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PORTUGAL — POSIUS (ANTOINE)

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1598, 1000, 1602, etc. ; Explication de la bula de la cruzada y de la clausula de los jubileos, Alcala, 1589, in-4°, etc. ; Suma dos casos de consciência, Barcelone, 1596, in-4°, etc.— Manuel de Sa, S. J., Aphorismi confessariorum ex dodorum sententiis collecti, Venise, 1596, in-12, etc. — Angelo Santa Maria, (). Cann., Brcviarii moralis carmelitani tomi v, Lisbonne, 1734-1738.

— Inâcio Santa Maria, O. S. Aug., Resolutiones morales pro’statu religiosi, Coïmbre, 1728, in-4°. — Inâcio de Sâo Cælano, O. Carm., Compendio de theologia moral evangélica, 6 vol. in-8°, Lisbonne, 1772, etc. — Francisco Soares Lusilanus, S. J., De virtute et sacramento pœnitentiæ, Evora, 1671, in-fol. — Manuel Lourenço Soares, Compendium de sacramento matrimonii, Lisbonne, 1621, in-8°, etc. ; Brève recopilaçâo de casos reservados, ibid., 1638, etc. ; Principiose definiçôes de toda a teologia moral, ibid., 1642, in-8°, etc. — Joâo Sobrinho, O. Carm., ’De justifia commiilativa et arte eampsoria et alearum ludo, Paris, 1496, in-8°. — Francisco Valente, S. J., Concordia juris pontifiai cum cœsareo, Paris, 1654, in-fol.

Conclusion.

Le Portugal s’est fait, dans le

passé, une place assez enviable dans les sciences sacrées. Il fut même plein de gloire à certains moments. Certes, on pouvait remarquer déjà, au commencement du xviiie siècle, l’affaiblissement théologique qui suivit partout la décadence de la scolastique. Toutefois, les sciences sacrées se maintinrent relativement vivantes.

Mais, après la réforme imposée à l’université de Coïmbre par Pombal, ce fut presque un effondrement total. La Compagnie de Jésus dut partir et ce fut bientôt le tour des autres ordres. Or, quand les ordres religieux sont chassés ou persécutés, les études théologiques ne sont pas en progression. On a recommencé à vivre de l’étranger, comme avant le xve siècle. Quelques traités plutôt scolaires ou de vulgarisation attirent seuls, de temps à autre, l’attention.

En exégèse, on ne trouve à peu près que des traductions bibliques plus ou moins bonnes. Les calvinistes hollandais ont propagé aux Indes, là où l’on parlait encore le portugais, la traduction de Joâo Ferreira de Almeida, imprimée aux Pays-Bas en 1681. Plus remarquable est la Biblia sagrada (Lisbonne, 1772-1782), rééditée par Santos Farinha (Lisbonne, 1902). On trouve encore les ouvrages de Sarmento, que nous avons jugé cligne d’être placé parmi les bons écrivains bibliques portugais. Quelques noms plus récents : Santana, Lourenço, Matos Soares, Fonseca, celui-ci directeur à Rome de la revue biblique Verbum Domini.

En théologie morale et droit canonique, on peut citer parmi les modernes : Abûndio, Cameiro, Pinto, Sousa Monteiro, Lima Vidal, Coelho da Silva, Matoso. Les Acla et décréta du concile plénier du Portugal, tenu à Lisbonne en 1920, sont une heureuse codification des principaux éléments du droit ecclésiastique portugais.

En théologie dogmatique, en dehors de quelques noms de valeur : Nunes (Institutiones theologise fundamentalis, 3e éd., Coïmbre, 1897) et Madureira (Institutiones theologise dogmatiese specialis, 3 vol., ibid., 1885), il n’y a pas grand’chose. Lé P. Santana s’est fait un nom dans la théologie polémique. Une Revisla de theologia a réussi à grand’peine à sortir douze numéros. La même aventure est arrivée à la Revisla de sciencias ecclesiaslicas, organe du canoniste Sousa Monteiro. En 1910, la faculté de théologie de l’université de Coïmbre fut supprimée. Et le marasme est devenu encore plus profond. Les conditions assez précaires, au point de vue financier, ou sous le rapport de la tranquillité, où vivent la plupart des séminaires ne sont point propices aux fortes études théologiques. Le renouveau catholique actuel n’est pas encore arrivé à se faire sentir vraiment sur le terrain des sciences sacrées. On ne voit guère que quelques articles et conférences ou encore certaines thèses de doctorat parfois remarquables (Castro, Salgueiro, Pereira, etc.)

soutenues aux facultés étrangères. Pour le moment, on fonde de grands espoirs sur la création d’une faculté catholique dont on annonce la création à Lisbonne ou ailleurs.

I. Fortunato de Almeida, Historia du Igreja em Portugal, 4 vol., Coïmbre, 1910-192 : 5 ;.1. Augusto Ferreira, Memârias

para a historia dum scisma (1832-1842), Braga, 1916 ; (lama Barros, Historia da administraçâo pûblica em Portugal nos séculos XII a XV, Lisbonne, 1885-1914 ; Cunhae Costa, A Igreja catôlicae Sidônio Pais, Coïmbre, 1921 ; Joâo Baptista (le Castro, Mapa de Portugal antîgoe moderno, 3 a éd. por Manoel Bernardes Branco, 2 vol., Lisbonne, 1870 ; Paiva Manso (Levy}}e (en continuation) Graça Barreto (Joâo), Bullarium patronatus Portugalise in Ecclesiis Afri(. ! —, Asiiv et Oceaniæ, 7 vol., Lisbonne, 1868 sq. ; Ernist-B. Hull, Bombay mission-historg and Ole padroadn question, Bombaꝟ. 1927 ; Portugal missionârio, Cujujàes, 1929 ; Anuârio catôlico de Portugal, 1933.

IL Barbosa Machado, Bibliothecca Lusitana, 4 vol., Lisbonne, 1741-1749 ; Innocencio, Diccionarlo bibliographies Portuguez (continué par Brito Aranha), 21 vol., Lisbonne, 1858 sq. ; Mota Veiga, Esboço histôrico-literario da faculdade de theologia de universidade de Coimbra, Coïmbre, 1872 ; Téofilo Braga, Historia da universidade de Coimbra, Lisbonne, 1892 sq. ; Sommervogel, Bibliothèque de la Compagnie de Jésus, Paris, 1890-1909 ; Lopes Praça, Historia da philosophia em Portugal nas suas relaçôes com o movimento gênerai da philosophia, Coïmbre, 1808 ; I Iurter, Nomenclator litterarius (Hurter a attribué la nationalité espagnole à pas mal d’écrivains portugais) ; Ferreira-Deusdado, La philosophie thomiste en Portugal, extrait de la Revue néoscolaslique, Louvain, 1898.

Serafim Leite.


POSADAS ou POSADOS (Le bienheureux François), mentionné aussi sous le nom de François de Possadas, prédicateur espagnol réputé (1644-1713) ; il appartenait à l’ordre des frères prêcheurs où il avait eu de la peine à se faire admettre à cause de ses très humbles origines. Pie VII l’a béatifié le 10 septembre 1818. Il laissait divers écrits de piété et de parénèse, édités après sa mort : Obras postumas, Cordoue, 17361739, in-8°.

Cotilon, Script, ord. præd. Supplementum, fasc. 3, p. 181 ; Pedro de Alcala, Vita del V. servio de Dios F. Francisco de Possadas, Cordoue, 1728 ; P. Mortier, Histoire des maîtres généraux de l’ordre des frères prêcheurs, t. vii, 1911, p. 287290 ; Hurter, Nomenelalor…, 3e édit., t. iv, col. 993.

M. -M. GORCE.


POSIUS Antoine, frère mineur conventuel (xvie siècle). — Né à Montalcino (Toscane), en 1528, il fut régent aux Studia generalia de son ordre, à Padoue, et, vers 1562, au couvent des Douze-Apôtres, à Rome. Il enseigna aussi la théologie à l’université de Rome et fut secrétaire de la commission instituée pour les livres prohibés. Il assista au concile de Trente en qualité de théologien et exerça pendant de longues années, la charge de procureur général de l’ordre. Il mourut à Montalcino le 2 novembre 1580. Le P. Posius a édité le commentaire de saint Bonaventure sur les quatre livres des Sentences : Scriplum D. Bonavenluræ in quatuor libros Sententiarum P. Lombardi, Rome, 1509, 1573, 1580, 4 tomes in-4°. Le texte a été soigneusement revu et corrigé d’après les plus anciens exemplaires, et illustré de notes et d’arguments. Les doctrines controversées entre saint Thomas, Duns Scot et saint Bonaventure ont été signalées et exposées avec soin, ainsi que les endroits respectifs où l’on peut les retrouver. Cette édition a été faite sur les instances des frères mineurs capucins, principalement du général Jérôme de Pistoie, ainsi que de saint Pie V, auquel elle est dédiée. Elle est passée presque complètement et sans subir des changements importants dans l’édition vaticane, qui en a repris non seulement