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PROTl STANTISME. L’ANGLICANISME. ORGANISATION

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duc par lis trois sorte* de procédure, devant une juridiction supérieure. Il peut ainsi évoquer une affaire, d’abord Jugée a son tribunal appelé consistory court, par un juge laïque appelé chancelier, devant les cours nciales. Ce sont celles des deux archevêques : celle ili Cantorbér) s’appelle la cour des arches ; celle d’York ancery court. Chaque archevêque j est assisté d’un fonctionnaire laïque, le vicaire général « le la province, qui est Inamovible. Au dessus de ces deux cours, est l.i cour suprême d’appel ou comité fttdlciaire du conseil . tribunal pratiquement composé de seuls laïques, Institué par Henri VIII.

Il faut ajouter que l’Église anglicane est soumise au régime des assemblées ou convocations, instituées en l>nur renforcer son autonomie, mais qui n’ont plus aujourd’hui que l’apparence de l’indépendance.

l.i n constitue le s) node de la province, et

l.i loi reconnaît al’épiscopal anglican toute liberté pour organiser ces réunions. Mais, pratiquement, la eonw>cation est douée de privilèges illusoires : depuis l’acte de soumission du clergé de 1533, elle ne peut édieter de canons sans une permission royale préalable et l’assen tintent du roi ensuite. Les évêques ne peuvent d’ailleurs ni modifier les articles de la doctrine, ni la liturgie, ni le droit coutumier, en ce qui concerne le clergé. Tout au plus, leur a-t-on concédé la faculté d’admettre des vœux qui seront portés devant la l.hambre des lords et la Chambre des communes, qui en discuteront en dernier ressort. Ces décisions législatives deviendront alors lois de l’Église, eu sorte qu’une Chambre, en majorité composée de non anglicans, légifère sur la doctrine et la constitution de l’Église anglicane !

LesC sont composées de deux chambres :

la chambre haute (upper house I, composée des é êques lOUS la présidence de l’archevêque, et la chambre basse fhwer house), comprenant des membres d’office et des membres élus appelés proctors. En 1932, la c nvocation de Cantorbéry, comprenait 82 membres d’office et l Ci élus, soit 225 ; celle d’York, 31 membres d’office I élus, soit 95.

Au-dessous du synode de la province, il y a les synodes diocésains, réservés à l’évêque et à son clergé, qui avaient a peu près disparu et que l’on essaie aujourd’hui <le restaurer. Au-dessous, les assemblées des, où, sous la direction d’un doyen rural, les i urts forment le chapitre du doyen, et les laïques une conférence ruri-décanale.

Pour la gérance des biens temporels du diocèse, ou même afin d’envisager les mesures utiles au bien général. mais sans compétence sur les matières de doctrine, chaqui diocèse possède une conférence diocésaine, depuis VEnabling act de 1919. Elle est composée de que, de la chambre du clergé et d’une chambre de laïques. Elle se réunit au moins une fois par an.

Sur ce même modèle, chaque paroisse possède une nblée appelée Parochial Church council, composée du curé et du vicaire, des marguilliers et d’un certain nombre de laïques, élus parmi les communiants

inseil paroissial administre les affaires de l’Église,

distribue les fonds île secours, établit le budget, fait

oŒctes. H représente l’élément laïque que les

reformateurs avaient introduit dans la constitution de

leur P.

Depuis 1867, l’Église anglicane a superp’institutionnels un nouveau mode d’assemblée plénière de tous les évêques d’Angleterre et des colorons les dix ans, CeUX-Ci Se réU lissent a Londres.

au palais de Lambeth, résidence du primat de Cantor que toutes ces conférences ont marqué une

importante dans le développement de la pensée

ne. Pour nous en tenir aux plus récentes, celle

ui réunit 194 évêques, étudia les problèmes

de l’exégèse de l’Écriture sainte, du Prayer book, à.c

limite de 11 -lise. Celle de 1908, ou assistèrent 242

évêques, s’occupa du modernisme, du Prayer book, du mariage et de l’intercommunion, Celle de 1920, ou

furent présents 252 évêques, lança un appel retentis s.mt en fæur de la réunion des Églises. Celle de 1930,

avec 260 évêques, après avoir discuté sur l’autorité des Écritures, commit l’impardonnable erreur de décider sur le />/r//i control, admettant, par une lamentable

abdication de 193 VOlX contre 67, les procèdes nialllui

siens et recevant.1 la communion les dh orcés remariés. Pieu que les décisions des conférences de I.ainbelh n’aient pas forée de loi. elles sont considérées connue

l’expression la plus haute des dirigeants de l’anglicanisme, et. a ce t itre. engagent la responsabilité de cette Église tout entière. On l’a bien VU à l’émotion que

souleva dans tout le monde anglican, la résolution de l’assemblée de L930 sur le birth control. Mais on a vu aussi comment ces décisions poux aient être regardées comme non avenues lorsque les conférences de IH’.ii et de 101 ni condamnèrent les innovations des Titualistes romanisants, usage de l’encens, des cierges et de la résere cucharist [que, qui, toutes, subsistèrent en dépit de ces condamnât ions.

Depuis 1919, l’Église anglicane fait un effort dises péré pour échapper au principe de la mainmise de l’État sur l’Église et obtenir enfin la liberté de se gouverner elle-même. A la suite d’une agitation causée par des mesures vexatoires prises contre le clergé romanisanl de la High Church et le clergé moderniste de la Low Church. le docteur Temple, devenu archevêque d’York en 1928, organisa une campagne : Life and libcrtij movement, qui aboutit à faire voter VEnabling act de 1919, autorisant la création de la Church assembly.

Celle-ci est composée de trois chambres, la chambre des évêques, la chambre du clergé, la chambre des laïques, dont le nombre oscille entre 320 et 360. Elle se réunit une fois par an. sous la présidence d’un des deux archevêques. Elle étudie toutes les propositions qui ont trait aux intérêts de l’Église d’Angleterre, mais est incompétente pour donner à ses décisions force de loi. Cela est l’affaire du pouvoir législatif civil, et, malgré ses efforts, l’Église anglicane reste toujours sous la dépendance du pouvoir séculier. Aussi, beaucoup d’anglicans désirent-ils la séparation des Églises et de l’État, qui libérerait leur Église, même privée de certains avantages matériels et honorifiques.

Telle est l’armature de l’Église d’Angleterre. Il nous reste à voir quels en sont les effectifs.

Il y a en Angleterre (Ecosse et Irlande non comprises), 35 389 993 habitants, qui se répartissent ainsi : catholiques : environs 3 millions ; congrégationalistes, environ 500 000 ; baplisles, de même ; méthodistes, environ 900 000 ; quakers, environ 20 000 ; méthodistes des (ialles du Nord, environ 300000 ; /reeC/iurc/(esoumème indifférents, environ 20 millions ; anglicans, environ 7 millions. On compte en outre 3 millions d’anglicans aux États-Unis et 8 millions en d’autres pays.

Le clergé anglican compte près de 12 800 bénéficiers et 1 22 1 vicaires, soit environ 17 000 clergymen.

Depuis le mouvement d’Oxford, le réveil de la vie religieuse et monastique a donné naissance a de véritables congrégations religieuses. En 1810, Maric-Rébecca Hughes fonde la Société de la Sainte-Trinité, lai 181°). Pusej fonde ? une communauté à Park Village West ; en 1848, miss Sellon crée à Devonport les S02UTS de la Merci ; en 1849, Thomas Chamberlain fonde à Oxford la communauté de Saint-Thomas le Martyr ;

de 1850.i 1860, ou compte cinq fondations ; de 1860 à 1870, sept ; de 1X7° a 1880, ïix, et, à l’heure présente, l’anglicanisme comprend 58 congrégations de femmes, sans compter les diaconesses, ei une dizaine’hcongre-