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l’i RGAT01RE. LES SUF1 RAG1 S POl R LES MORT (ORIENT)

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est la croyance de l'Église touchant l’offrande <lu saint

sacrifice de la messe I la mémoire de ceux m 1 " n « M, , lt plus. Nous faisons mémoire, dit il. des s.unt x patriarches, apôtres, prophètes, martyrs, afin de faire accep ter par Dieu, (trace.1 leurs prières et supplications, nos propres prières : ensuite, nous f. lisons mémoire îles saints Pères et évéques et généralement de tons les saints qui reposent parmi nous (le mot 1 s.iint » c-t

pris ici pour chrétiens morts dans la communion de la foi ; cf. Rom., . c> : w. 16, etc.), persuadés qu’un grand secours sera accorde a Kmvmes, pour les quelles est présentée notre prière en présence de la très sainte et très redoutable victime du sacrifice, Catech. myst.. v, 11. 9, /'. G., t. xxxiii, col. 1115. Et Cyrille continue en expliquant par un exemple l’efficacité des prières pour les défunts :

ucoup posent celle question : Quel profil peut Urei de lu prière faite a sa m< moire une Ame qui a quitte ce monde dans le péché ou sans péché? SI un toi envoyait en exil des

sujets qui l’ont offensé et qu’ensuite 1rs procheparents île

dïes, tressant une couronne, l’offrissent au roi en

réparation pour adoucir la peine Infligée a leur-, amiexilés

le roi ne leur ferait-il pas la gracieuse remise îles châtiments ? de la même (, n<>n que nous offrons à Dieu nos prières

pour les défunts, ni. me s’ilsont pécheurs : nous ne tres 1- de couronne, mais nonunionle Christ Immolé

pour nos péchés i cep « » v

1, nonefforçant de rendre la clé menée divine propice aux défunts au— 1 bien qu’A nous in.mes. Ibid., n. 10, col. 1 1 16-1 117.

Saint Jean Chrysostome insisW à plusieurs reprises sur l’utilité deprières et du sacrifice eucharistique pour les défunts : < Portons-leur secours, dit-il, et faisons leur commenu raison. Si les lils de Job ont été purifiés par le sacrifice de leur père, pourquoi douterions-nous que nos offrandes pour les morts leur apportent quelque consolation ? N’hésitons pas a porter

- a ceux qui sont partis et a offrir nos prières

pour eux. » In I epist. ad Cor., liom. XXX, n. 5, /'. G., t. ixi. col. 361. Et, quelques lignes auparavant. C.hryïne insistait sur la nature de ce secours : pas de larmes, maides prières, desupplications, des aumônes, des oraisons. Ailleurs, il fait remonter aux apôtres eux-mêmes l’institution du Mémento des morts au sacrifice eucharistique : Songeons au soulagement que nous pouvons obtenir pour les mort-. Ce n’e-t pas en vain que les apôtres ont établi eux-mêmes qu’il ' fait mémoire des défunts au saint sacrifice. Lorsque tout le peuple est assemblé et qu’il prie, les mains levées irle ciel, ri que la Victime trois foi- -ainte se trouve -ur l’autel, comment notre voix ne s'élèveraitelle pas avec confiance vers Dieu en faveur des défunts ? ! In Ad., hnm. xxi. n. 1. t. i x. col. 170. Voir aussi De sacerdotio. I. VI, n. I. t. xi.vm. col. 680. Chrysostome insiste tellement -ur le secours apporte par nos prières aux défunts qu’il ne paraît exclure « le leur efficacité aucune catégorie de disparus, pas même les pécheurs les

plus coupables et les infidèles. I n passage de l’Ilomc lie m sur l'épître aux Philippiens, n. 1. /'. <>.. t. i xjii, iccentue tellement la pensée de l’orateur en

is que certaincritiques s’en sont fail une arme

pour attaquer l’orthodoxie de l'évêque de Constantinople relativement a la mitigation des peinede l’enfer.

veut voir une dernière trace d’origéni-me. Voir notre Interprétation, Mitigation des peines de j v vif ptrnnii. t. x. col. 2001.

le, est déjà si fermement

lie que soin/ l-piphane range parmi les hérésies nues et condamnées la doctrine d. Vérins allirmant l’inutilité de la prière pour lis morts. Voir, t. i. 515 :

f.iiioi de plus utile que île faire un moire des mort-? '.moi

de plus opportun et de pluadmirable que cette persuasion

at le< fidèleprésents, que lemortvivent et ne -ont

panMnJtl au néant, niaiqu’ilexistent et vivent piedu

Seigneur ? Quelle prédication plus religieuse que celle qui donne une telle espérance aux i.uitpriant pour leurs

ti ère-, col un le -'il -'a ; '.i— a il de o agOUl - pal 1 1- puni l’elian

ger ?.., Noui faisons mémoire des | us tes et des pécheurs.

Pour les pécheurs, nonnuplomnla mi-ciicoide dnine.

Des iu-tenonfaisons mention afin de séparer, d’un non iicnr particulier. Notre Seigneur Jésus Christ de l’ordre des humains, et de lui rendre un >aiiie supérieur qui le dlftéren cie des mortels, quelle que soii la sainteté pour ainsi dire Infinie dont ilsont revêtus… Mais, même abstraction faite de ces raisons, je dis que ri gllse se doit de faire nécessaire ment ce qu’elle a reçu comme m rite transmis pai les an clens. Et, comme touteces choses excellentes et admirables -ont établies dans l'Église, rien qu’a ce titre vérius est con vaincu d’imposture. Ado. ruer., ucxv, n. 8, P. G., t. xlii, col. 513 B ; cf. n. : s, 7. col..".os c. 513 A.

Une seule phrase pourrait faire difficulté dans ce texte : Les prières que nous faisons pour les morts leur sont utiles, bien qu’elles ne détruisent pas louslc peches. 5 il n’est pas nécessaire de songer a la mitlga I ion des peines de renier pour trouver a cette formule,

même en l’appliquanl au purgatoire, un sens accep table.

Dans le livre Ilepi £Eô80u -^u/yjç 81xa£<ov xal à|xv.ptcoXwv, attribué à Macaire d’Alexandrie (rv siècle), on rencontre plusieurs allusions aux prières liturgiques faites pour le- âmes justes des défunts, aux neuvième, trentième et quarantième jours. P. G., t. xxxiv, col. 392.

Au v siècle. Théodoret, dans son Histoire ecclésiastique, rapporte que l’empereur l’héodose II fil ramener en grande solennité les reliques de saint Jean Chrysostome et qu'à cette occasion il recommanda ses parents défunts à l’intercession de ce saint. Hist. eccl., 1. Y, c. xxxvi. I'. G., t. i.xxxii, col. 1268.

Le pseudo-Denys enseigne également que le prêtre prie pour les défunts afin de les libérer des fautes échappées à la faiblesse humaine, et qu’il soient placés dans le lieu de lumière, dans le sein d’Abraham, loin de la tristesse et de l’affliction. De hier, eccl., vii, « m. g n. /'. (', .. t. iii, col. 500 Ali. Toutefois, l’auteur fait observer que les prières des justes ne peuvent, soit en cette vie, soit après la mort, être utiles qu'à ceux qui en sont dignes. Id., ibid., § 0, col. 500 I).

Eustrale, prêtre attaché a l'église Sainte-Sophie, familier du patriarche Eutychius, dont il prononça l’oraison funèbre en 583, a publié un ouvrage intitulé Discours réfutant ceux qui disent que les âmes humaines, après lu séparation d’avec leurs corps, n’ont plus aucune activité et qu’elles ne retirent aucun profit des prières et des sacrifices offerts (i Dieu pour elles. Celles, elles en profilent et en tirent du soulagement, ai/isi qu’on va le voir dans ce volume. Ce discours a élé traduit par Allatius, d’une manière incomplète, dans son De utriusque Ecclesise occidentalis algue orientalis perpétua in dogmate de purgatorio consensione, Rome, 1655, p..'<li*580 itexte mec et i radiici ion latine). Texte latin dans M igné, Patrologie grecque-latine, t. i.xxx, col. 823889, et danTheologise cursus completus, t. xviii,

col. 401 Sq. C’est d’après le Cursus que nous citons.

L’ouvrage est d’autant plus Intéressant qu’il réfute la théorie qui devait dans la suite avoir tant de vogue chez fis Byzantins, d’un état purement passif pour les âmes entre la mort et le Jugement dernier. Bien au

contraire, toutes les âmeaprès la mort, soit les âmes des bons lu. 13 sq., col. 180), soit (elles des pécheurs

m. 25, <oi. rail), manifestent leur activité. L’auteur répond ensuite affirmativement a la question si les

prières des vivants sont utiles aux âmes des défunts : la raison en est que IT'.glisc prie pour elles. Et, parce que le peuple d’Israël porta le deuil de Moïse pendant quarante jours, parce que le Christ est ressuscité au troisième jour, parce qu’il est apparu après huit jours