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PIERRE l, uMHKI>. CONCLUSION GENERALE

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tum. — * 2. Quod nomina numeralia dicta de Deo dicuntur soliim relative. Dist. XXIV, cap. Etsi diligenter. Vel hæc Domina numeralia trinus il Trinitas non dicunt positionem sed privatiouem tantum. : ï. Quod simile et squale - : mi li ter dicuntur de Deo privative. Dist. XXI, cap. Et hoc idem. 1. Quod Deus setnper potest quicquid aliquando potuit, et vull quicquid voluit, et scit quicquid scivit. Disl. XLIV, cap. Pneterea quwri solet.

In II libro. — * 1. Quod Angeli non meruerunt beatitudineni per gratiam sihi datam ; sed quod prsemium prsecessil meritum, et postea meruerunt per obsequia fidelibus exhibita. Disl. V, cap. Hic quæri solet. Vel quod angelis » nt>mium pnecessit, el meritum respectu pracmii substantialis habet subsequi. * 2. Quod angeli in merito, respectu essentialis pnemii, et in ipso prsemio proflciunt usque ad jodicium. Dist. XI, cap. Pneterea illud. — 3. Quod charitas est Spiritus sanctus, scilicet illa quss anima’qualitates informat atquc sanctificat. Disl. XXVII, cap. Cum igitur.

  • —1. Quod in veritate humanse natunv nihil transit extrinsecum ; sod quod ab Adam descendit per piopagationem,

auctum et multiplicatum resurget in judicio. Disl. XXX, eap. permit. Quibus responderi potest, vel quod nihil de cibis transit in veritatem humanse naturse, nec per generationem, nec per mitritioucm.

In III libro. — 1. Quod anima, a corpore exuta, sit persona. Dist. V, cap. Hic a quibusdam opponitur. — 2. Quod Christus convenienter mortuus et non mortuus dicitur, passus et non passus. Disi. XXI, cap. ail. — * 3. Tertio quod Christus in triduo mortuus fuit homo. Disl. XXII, cap. l.

In 1’libro. — — 1. Quod Sacramenta legalia non justiticabant etiamsi cum fide et devotione fièrent. Dist. I. cap. Non igitur. — 2. Quod homo sine medio videbat Deum ante peccatum. Eadem disl., cap. Triplici. — 3. Quod circumeisio non conferebat gratiam ad bene operandum, nec virtutes ad augmentum ; sed solum ad peccata dimittenda valebat. Eadem dist., cap. Duo igitur. — 1. Quod parvuli, ante octavum diem morientes incircumeisi, peribant ; et quod, causa neeessitatis, poterant ante circumeidi. Eadem dist., cap. Si vero. — 5. Quod quædam sacramenta novæ Legis instituta sunt in remedium tantum, ut matrimonium. Dist. II. cap. 1. Jam ad sacramenta. — * 6. Quod baptizati baptismo .loannis, non ponentes spem in illo, non erant baptizandi baptismo Christi : ita quod baptizatus baptismo Joannis, non erat baptizandus. Dist. II, cap. ult. Hic considerandum.

  • 7. Quod Deus potuit dare potentiam creaturæ creandi

et interius abluendi, id est, peccata dimittendi. Dist. V, cap. ult. Hic quæritur quæ sit. Vel sic : quod Deus poterat dare potestatem aliis baptizandi interius, et quod creatura potuerit suscipere. Et similiter quod Deus potest potestatem creandi creatura’communicare et creare per creaturam, tanquam per ministrum. Dist. V. — 8. Quod schismatici, degradati, præcisi ab Kcclesia ha-retici, excommunicati, non habent potestatem consecrandi corpus Christi. Disl. XIII, cap. Illi vero. — 9. Quod brutum non sumit verum corpus Christi, etsi videatur. Dist. XIII, cap. Illud etiam sane. — 10. Quod scientia discernendi, ut notât habitum scientia-, sit clavis. Dist. XIX, cap. 1. — 11. Quod episcopi simoniaci degradati non possunt conferre ordines. Dist. XXV, cap. De simoniacis. — 12. Quod secundus maritus alicujus mulieris, incognita— carnaliter a primo, sit bigamus per cognitionem illius, et prohibeturab ordinibus. Disl. XXV II, cap. ult. — 13. Quod cognoscens sororem uxoris sua— non tenetur uxori petenti debitum reddere. Dist. XXXIII, cap. De bis. — 14. Quod ille qui, uxore vivente, duxit a lia m in aliéna patria, qui rediens ad conscientiam vult eam dimittere et non potest, si cogitur ab Ecelesia remanere et debitum reddere, quia sibi non creditur : dicit Magister quod incipit excusari per obedientiam et timorem, et tenetur reddere debitum si petatur. Disl. XXXVIII, cap. ult. — 15. Quod peccata deleta non pâte fient aliis in judicio. Disl. XLIV, cap. Hic quæritur utrum electis.


V.Conclusion générale. Ce qui vient d’être dit sur les vicissitudes des IV libri Sententiurum et l’appréciation de leur méthode et de leur contenu théologique explique eu grande partie leur succès et la nature de leur influence. Il suffira de ramener a quelques chefs principaux ces données éparses.

Beaucoup d’appréciations oui été émises, qui ne concordent pas toujours, aussi bien sur la valeur intrinsèque du livre que sur les causes de son succès ; il en est de trop élogieuses qui associent Pierre Lombard

aux grands docteurs du Moyen Age, Albert le Grand et Thomas d’Aquin ; il en est de simplistes, comme celle de Wernle, qui attribuait à peu près au hasard sa vogue dans l’enseignement, EinfiXhrung in dus theolo gische Studium, Tubingue, l (.)()8, p. 228.

Les caractères de l’ouvrage ne permettent nullement d’attribuer le génie à son auteur ; on l’a vu facilement plus haut. La comparaison avec divers de ses contemporains ni’lui est pas non plus avantageuse, ni pour la vigueur philosophique, ni pour la finesse dialectique, ni pour la compréhension personnelle ou pieusement approfondie du dogme, ni pour la netteté des airs précis ou l’expression vigoureuse d’un esprit maître de sa pensée. Sans parler ici de saint Anselme de Cantorbéry, Pierre Lombard est inférieur, par un au moins de ses côtés, à Gilbert de La Porrée, à Pierre Abélard, à Hugues de Saint-Victor, à l’auteur de la Summa Sententiarum, à Robert de Melun, et à d’autres qui succèdent à sa génération dans les écoles. Mais, par contre, un haut ensemble de qualités moyennes et l’absence de caractéristiques trop spéciales donnent aux /V libri Sententiarum certains avantages, dont les circonstances du moment rehaussaient la valeur et qui lui assuraient pour l’enseignement scolaire une réelle supériorité. Régulièrement orthodoxe, en dehors des quelques opinions mentionnées ci-dessus, souvent marqué d’un réel sens théologique, soit dans une solution occasionnellement personnelle, soit dans le choix judicieux de son garant, fort réservé vis-à-vis des tendances dialectiques, en réalité moins peut-être qu’en apparence, indépendant de tout système philosophique, orné de qualités pédagogiques qui soutenaient l’intérêt, extraordinairement complet pour l’époque clans sa synthèse, parfaitement renseigné sur toutes les discussions et opinions du moment, ce qui pouvait stimuler l’initiative querelleuse des commentateurs, appuyé sur une documentation patristique supérieure à celle des contemporains, l’ouvrage de Pierre Lombard se présentait, dans la seconde moitié du xiie siècle, entouré de l’éclat qui avait accompagné le Maître, et muni de tout un ensemble d’avantages qu’on trouvait rarement réunis. Des qualités plus rares ou plus brillantes, qui pouvaient imposer d’autres œuvres à l’attention, auraient trouvé ailleurs leur rançon ; sa réserve trop impersonnelle devant les solutions avait au moins l’avantage de laisser le jeu libre à l’originalité du commentateur.

On ne peut perdre de vue non plus que les circonstances historiques contribuaient à mettre en valeur le nouvel ouvrage. Le magister était devenu episcopus, au siège même de Paris ; il eut tout de suite pour principal protagoniste Pierre de Poitiers, qui composa son commentaire avant 1175 et fut chancelier des écoles de Paris jusqu’en 1205 ; puis, l’auréole que lui donna le décret du concile du Latran en 1215 assura définitivement son triomphe. Mais, avant cela, la manière dont il est accueilli, attaqué ou défendu, montre qu’il attirait les regards tout autrement qu’une œuvre scolaire ordinaire.

L’influence qu’il a eue est plus difficile à délimiter et à apprécier, car le jeu des commentateurs est pour une part appréciable, souvent prépondérante, dans les inconvénients ou les avantages dont son œuvre a été l’occasion. C’est surtout par son programme théologique qu’il a continué à régner jusqu’aux temps modernes, les exposés d’ensemble systématiques et les manuels de dogme n’ayant que tardivement fait place à des traités que ne connaissait pas le livre de Pierre Lombard, comme le De Ecelesia, ou que ne réclamaient pas encore les controverses ultérieures, comme le Dr romano pontifiee. Cette lacune est d’autant plus étonnante que les traités généraux des canonistes, déjà chez Gratien, ont des pages intéressantes sur l’Église,