Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 12.1.djvu/713

Cette page n’a pas encore été corrigée

1411 PHIILIPPE DE HARVENGT — PHILIPPE DE LA TRINITÉ 1412

La critique moderne se refuse à reconnaître l’authenticité de tout ce qui est contenu dans les Opera omnia de Philippe de Harvengt. On range, parmi les compositions qui ne sont pas de sa main, les lettres à Guillaume et à Alexandre III, les Moralitates in Cantica, le traité du songe de Nabuchodonosor, la Vie de saint Arnaud et de sainte Waudru et les actes de saint Cyrice et de sainte Julite. Récemment, l’on a prouvé que les Carmina ne sont pas de l’inspiration du second abbé de Bonne-Espérance.

1. Le Paige, Bibliotheca Præmonstratensis ordinis, Paris, 1633, p. 508; R. Ceillier, Histoire des auteurs sacrés et ecclésiastiques, 2e éd., t. xiv, p. 683-687 ; Histoire littéraire de la France, t. xiv, p. 268-295; U. Berlière, Philippe de Harvengt. abbé de Bonne-Espérance, dans la Revue bénédictine, t. ix, 1892, p. 24 sq.; du même, Philippe de Harvengt, abbé de Bonne-Espérance, dans la Terre wallonne, t. ix, 1921, p. 77-91; W. Wattenbach, Sur les poésies attribuées à Philippe de Harvengt, abbé de Bonne-Espérance, dans Mélanges Julien Havet, Paris, 1893, p. 291-295; W. Wattenbach, Beschreibung einer Handschrift mittelalterlicher Gedichte (Berl. Cod. theol. oct. 94), dans Sitzungsberichte der königl. Akad. der Wissensch. zu Berlin, t. viii, 1895, p. 123-157. — La bibliothèque royale de Bruxelles (cote N 11 1158) possède un manuscrit contenant les Responsiones de Philippe de Harvengt. C’est le seul manuscrit de ses œuvres dont nous ayons connaissance.

A. Erens.

12. PHILIPPE DE PANCALARI (Ribotto), frère mineur capucin de la province de Gênes. S’est distingué à la fin du xvie et au début du xviie siècle par son activité inlassable à promouvoir la religion catholique et à combattre la doctrine de Calvin dans les provinces subalpines, dont il fut constitué le commissaire apostolique par Clément VIII. Il a laissé des mémoires importants de ses luttes contre les calvinistes : Discorso in modo di dialogo avuto dal P. Filippo Ribotto da Pancalari, cappuccino, con Davide Rostagno nel villagio di S. Germano, sull’eucaristia e sul sacrifteio della messa, nel quale il ministro protestante Rostagno convinto si arrese e molti altri calvinisti con lui. Cet ouvrage fut publié à Turin, en 1598, in-4°, sur l’ordre du P. Barthélémy Rocca, inquisiteur général du Piémont. Il composa encore Esposizione dell’ orazione dominicale distribuita in quattro parti secondo i quattro sensi della Scrillura, Turin, 1614; Esposizione della salutazione angelica, Turin, 1614.

L. Wadding, Scriptores ordinis minorum, Rome, 1906, p. 196 ; Bernard de Bologne, Bibliolheca scriplorum ord. min. capuccinorvun, Venise, 1747, p. 217 ; Francesco Zaverio Molfino.O. M., cap., I cappuccini Genovesi. Note biogra/iche, t. I, Gênes, 1912, p. 34, 363. Aux pages 480-482, cet auteur a publié trois lettres autographes importantes du P. Philippe de Pancalari, conservées dans la bibliothèque Trivulziana (tondo religioso) de Milan. Ces lettres, adressées au marquis d’Esté, jettent une vive lumière sur l’activité du capucin, ainsi que sur les fruits abondants qu’il y récolta ; Edouard d’Alençon, O. M. cap., Bibliolheca mariana ord. min. capuccinorum, Rome, 1910, p. 63.

Am. Teetært.

13. PHILIPPE DE ROTINGO (fin du xve siècle), frère mineur de la régulière observance delà province de Saint-Antoine en Italie et non de la province de Strasbourg, comme l’affirme à tort J.-H. Sbaralea. Originaire probablement de Mantoue, il doit s’identifier avec le P. Philippe Votingo, cité par L. Wadding. Son principal mérite consiste dans la revision, la correction et l’édition du texte des sermons de Robert Caracciolo et d’Antoine de Bitonto, tous les deux de l’ordre des frères mineurs. Il publia, en 1496, à Venise, Roberti Caraccioli Sermones de advenlu et quadragesimales de pœnitenlia, item de timoré judiciorum Dei, cum sermonibus de divina caritatc. tic immortalitate animw, de seterna bealitudine et per solemnitates Domini et virginis Marin-. Contrairement à ce qu’affirme

J.-H. Sbaralea, il n’existe aucune édition de Baie et Philippe tl’a jamais publié séparément les Sermones de timoré judiciorum Dei. En 1492, il édita à Venise les Sermones dominicale » per totum annum jr. Antonii de Bitonto. Cette édition fut rééditée à Strasbourg, en 1 195 et i 196, ainsi qu’à Venise en 1499. Il est également l’auteur d’un important opuscule sur les montsde-piété : Confutatio gusesliuneulæ contra montem pietatis Mantuanum ad reverendissimum dominum, d. Ludovicum’le Gonzaga marchionem et clectum Mantuanum. Il composa cet ouvrage au couvent de Saint-François de Mantoue en 1 193 et le publia à Venise, en 1 198, avec ciConsiliummontispicliilis du frère Fortunat de Pérouse et VApologia contra cujusdam invectivam de Louis de Turre. Enfin il procura une édition revue et corrigée du Breviarium et du Missale romunum, Venise, 1182, qu’il réédita à Venise, en 1484, 1485 et 1 189. Il en publia encore une autre édition, distincte de la précédente, à Venise, en 1482.

L. Wadding, Scriptores ordinis minorum, Rome, 1906, p. 196 ; J.-H. Sbaralea, Supplernentum ad scriptores ordinis minorum, t. ii, Rome, 1921, p. 384 et 386 ; L. Hain, Repertorium bibliograpkicum, t. i, part. 1, Berlin, 1925, n. 3219, 3220, p. 440-441 ; n. 3912, p. 544-545 ; t. i, part. 2, n. 4491, p. 43 ; D. Reichling, Appendices ad Hainii-Copingeri Repertorium bibliogruphicum, fasc. 1, p. 170 ; M. Pellechet, Catalogue des incunables des bibliothèques » ubliques de France, n. 2404, 2405, 2406, 2929, 2930, 2931 et 4891.

Am. Teetært.

14. PHILIPPE DE SOSA (xvie siècle), frère mineur de la régulière observance de la province Saint-Jacques en Espagne. Originaire probablement de Cordoue, il composa les ouvrages suivants : De mysteriis angelorum, Salamanque, 1539, qui constituerait la Ire partie d’un ouvrage plus étendu, dont la IIe traiterait De essentia Dei, bonitate, liberalitale et de mundi creatione et la IIIe De sanctis ; De la excellenciadelsanctissimo Eimngelio, Séville, 1569 ; Compendium mysteriorum adventus Christi Domini, Séville, 1569 ; Horlulus virginitatis, Salamanque, 1539. Il publia aussi la traduction espagnole du Spéculum disciplinas de saint Bonaventure, à Séville, en 1574. Il faudrait lui attribuer également De la peregrinacion de Jérusalem, que J.-H. Suaralea considère comme l’œuvre d’un autre Philippe de Sosa, O. F. M., de la province d’Andalousie. A ce dernier, toutefois, reviendrait l’honneur d’avoir traduit en espagnol la IIe partie des Chronica ordinis minorum de Marc de Lisbonne, publiée à Alcala de Henares, en 1566. L. Wadding et J.-H. Sbaralea attribuent à tort ce dernier ouvrage à Philippe de Sosa de la province de SaintJacques. Enfin, les rééditeurs de J.-H. Sbaralea doutent si les traités De mysteriis angelorum et Hortulus virginitatis ont été publiés en 1539.

L. Wadding, Scriptores ordinis minorum, Rome, 1906, p. 196 ; J.-H. Sbaralea, Supplernentum ad scriptores ordinis minorum, t. ii, Rome, 1921, p. 385 ; R. Bohricht, Bibliolheca geographica PaUvstinæ, Berlin, 1890, p. 200.

Am. Teetært.

15. PHILIPPE DE LA TRINITÉ, carme dé chaussé français du xviie siècle. — Né à Malaucène (Vauctuse), l’an 1603, il entra dans l’ordre des carmes déchaussés au couvent de Lyon en 1620, y fit profession le 8 septembre 1621, étudia d’abord à Paris, puis au séminaire des missions de son ordre à Rome. Le 8 février 1629, ses supérieurs l’envoyèrent à Ispahan (Perse), d’où il passa bientôt aux Indes et enseigna les sciences sacrées en son couvent de Goa, dont il devint le prieur. En 1641, il rentra dans sa province d’Avignon, où il fut plusieurs fois prieur, définiteur, deux fois provincial, quatre fois visiteur général, deux fois définiteur général. Enfin, le chapitre général du 25 avril 1665 l’élut préposé général de la congre-