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l’HILIIMM- : DE HARVENGT L408

tionum Scoti, panas exceptis ordinales, qui bus dociriim Scoti magna facilitate dilucidatur et contra adversarios omnes veteres et recenliores defenditur, I parties in-l’ol., Venise, 1613-1614 ; édition revue, corrigée el augmentée à Venise, en 1018, 2 vol. in-fol. ; à Paris, en 1620 (et non 1022, comme l’affirme.1.-1 1. Sbaralea). I. Theologicæ disputaliones de prsedestinatione Dei et alise, quæ in 1 libro Sententiarum desiderantur, Home. 1625 ; Venise, 1620. - ;, . De restiiutione et exlrema unelione pro supplemento I’[ Sententiarum, Venise, 1624. — 6. De sacramento ordinis, pœnis et censuris ecclesiasticis pro supplemento IV 1 Sententiarum, ibid., 1628. - 7. Commentarium in XI I llbros Metaphysieorum Aristotelis ad mentem Scoti, œuvre posthume qui aurait été publiée par Matthieu Ferchius, à Venise, en 1637. — 8° De primatu Pétri et pontifteis romani ac de aliis ecclesiasticis dogmalibus adversus quatuor priores libres M. Antonii de Dominis de republica christiana n’a probablement jamais été édité, bien qu’en KS37 M. Ferchius en ait promis la publication.

D’après L. Wadding, le P. Philippe Faber aurait publié encore Disputaliones theologicæ de pænitentia, de peeeato, de purgatorio, de suffragiis, de indulgentiis, Venise, 1623, in-l’ol., ainsi que Adversus impios atheos disputaliones quatuor philosophicæ, Venise, 1627, in-4°. Ce dernier ouvrage est dédié au cardinal François Barberini. Augustin Gothutius édita, en 1604, à Paris, le Tractatus de formalitatibus de Philippe Faber. Selon le témoignage de M. Ferchius dans sa Vita Philippi’Fabri, publiée au commencement de son édition du Commentarium in XII libros Melaphysicorum Aristotelis ad mentem Scoti, et de Nicolas Commenus, Hisloria gymnasii Patavini, t. III, c. xxi, Philippe Faber aurait composé encore un Commentarium in Aristotelis Logicam, Physicam, de cœlo et mundo et de anima. Tous ces traités auraient péri en 1631, lors de la peste qui sévit à Padoue, à laquelle succomba le P. Félix Osius, qui conservait les manuscrits de Philippe Faber. Ce dernier aurait pris aussi une part active à la rédaction des Constitutions Urbanæ pour l’ordre des conventuels.

L. Wadding, Seriplores ordinis minorum, Rome, 1906, p. 196 ; J.-H. Sbaralea, Supplementum ad scriptores ordinis minorum, t. i, Rome, 1908, p. 107 ; t. ii, Rome, 1921, p. 378379 ; Ant. Montanari, Gli uomini illustri di Fænza, t. i b, Fænza, 1883, p. 68-72 ; Willibrord Lampen, O. F. M., I frati minori a Lngano, dans Studi francescani, IIIe sér., t. i, 1929, p. 524.

Am. Teetært.

10. PHILIPPE DE FLORENCE (vers 1313), frère mineur, appelé encore Ultranensis, étudia à l’université de Paris, où il obtint le grade de docteur en théologie, fut un prédicateur renommé et enseigna pendant de nombreuses années dans différents Studia generalia de son ordre, principalement à Florence et à Padoue. Il est l’auteur de quelques ouvrages inédits : Conclusiones collectase libris Physicorum Aristotelis ; Hisloriu seu concordanliæ evangeliorum ; Tractatus seu methodus componendi sermones, qui commence : Ad habendam aliquam notiliam componendi ; Sermones pro diebus feslivis et ferialibus totius anni. Tous ces ouvrages auraient été conservés dans la bibliothèque du couvent de S. Croce de Florence.

L. Wadding, Seriplores ordinis minorum, Rome, 1906, p. 196 ; J.-H. Sbaralea, Supplementum ad scriptores ord. minorum, t. ii, Rome, 1921, p. 379 ; Fabricius, Bibliolheca latina Medii Mvi, 2e éd., t. v, p. 863-864 ; Negri, Scriitori Fiorenlini, Florence, 1722, p. 171 ; H. Hurler, Nomenclator, 3e éd., t. ii, col. 496 ; L. Wadding, Annales minorum, t. vi, Quaiacchi, 1931, ad an. 1316, n.vm, p. 277, ad an. 1303, n. xxv, p. 30.

Am. Teetæut.

11. PHILIPPE DE HARVENGT, abbé de

Bonne-Espérance (Hainaut, Belgique), de l’ordre de Prémontré, occupe une place marquée à côté de saint

Bernard. Il vécut durant la majeure partie du XIIe siècle, époque qui coïncide avec le renouveau de la vie religieuse en Occident. Sa biographie se reconstitue par les traits épars glanés dans ses écrits. Ces traits appellent l’attention sur cet homme qui fut à la lois un grand abbé de monastère et un écrivain de valeur.

I. Vie. Philippe naquit à Harvengt, prés de Mons, d’une famille plébéienne, selon toute probabilité dans les premières années du XIIe siècle. Il entra dans la cléricature et fréquenta une école épiscopale, que l’on suppose être celle de Cambrai. Il s’appliqua à l’étude des œuvres de l’antiquité classique, dont les auteurs lui devinrent tellement familiers que ses écrits ascétiques sont agrémentés de nombreuses citations qu’il leur emprunta. Le jeune étudiant, selon son expression, « vit sa barque, désormais à l’abri des orages du monde, heureusement aborder comme dans un port trop longtemps désiré, à l’abbaye de Bonne-Fspérance, qui venait à peine de s’élever, et le fait que, vers 1130, il occupait déjà la fonction de prieur nous autorise à croire qu’il fut un des premiers religieux de cette maison. A côté du bienheureux Odon. abbé de ce monastère depuis 1129, nous retrouvons, en effet, d’emblée Philippe, « qui n’accepta, comme il l’écrit, la charge de prieur que par obéissance et qui se dévoua au service de ses frères, cherchant avant tout de faire régner parmi eux la paix et la charité.

Cette paix fut troublée pour le prieur lui-même. Vers 1146, un religieux de Bonne-Espérance, du nom de Bobert, avait quitté cette abbaye pour se rendre à Clairvaux où saint Bernard lui avait fait bon accueil. L’abbé de Bonne-Espérance rappela son religieux et saint Bernard fit droit à la réclamation ; mais, peu de temps après, Robert retourna à Clairvaux et saint Bernard l’admit dans sa communauté. Ce fut un grand scandale à Bonne-Espérance et dans toute la contrée, et les lettres adressées à saint Bernard, où l’on faisait appel aux prescriptions de la règle de saint Benoît, au privilège accordé à l’ordre de Prémontré par Innocent II et à l’accord intervenu à ce sujet entre les deux ordres, restèrent sans réponse. Une sommation fut faite par quelques religieux de Bonne-Espérance, députés à Clairvaux par l’abbé Odon, mais saint Bernard ne put se déterminer à renvoyer ce religieux. L’affaire fut portée devant le pape Eugène III. à Paris, en 1147, et saint Bernard se disculpa dans une lettre adressée à l’abbé de Prémontré, où il alléguait qu’il n’avait eu aucune part dans la sortie du frère Robert, et qu’il ne l’avait d’ailleurs accepté qu’après une permission expresse du pape et avec le consentement de l’abbé de Bonne-Espérance, donné devant le souverain pontife. C’est à cette occasion que Philippe écrivit deux lettres à saint Bernard. Dans la première, il retrace les faits et proteste contre la conduite de l’abbé de Clairvaux, et il donne un exposé motivé des raisons qu’on pouvait faire valoir en faveur du retour du frère Robert. Saint Bernard ne répondit pas, et il se peut que la lettre ne lui soit jamais parvenue. Entre temps, l’opposition que Philippe fit à saint Bernard lui suscita de grandes difficultés ; des bruits malveillants furent répandus contre lui et ce fut sur lui que retomba bientôt l’odieuse accusation d’être la cause du désaccord entre les deux ordres, car tel fut le fond de la calomnie portée par deux de ses religieux auprès des supérieurs de l’ordre. Ceux-ci n’admirent pas les soupçons lancés contre celui qui, pendant dix-neuf ans, avait dirigé saintement la communauté de Bonne-Espérance, mais les bruits calomnieux prirent une telle consistance que, en peu de temps, Philippe devint la fable de toute la contrée. En vain l’évêque de Cambrai intervint-il. Au chapitre de l’ordre, les ennemis du prieur produisirent contre lui les plus graves accusations. Ses amis, voulant conjurer l’orage,