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l’IHiY ERBES l.l i : I. DES). CONj I. NU’M 2


.'>" Une collection </< paroles des sages, xxii, 17 xxiv, 22. Petits groupes deprécoptes ou’leconseils plus développés pour la plupart que les précédents proverbes « de Salomon. Le simple distique y est du moins liés raie (xxii, 28 ; xxiii, 9 ; xxiv, 8, 9, 10). L’exhortation « lu père ou du maître à son lils ou â son >f ciple y reparaît, xxii, 17 sq. ; xxiii, i">, 19, 22, 26 ; xxiv, 13-21 : c’est la manière des neul premiers cha pitres. Apres mie introduction invitant le disciple « plusieurs fois déjà catéchisé par écrit « à être attentif « ’i à bien s’appliquer, x

, 17-21, sont donnés les con seils pratiques de ne pas opprimer le pauvre, 22-23, mais, au contraire, de porter secours aux malheureux opprimés, xxiv, 11-12 ; de fuir la société de l’homme colère, xxii, 24-25 ; de ne point se porter caution pour dettes, 26-27 ; de ne déplacer point les bornes des champs, 28 et xxiii, 10-1 1 ; de se rendre habile à l’ouvrage, xxii, 29 ; de pratiquer la tempérance à la table des grands, xxiii, 1-3 ; de ne point se tourmenter pour s’enrichir, 4-5 ; d’éviter la table de l’envieux, 6-8 ; de ne parler point sagesse à l’insensé, 9, fauteur de péché, xxiv, 9 ; de s’appliquer aux enseignements de la sagesse, xxiii, 12, pour faire le bonheur du maître sage, 15-16, et des parents âgés, 22-25 ; de so garder de la gourmandise, xxiii, 19-21, de l’ivrognerie, 29-35, de la courtisane étrangère, 26-28 ; de ne point porter envie aux méchants, xxiv, 1-2 et 19-20 ; de ne point se réjouir du malheur d’un ennemi, 17-18 ; de n’épargner point la correction à l’enfant, xxiii, 13-14. On reprend enfin l’éloge de la sagesse, qui est un miel pour l’âme, xxiv, 13-14, et comporte les plus grands avantages pour la conduite des affaires, xxiv, 3-6. L’invitation à « craindre Jahvé », scelle en quelque sorte ce morceau, xxiii, 17-18, et xxiv, 21-22, comme elle avait introduit les avertissements généraux de la Sagesse, i, 7, « crainte » rappelée cinq fois au cours de ces avertissements mêmes, i, 29 ; ii, 5 ; iii, 7 ; viii, 13 ; ix, 10 ; neuf fois signalée dans la collection salomoniennc, x, 27 ; xiv, 2, 26, 27 ; xv, 16, 33 ; xvi, 6 ; xix, 23 ; xxii, 4, et ne devant plus reparaître que tout à la fin du livre. xxxi, 30-31.

4° Une antre petite collection de paroles « des sages », xxiv, 23-31. — Elle recommande de juger sans avoir égard aux personnes, 24-25 ; quelques maximes touchant la conduite à tenir envers le prochain, 26-29 ; le champ du paresseux, 30-34.

5° Une collection de « proverbes de Salomon recueillis par les gens d’Ézéchias, roi de Juda », xxv-xxix. — Au nombre de 127, ces proverbes sont aussi énoncés en distiques pour la plupart ; ne font exception que xxv, 6-7, 9-10, 13, 21-22 ; xxvi, 18-19, 24-26 ; xxvii, 10, 15-16, 23-27 ; xxviii, 10. Parmi eux se trouvent aussi quelques séries traitant d’un même sujet : xxv, 4-5, dangers que cause le méchant ; xxv, 6-7, se tenir humblement devant les grands ; xxv, 8-10 et 16-17, pratiquer la discrétion ; xxv, 21-22, prendre en pitié son ennemi dans le besoin : xxvi, 3-12, à quoi ressemble l’insensé ; 13-16, le paresseux ; 20-26, le rapporteur et le haineux : xxvii, 23-27, prévoyance au pâturage. De style moins concis que dans le premier recueil salomonien, les maximes de cette section sont plutôt d’allure populaire et d’intelligence plus facile.

6° Des « Paroles d’Agur, fds de Iaqê », xxx. — Ce personnage d’Agur, que saint Jérôme, dans la Vulgate, a considéré comme un personnage symbolique, rendant son nom propre par le nom commun congregans, « collectionneur » (de proverbes), analogue à celui de kôhélet dans Eccl., i, 1, n’est pas autrement connu des écrivains bibliques, non plus que son père Iaqê (Vulg., vomens) ; mais le mot hébreu suivant, légèrement amendé (lire hammassâ’ï au lieu de hammass i’), donnait peut-être son nom patronymique : le Massaïte, ou l’habitant de Massa, région de l’Arabie, au sud-est de

la Palestine, que Gcn., xxv, i i. et I Par., i, '>*>, peuplent de bis < Ismaël. La suite du verset (xxx. 1), rendue par lis versions grecque < latine de façon presque inintelligible, constitue peut-être aussi, par l’effet d’un regroupement des consonnes hébraïques en mots différents, la première de ces paroles d’Agur annoncées par le titre : « Cet homme (Agur) a dit : Je me suis lassé, ô Dieu ! … et (maintenant) je cède (je cesse mes recherches) ; car sans esprit suis-je plus que personne. Cette petite collection, qui ne renterme qu’une maxime formulée en un simple distique, les autres se développant plus longuement, ollre deux séries de ; proverbes » de genres différents : l’une, introduite par une suite d’interrogations anxieuses touchant la science et la puissance du Dieu saint. 1-1, exalte la parole de Dieu, 5-6, engage au respect de son nom, 7-9, réprouve la calomnie du serviteur auprès du maître, 10, condamne le fils irrespectueux, 17, moque l’orgueil et la colère, 32-33 ; l’autre, qui appartient au genre énigmatique, comporte six « proverbes » numériques, où sont énumérées — soit en nombre fixe, des choses, bêtes ou personnes réunies et comparées sous une notation morale identique ou analogue : xxx, 11-14, quatre races perverses ; 21-28. quatre animaux petits, mais sages — soit en gradation ascendante, de deux à trois, de trois à quatre… également sous un même rapport : xxx, 15, 16, deux, trois, quatre choses insatiables ; 18-20, trois, quatre choses mystérieuses ; 21-23, trois, quatre choses néfastes ; 29-31, trois, quatre créatures braves et de belle allure.

7° Des « Paroles du roi Lemuel », xxxi, 1-9. — Roi de.Massa » — ainsi peut-on traduire en négligeant (avec les Septante, le targum et le syriaque) la ponctuation massorétique — Lemuel est « instruit » par sa mère, la reine mère qui le conseille dans sa jeunesse, de trois maximes de bonne conduite royale : xxxi, 2-3, se garder des femmes « qui perdent les rois » ; 4-5, se défier de l’usage du vin et des liqueurs fortes - qui font oublier la loi » (le laisser au malheureux pour qu’il oublie ses misères, 6-7) ; 8-9, juger selon la justice et protéger le délaissé et l’indigent.

8° Un portrait d’une femme vertueuse, xxxi, 10-31. — Poème alphabétique (ou acrostiche) composé d’autant de distiques qu’il existe de consonnes dans l’alphabet hébraïque, chacun d’eux commençant par une de ces consonnes dans l’ordre habituel. C’est la peinture d’une femme vivant et agissant dans la sphère de son propre foyer domestique, comme épouse fidèle et laborieuse, comme mère de famille sage, prudente et soigneuse, comme maîtresse de maison diligente et perspicace : c’est pourquoi son mari est heureux et honoré, ses enfants respectueux et dociles, et sa maison prospère. Cette femme — le poète paraît viser quelque personne de lui connue — a surpassé toutes les autres en force et en vertu : c’est qu’elle a préféré les actions vertueuses aux soins de la beauté, et qu’elle a eu pour mobile la « crainte de Jahvé ».

Remarques générales sur le contenu.

Il convient

de signaler dans quelques unes de ces sections d’assez nombreuses répétitions. Plus d’un « proverbe » se trouve reproduit textuellement, ou à très peu près, de l’une à l’autre, ou encore dans la même collection. Ce dernier cas est toutefois le moins fréquent ; ainsi, l’on ne peut noter dans la première collection de proverbes salomoniens que les deux répétitions, xiv, 12, et xvi, 2.") ; xvi, 2. et xxi, 2. Plus nombreuses sont-elles d’une collection â l’autre : ainsi de la première à la deuxième collection salomoniennc : xviii, 8, et xxvi. 22 ; xix, 24, et xxvi. 1 5 : xx. 16, et xxvii, 13 ; xxi. 9, et xxv, 24 ; xxii. 2. et xxix. 13 ; xxii, 3, et xxvii, 12 ; xxii, 13. et xxvi, 13. Deux distiques touchant le paresseux des « paroles des sages ». xxiv, 33-31, sont