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sii>ii> : (H>ur le même péché, l.i plus petite peine du purgatoire sera supérieure.1 1.1 plus grave punition terrestre correspondante, s rhomaSi toc cit.. a. 1, nu..i ; s Bonaventure, toe. cit., q. rv ; cl. dist XX, l>art. l, a. I, q. 11. l.a plupart dos autres auteurs suivent saint rhomas : voir -.urt > » ut Richard de Médiavilla, iii>t. XX, a.’-'. q. n. Pierre de la Palu, dist XXI. q. 1. .1. 1. ooncl. i. Mais, si grande que soit leur peine, les .mu - æ se croient pas damnées et elles n’ignorent pas qu’elles --ont on purgatoire. Saint rhomas, id., qu, -I. Leur état est toi qu’elles possèdent une certitude do leur salut, plus grande que celle qu’elles avaient sur terre, moins grande que celle qu’elles amont au ciel. Cette doctrine est commune à tous les docteurs dans leur commentaire soit a la dist. XXI. soit a la dist. XLV. sont 00s peines qu’on appelle d’un nom qui les englobe tontes : le purgatoire. L’existence de 00s peines purificatrices est démontrée par un double argument. Tout d’abord, la raison théologique : A la mort. certaines Ames sont asso/ parfaites pour aller directe ment au ciel ; les damnés iront en enfer ; mais certains pécheurs, qui no méritent pas l’enfer et ne peuvent cependant pas entrer immédiatement au ciel, passeront par l’épreuve du purgatoire, s. Thomas, « list. XXI. q. 1. a. 1. qu. 1 : Cont. fient., I. IV. 0. xc.i : cf. Optue. Dedaratio quortundam articulorum, c. ix : l’.ontra Arment - <t Saraccnos ; S. Bonaventure,

dist. XX. a. l. q. 11. Ensuite, la révélation. Sans s’attarder a Sap., . 25 ; K. ww. S : Apec. i. 27 (Dedaratio…), tous nos théologiens sans exception font otat do I Cor.. 111. 1 l-lô.

se do I Cor., m. ll-lô. reflète chez tous rintluonoo do Césaire d’Arles. Tous interprètent unanimement dos péchés véniels le bois, la. paille », le « foin ». Certains, comme Albert le Grand et saint Thomas, donnent même un sons différent à chacun de 00s syraboles : lo bois, 00 sont les péchés véniels plus importants ; lo foin. 00 sont les péchés véniels moindres ; la paille, los péchés véniels minimes. L’or, l’argent, les pierres précieuses, ce sont les œuvres qui reflètent los pensées de Dieu ; le bois, le foin, la paille, lesœu resqui reflètent los pensées du monde. Alexandre deHalès, op. cit.. q. xv, membr. m. art. 1-3 ; S. Albert le Grand,

t.. a. 2 : s. Thomas, Cont. genl., loc. cit. ;

dist. XXI. q. i, a.2, qu. 2 : In epist. I adCor., m. Iect.2. Pour Alexandre do 1 laies, le fondement est la foi seule. bien qu’il faille considérer que cette foi doit ont rainer la charité. Ibid., a. 2. Albert le Grand fait observer qu’on n’édifie pas dos péchés, même véniels, sur la foi : ils sont doue commis concomitamment avec la pré de la foi dans l’âme. A. 3.

D’après le texte « le saint Paul, ces péchés véniels’clone puritios quasi per ignem. D’où nos théolo ipnent unanimement que la peine positive

du sms sera, au purgatoire, par le feu : feu matériel et » rel. Ceux qui ne professent pas cet enseignement a Uur commentaire do la dist. XXI. ainsi que le font saint Thomas et saint Bonaventure, s’y rallient dans leur commentaire de la dist. Xl.l (Scot, Gabriel Biel, Durand de Saint-Pourçain, Richard, Pierre de Taren . etc.). où l’on étudie plus spécialement l’action du fou sur les ftmes. oir ici Feu de l’enfer, col. 2230-Alexandrc de Halos va même jusqu’à écrire : Quidquid in hoc opinando dixeril bealus Augustinus, omnrs reliqui Ecclesia doctore » ignem purgatorium rnuterialem esse aperle conclamant. Q. xv, membr. ni.

q. 1 -11. Assertion qui. si l’on s’en tient a laconsi tion superficielle des conceptions archaïques fin feu du Jugement, pourrait être à la rigueur consii

llement exacte. Mais le mérite de saint

précisément de dégager les différents

rspectives eschatologiques, ce qui logi ent devait l’amènera émettre quelques doutes sur

la matérialité du (ou purificateur. Les édlteui s « le Qua

raCChl ont même Cni pOUVOir ajouter au texte do saint

Bonaventure la remarque suivante : Purgationem mu nuiriuii pott hanc oitam fleri per ignem, quintamenexclu dantur alite pana, negant Grttci, affirmant nunc Latini, quorum sententta graoissimta auctoritatibua confirma tnr. NoNiu m autem al’Ecclesia deflnita est ; née constat quod omnes purgandi illam pamam sensus palientur. <i dist. XXI, ». 1, q. n. il est difficile, après le concile di Florence (voir plus loin), <le présenter sous,, . jour la doctrine du feu matériel. Voir Fbi dv pi rqatoire, col. 2260.

1 ous les soniont i.iiios admettent qu’à l’instar dos chAUments de l’enfer, les peines du purgatoire comprendront, outre la peine du feu. la peine du dam. Kl iv empêché dont rer dans le bonheur du ciel, ollà, coi tes. pour les Ami s du purgatoire une véritable peine, qu’on lient comparer à celle du dam. Voir los commentateurs dos dist. XX el XXI, parmi lesquels, outre saint Tho mas et saint Bonaventure, il faut citer Pierre de la Palu, Richard de Médiavilla et, au 1. III. dist. XXII, q. iv. Durand de Saint l’ourcain. La plupart de ces auteurs admettent même quc col te peine du - dam 1 est la principale peine du purgatoire ; quon toute hypothèse elle se tait sentir d’une façon cruelle aux plus saintes âmes, qui, mieux que les autres, comprennent do quel bien elles demeurent privées. Saint Bonaven turc toutefois lait remarquer qu’eu raison clos certitudes ri dis espérances du salut cotte peine chez les saintes àmos ne saurait être considérable. In IV m Seul., dist. XX. a. 1. q. 11.

Enfin, alors que tous les théologiens entendent du jugement le dies Domini, saint Thomas on étend la signification à tout Jugement do Dieu, et Duns Scot enseigne que ce « jour du Seigneur » est la tribulation de la vie présente, mais qu’on peut le rapporter au jugement particulier. Saint Thomas, lu epist. I ad Cor., c. m. lect. 2. éd. de Parme, t. xiii, p. 179 ; Scot, In Pum Sent., dist. XXI. q. 1.

Deux points dogmatiques très Importants complotent ooi enseignement sur le purgatoire.

Tout d’abord, le purgatoire sera plus ou moins sévère et Ion u solcii le nombre et la gravité clos pochés à expier. Alexandre do I laies, c// ;. c il., a. !, §.’!  ; S. Thomas. lu lum Sent., dist. XXI, q. 1. a. : i. qu. 3. Mais saint Thomas ajoute une considération spéciale : il est certain cpio l’un sera délivré plutôt que l’autre du purgatoire., selon le degré d’affection qu’il a eu au péché véniel. Mais précisément, si le péché véniel est moindre et l’affection plus accent née. il est possible qu’une âme demeure plus longtemps au purgatoire, tout en soutirant moins.

Ensuite tous nos théologiens sont unanimes a décla rer qu’aussitôt purifiée l’âme oui nia en possession du bonheur céleste. Albert le Grand en conclut que c’est une erreur d’enseigner, comme lo l’ont les Grecs, que personne n’entrera au ciel qu’aprèsle jugement dernier. Loc.c17., a.l0. Saint Thomas n’hésite pas à qualifier d’hé

résie 1.1 doci rine de la dilat ion dos réc penses. Suppl.,

(]. 1 ix. a. 2. Du sait qui. sur ce point, le dogme ne fut défini qu’en 1336 par Benoit XII. Voir t. n. col.

A coite synthèse, il convient d’ajouter quelques traits accessoires. Le lieu du purgatoire semble Inquté ter beaucoup les théologiens sentent iaires. Dans sa doc trine dos réceptacles dos àmos après la mort, Pierre

Lombard avait posé les bases de la discussion. TOUS

situent le purgatoire vers hcentre de la terre, a proxi

unie clo l’enfer, soit après, soil avant les limbes, s. 1 homas, In lum Seul., disl. XX I. (|. 1. a. I, « pl. 2 ; S. Bonaventure, q. vi ; Richard do Médiavilla, a. 1. q. m : Pierre de la Palu, q. m : dist. XLV, q. 1. a. 1 ; Durand de Saint -Pourçain, /" /// uln Sent, dist. XXII.

q. iv. etc. I.st ce un compartiment de l’enfer ? Rien de

m a cet égard. Mais, d’après les révélations faites