Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 12.1.djvu/690

Cette page n’a pas encore été corrigée
1365
1366
PEZ (JÉRÔME’PFLUG (JULIUS


liisloriens y ont aussi relevé la trace d’une foule de pièces rares, que J. Pez a compulsées et qui sont conservées actuellement à l’abbaye de Melk, où l’on se prépare à les publier. Le moine bénédictin, désormais malade et adonné tout entier à sa vie de prière, fut nommé sous-prieur et laissa une chronique manuscrite : Ephemerides rerum in monaslerio et Austria nostra gestarum, a die 31 jul. t741.

M. Kropf, Bibliotheca Mellicensis, Vienne, 1747, p. 677 ; Ziegelbauer, Hisloria rei litlerariiv onI. S. Bened., t. iv, p. 443-447 ; Scriptores ord. S. Bened. qui 1750-1880 fuerunl in impcrio Austriaco-Hungarico, Vienne, 1881, p. 340 ; Scliockh, Leben von Pez. dans Leipzig, gelehrte Zeitung, 1762, p. 737.

P. SÉJOURNÉ.

PEZRON Paul (1639-170(1). né à Hennebont, en Bretagne, en 1639 ; entra à la congrégation de Cîteaux et prit l’habit religieux à l’abbaye de Prières (diocèse de Vannes) ; il fit sa théologie à Paris et, plus tard, fut chargé de la direction des novices, à Hennebont. En 1677, il fut nommé sous-prieur du collège des bernardins à Paris. Docteur en 1682. il enseigna la théologie, à la maison des bernardins, et fut élu prieur, en 1686. Visiteur de son ordre, il devint, plus tard, abbé de la Charmoye. en 1697. En 1703, il donna sa démission ; il mourut à Chessy, le 10 octobre 1700.

La plupart des écrits de Pezron se rapportent spécialement à la théologie scripturaire. On peut citer : L’antiquité des temps rétablie et défendue contre les juifs et les nouveaux chronologisles, in-4°, Paris, 1687, cl in-, S", Paris, 1088. Pezron prétend, d’après l’autorité des Pères et des Églises d’Orient, qu’il s’est écoulé plus de 5 500 ans depuis la création jusqu’à l’avènement du Christ. S’appuyant sur la version des Septante. Pezron dresse un tableau chronologique, depuis le commencement du monde jusqu’à Jésus-Christ. L’ouvrage fut critiqué par le P. Marlianay. flans la Défense du texte, hébreu et de. la chronologie de la Vulgaie contre le livre de « L’antiquité rétablie », in-8°. Paris, 1689 (Journal des savants du 5 déc. 1689, p. 469-471) et dans une Lettre à MM. Couet frères, insérée dans le Journal îles savants du 19 mars 1090. p. 9$1-$200. Pezron répliqua aux attaques par la Défense de l’antiquité des temps, où l’on soutient la tradition des Pères de l’Église contre celle du Talmud, et où l’on lait voir la corruption de l’hébreu des juifs, in 12. Paris. 1001 (Journal det savants, du Il janv. 1692, p. 11-19)..Martianay répliqua par la Continuation de la défense du texte liébreii et de la Vulçate contre Isaac Vossius et contre les thèses de Pezron. in 12. Paris. 1693.

Le P. Le Quien attaqua aussi les ouvrages de Pezron dans L’antiquité des temps détruite ou Réponse à la

Défense de l’antiquité des temps. In- 12, Paris. 1693 {Journal des savants du 2 févr. 1093. p. 12-4 1). Sur l’ouvrage de Pezron et les critiques, voir Du Pin. Bibliothèque des auteurs ecclésiastiques du zvile siècle, t. vu. p. 456-494.

Histoire évangélique confirmée pat la judaïque ri la romaine, in 12. Paris, 1696. C’esl la vie de Jésus-Christ,

placée dans son milieu, dans ses rapports avec les laits

contemporains, en Judée et dans l’empire romain (Journal des savants du 27 févr. 1696, p. 103 104). Picnud critique la théoriede Pezron sur la date et la mort de JéSUS-Christ, dans une lettre publiée par le Journal des savants, Am 7 mai 1696, p. 206 210. Essai d’un commentaire littéral et historique sur les prophéf les, in-12. Paris, ! >le in 1704, sous le litre :

llistmre prophétique où Essai d’un commentaire…, in-12, Paris, IT’it (Journal des savants du 25 niai 1693, p. 181 189), ei Remarques sur le livre des Mémoires de Trévoux, mors 1711, p. 116 145. Pezron donna aussi quelques Indications géographiques et histo riques, dans deux Disscrt(dions concernant l’ancien pays des Chananéens (Mémoires de Trévoux de juillet

1703, p. 1238-1263), et Les véritables bornes de la Terre promise (ibid., juin 1705. p. 1017-1049). Cet écrit souleva quelques remarques : Réflexions et critiques sur la dissertation du P. Pezron, touchant l’ancienne demeure des Chananéens et l’usurpation qu’ils ont faite sur les enfants de Sion (Mémoires de Trévoux, juillet

1704, p. 1214-1234). — Antiquité de la nation et de la langue des Celtes, autrement appelés Gaulois, in-12. Paris, 1703 (Mémoires de Trévoux, juin 1703, p. 983996, et Journal des savants du Il juin 1703, p. 353357). L’ouvrage fut traduit en anglais, in-12. Londres, 1706.

Pezron laissa un certain nombre de manuscrits, parmi lesquels une Histoire de la version des Septante, une Traduction française de la Genèse, un Commentaire bref des psaumes, à partir du XLie, et une Explication étendue des psaumes i, ii, xxxvii, i. et lxvii.

Michaud, Biographie universelle, t. XXXII, p. 064-665 ; Hoefer, Nouvelle biographie générale, t. xxxix, col. 792793 ; Quérard, La France littéraire, t. viii, p. 112 ; Feller-Weiss, Biographie universelle, t. VI, p. 167-408 ; Desessarts, Les siècles littéraires, t. v, p. 106-107 ; Richard et Giraud, Bibliothèque sacrée, t. xix, p. 286-287 ; Dictionnaire historique des auteurs ecclésiastiques, t. iv, p. 32-33 ; Barrai, Dictionnaire historique, littéraire et critique, t. iii, p. 922924 ; E. du Pin, Bibliothèque des auteurs ecclésiastiques du XVII’siècle, t. vii, p. 455-500 ; Mémoiresde Trévoux, juin. 1707, p. 1236-1281, et déc. 1707, p. 2198-2199 ; Niceron. Mémoires pour servir èi l’histoire des hommes illustres, t. i, p. 173-178 ; Férct, La faculté de théologie de Paris et ses docteurs les plus célèbres, Époque moderne, t. vu. p. 399404 ; Hurtcr, Nomenclator, 3° « dit., t. iv, col. 812, 829-830.

.J. Cahhi-.yp.e.

    1. PFLUG Julius##


PFLUG Julius, éveque de Naumbourg (14991564). — 1. Vie. IL Doctrine.

I. Vie.

Né en 1499, à Cytra. près de Leipzig, de César Pflug, haut fonctionnaire, puis chancelier de la cour ducale de Saxe, il fit ses études à l’université de Leipzig, où il eut pour maître principal l’humaniste Mosellan, avec qui il entretint d’étroites relations jusqu’à sa mort. A dix-huit ans. il voyage en Italie, étudie les langues à Bologne, revient dans son pays en 1519, trouve l’Allemagne surexcitée par le tapage luthérien i (le mot est de Luther). Et, comme il a horreur des querelles, il retourne en Italie et étudie à Padoue. Quand il revient, eu 1521. le duc de Saxe, Georges le Barbu, adversaire résolu du luthéranisme, le prend en amitié el lui obtient quelques prébendes : à Meissen. Mersebourg, Naumbourg /cil z. Nommé assesseur à la cour de justice saxonne, il fait des études juridiques, a Leipzig, sans oublier ses chères humanités, el il prononce l’oraison funèbre de sou maître Mosellan. en 152 I. Sa carrière se poursuit alors régulièrement. Il accompagne le duc Georges a la diète d’AugsboUTg, en 1531). Il constate les dillé rends qui séparent luthériens et catholiques et, déjà, il songe à réconcilier les partis opposés. Il s’adresse pour cela à Érasme. Mais l’humaniste, vieilli et découragé, lui avoue son impuissance. Pflug n’en conserve pas inoins son espoir. En 1532. il s’installe à Lcil z. comme prévôt du chapitre. Le diocèse de Naumbourg ZeitZ, a peu prés délaissé par son é eque, qui eunnilait avec Celui-là le sic’uc de Freising et résidait dans cette ville, était envahi par le luthéranisme, l.’élcctcui de Save, protecteur de Luther, avait du reste des pu len lions sur cet évéché el en convoitait les biens. Dès cette époque, Pflug est partisan de concessions iinpoi tantes aux protestants, notamment du mariage des prêtres ci du calice laïque. El il va porter ces propos !

lions et sa bonne olonlé conciliatrice dans les aSSi m

blées, « m Charles-Quint, cédant aux nécessités du temps, a tenter l’Impossible rapprochement des