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PERUZZINUS — PESSIMISME ET OPTIMISME


rite de la sainte Écriture, par des arguments de raison, par l’institution et la célébration de la fête, par des révélations divines, par des miracles opérés, mais aussi par l’autorité de saint Thomas et les raisons alléguées parles adversaires eux-mêmes. Eugenius Martinellus, également frère mineur de la province de Brescia, publia, en 1628, à Venise, un résumé du premier ouvrage : Ex speculo de conceptione B. Virginis epitome.

Peruzzinus rédigea aussi une Explanatio in hymnum mortuorum, dictum Sequentia dies iræ dies Ma, dont Daniel Naydingher a extrait des questions qu’il envoya à Paul V et publia à Pérouse, en 1609. D’après le témoignage du même Daniel Naydingher, dans Epislola ad lectores, qui précède VExplanatio in hymnum mortuorum, Peruzzinus aurait écrit un Commentarium in philosophiam, in theologiam et in Joannem, qu’il promit d’éditer le plus tôt possible. Le P. André composa encore, pour la défense de la papauté et du clergé, Ecclesiæ jubar omnes adversariorum tenebras immunilatem clericorum et potestatem Christi ac papæ ofjendentes procul abigens, qu’il dédia à Paul V et publia à Florence en 1617. D’après J. H. Sbaralea, op. cit., p. 39, cet ouvrage serait conservé en manuscrit à la bibliothèque Laurentienne de Florence et à la bibliothèque communale d’Assise. Nous n’avons pu l’y trouver. Enfin, Peruzzinus est l’auteur d’une Apologia pro infirmis con/essorem petentibus, Padoue, 1626, et d’une Oratio funebris in morte Alexandri Farnesii, ducis exercilus régis catholici in Belgio, prononcée à Pesaro.

L. Wadding, Scriplores ordinis minoram, Home, 1906, p. 17 ; J. H. Sbaralea, Supplementum ad scriplores trium nrdinum S. Fr., t. i, Rome, 1908, p. 38-39 ; H. Hurter, .omenclalor, 3e éd., t. iii, col. 655 ; L. Schônleben, Orbis universi volorum pro immac. conceptione B. Virginis, t. iii, c. iii, § 6, n. 2.

Am. Teetært.

    1. PESCH Christian##


1. PESCH Christian. - Né à Cologne-Mûlheim le 25 mai 1853, entré dans la Compagnie de Jésus en 1869, il enseigna la théologie dogmatique de 1884 à 1895 à Ditton Hall (Angleterre) et de 1895 à 1912 à Valkenburg (Hollande), où il mourut le 26 avril 1925.

De sa science et de son travail témoignent plus de trente livres ou brochures et de nombreux articles dans diverses revues. Esprit pondéré, d’une solide science patristique et scolastique, il s’inspirait, pour sa méthode et sa doctrine, surtout de saint Thomas, de Suarez et de Lugo. Il reste un des représentants les plus autorisés de la théologie de son ordre et un des théologiens les plus estimés de notre temps. A l’époque de la irise moderniste, il contribua d’une façon décisive a enrayer le modernisme en Allemagne.

Ouvrages généraux : Prseleciiones dogmattete, 9 vol., Fribourg, 1894-1897 ; Compendtum théologie dogma tiese, 4 vol., Fribourg, 1913-191 I, résume de L’ouvrage précédent. Parmi ses études particulières mentionnons : Dr tnepirattone sacra Scripturse, Fribourg, 1906 : Drr Goltesbegrifl in dru heidnischen Reltgionen <lrs Altertums, ibid., 188."> ; Der Goltesbegrifl in den heidnischen Reltgionen drr Neuzett, ibid.. 1888 ; Gotl nnd Gôtter, ibid., 1890 ; L’apologétique de Jésus Christ, Bruxelles, 1909 ; Lur neueren Ltteratur liber Neslorlus, Fribourg, 1914 ; Nestartus nls Irrlehrer, Paderborn, 1921 ; Dte selige Jungfrau Marin, die Vermlttlertn aller Gnaden, Fribourg, 1923.

lue dizaine d’études Mir diverses questions théologiques d’actualité parurent dans la collection fondée par lui Theologische Zeltfragen (six séries, Fribourg, 1900 1916), en particulier : Dos ktrchliche Lehramt

nnd die Frelheit drr Wtssenschaft} Mt< nnd iirur Apolo gettki Dos Wesen drr TodsQnde ; Zut neuesten Geechlchle drr katholischen Insptratlonslehre (publié aussi en

latin : Apparatus ad historiam cosevam doclrinæ inspirationis pênes catholicos, Rome, 1903) ; Bas Sùhneleiden unseres gôltlichen Erlôsers. A ces ouvrages il faut ajouter de nombreux articles dans les revues Stimmen aus Maria-Laach (aujourd’hui Slimmen der Zeit), Zeitschrift fur katholtsche Théologie, Katholik, Scholasttk.

H. W’eisweiler.

2. PESCH Tilmann.

Né à Cologne le 1 er février 1836, entré dans la Compagnie de Jésus en 1852, il enseigna la philosophie, de 1867 à 1869, à Maria-Laach et, après quelques années de ministère, de 1876 à 1884 à Blijenbeck (Hollande). A son enseignement, il ajouta, dès le début, une activité littéraire étendue et de nombreuses conférences apologétiques. Il mourut à Valkenburg (Hollande), le 18 octobre 1899. Par ses écrits, le P. T. Pesch eut, en Allemagne, une grande part dans le renouveau, commencé par le P. Kleutgen et d’autres, de la philosophie catholique dans le sens néo-scolastique. Il excellait surtout à faire connaître cette philosophie aux catholiques cultivés, comme aussi aux non catholiques. Ainsi, il contribua à préparer, longtemps avant l’encyclique JEterni Patris, le retour aux doctrines fondamentales de la philosophie scolastique demandé par Léon XIII.

Son ouvrage principal, Die grossen Weltrâlsel, Philosophie der Natur, 2 vol., Fribourg, 1883-1884, 3 éditions, attira l’attention des savants non catholiques sur la philosophie catholique de la nature et arma les catholiques contre les attaques, alors très vives, du matérialisme, de l’athéisme et du monisme. Dès 1878, il inaugura la grande collection Phtlosophla Lacensis pour laquelle il écrivit lui-même huit volumes : Philosophin naturalis, 2 vol., Fribourg, 1880, Institutiones logicales, 3 vol., ibid., 1888-1890, Instttutiones psychologicæ, 3 vol., ibid., 1896-1898. Contre la philosophie de Kant, il publia trois éludes très remarquées : Die moderne Wissenschajl betrachtet in ilirer Grund/este, 1876, Haltlosigkeit der modernen Wissenschaft, 1877, Das Weltphanomen, 1881. Pour réfuter les attaques du protestantisme, alors très aggressif, il fit paraître, d’abord sous le pseudonyme de Gottlieb, les Briefe aus Hamburg, 2 vol., Hcrlin, 1883-1889 (5 « éd. en 1905). Il fonda également la collection apologétique des Flugschriflen zur Lehr und Wehr (Germania, Berlin) qui furent répandues à plus d’un million d’exemplaires. Parmi ses écrits ascétiques, mentionnons Das religiôse Leben. Fribourg, 1878 (23 éd.), traduit en plusieurs langues (en français : Le guide de la vie chrétienne, 1895) et son livre de prédilection Christltche Lebensphilosophie, ibid. 1895 (10 éd.), traduit en français : I.n philosophie chrétienne de In nie, 1900.

Slimmen nusMcirin-l.iittcli, I. i.vn, 1899, ]>. 161 MJ ;. Hurter, Nomenclator, S’éd., I. v, col. 1N73-1874.

Il Wl ISW 1 II. Kit.

    1. PESSIMISME ET OPTIMISME##


PESSIMISME ET OPTIMISME. Dans

ce dictionnaire de théologie, ce prohlème n’a qu’une Importance secondaire. Les questions du bien et du mal. celle de la création ont été traitées abondamment ; le présent article fournira des renseignements historiques sur les systèmes optimistes et pessimistes ; Us seront précédés de quelques considérations raies sur ces systèmes.

I. Considérations générales i" Délimitation des termes. Les termes ne Boni pas anciens : le terme

optimisme apparaîtrait, pour la première fois, dans le compte rendu des jésuites île Trévoux sur la théo dicée de Leibniz, 17 : î7 ; le terme pessimisme, formé par analogie, apparaît chez Colerldge, 1815, et Schopen h a uer, 1819 (voir Lai a mie. Vw abulalre de philosophie) u sru> strict", on nomme optimisme - le système qui enseigne que le monde actuel es ! le meilleur pos