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I I

lu m’ai placé dans la puits profond.

Pans les ténèbres "a l’ombre de la mort* ;

sur mol s’est appesantie ta cotera,

il de toutes les vagues’j’ai été opprimé*. (Ibid, , i s

On ilir.iit vraiment d’une description de descente .m enfers. La peinture est tout à fait dans le stj le Ira ditionnel.

Dien n’esl pas étranger au scheol. i’.r n’esl pas un domain » ’qui lui échappe, rémoin cette strophe tirée du psaume qui célèbre la présence de Jahvé en tous lieux

nu ir-.ii-jt’loin tl « - Ion esprit, I I ou fuirai-je loin de ta (ace ?

f monte aux deux, tu j es ; Si k me couche au scheol, l*j voua, (cxxxix, 7-8.)

Cependant dans le scheol ne retentit plus la louange l< Dien. C’est vraiment le lieu du silence, abhorré pour un Israélite dont la principale joie était de s’adonner au culte de Jahvé :

m sont pas lis morts qui louent lah, Ni ceux qui descendent « t. ois le Heu du silence. (< xv, 17.)

t’appelle. Jahvé, chaque Jour ; Je tends les mains vers toi.

Pour les morts, fais-tu « les prodiges ?

I e* ombres (relalm) se lèvent-elles pour te louer ?

H.iconte-t-nn ta bonté dans le tombeau.

Ta liililite au séjour des morts f’abaddôn) ?

Tonnait-on dans les ténèbres les prodiges

I t ta justice <l ; iiis la terre île l’oubli ? n xxxviu. 10-13.) « .’iiel profit à mon saiiu

I t a ma descente dans la fosî

l-a poussière te loue-t-elle

1 t proclame- 1-elle ta vérité ? i. 10.)

Aussi la glose du ps. vi. 6 est-elle rigoureusement - la note générale, quand elle commente :

— la mort on ne se souvient plus de foi. Pans le scheol qui est-ce qui te loue ?

propos du ps. i.xxxviii. dont nous avons rapporté

_es essentiels, le P. Cales. Les psaumes des pis

de Coré, dans Iîech. de science relig., 192-1, p. 439,

résume en ternies excellents cette conception sur le

i : Après la mort, le scheol, sorte de gouffre souterrain où |, s âmes nuiieiit une existence engourdie. qui mérite à peine le nom de vie ; elles ne se souviennent de rien, ne louent pas Dieu et paraissent d’autre part oubliées par Dieu, soustraites a sa protection. Les défunts abandonnés sans sépulture et les morts de mort violente sont encore un peu plus délaissés et méprisés que les autres. Conception populaire assez vague et Bottante, nébuleuse doctrinale qui recèle. sans les distinguer encore, les limbes, le purgatoire et l’enfer… « Un tel psaume nous rend sensible comme nul autre, l’ombre qui pesai) sur la vie de l’ancien Israël et la valeur de la révélation d’une vie éternelle en Jésus Christ. > (Kirkpatrik). L’Ancien Testament nous instruit par ses lac unes en même temps que par

iseignenients posit ifs.

voici qu’une lueur se lève. Le psalmiste, qui avait décrit « in état d’affliction sous forme de de ! cente au scheol, envisage la possibilité- d’eu être délir une intervention de Jahvé :

tu as fait remonter Mon âme du sel eôl : ’Jahvé’, tu m’as ramené.i la vie. Alors que je descendais dans l<- tombeau. i. 10.)

uivant, ou l’on aperçoit que pour le psalmiste c’est toujours la né/éi, aine

et non la n)tili. V esprit. « pu descend au scheol t’a miséricorde est grande mu moi,

El tu délivres mon âme « lu scheol | ]. LXXXVI, 13.)

Ce qui n’était conçu que comme une métaphore par le psalmiste, tandis qu’il était encore en vie et qu’il se voyait sur le point de descendre ru scheol, est mainte

liant dépeint et affirmé comme une réalité DOUX lànii du juste qui a été saisi par les lilcts « le la mort. DeUX

textes, tout d’abord, en font roi ; quoique le premier

présente diverses gloses, le sens en demeure très clair : ie (ou et l’insensé périssent,

I t ils laissent a d’autres leurs biens.

Leur’tombeau’sera leur demeure à jamais.

Leur habitation de génération en génération

Ils appelaient, de leur nom. « les pays.

L’homme dans la splendeur ne dure pas. il « si semblable aux bêtes « pu périssent. Tel est leur sort | | à eux 1 1.

Comme un troupeau II la mort les fait paître [| ;

Le scheol c’est’leur demeure à eux*.

V f <iis Dieu déliurera /non àmc

De la puissance du scheol, car il me prendra, (xux, 11-16.)

Mais moi, je suis constamment avec toi ;

Tu m’as saisi la main droite ;

Par ton conseil, tu me conduis ;

Et’derrière loi, pur la main’, tu m’as prf 5. ( Lxxiii, 2 : i- : > I. i

Cette dernière phrase est une restitution conjecturale, qui remplace le texte hébraïque actuel, assez difficile à traduire grammaticalement ; le sens semble être le suivant : i El derrière la gloire tu m’as pris. L’atténuation est évidente, l’n lecteur a dû être choqué par le sens extrêmement réaliste du verset : Ei derrière l"i. par la main, lu m’as pris. Mais la signification fondamentale reste la même et M. Podecbard, en commentant ce texte, Revue biblique, 1923, p. 251, l’a bien mise en lumière : » Du sort des justes, l’essentiel seulement esl affirmé. On en sait moins long à leur sujet que sur la destinée des méchants. De celle-ci, la connaissance qu’on avait du clieol antique permettait de parler avec quelque détail, et surtout on pouvait insister sur la nécessité d’un châtiment d’outre-tombe pour les impies dont toute la vie ici-bas fut heureuse : l’injustice ne serait-elle pas criante si nulle part leurs crimes n’étaient punis ? Aussi s’étend-on avec complaisance sur ce sujet. A l’exception du seul ꝟ. 16, le ps. xlix tout entier n’a pas d’autre objet, et c’est encore le thème principal du ps. i.xxiii. Mais c’est par une voie quelque peu différente que les psalmistes sont arrivés à la connaissance de la vie future des justes. Ils ont moins conscience d’avoir droit à une récompense éternelle qu’ils ne sont frappés de ce qu’il y a de scandaleux dans la prospérité des méchants. Ils ne présentent pas la vie future comme un droit pour eux. ni comme le salaire du à leurs mérites, mais comme un don de la bonté divine. C’est surtout, semble-t-il. un besoin de leur cœur. Avec la foi à l’éternelle justice et a l’infinie bonté, c’est leur piété qui les élève aux espérances

d’outre-tombe. Leur attachement à Dieu est si pro

fond qu’il aspire a durer toujours, qu’il ne comprend pas la séparât ion et entend braver la mort : quel amour ne veut être éternel’? Aussi n’imaginent-ils pas cette nouvelle vie comme une accumulation de biens et de jouissances. Ils n’v conçoivent d’autre joie que celle de la société de Dieu, seul bonheur qu’ils aient apprécié sur terre.

<’, > qu’avait encore de lacuneux les deux textes précédents sur le sort du juste a |ires la mort. le ps. x i a y suppléer, tel encore l’intérêt qu’ont porté les lecteurs à ce passage des plus importants les a poussés a faire

quelques réflexions nu changements qui voulaient