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txeuntem wimam ah ingressu cteli, p. cxlvi,

Article contraire à la doctrine de l'Église qui enseigne que le baptême enlève tout le notas du péché. En ceux qui son ! baptisés, le fomes (la concupiscence) n’est plus un péché ; il est un défaut <lu corps, le péché est une t.ii-iii- <ic l’Ame.

L’art. ' de Luther, p. cl, es ! reproduit tel que l’a condamné Léon. mais Fisher > ajoute une remarque empruntée A Luther (voir ci dessus, col. 1266), s< défen liant d’avoir pu prendre | » <>-.ii ion à re sujet puisque l'Écriture ne renferme rien sur l'état des.nues saintes après la mort ni sur le purgatoire. Ce qui amène une excellente remarque de Fisher : si l’on doH croire au purgatoire (Luther j croyait encore) et si les saintes Écritures n’en parlent pas. c’esl qu’il J a une

autre source >ie preuves, les traditions apostoliques, la

pratique de l'Église, les interprètes sacres (les l'èresl,

etc. i Revenant au sujet même « le l’article, Fisher

démontre que la charité qui anime les Justes sur terre, si elle n’enlève pas la crainte de la mort, suffit ci-peu dant a chasser toute crainte relative à la damnation et a donner toute confiance par rapport au salut. 1'. ii.iv. dt L’art. 37 de Luther nie la possibilité de prouver le purgatoire par l'Écriture. Fisher commence par

insister sur l’idée émise déjà dans sa réfutation de l’art. I. Même si l'Écriture ne pouvait prouver le purgatoire, il J aurait bien d’autres chefs de dénions tration, et il rappelle notamment la pratique de la prière pour les morts et l’enseignement formel de tant de Pères grecs et latins. Toutefois il est incroyable

qu’un dogme aussi nécessaire que le purgatoire n’ait pas de fondement dans l’Kcriture. Mais ce fondement ne sera mis en relief que si l’on veut bien conserver a l'Écriture le sens que lui reconnaît l’autorité souveraine de l'Église catholique. Les textes invoqués par l'évêque de Itoehester sont : Mat th.. Ml. 32 ; I.loa..

v. 16 fpeeeatum non mi mortem) ; Apoc, v, : t (sablas terrant purgatoire) ; l’hil.. n. lu. Le ps. lxvii, 19, reproduit par Eph., i. S. indique l’existence d'élus au ciel : Luc. wi. 22, enseigne l’existence des réprouvés ; donc, puisque rien de souille n’entrera au ciel et qu’il faudra rendre compte de la moindre parole oiseuse au jour du Jugement (Matth., xii, 36), il faut un lieu intermédiaire. Luther se moque du texte. Trtmsioimus per ignem et-ai/aani <ps. lx. 12), et cependant nombre de Pères l’ont applique au purgatoire. Enfin on doit invoquer I Cor., m. ll-lô. et l’interprétation d’ignis au s, -ns du feu de la conflagration générale, comme le voudrait Luther, en s’appuyant sur II Thess., i. 9, et II l’et.. m. 7. ne saurait être retenue. En dernier lieu, l'évêque défend la canonicité et l’autorité de II Mac. xii. 39-46, invoquant, outre l’autorité de l'Église, les témoignages de Jérôme et d’Augustin.

que termine en réfutant deux assertions luthériennes : le purgatoire n’a été inventé que par esprit de lucre ; l'Église grecque n’a pas la croyance de l'Église latine. Fisher invoque ici l’existence du Mémento des morts dans toutes les liturgies.

Finalement Luther est convaincu et obligé d’admettre le purgatoire, mais il prétend qu’on ne doit imposer cette croyance.< personne. L'évêque déclare qu’ici il est nécessaire de contraindre (cf. Luc. XIV, t incidemment s’intercale tout un paragraphe sur l’autorité doctrinale de saint Thomas d’Aquin. La conclusion de ce long chapitre es1 quelepoint de depart des erreurs de Luther est sa fausse conception d’un purgatoire qui serait une sorte d’enfer, moins l'éternité, et dans lequel, comme en enfer, régnent le trouble, la crainte, l’horreur, le désir de fuir. I'. ».

e) L’article suivant : animée non sunt securte…, etc., remarque I isher. comporte deux parties. Voir col. 1265. Sur le premier point, l'évêque montre que h s âmes sont toutes certain ! - de leur salut : elles ont fait, avant la

mort, une pénitence suffisante et a elles s’applique

le texte de Luc, . 7. 10. Elles soutirent, mais

elles aiment leur souffrance eu ce que cette soûl France est. pour elles, la condition de leur bonheur

futur, et la certitude de leur s.ilul hur apporte une immense consolation. Sur le second point, rue proba tum est… ipsas esse extra statum merendi oel augendss caritatis, Fisher lait une dissertation remarquable sur la mort, terme de la vie : le temps <ie l'épreuve, « le l’opération, ^ » mérite est la vie présente, il Invoque,

loi. i. I ; l.ccl.. i. 10 ; Gal., m. '.' ; 1 Cor., vi. 2 : Il cor… 10, et, parmi les l’eus. Vugustln, Jérôme, Chrysostome, Origène. P. Dcxxxvii d< xxxix.

Mais ce n’est pas assez de dire que le purgatoire est un lieu de pénalité ; c’est un lieu de purification, ii"ii

punitorium, sed purgatoritun. P. dcxlii. I) L’art. 39, animée in purgatorio peccant sine inter missione, etc. est aussi une injure a la doctrine catho lique. Les âmes du purgatoire ne pèchent pas : cettes elles désirent le repos, mais elles ne prennent pas en haine leurs peines. Saint Paul encore en vie exprimait le désir de quitter cette vie pour être uni au Christ, l’hil.. i. 23 ; ainsi les âmes désirent quitter le purgatoire pour régner avec le Christ. En cela aucune faute. Elles possèdent la charité : or la charité est patiente et supporte tout. I Cor., .xiii, 7. Les Ames supportent donc patiemment leurs peines. Et d’ailleurs, si elles péchaient, ce ne pourrait être que mortellement, et elles deviendraient ainsi dignes de l’enfer, p. DCXLVll, puisque aucun remède au péché ne pourrait plus leur être applique Donc il faut maintenir qu’au purgatoire il n’y a plus ni péché, ni mérite possible ; plus de vice nouveau, plus de nouvelle vertu.

g) L’art, lu peut présenter deux sens différents. La finale. <jntim si fur sr satisfecissent, pourrait se rapporter aux satisfactions qu’elles auraient pu offrir au cours de la vie présente. Et, en ce cas, la proposition ne mérite aucune note, car il est exact qu’en satisfaisant en cette vie pour leurs fautes les pécheurs fontœuvre plus efficace que la peine du purgatoire ne le saurait être. Mais, si l’on rapporte cette finale aux peines du purgatoire, comme si les âmes délivrées par les suffrages des vivants étaient ensuite moins heureuses qu’elles ne l’auraient été en achevant leur purification d’outre-tombe, la proposition devient erronée, car ces souffrances purificatrices ne leur font acquérir aucun mérite, aucun droit à récompense : niliil omninomercedis lucratur (peena) maculas tantum expiasse contenta.

P. I)l XLIX.

I. Jean Eck. Le célèbre controversiste de la dispute de Leipzig ne pouvait laisser dans l’ombre la

question du purgatoire Eck s’esl al lâche a réfuter les

erreurs de Luther sur ce point en deux écrits, dont le premier, daté de 1523, s’attaque aux premières erreurs.

encore louvovanl es. de l’hérésiarque : le second, paru en 1530, visant plus spécialement le traité Wiilirruf

rom Fegfeuer. Voir col. 1267. Les deux écrits d’Eck sont contenus dans Operum Johannis Eckii secunda purs. 1531, p. xiii r-i.xxxii v : i.xxxiii r°-xcvi.

ni Le br purgatorio est divisé en quatre livres ; il faut regretter cjue ce traité s.iii si peu connu : il a servi de modèle a la synthèse de Bellarmin, lequel a trouve dans l'œuvre de son devancier un modèle déjà presque parfait. En voici l’analyse :

L. I. L’existence du purgatoire. L’auteur expose d’abord son dessein de combattre les erreurs luthériennes. C. i. L’existence du purgatoire, ] qu’en

dise Luther, peut se démontrer par l'Écriture, pri paiement par I Cor., iii, ll-lô. c. n. L’interprétation « h ce texte, appuyée sur les autorités d’Ambroise, de Jérôme, d’Augustin, de Grégoire, montre qu’il s’agit bien du feu du purgatoire, c. in-v, t qu’en conséquence on msaluait admet inl’exégèse de Lui lier, qui