa synthèse, [toutefois, entre Eck et Bellarmln, il >.1 i<- concile de [Yente ; c’esi pourquoi l'œuvre de Bellarmin, mieux que celle d’Eck, se présente comme un commentaire autorise des décisions « lu concile.

neilea provinciaux. lu l ; i-. » h « i aombre de conciles provinciaux, émus « les négations luthériennes) affirmèrent, avant même le concile de Trente, la foi catholique mit le purgatoire. On peut citer celui de sens, en 1529, Mansi, Concil., t. xxxii, col. [173-1174 ; celui de Mayence, en 1549, c xtt. Mansi. col. 1416 ; celui de Narbonne. en 1551, Mansi. col. 1251 t. : celui de Cambrai, en [565, Mansi. t icxxiii, col. 1416,

Voici a titre de spécimen, le texte de la formule de

.retienne et catholique, relatif au purgatoire, for mule rédigée en 1556 par le concile polonais de LowiCX, Mansi. t. xx. col. ">1 1 :

l’inniter crcdeintum Ml post liane vilain purgatorium oiiin.mun m quo soh dur po’na peccatis adluic débita. I i-.lem t.imen subvenitur McriOdO altaris, oratione. jejuiuo. eleemos na. alusquc bonis operibus ivorum sient et indulgentiis. quo citais ab ea hbeientur. Animadefunctonun pin-galamo remuant cimi ( luisto m ca-lo et anima' impioniin bine migrantes sempiternis inferni tr.uluntur supplieiis. Cavalière, n. 1481.

3° Censures des universités. 1. La première faculté qui s’occupa de Luther fut la faculté de Louvain. Elle soumit a l’examen de la faculté de Cologne un travail de iss pages avec diverses publications de Luther. Le 30 août 1519, la faculté de Cologne donna son Jugement en forme solennelle. Elle signale les erreurs suivantes touchant le purgatoire :

v. (Luther) rejette la satisfaction requise à la suite du peelie mortel pardonné, puisqu’il prétend que Dieu remet la peine en même temps que la coulpe du péché.

vu. H formule des erreurs ineptes sur les peines du purgatoire et l'état des âmes après cette vie. par exemple qu’aucune âme n’y souffre pour des pèches mortels, mais seulement pour des péchés véniels.

vin. Du encore : que les âmes du purgatoire aiment Pieu d’un amour défectueux et coupable, y pèchent sans interruption et cherchent plutôt leur intérêt que la volonté de Dieu, ce qui est contre la charité ; que les morts, non moins que les vivants, sont en état de mériter pour la vie éternelle… Duplessis d’Argentré, Coll. fadiciorum, t. 1 b, p. 3.'>8-3ô9.

Dans son jugement du 7 novembre 1519, la faculté de Louvain se contente de stigmatiser la proposition

générale de Luther relative a l’inutilité de la satisfaction. Trop. 17. ibid, p. 360.

2. La faculté de théologie de Paris publia le lô avril 1521 sa célèbre Determinatio super doctrina Lutheri hactenus revisa. Dans L’introduction on indique expressément que Luther répand d’intolérables erreurs sur… la satisfaction…, les peines du purgatoire ».

Parmi les « propositions tirées des écrits de Luther autres que la Captivité de Babijlone », la faculté de Paris signale (tit. xi) neuf propositions touchant le purgatoire, et elle leur inflige une censure doctrinale :

I. « Il n’y a absolument rien dans l’Kcriture sur le purgatoire. 1. ; 7 de la bulle). — FaUMe, favorable.1 l’erreur des vaudois. répugnant au sentiment des saints l’eres.

II. Il ne paraît pas prouvé que les âmes du purgatoire soient hors d'état de mériter ou de croître en charité. (Th. xviii du 31 oct. 1517 ; bulle, a. 38). — Fausse, t. m raire, impie et. en tant qu’elle prétend que ces âmes sont .en cet état, erronée « fins la foi.

m. Il ne paraît pas prouvé que les âmes du purgatoire soient certaines de leur saint, du moins toutes.. (Ibid., th. xix ; bulle, a. 38). - Fausse, présomptueuse et, en

tant qu’elle affirme cette incertitude, contraire a la tradition de l'Église et.1 la doctrine dis saints.

iv., Los âmes au purgatoire pèchent continuellement,

tant qu’elles oui horreur des peines et demandent le repos

et parce qu’elles recherchent leur Intérêt plus que la olonle

île Dieu, ce qui est contraire a la charité. Fausse,

impie. Injurieuse aux Ames du purgatoire, hérétique. v.. la chante Imparfaite du moribond comporte néces

s. mentent une grande crainte, d’autant plus grande que la

charité est moindre. (Bulle, a. t.i

vi. La peine du purgatoire est la terreui et l’horreur de la damnation et de renier. Fausses, téméraires et

suis fondement. (Qualification se rapportant aux deux prop. et i i

il. Il est probable que les anus du purgatoire sont dans une telle contusion qu’elles msavent pas dans quel état elles sont, de damnât ion ou de salut ; il leur Semble nieiue

qu’elles vont s la damnation et tombent dans l’abtme.

m. Elles sentent seulement le commencement de leur damnation, sauf qu’elles sentent que la porte de l’enfer n’est pas encore fermée sur elles. fausses, offensives

des oreilles pics. Injurieuses B l'étal des aines du purgatoire. (Qualifications se rapportant aux deux prop. vu et et vin.i

i. Toutes les âmes qui descendent en purgatoire n’ont qu’une fol Imparfaite et même, de quelque façon qu’on les

délivre de leurs peines, elles ne peuvent acquérir la santé » parfaite si on ne leur ote d’abord le péché, c’est-à-dire l’imperfection de la foi, de l’espérance, de la charité. » — Dans toutes ses parties, fausse, téméraire, en désaccord avec une saine intelligence de l'Écriture. Duplessis d’Argentré, Coll. judic, t. i b, p. 372.

/II. LE C0XC1LE DE TRENTE. — Depuis le début du concile, la question du purgatoire était prévue au programme. Massarelll nous apprend que, dès le 19 juin 1517, des articles sur le purgatoire avaient été distribués aux théologiens mineurs et que leur discussion avait occupé les séances des jours suivants. Conc. Trid., t. i, p. GG5. Les événements et l’ordre des discussions conciliaires retardèrent l’examen de la question jusqu'à la fin du concile. A l’issue de la congrégation générale du 15 novembre 1563, il fut décidé que des théologiens qe toutes nations rédigeraient les canons sur les dogmes restant à définir : purgatoire, indulgences, culte des saints et des images, que les Pères adopteraient par placet. Conc. Trid., t. ix, p. 1017, note G. Le décret des théologiens mineurs était prêt dès le 30 novembre : ces théologiens observaient que ces matières avaient déjà été traitées dans d’autres conciles et notamment à Florence et même en certaines sessions du concile de Trente, et qu’en conséquence il suffisait de les aborder brièvement et en des formules générales, laissant aux évêques le soin de faire le reste. Ibid., t. ix, p. 1069. Ces « canons », écrit l'évoque de Verdun, Psaume, rédigés et approuvés a nonnullis doctissimis Patribus et theologis, avaient été distribués par écrit par le secrétaire du concile peu avant la réunion plénière. Ibid., t. ii, p. 878. Le décret sur le purgatoire fut lu par l'évêque de Castellaneta. Ibid., t. ix, p. 1069. De timides observations furent faites. Claude de Saintes, abbé de Lunéville, aurait désiré qu’on ajoutât des textes scripturaires ; Laynès désirait qu’un canon vînt corroborer la déclaration du décret. Ibid., p. 1071. Les évêques français désiraient partir et ne pouvaient être retenus ; les décrets furent donc lus, comme il avait été convenu, et acceptés par acclamation par la presque totalité des Pères. Ibid., p. 1076. Dès le lendemain, le décret sur le purgatoire fut publié en la xxv c et dernière session.

c.um catholica Eeciesla, Puisque l'Église catho Spiritu sancto edocta, ex lique, instruite par l’Esprit sacris Litteris et antiqua Saint, a la lumière des

l’atrum traditione, in sacrii saintes Écritures et de l’an conciliis et novissime in bac lique tradition des I'ères, a

œcumenica synodo docucrit, enseigné dans les sacrés con purgatorium esse, anim isque ciles et enseigne en dernier

loi detentas fidclium suffralieu dans ce concile œcumé giis, potissimuui vero accepnique qu’il y a un purgatoire

tabili altaris sacrificio juvæt que les âmes qui y sont