2553 PONTCHATEAU (SÉBASTIEN DE) — PONZETTI (FERDINAND) 2554
sœur, la duchesse à" Épernon, et ù diuers autres correspondants.
Vie de Ponlchâleau, par Beaubrun (ras. de la Bibliothèque nationale, noua, acq. fr., n. 1899) ; Besoigne, Histoire < ! < l’abbaye de Port-Royal, t. iv, p. 601-646 ; Guilbert, Mémoires historiques et chronologiques, 3e part., t. iii, p. 93-121$ ; Mlle Poulain, Vies choisies de MM. de Port-Royal, t. iv, p. 56-79 ; Supplément au nécrologe de Port-Royal, p. 109-129 ; Clémence t, Histoire générale de Port-Royal, t. VI, p. 256-268, et t. viii, p. 164-212 ; Fontaine, Mémoires, t. ii, p. 544-559 ; Sainte-Beuve, Port-Royal, 6e édit., t. VI, 1901, p. 300-356 ; Maulvault, Répertoire alphabétique des personnes et des choses de Port-Royal, p. 219-220, cite quelques écrits, d’ailleurs peu importants.de Pontchâteau ; Dubruel, dans Études, du 20 août 1926, t. clxxxvi, p. 404-420.
J. Carreyke. PONTE (Laurent de), théatin, né en 1575, exégète, mort à Alcala, le 24 décembre 1639, a composé : In divi Mattluvi euangelium, 2 vol. ln-fol., Lyon, 1641 ; In librum Sapientiæ, in-fol., Paris, 1640.
Hurter, Nomenclator, 3° éd., t. iii, p. 782 ; Riccio, Memorie storiche degli scrittori nali ncl regno di Napoli, 1844, p. 279.
F. Bonnard.
- PONTELONGUS François##
PONTELONGUS François, frère mineur conventuel
(xviie siècle). — Originaire de Fænza, il appartint
à la province de Bologne et fut professeur dans
plusieurs Studia generalia de son ordre, à Parme,
Césène, Florence et Padoue. Il fut aussi visiteur de la
province de la Marche d’Ancône. Il mourut à Bologne
le 23 octobre 1680, alors qu’il se rendait à Ferrare pour
y assister au chapitre provincial. Il a publié : Commentaria
in logicam Aristolelis, Bologne, 1647 ; Philosophiee,
pars I a, Udine, 1653 ; Philosophise, pars II a
Padoue, 1662 ; Responsiones ad ea, quæ hucusque contra
doctrinam P. Pontelongi a P. Rubeo de Lugo adducta
sunt , Imola, 1657 ; Forli, 1660. De ce dernier ouvrage,
il résulte que plusieurs des thèses philosophiques
de l’auteur avai nt été attaquées par le P. Rubeus de
Lugo. Le maître conventuel répliqua avec vigueur et
sa réponse eut un grand retentissement dans le monde
philosophique de l’Italie.
L. Wadding, Seriptorcs ordinis minorum, Rome, 1906, p. 91 ; J.-H. Sbaralea, Supplementum ad scriptores ordinis minorum, t. I, Rome, 1908, p. 296.
Ain. Teetært.
- PONTIEN(Saint)##
1. PONTIEN(Saint), papede230à235. — Selon
le Catalogue libérien, il succéda au pape saint Urbain,
en 231 (consulat de Pompéianus et de Pélignianus) ;
mais cette date doit être avancée d’une année. La fin
du pontificat, en effet, est nettement fixée avant la
fin de septembre 235, et Eusèbe, bien renseigné sur la
chronologie des papes, attribue à Pontien un épiscopat
de six ans. Hist. eccl., i, xxix, 1. Du pontificat lui-même
nous savons peu de choses. Tout au plus doit-on
signaler l’acquiescement que l’Église romaine aurait
donné, en 231, à la condamnation d’Origène par
Févêque d’Alexandrie Démétrius. Voir saint Jérôme,
Episl., xxii !, ad Paulam, n. 4, P. L., t. xxii,
col. 447. Les deux lettres mentionnées dans Jafîé,
Regesla, n. 88 et 89, sont des faux isidoriens. Le
schisme qu’avait créé dans Rome le prêtre Hippolyte,
à l’avènement du pape Calliste, continuait toujours.
Il prit fin par la condamnation simultanée à la déportation
du pape Pontien et de l’antipape, avant la fin de
septembre 235. L’empereur Maximin le Thrace, en
effet, qui avait fait assassiner, le 19 mars de cette
année, Alexandre Sévère, favorable aux chréliens,
s’inscrivit en vive réaction contre la politique de son
prédécesseur. Les chefs des Églises furent poursuivis.
Eusèbe, Hist. eccl., VI, xxviii. A Rome, Hippolyte,
chef de la communauté dissidente, et Pontien, évêque
de la grande Église, furent condamnés à la déportation
en Sardaigne, sans doute même aux travaux forcés
dans les mines où jadis Calliste avait fait séjour.
Cf. Hippolyte, Elenchos ( Philosophumena), t. IX, c. xii, n. 9-13, éd. Wendland, p. 247. Le Catalogue libérien ajoute qu’arrivé dans cette île, Pontien donna sa démission, à la date du 28 septembre, in eadem insula discinctus est iv kal. octobr. ; il fut donc remplacé par Antéros. Le Liber pontificalis, qui n’a pas cette donnée, dit que Pontien mourut, maceralus justibus, le 30 (ou le 29) octobre, et que le pape Fabien, à une date qui n’est pas déterminée, mais qui ne peut être antérieure à la mort de Maximin le Thrace (printemps 238) fit ramener le corps du martyr à Rome. En fait, la Depositio martyrum du Chronographe de 3ô4 mentionne au 13 août la sépulture d’Hippolyte au cimetière de la voie Tiburtine, et celle de Pontien au cimetière de Calliste. La tradition liturgique, suivie aujourd’hui encore par le martyrologe et le bréviaire romains, fête la mémoire de saint Pontien le 19 novembre.
L. Duchesne, Le Liber pontificalis, t. I, p. xciv-xcv, i et 5 (Catalogue libérien), 62-64 (1* « éd. du Lib. pont.), p. 145146 ; Jaffé, Regesla pont, roman., t. i, p. 14 ; cf. ici l’art. Hippolyte, t. vi, col. 2192.
- PONTIEN##
2. PONTIEN, évêque d’un siège africain qui ne
saurait être déterminé, a écrit à l’empereur Justinien,
en 544 ou 545, une lettre où il donne son opinion (et
celle de l’Église d’Afrique) sur la condamnation des
Trois-Chapitres. Cette lettre exprime au mieux, dans
sa brièveté, les arguments qui seront indéfiniment ressassés
durant la controverse : on ne condamne pas les
morts et, d’ailleurs, il est à craindre que la sentence
impériale ne favorise l’hérésie monophysite. Texte
dans P. L., t. lxvii, col. 995-998. On a supposé, mais
sans raison sérieuse, que la I rc partie de la rédaction
longue du De viris illustribus d’Isidore de Séville pourrait
remonter à l’évêque Pontien.
G. Kriiger, dans M. Sclianz, Gesch. der rôm. Litieraiw t. iv, 1920, p. 582 ; O. Bardenhewer, Altkirchliche Literatur, t. v, 1932, p. 324 et 407. — Pour ce qui concerne l’hypothèse signalée, voir F. Schiitte, Studien Uber den Sehriftstellerkatalog des heil. Isidor von Seuilla, dans les Kircheng-schichl. Abhandlungen de Sdralek, 1902, p. 102 ; W. Smidt, Ein altes Hundsehriftenfragment der Viri illustres Isidors von Sevilla, dans Neues Archiv, t. xliv, 1922, p. 123-135.
- PONZETTI ou PONZETTA Ferdinand##
PONZETTI ou PONZETTA Ferdinand,
dit aussi Puccetti (xvie siècle), naquit à Naples, bien qu’il aimât à se dire Florentin. Déjà fameux au cours de ses études des lettres anciennes, de la philosophie et de la théologie, il étudia aussi, tout jeune, la médecine, et devint archiatre (médecin principal) d’Innocent VIII, qui en fit un lecteur à l’audience des leltere contradelte. Alexandre VI le nomma secrétaire apostolique ; on trouve, en effet, sa signature sur nombre de brefs de Jules II. Clerc de la Chambre, puis trésorier papal, il devient, sous Léon X, en 1521, évêque de Molfetta, consacré par le pape lui-même. Au bout d’un an, le temps de voir sa ville épiscopale dévastée par Lautrec, il est transféré à Grosseto, en 1522. Enfin Clément VII le nomme, à 80 ans, cardinal-prêtre de Saint-Pancrace. Garimberti, mauvaise langue, prétend qu’il aurait acheté, et bien cher (60 000 écus), la pourpre. Fleury voit là une calomnie. Toujours est-il que Ponzetti passait pour être très attaché aux biens de ce monde, et qu’il mourut, dit-on, de chagrin, le 2 septembre 1527, pour avoir été ruiné ou presque, lors du sac de Rome. Mais il était nonagénaire, ou peu s’en fallait. Jacques Ponzetti, son neveu et successeur à Molfetta, lui fit donner la sépulture dans un tombeau de famille qu’il avait fait faire de son vivant en l’église de Notre-Dame-de-la-Paix, à Rome. Notre Ponzetti a composé : De origine animæ, Rome, 1521 ; Philosophia naturalis, De venenis, Rome, 1515 (ce dernier traité parut à part, Bâle, 1562) ; Summa brevis theologiæ, Bâle, 1562.