lesquelles la colère de Dieu est consommer. Cet ouvrage lui traduit en allemand. Dans ces écrits, Pothier prétend que saint Jean, dans son Apocalypse, a prévu tous les événements jusqu’au règne de l’Antéchrist, qui est
prochain, car Bonaparte en est le précurseur.
Pothier publia aussi, en latin, une Explication des psaumes de David, Augsbourg, 1802, in-12, et une brochure intitulée Eclaircissement sur le prêt, l’usure et le bénéfice de l’argent, 1809. in-12 ; en 1810 et en 1812, il lit imprimer deux brochures contre les quatre articles de 1682, dont le gouvernement lit saisir tous les exemplaires. D’après Quérard, Pothier aurait encore publié les Motifs de confiance et nouvelles règles de conduite pour le temps présent, 2 vol., in-8°, 1782.
Michaud, Biographie universelle. I. xxxiv.p. 190 ; Itoefer, Nouvelle biographie générale, t. xi., col. 8 !)3-8 ! >4 : Feller-Weiss, Biographie universelle, t. vu. p. 33 ; Quérard, La France littéraire, t. vu. p. 294.
J. Carreyre.
- POTRIES (Eugène de)##
POTRIES (Eugène de), frère mineur capucin
espagnol (xix° siècle). — Originaire de Potriès, dans la
province de Valence, en Espagne, il délaissa pour des
raisons inconnues sa province des capucins de Valence.
On allègue généralement qu’à la suite de la chute d’une
poutre sur la tête, il aurait été atteint de troubles
mentaux. Il parcourut l’Italie et la France en
prêchant, jusqu’en 1822, date où il arriva de Rome à
Marseille ; il rassembla quelques religieux capucins
dispersés par suite de la Révolution et y construisit un
couvent pour les héberger. Comme d’autres capucins
encore ; ITluaient vers lui, il leur ouvrit, en 1824, un
ancien monastère de femmes à Géménos, près de Marseille,
dans lequel il érigea le noviciat. Il fonda, en
1826, un troisième couvent à Aix-en-Provence et rétablit
de la sorte peu à peu l’ordre des capucins en
France. Les supérieurs généraux qui, au début, avaient
gardé une attitude d’exspectative à l’égard des fondations
du P. Eugène réunirent, en 1828, les couvents de
Crest, de Marseille, de Géménos et d’Aix en une custodie.
à la tête de laquelle ils placèrent le P. Casimir
d’Aubenas. Le P. Eugène se fixa à Marseille. En 18291830, toutefois, survint une nouvelle persécution.
Le P. Eugène se réfugia en Espagne. Après rétablissement
de la paix religieuse, des pourparlers furent
engagés entre les supérieurs généraux de l’ordre à
Rome et les supérieurs d’Espagne. Par suite d’un
malentendu, deux décrets opposés furent promulgués
par eux. Tandis que les supérieurs généraux nommaient,
le 7 avril 1832, Athanase de Saint-Jean comme
custode de tous les couvents de France, le 12 avril de
la même année, le P. Jean de Valence, commissaire
général d’Espagne, députait le P. Eugène en France,
afin d’y travailler à la fondation de couvents et au
rétablissement de l’ordre, si toutefois, ajoutait-il, les
supérieurs généraux ne s’y opposaient point. Le P.Eugène
se rendit à Marseille, où il entra en lutte ouverte
avec le custode nommé par les supérieurs généraux.
Le délit ayant été porté au tribunal ecclésiastique,
l’évêque de Marseille se prononça en faveur du
P. Athanase de Saint-Jean. Le P. Eugène s’en alla et,
reprenant sa vie de voyages, se rendit à Dijon, où il fut
accueilli avec bienveillance par l’évêque, qui le nomma
curé dans un village, aux environs de Dijon. Ne pouvant
s’habituer à ce genre de vie. il recommença à
parcourir la France et, en 1850, il arriva à Eltrc, dans
le Roussillon, où il obtint de l’évêque la permission de
se retirer dans un ermitage. Mais, comme peu après il
y avait érigé un couvent et reçu des novices, l’évêque le
députa à Rome, pour obtenir les facultés requises.
Étant venu à Rome sans lettres d’obédience, le P. Eugène
fut relégué, en 1855, dans le couvent Saint-Bonaventure
sur le Palatin, des frères mineurs réformés.
Il y resta jusqu’à sa mort, le 1 1 novembre 1866.
Le P. Eugène publia les ouvrages suivants : Événements instructifs et observations catholiques sur les protestants et les francs-maçons, Besançon, 1838 ; Assomption de Marie au ciel. Dijon. 1813 ; Devoirs du roi et du peuple, Dijon, 1844 ; Libellé, égalité, fraternité selon lu volonté de Dieu, Nantes, 1849 ; Événements instructifs et observations et M. l’abbé Lamennais, 4e éd., Nantes, 1849 ; Pèlerinage « Xolre-Damc-d’Étang et allocution, Dijon, 1843 ; La Mère du fiel-Amour, 4e éd., Dijon, 18 11 ; Le chrétien dans le purgatoire, Bordeaux, 1848 ; Perpignan, 1850 ; trad. italienne : // cristiano nel purgalorio, éd. 3, s. 1. (Rome) ni d. ; Événements instructifs et visite au très saint sacrement, Perpignan, 1850, 1852 ; Usservazioni ai protestantie a i cattolici coniro i tre minislri protestanti Trivier, Roussele Pertuzon, Rome, 1861 ; Œuvres complètes du P. Eugène, Nantes, 1849, 4 vol. in- 16.
Apollinaire de Valence, (). M. Cap., Biblinthent frairum min. capuccinorum prov. Occitaniæ et Aqûitaniæ, Home, 1894, p. 61-64.
Am. Teetært.
- POTVLIET Massée##
POTVLIET Massée, frère mineur de l’Observance
de la province Saint-Joseph, en Belgique
(† 1664), est l’auteur d’un traité sur la prédestination
avec des remarques sur le fameux synode tenu à Dordrecht,
en Hollande, par les gomaristes ou calvinistes
purs, contre les arminiens ou calvinistes mitigés. Ce
traité, composé en flamand, est intitulé : Sæle bemerckinghen
op de synode der ghereformeerde binnen Dordrecht
in 1618-1619, Anvers, 1656, in-4°.
S. Dirks, Histoire littéraire et bibliographique des frères mineurs de l’Observance en Belgique et dans les Pays-Bas, Anvers, 1885, p. 234.
Am. Teetækt.
- POUGET François-Aimé##
POUGET François-Aimé, prêtre de l’Oratoire,
est né à Montpellier le 28 août 1666 ; presque
aussitôt après son ordination, il vint à Paris, reçut le
bonnet de docteur en Sorbonne à vingt-six ans et fut
nommé vicaire à Saint-Roch. Il y était depuis six
semaines, lorsqu’il eut l’occasion d’assister La Fontaine
dans une maladie grave que fit celui-ci en 1693,
deux ans avant sa mort, et fut assez heureux pour le
ramener à Dieu. Il écrivit la relation de cette conversion
très édifiante dans Lettre du P. Pouget, prêtre de
l’Oratoire à M. l’abbé d’Ulivei sur la conversion de
M. de La Fontaine, Paris, 22 janvier 1717. Il quitta
bientôt la fonction de vicaire, fit un voyage en province,
d’où il ne revint que trois ans après pour entrer
à l’Oratoire vers la fin de l’année 1696 ou au commencement
de 1697. Il servit utilement l’Église dans le diocèse
de Montpellier, où l’évêque lui confia la direction
de son séminaire, et dans celui de Saint-Malo ; il était
abbé de Chambon.
Il doit sa réputation de théologien à l’ouvrage vulgairement appelé Catéchisme de Montpellier à qui il donna ce titre : Instructions générales en forme de catéchisme où l’on explique en abrégé, par l’Écriture sainte et par la tradition, l’histoire et les dogmes de la religion, la morale chrétienne, les sacrements, les prières, les cérémonies et les usages de l’Église, à l’usage des anciens et des nouveaux cidholiques et de tous ceux qui sont chargés de leur instruction, avec deux catéchismes abrégés èi l’usagt des enfants, Paris, 1702, in-4°. L’auteur s’explique sur le choix du titre Instructions qu’il a pris » a fin d’adoucir un peu le terme de Catéchisme dont la plupart des fidèles sont rebutés, s’imaginant faussement qu’un catéchisme ne peut être propre qu’aux enfants ». Dans la I re partie, il « explique les principes, les commencements et les progrès de la religion depuis la création du monde, jusqu’à la consommation de la vie éternelle ; » dans la IIe, « comme il faut vivre sur la terre pour arriver à la vie éternelle » ; dans la III 1’, les moyens par l’usage desquels les hommes peuvent