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I 17. :

PURG l « H RE. Il NOUV] l TEST M i l

l l

lu&ion a une expiation d’outre tomba, elle n’est cepen liant pas complètement négligeable. I le toute 6> Idence, le bon larron, un Juif assurément, eroil au royaume messianique, dans lequel, par sa mort, le Cbrisl.i entrer. Il adresse à Jésus une humble prière, se recom mandant à lui d’une manière générale, randls que le mauvais larron demande insolemment un miracle, le bon larron, avec une toi sans hésitation, entrevolt, s la mort, l’avènement du Messie. Il se recom mande doue, pour l'état dans lequel il va entrer après la mm t. a celui qu’il considère comme le chel du royaume de Dieu, En lui promettant le paradis, .lesus

lui aeeorde bien plus qu’il n’avait demande.

.î. 24. Ici, Bellarmin lit une leçon que * critique accepte difficilement. Dans son discours, saint

l’ierre parle de Jésus que les Juifs « Mit fait mourir.

l’ayant clex é a la croix par la main des infidèles I l l’apôtre ajoute : Dieu l’a ressuscité, axant délié les liens de la mort. » Bellarmin lit : les liens de l’enfer. Silice texte. oir Jacquier, Les Actes des apôtres, Paris.

p. 66. D’ailleurs, ce n’est pas au texte lui-même des Actes que Bellarmin se réfère pour trouver un argument en faveur du purgatoire, mais aux commentaires qu’en ont donne les Pères. De nombreux - appliquent le texte : axant délié les liens de l’enfer > aux âmes délivrées par le Christ de souffrances infernales : et. comme il ne peut être question de damnes, il doit nécessairement s’agir des âmes qui se purifiaient dans le purgatoire. L’argument traditionnel peut avoir de la valeur ; mais l’argument scripturaire ne présente aucune base a la croyance au purgatoire. Même en admettant la leçon zxq g>8îv7£ ; to-j 450'j. il ne saurait être question d x trouver une libération par le Christ des âmes du purgatoire. Il n’est question que du Christ lui-même, la suite du texte l’indique clairement : Dieu l’a ressuscité, axant délie les liens de la mort (ou de l’enfer) >, parce qu’il n'étail pas ble qu’il restât au pouvoir de celle-ci (ou du scheôh. Et Pierre invoque a l’appui de son assertion le Hl, certainement messianique. 7 Les autres textes Invoqués par Bellarmin sont de saint Paul. Le premier est pris dans / Cor., xv. 29. Saint Paul prêche aux Corinthiens la résurrection future. lit il ajoute a sa prédication un argument indirect : D’ailleurs (s’il n’en était pas ainsi), que feront ceux qui se font baptiser pour les morts ? Si les morts ne doivent pas du tout ressusciter, pourquoi se font-il baptiser pour eux ? i Le sens obvie de ce texte est que les Corinthiens se faisaient baptiser à lu ptuc(, ou. mieux, en faveur de leurs parents ou amis qui étaient morts sans avoir reçu le baptême. Ils pensaient les rendre ainsi dignes de la résurrection glorieuse. Sans approuver ni blâmer cette singulière (oui unie, saint Paul s’en sert pour démontrer sa thèse et il conclut qu’elle suppose la foi a la résurrection. Ce sens littéral ne suffit pas a ceux qui veulent trouver ici un argument péremptoire en faveur « le l’existence du purgatoire. Le

baptême dont il est question serait un baptême de larmes et de pénitence, « pion accepte quand on prie, qu’on jeûne, qu’on fait « les auradnes, etc. ; le sens serait donc : Que feront ceux qui prient, qui jeûnent, qui pleurent, « pii se mortifient pour les morls, si les morts mressuscitent pas ? Nous aurions ici un témoignage explicite de l’utilité des suffrages oITerls pour les.unes souflrand tte interprétation, loin de s’imposer, paraît inadmissible. Bellarmin reconnaît lui-même qu’el ! utable et admet comme probable l’interprétation littérale que nous axons rappelée. Ton tefojs. ce baptême pour les morts » n’atteste til pas, lui aussi, à sa façon, que les vivants peuvent quelque

en faveur des défunts ? Et i est la un indice non négligeable dee primitive a l’expiation dans

l’au-delà. Voir Baptême pouf reLn, col

et H. Allô. Première épttre aux Corinthiens, Pans, 193 i, P. 113.

8 /VuL, h. 10 Qu’au nom de Jésus tout genou

fléchisse, au ciel, sur la terre et dans les enfers. < Les

enfers dont il est question peuvent représenter les .'unes du purgatoire, bien qu’il puisse désigne] i ment les damnes. Vraisemblablement les deux i n faveur des Ames du purgatoire, on peut apporter l’ap pui d’un texte similaire d’Apoc, vi, 13. Mais Il est difficile de trouver ici une indication solide en laxeiir du

dogme du purgatoire,

9° Deux textes que n’a pas relevés Bellarmin et qu’il convient cependant « le citer, c’est Luc, mi. 18, el

Il l’illl.. I. ic. 18.

Le texte « h' Luc est une allégorie : Le sen Iteur qui connaît la volonté de son maître et qui n’a pas préparé ou agi scion sa volonté recevra un grand nombre decoups. Mais celui qui ne la connaît pas et qui agit « le façon à mériter « Us coups, en recevra peu ». Il s’agit « lu jugement de Dieu ou du Christ. Ce châtiment léger, pour ceux « pii peuvent avoir « les excuses, n’est il pas

l’indice que, dans les jugements « le Dieu, il y a une punition « pii n’est pas la perte éternelle ? CI. Lagrange, Évangile de saint Luc, Paris, 1921, p. '171 ; H. Allô, op. cit., p. (>7.

II Tini., i. 16-18, est une prière : Que le Seigneur répande sa miséricorde sur la maison d’Onésfphore, parce « pic souvent il m’a rafraîchi et n’a pas rougi « le nos chaînes ; mais, lorsqu’il est venu a Home, il m’a cherché axee empressement et m’a trouvé. Que le Seigneur lui donne de trouver miséricorde en ce joui ! L’expression la maison d « Inésiphore » « pi’on retrouve plus loin encore (iv, 19), semble indiquer qu’au moment où Paul écrivait sa lettre, Onésiphore était déjà mort. La prière laite au Seigneur en sa faveur indiquerait alors le suffrage « les vivants pour les morts.

10° Reste le texte classique sur lequel beaucoup de théologiens se sont fondés pour affirmer l’existence du purgatoire, I Cor., iii, 11-15 :

De fondement, nul ne lient en poser d’autre « pie celui « pii est la, qui est Jésus-Christ. Kl si quelqu’un, en bâtissant, superpose a ce fondement de l’or, de l’argent, des pierres de prix, des pièces de bois, de l’herbe, de la paille, l’ouvrage de

chacun sera mis en évidence, car le jour le montrera, parce que c’est au feu « pie se fait celle révélation ; et l’ouvrage de chacun, ce qu’en est la qualité, le f « -u l'éprouvera.

Si l’ouvrage de quelqu’un, qu’il a superposé en bâtissant, subsiste, il recevra une récompense : si l’ouvrage (le quelqu’un est consumé, il subira un dommage ; lui, il sera bien

sauvé, mais ainsi qu'à /n/eirs hfeu.

1. Exégèse du texte. Dans cette allégorie, trois

ternies sont a considérer : la nature de l'édifice, le jour », le feu qui éprouve la superstructure apportée au fondement.

<tj La nature de l'édifice. ous sommes les coo

pérateurs de Dieu ; xous des la culture de Dieu, la bâtisse de Dieu -. écrit l’Apôtre au ". 9. Quel est cet édifice que les ouvriers apostoliques ont mission de construire h d’achever ? Saint Paul parle d’un seul édifice n ne s’agit donc pas de l'édifice personnel de la perfection chrétienne, propre chaque chrétien, donl le fondement est la foi, dont les matériaux sont, d’un côté, les bonnes œuvres, d’un.mire côté, les péchés -rax s, les affections charnelles ou les péchés véniels. Lnterprétration, qu’on retrouve sous des [ormes

a peine dissemblables, che/ <)l à gène..Jean Chrx sosl oiu<

Jérôme, Augustin et Grégoire le Grand, outre qu’elle se heurte a l’unité de l'édifice x a cont re le sens général : ce fondement de l'édifice c’esl la foi, el d'-> matériaux tels que péchés et affections charnelles ne sauraient

reposer sur la foi. Il ms’agit pas davantage de i flec qu’est i cf. Mai th.. xvi, 18), dont les fldèli