Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 12.1.djvu/683

Cette page n’a pas encore été corrigée
1351
1352
PETITPIED (NICOLAS) — PETREJUS (THÉODORE)


pièces concernant le formulaire ; n. 20 623.- recueil de pièces provenant, de Petitpied ; n. 20 628 : autre recueil de Petitpied, sur divers sujets de jurisprudence ecclésiastique ; n. 21 365-21 385 : extraits des registres du Parlement, avec annotations de l’clitpied ; n. 24 874-24 881 : recueil de pièces sur les questions de controverses religieuses : la grâce, le formulaire… Au n. 24 880 se trouve le testament de Petitpied, 1732 ; n. 24 903 : recueil de pièces relatives au mariage ; critique de Lamy sur les empêchements ; n. 26 037 : Traité contre l’infaillibilité du pape, légué à la Sorbonne par Petitpied. D’autres manuscrits sont répandus dans divers numéros, mais ils sont isolés, tandis que dans ceux-ci, toutes les pièces sont de Petitpied ou ont été recueillies par lui.

Michaud, Bibliographie universelle, t. XXXII, p. (502-603 ; Hoefer, Nouvelle biographie universelle, t. xxxix, col. 719720 ; Moréri, Le grand dictionnaire historique, édit. de 1759, t. viii, p. 234-237 (cite 81 écrits de Petitpied) ; Feller-Weiss, Biographie universelle, t. vi, p. 458-459 ; Quérard, La France littéraire, t. vii, p. 93 ; Richard et Giraud, Bibliothèque sacrée, t. xix, p. 273-274 ; Desessarts, Les siècles littéraires, t. v, p. 157-158 ; Dictionnaire des auteurs ecclésiastiques, t. iv, p. 31-32 ; Barrai, Dictionnaire historique et critique, t. iii, p. 911-914 ; Ladvocat, Dictionnaire historique portatif, t. iii, p. 110-111 ; Nécrologe des plus célèbres défenseurs et confesseurs de la vérité au XVIIIe siècle, t. ii, p. 140142, et Supplément au Nécrologe, 1763, p. 275-279 (cite les écrits) ; Nouvelles ecclésiastiques du 31 juillet 1747, p. 117120 (raconte toute la vie de Petitpied et signale ses écrits, par ordre de date) ; Préface historique, en tête de l’Examen pacifique ; Correspondance de Quesnel, éditée par Mme A. Le Roꝟ. 2 vol. in-8°, t. ii, Paris, 1900, p. 228-230, 237-258, 318-321, 328-330, 334-336, 399-400, 426-427, 430-432 ; Saint-Simon, Mémoires, édit. de Boislille, t. xxxiv, p. 157158 ; Picot, Mémoires pour servir à l’histoire ecclésiastique du XVIIIe siècle, t. iii, p. 418-419 ; Kirchenlexikon, t. IX, col. 1851-1852 ; Féret, La faculté de théologie de Paris et ses docteurs les plus célèbres. Époque moderne, t. vii, p. 217-224 ; Papiers du P. Léonard, aux Archives nationales, ms. 762, n. 2, fol. 59-67.

J. Carreyre.

PETRASANCTA ou PIETRASANTA Sil vestre, jésuite italien. Né à Rome en 1590, il entra dans la Compagnie de Jésus le 31 décembre 1608. Il enseigna pendant trois ans les humanités à Sienne, puis la philosophie à Fermo. Lorsqu’en 1624 l’évêque de Tricarico, Pierre-Louis Carafa, fut envoyé à Cologne comme nonce apostolique, le P. Pietrasanta l’accompagna en qualité de confesseur et de théologien. Il mit à profit son séjour de dix ans en Allemagne pour combattre vigoureusement le protestantisme par la parole et la plume. De retour en Italie, il fut, pendant trois ans, recteur du collège de Lorette, puis directeur de la congrégation des nobles à Rome. Il mourut dans cette ville, le 8 mai 1647. Le P. Sothwell, qui vécut à Rome avec le P. Pietrasanta, dit de lui : vir mitissimus, ingenii mire afjabilis, … varia erudilione excellens (Bibliolh. scriptorum Soc. Jesu, Rome, 1676, p. 741). L’érudit Erycius Puteanus (Henri Van de Putte ou Dupuy) l’appelle vir cœlestis ingenii œternœque eruditionis (cité par Sothwell, loc. cit.). Le littérateur romain J. V. Rossi (Janus Nicius Erythræus) en fait le plus grand éloge dans sa Pinacotheca virorum illustrium, Cologne, 1648, p. 276. Par contre, on a souvent élevé contre lui les accusations les plus graves à propos de sa charge de visiteur de l’ordre des Écoles pies de saint Joseph Calasanz : on l’a représenté comme l’adversaire acharné et sournois du saint fondateur, poursuivant par tous les moyens la destruction de son œuvre. On trouvera une solide discussion de ces griefs dans une étude très documentée du P. Roero, S. J., traduite en français et augmentée par le P. F. Grandidier, S. J., Le P. Pietrasanta. Rectification historique, par un Père de la Compagnie de Jésus, Lille, 1890 (sans nom d’auteur), publication qui

provoqua une Réponse du chanoine Timon-David, biographe du fondateur des Écoles pies (Marseille, 1890). — Nous devons au P. Pietrasanta trois récits de la légation du nonce Carafa : lier Fuldense Illustr. ac R. P. Al. Carafœ…, Lié^c. 1627 ; lier Mii’juntinum…, ibid., 1629 ; Legatio aposlolica… ab anno 1624 ad 1634, ibid., 1634, réédité par J. A. Ginzel, Wurzbourg, 1810. Il publia une réfutation de la Lettre à M. de Balzac du ministre réformé P. du Moulin (Genève, 1633) : Notæ in epistolam Pétri Molinœi ad Balzacum cum responsione ad hæreses, errores et calurnnias ejus ac vindiciis urbis Romæ et pontificis romani, Anvers, 1634 ; il riposta également à un pamphlet du protestant André Rivet (Jesuita vapulans, Leyde, 1635) : Calvinianus verbero et in cum vindiciæ vapulares…, Lorette,

1639. Son ouvrage apologétique le plus considérable a pour titre Thaumasia verse religionis contra perfidiam seciarum, 3 vol., dont le dernier posthume, Rome, 1643-1655. Le contenu est indiqué par les titres des trois volumes : Miracula comparata Novi et Veteris Testamenti ; ritus Ecclesiæ catholicæ miraculis confirmati ; miracula perpétua Ecclesiæ catholicae. Mentionnons encore : Sacras Bibliorum metaphoraz et in iis documenta morum, Cologne, 1631 ; Brève esplicazione délie litanie délia B. Vergine, Rome, 1643 ; Vila Roberli cardinalis Bellarmini, traduction augmentée de l’italien du P. J. Fuligatti, Liège, 1626 ; Anvers, 1631 ; une édition des œuvres du bienheureux Edmond Campion, Anvers, 1631 ; enfin, deux ouvrages d’héraldique fort érudits et curieux : De symbolis heroicis libri IX, Anvers, 1634 ; Tesseræ gentilitiæ ex legibus fecialium descriptæ, Rome, 1638.

Sommervogel, Biblioth. de la Comp. de Jésus, t. vi, col. 737-742 ; voir aussi les auteurs cités plus haut.

J. P. Gratjsem.

    1. PETREJUS Théodore##


PETREJUS Théodore, chartreux, écrivain ascétique, controversiste et bibliographe, naquit à Kenpen, dans l’Over-Yssel, le 17 avril 1569, et, après avoir étudié les belles-lettres à Zwoll et à Deventer, alla suivre le cours de philosophie à l’université de Cologne (1584) et y prit le grade de licencié. En 1586, il entra chez les chartreux de Pologne et fit profession l’année suivante. Il fut prieur de la chartreuse de Dulmen, au diocèse de Munster-en-Westphalie, de 1612 à 1619, et termina ses jours à la maison de Cologne le 24 avril

1640. Ses ouvrages et ses traductions sont nombreux et variés. Plusieurs d’entre eux cependant se ressentent de la précipitation avec laquelle il les a composés.

1. Historia Jonæ prophétie, en vers héroïques, publiée à Cologne, en 1595, in-8°, avec les commentaires de Feuardent sur le même prophète. — 2. Confessio Gregoriana, etc., Cologne, 1597 et 1605, in-8°, recueil méthodique, divisé en quatre livres, où l’auteur réfute les erreurs des protestants par les paroles mêmes de saint Grégoire le Grand. C’est selon la même méthode que Petrejus a composé les Confessions suivantes. — 3. Confessio Tertullianiana et Cyprianiana. .. accessere Antidata pro eadem Confessione adversus impias lulheranorum et calvinistarum criminationes, Paris. 1603, in-8°. Les Anlidota sont du P. Feuardent. — 4. Confessio B. Leonis I Magni, etc. Cologne, 1604, in-8°. — 5. Confessio Ecrnardina…, accessit S. (sic) Martini. Laudunensis, epistola aurca ex meris S. Scripturæ verbis conflala, etc., Cologne, 1606, 1607, in-8°. — 6. Harmonica quatuor occidentalis Ecclesiæ doctorum confessio. qua et Auguslana. et Wittenbergica, Hem Smalcadica et Mansfeldica alquc alia denique hujus œvi pseudo-evangelicorum confessionum monstra, veluti Herculeo quodam clavi profligantur. Cologne, 1610, in-8°. — 7. Chronologica tam romanorum pontificum, quam imperatorum historia, etc., Cologne, 1626, petit in-4°. — 8. Catalogus hærelicorum, seu de moribus et erroribus omnium propemodum hærc-