Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 12.1.djvu/615

Cette page n’a pas encore été corrigée

1215

PÈRES DE L’ÉGLISE

PEREIRA DE FIGUEIREDO

1216

plus sommaires ceux de l’encyclopédie protestante Die Religion in Geschichte und Gegenwarl de II. Gunkel et L. Zscharnack, 2e éd., 1927-1932, 5 vol. plus les tables, et de l’encyclopédie catholique, Lexikon fur Théologie und Kirche de M. Buchberger, 2e éd., 1930 sq., actuellement 4 vol. Mais il faut encore recourir souvent au Dictionary of Christian biography de Smith et Wace, 4 vol. in-4o, Londres, 1877-1887, et à la Realencyklopùdie der klass. Altertumswissen.seliaft de Pauly-Wissowa, 2e édit., 1893 sq.

Sur toutes ces questions, consulter les divers manuels de patrologie ou d’histoire de l’ancienne littérature chrétienne cités dans le texte. Pour la partie proprement théologique de l’article, se référer surtout à Fessler-.Iungmann, Institutiones palrologiæ, Inspruck, 1890-1896 (le vieil ouvrage, assez difficile à trouver, du bénédictin Et. Wiest, Inslitutiones patrologiw, Ingolstadt, 1795, est le plus complet, sur ce sujet, que nous ayons rencontré).

Pour la question du concept de patrologie et d’ancienne littérature chrétienne, voir surtout O. Bardenhewer, Altkirchl. Literaiur, t. i, 1902, p. 18-46, dont l’argumentation est reprise avec plus de force encore dans la 2’édit., 1913, p. 19-50, avec référence aux articles des contradicteurs. Voir aussi l’art, de G. Kriiger, Patristik, dans Prol. Realencyklopàdie, t. xv, 1904, p. 1-13.

Pour les questions d’érudition, le même ouvrage de Bardenhewer, à compléter par les indications de Rauschen-Altaner, Grundriss der Patrologie, Fribourg-en-B., 1931.

É. Amann.


PEREGRINUS Martial, frère mineur conventuel. Originaire de Castrovillari, en Calabre, il prit le grade de docteur en théologie, fut régent au Studium des frères mineurs conventuels à Ferrare et assista au concile de Trente comme délégué de son ordre. Il enseigna pendant douze ans la métaphysique à l’université de Padoue et mourut dans son pays natal peu avant 1585. "Wadding, op. cit., p. 244, relate qu’il mourut en 1576. Entre autres ouvrages, il est l’auteur de Prolegomena ad metaphysicam.

L. Wadding, Annales minorum, 3e éd., t. ix, Quaracchi, 1932, an. 1399, n. 46, p. 244 ; J. H. Sbaralea, Supplementum ad scriptores trium ordinum S. Francisci, t. ii, Rome, 1921, p. 220.

Am. Teetært.


1. PEREIRA Emmanuel, jésuite portugais, né en 1619, à Arruda, près de Lisbonne, reçu dans la Compagnie le 27 mars 1634. Il enseigna les belles lettres et la philosophie à Lisbonne, la théologie dogmatique et morale dans cette même ville et à Evora. Il fut chancelier et recteur de l’académie d’Evora. Il y mourut le 14 décembre 1683. Après sa mort, le P. Grégoire Barreto publia de lui un ouvrage estimé, sur la justice : De reslitutione tractalus sex in très lomos dislributi, in quibus tanquam in statera, secundum juslitiæ commulalivee régulas restituendi onera appenduntur et fideliter trutinantur… (avec syllabus des textes de droit ecclésiastique et civil), 2 vol., Lisbonne, 1724.

Sommervogel, Biblioih. de la Comp. de Jésus, t. vi, col. 494 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. iv, col. 626.

R. Brouillard.


2. PEREIRA DE FIGUEIREDO Antoine (1725-1797), naquit au bourg de Maçao (Portugal), le 14 février 1725 ; il fit ses études chez les jésuites, et sortit de leur collège en 1742. En 1744, il entra chez les Pères de l’Oratoire de Lisbonne, et il devint le théologien du marquis de Pombal, dans ses différends avec la cour de Rome et Clément XIII. En 1763, comme professeur de théologie, il fit soutenir, contre le pouvoir des papes, des thèses qui soulevèrent de vives polémiques et furent mises à l’Index par décret du 16 juin 1766. Pereira mourut à Lisbonne, le 14 août 1797.

Il a composé un très grand nombre d’écrits, dont beaucoup sont restés manuscrits ; la plupart soutiennent des thèses opposées à l’autorité du Saint-Siège et sont dirigées contre les droits du pape. On peut citer Essai théologique, où l’on se propose de (aire voir que, lorsqu’on ne peut s’adresser au Saint-Siège, c’est aux éuëques qu’est dévolu le droit d’accorder des dispenses des empêchements publics de mariage, comme aussi de pourvoir, au spirituel, dans tous les autres cas réservés au pape, toutes les fois que la nécessité publique et urgente des fidèles le requiert, in-4o, Lisbonne, 1760, lTli’j. L’ouvrage est accompagné d’un Avis adressé au roi de Portugal, par le procureur général des bénédictins, qui allait beaucoup plus loin que Pereira, car il prétend que les évoques peuvent accorder ces dispenses, même lorsqu’on pourrait recourir à Rome. Pereira ajouta lui-même, en 1768, un Appendice très développé, pour préciser sa pensée qu’il avait dû, par prudence, atténuer, deux ans plus tôt. L’essai théologique eut un grand succès ; composé en portugais, il fut traduit en français, en italien, en allemand et en latin. Un anonyme italien l’attaqua dans un écrit publié a Venise, en 1769, et Pereira y répondit par un écrit intitulé : Anonymi romani, qui de primalu papæ nuper scripsil, vana retigio et mala fides ; hoc est Dejensio lentaminis theologici de auctoritale episcoporum, lempore scissurse, in-8o, Lisbonne, 1772 (Nouvelles ecclésiastiques du Il janvier 1770, p. 5-8, et du 13 février 1773, p. 25-28). Pereira a repris les mêmes thèses dans un écrit plus récent, intitulé : Traité du pouvoir des évêques, dans lequel on établit que, lorsqu’il y a empêchement de s’adresser au Saint-Siège, les évêques ont droit de pourvoir au spirituel, soit pour les dispenses, soit pour les cas réservés au pape. Les Annales de la religion du 20 mai 1797, t. v, p. 54-57, et t. vii, p. 85-86, donnent une analyse de cet ouvrage et les mêmes Annales, t. xvi, p. 289-384, ont publié un abrégé du Traité de Pereira, parle bénédictin Grappin, secrétaire de l’archevêché de Besançon.

Pereira a repris les mêmes idées générales dans un second ouvrage : Démonstration théologique, canonique et historique sur le droit des métropolitains de confirmer et de sacrer les évêques, et sur le droit des évêques de sacrer leur métropolitain, le tout, hors le cas même de rupture avec la cour de Rome, in-4o, Lisbonne, 1769, Venise, 1771. Le droit de nommer aux évêchés serait inséparable du droit de souveraineté. Pour prouver sa thèse, Pereira cite la conduite de l’Église d’Utrecht et les différents Mémoires réunis dans le recueil intitulé : Avis aux princes catholiques, 2 vol. in-12, 1768. Ces Mémoires avaient été composés par Boursier, Petitpied, Du Pin, Le Gros, Lemerre et d’autres jansénistes. L’écrit fut vivement attaqué par Gabriel Galendi, en Portugal, et le P. Caraffa, théatin, à Rome. Pereira répondit, et c’est alors qu’il quitta les Pères de l’Oratoire, pour se mettre au service du marquis de Pombal.

Dans ses autres écrits, Pereira attaque moins directement l’autorité du Saint-Siège, mais l’esprit qui les anime est toujours le même : Éléments d’histoire ecclésiastique, 2 vol. in-8o, Lisbonne, 1765. — Abrégé de la vie et des actions de Gerson, in-8o, Lisbonne, 1769, et Abrégé des écrits et de la doctrine de Gerson (Nouvelles ecclésiastiques du 7 août 1775, p. 125-126). Ces deux écrits furent recommandés par Grégoire au concile national de 1801 (Nouvelles ecclésiastiques du 15 août 1801, p. 67). — Dissertation sur les actions et les écrits de Grégoire VII. — Thèse sur les pouvoirs des deux puissances (Nouvelles ecclésiastiques du 23 janvier 1766, p. 19-20). — Les Portugais aux conciles généraux.

— Analyse de la profession de foi de Pie IV, mise à l’Index, le 26 janvier 1795. — Lettre du clergé de Liège à tous les hommes de bonne volonté, in-12, Lisbonne, 1769 ; c’est une lettre écrite, au commencement du xiie siècle, à l’occasion d’un bref du pape Pascal II (Nouvelles ecclésiastiques du 7 février 1770, p. 21-23).