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PONS (JOSEPH) — PONTÇHATEAU (SÉBASTIEN DE]

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    1. PONS Joseph##


1. PONS Joseph, né a Barcelone en 1730, fut admis dans la Compagnie de Jésus en 1746. Il fut professeur de philosophie en Espagne et, après la suppression de la Compagnie, enseigna en Italie la philosophie, l’histoire, le droit civil et le droit canonique, la théologie. Il mourut à Spolète le G mai 1816.

Principaux ouvrages : Spécimen philosophiæ jesuiticie, Cervera, 1765, in-4°, 80 p. ; Dissertatio historicotheologica de materia et forma sacræ ordinalionis, Bologne, 1775, in-4°, 138 p. ; Episcopus sive de munere episcopatus libri très (en vers), Foligno, 1784, in-8°, 136 p. ; Jus canonicum juxta nativam ejus faciem, Foligno, 1794, 2 vol. in-8° ; De antiquitatibus juris canonici, Spolète, 1807, in-4°, 391 p.

Sommervogel, Bibl. de la Comp. de Jésus, t. VI, col. 1000 ; Hurler, Nomenclatôr, 3e éd., t. v, col. 781.

E. JOMBART.

    1. PONS Vincent##


2. PONS Vincent, théologien dominicain du début du xviie siècle, auteur de divers ouvrages : De potentia et scientia dœmonum. Quæstio theologica. An diabolus pater mendacii semper loquatur mendacium ? An ipsius verbis fides adhitenda sit ? auctore F. Vincenlio Pons, O. P., sacræ theologiæ doctore et professore in collegio regio Borbonico Aquensi, Aix, 1612, in-8°, 159 p. ; La vérité catholique, apostolique et romaine. Credo unam sanctam catholicam et apostolicam Ecclesiam romanam, « par F. Vincent Pons, Portugais de l’ordre des frères prêcheurs, docteur en théologie et professeur d’icelle au collège roial de Saint-Maximin », 1608, in-8°, 160 p. ; Quæstiones philosophiez, 1615, in-4°, 80 p.

Quétif-Échard, Scriptores ordinis prædicat., t. ii, p. 402403.

M.-M. Gorce.

PONTAS Jean (1638-1728), né le 31 décembre 1638 à Saint-Hilaire-du-Harcouet, diocèse d’Avranches, fit ses études chez les jésuites de Rennes et les termina au collège de Navarre. L’évêque de Toul, André du Saussay, lui conféra, en 1663, tous les ordres en dix jours. Docteur en droit canonique en 1666, il fut nommé vicaire à Sainte-Geneviève-desvrdents ; il devint sous-pénitencier de Paris en 1693, et se retira chez les augustins du faubourg Saint-Germain. Il mourut à Paris, le 27 avril 1728.

Pontas est surtout un moraliste et Benoît XIV l’a appelé prseclarus theologus. Parmi ses écrits, on doit citer : Exhortations aux malades sur les attributs de Jésus-Christ dans l’eucharistie, in-12, Paris, 1690 ; une seconde édition a pour titre : Exhortations aux malades, en leur administrant le saint viatique et V extrême-onction, tirées des évangiles des dimanches et des saints Pères de l’Église, 2 vol. in-12, Paris, 1691. — Exhortations sur le baptême, les fiançailles, le mariage et la bénédiction du lit nuptial, in-12, Paris, 1691. — Exhortations sur les évangiles du dimanche pour la réception du saint viatique et de V extrême-onction, in-12, Paris, 1691. Ces quatre ouvrages sont dédiés à Bossuet, qui avait conseillé à Pontas de les publier. D’ailleurs, Pontas écrivit deux lettres à Bossuet (Correspondance de Bossuet, édit. Urbain et Lcvesque, t. iv, p. 55-57, 179-181). — Entretiens spirituels pour instruire, exhorter et consoler les malades, 2 vol. in-12, Paris, 1693 i Mémoires de Trévoux, mai 1745, p. 946). — Mais l’ouvrage le plus célèbre de Pontas est assurément le Dictionnaire des cas de conscience ou Décisions des plus considérables difficultés touchant la morale et la discipline, tirées de l’Écriture, des conciles, des décrétales des papes, des Pères et des plus célèbres théologiens et canonisles, 2 vol. in-fol., Paris, 1715 (Journal des savants, t. xlix, p. 416-422, et Supplément, t. i.xv, p. 561-568, et Mémoires de Trévoux, mai 1716, p. 961-987). Un supplément au Dictionnaire parut en 1718, en trois volumes in-fol. ; la I re partie contient un grand nombre

de nouvelles décisions ; la IIe contient les additions’corrections et changements ajoutés ; la IIIe renferme la table historique des auteurs, corrigée et de beaucoup augmentée. L’ouvrage a été réédité tout entier en 1724, 1726 et 1730 en 3 vol. in-fol. et a été traduit en latin (beaucoup reprochèrent à Pontas d’avoir publié son ouvrage en français) ; il fut publié à Genève en 1731 ; à Augsbourg en 1733 ; à Venise en 1756 ; à Paris, en 1764. Migne, dans sa collection, a réédité cette dernière édition, qui avait été corrigée par Collet, 2 vol. in-4°, Paris, 1847-1848. Lamet et Fromageau ont ajouté un supplément au Dictionnaire, 2 vol. in-fol., Paris, 1733. A la Bibliothèque nationale, le manuscrit 13 308 contient une table des matières, datée de 1724. Ce Dictionnaire a été jugé exactement, semble-t-il, par Picot : « Les décisions sur les difficultés pratiques de la morale sont données avec sagesse. Elles sont ordinairement appuyées d’autorités respectables, également éloignées d’un rigorisme outré et d’un relâchement dont on ne s’est peut-être pas assez défié dans ces derniers temps. » — Abrégé du dictionnaire des cas de conscience, 2 vol. in-4°, Paris, 1764 et 1771 ; 4 vol. in-8°, Liège, 1768. — Les péchés qui se commettent en chaque état, in-12, Paris, 1728. — Examen général de conscience, in-12, Paris, 1728. — A ces écrits de morale, il faut ajouter l’ouvrage, dédié au cardinal de Noailles, intitulé : Sacra Scriptura ubique sibi constans, in-4°, Paris, 1698 ; il n’y est question que du Pentateuque.

Michaud, Biographie universelle, t. xxxiv, p. 73 ; Hoefer, Nouvelle biographie générale, t. XL, col. 771 ; Moréri, Le grand dictionnaire historique, éd. de 1759, t. vii, p. 468-469 ; Richard et Giraud, Bibliothèque sacrée, t. xx, p. 69 ; Barrai, Dictionnaire historique et critique, t. iii, p. 1068-1069 ; Ladvocat, Dictionnaire historique portatif, t. iii, p. 193 ; Quérard, La France littéraire, t. vii, p. 273 ; Nécrologe des plus célèbres défenseurs et confesseurs de la vérité du XVIII’siècle, I" part., 1760, p. 116-117 ; C.-J. Lange, Éphémérides normandes, 2 vol. in-8°, t. i, Cæn, 1832, p. 286-287 ; Ch. Lebreton, Biographie normande, 3 vol. in-8°, t. iii, Rouen, 1856-1861, p. 251 ; Ed. Frère, Manuel du bibliographe normand, 2 vol. in-8°, t. ii, Rouen, p. 399 ; Célestin Port, Dictionnaire historique et géographique de Maine-et-Loire, t. iii, in-8°, Paris, 1878, p. 45 ; Oursel, Nouvelle biographie normande, 2 vol. in-8°, t. ii, Paris, 1886, p. 370-371 ; Hurter, Nomenclatôr, 3e édit., t. iv, col. 1312-1313.

T Carrfyrf

PONTÇHATEAU (Sébastien - Joseph du

Cambout de) (1634-1690), naquit au château de Coislin, le 17 janvier 1634, et fut pourvu encore tout jeune de trois abbayes. Après une jeunesse mondaine, docile aux conseils de Singlin, il se convertit définitivement, en 1663, renonça à tous ses bénéfices et se retira aux Granges, près de Port-Royal-des-Champs, où il remplit l’office de jardinier. En 1677, il alla à Rome, comme chargé des affaires de Pavillon, évêque d’Alet, sous le pseudonyme de Joseph du Menay et il y retourna plus tard pour les affaires de Port-Royal. En 1679, il se réfugia à l’abbaye de Haute-Fontaine, auprès de Guillaume Le Roy ; à la mort de celui-ci, il se rendit en Luxembourg, à l’abbaye d’Orval, en février 1685. Il revint à Paris, en 1689, et c’est là qu’il mourut, le 27 juin 1690.

C’est l’abbé de Pontchâteau qui a rédigé les deux premiers volumes de La morale pratique des jésuites. Il a publié, sous le pseudonyme de Beaulieu, La vie de saint Thomas, archevêque de Cantorbéry et martyr, in-4°, 1674. Il fit imprimer un Recueil des pièces qui justifient la vérité de ce qui se passa dans l’affaire de la paix de Clément IX, in-8°, 1680. La Correspondance de Bossuet (édit. Urbain et Levesque, t. i, p. 495-498) cite quelques Lettrés de Pontchâteau à l’évêque de Caslorie, au sujet du livre de l’Exposition de la foi de Bossuet. La bibliothèque municipale de Troyes, ms. 2209 et 2210, possède un Recueil de lettres de Pontchâteau à sa