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PARIS (FRANÇOIS DE ; — PARIS (JACQUES DE)

’fut enterré le 3 mai au cimetière de Saint-Médard, où son tombeau devint célèbre, par les « miracles », qui s’y opéraient. Les jansénistes l’honorèrent comme un saint et on publia un oflîce complet sur le saint diacre Paris.

Tous les écrits de François de Paris sont posthumes ; ils sont remplis des idées jansénistes, et beaucoup d’entre eux n’ont probablement pas été composés par le diacre, mais lui ont été attribués, pour favoriser leur succès. Explication de l’épître de saint Paul aux Romains, 3 in-12, Paris, 1732. Ce sont, disent les Nouvelles ecclésiastiques du 30 novembre 1732, p. 230-231, « des instructions aussi utiles que consolantes sur la nature de la justice chrétienne et de la confiance… ; instructions familières sur la nécessité de lire l’Écriture ». — Explication de l’épître de saint Paul aux Galates, 2 in-12, Paris, 1733. — Analyse de l’épître de saint Paul aux Hébreux, in-12, Paris, 1733 (Nouvelles ecclésiastiques du 3 novembre 1733, p. 178). — Plan de. la religion, in-12, en France, 1710 ; dans l’avertissement de cet écrit, on lit qu’il est « le fruit du dessein qu’avait eu le pieux auteur d’expliquer toute la religion, dans des conférences aux clercs de la paroisse de Saint-Cosme », et l’éditeur ajoute que ce n’est pas le seul écrit qui lui reste de la grande quantité de papiers et de manuscrits du saint diacre, dont il a été le dépositaire (Nouvelles ecclésiastiques du 26 décembre 1740, p. 207). — Science du vrai, qui contient les principaux mystères de la foi, par feu M. de Paris, in-12, s. 1., s. d. D’après le Dictionnaire des livres jansénistes, t. iv, p. 2, « cet écrit n’est pas de M. de Paris… Après avoir fait de cet obstiné réfractaire un saint à miracles, on a prétendu faire aussi d’un imbécile, un écrivain et un docteur ». — Un Compendium theologiæ dogmaticse et moralis, resté manuscrit, a été longuement analysé par A. d’Alès, dans les Recherches de science religieuse de décembre 1920, t. x, p. 373-387. « La théologie du diacre Paris est inspirée des Institutions théologiques de l’oratorien G. Juenin, gallican et janséniste ; Paris y expose les thèses jansénistes sur la prédestination, la grâce suffisante refusée par Dieu, même aux justes, la grâce efficace déterminante… »

Michaud, Biographie universelle, t. xxxii, p. 137-138 ; Hoefer, Nouvelle biographie universelle, t. xxxix, col. 205206 ; Moréri, Le grand dictionnaire historique, édit. de 1759, t. viii, p. 85 ; Feller-Weiss, Biographie universelle, t. vi, p. 372-373 ; Quérard, La France littéraire, t. VI, p. 596 ; Boyer, Vie de M. Paris, diacre, in-12, Bruxelles, 1731 ; Barthélémy Doyan, Vie du diacre Paris, in-12, 1731 ; J. Barbeau de la Bruyère, Vie de Fr. de Paris, in-12, 1731, augmentée par Goujet, en 1733, et 1743. Ces trois Vies du diacre Paris, un peu différentes, furent condamnées par un mandement de l’archevêque de Paris, du 30 janvier 1732, comme contenant des propositions respectivement fausses, scandaleuses, injurieuses à l’autorité du Saint-Siège et à l’Église, téméraires, impies, favorisant les hérétiques, erronées, schismatiques et hérétiques » ; Vie de M. de P(wis, où l’on tâche de donner une idée des desseins de Dieu, dans la conduite, la sainteté et les miracles de M. de Paris, condamné par un décret de l’inquisition du 22 août 1731 ; Bondet et Barrai, Appelants célèbres, p. 14-20 ; Libelle, Nécrologe des appelants et opposants à la bulle Unigenitus, p. 306-314 ; Nécrologe des plus célèbres défenseursel confesseursdela vérité du XVIII’siècle, t. i, p. 104-106 ; Nouvelles ecclésiastiques du 27 janvier 1731, p. 125-126, et du 23 janvier 1771, p. 13-16 ; Goujet, Bibliothèque des auteurs ecclésiastiques du A" VIII’siècle, t. ii, p. 555-561 ; Barrai, Dictionnaire historique et critique, t. iii, p. 808-809 ; Ladvocat, Dictionnaire historique portatif, t. iii, p. 60-61 ; Montgeron, La vérité des miracles o/iérés par l’intercession de M. de Paris, 3 in-4°, Paris, 1737-1741 ; P. Mathieu, Histoire des miraculés et des convulsionnaires de Saint-Médard, in-8°, Paris, 1864, p. 51-91 ; le Dictionnaire des hérésies, dansl’Encyclopédie théologique de Migne.t.xii, col. 728740, étudie les miracles de Paris. A la Bibliothèque nationale, fonds fr., n. Il 090 : Traité théalogiqne sur les miracles en général et ceux qu’on attribue à M. Pcwis, en particulier : n. 22 245 : recueil original d’informations, requêtes et

attestations sur les miracles attribués au diacre Fr. de Paris, 1731-1738 ; Nouvelles acquisitions françaises, n. 3333 : sur le diacre Paris ; fonds Clairambault, n. 558, 559 : pièces presque toutes imprimées, relatives à des miracles et surtout aux miracles du diacre Paris ; Encyclopédie des sciences théologiques (prot.), t. x, p. 228-229 ; Jocher, Allgemeines Gelehrten Lexikan, t. III, col. 1259-1261 ; Gazier, Histoire du mouvement janséniste, t. i, p. 278-280.

J. Carreybe.

    1. PARIS (Héliodore de)##


7. PARIS (Héliodore de), frère mineur capucin de la province de Paris (xviie siècle), prédicateur célèbre du Marais et théologien illustre, composa les ouvrages suivants : 1. Compendium theologiæ dogmalicse ; 2. Compendium theologiæ hisloricæ ; 3. Compendium theologiæ mysticæ ; 4. Evangelium mundi, sive discursus evangelici supra depravalas sœculi mores, 4 tomes in-8°, Paris, 1684 ; 5. Veritates christianse religionis, 3 t. in-8°, ibid., 1684.

Bernard de Bologne, Bibl. script. O.M. Cap., Venise, 1747, p. 114 ; Ubald d’Alençon, La spiritualité franciscaine, dans Études franciscaines, t. xxxix, 1927, p. 595.

Ani. Teetært.

    1. PARIS (Hyacinthede)##


8. PARIS (Hyacinthede), (KERVER) frère mineur capucin de la province de Paris (xviie siècle). Prédicateur renommé, adversaire acharné des protestants et promoteur dévoué des séances de controverse à Paris, il est l’auteur des ouvrages suivants publiés à Paris : 1. Traclalus de passione Domini nostri Jesu Christi, 1624 ; 2. Institutio exaltationis S. Crucis in urbe Parisiensi 1632, cum statutis ejusdem Societatis, ms. conservé à la Bibl. nationale ; 3. Articuli catholicæ ftdei sacra ? Scripturæ lextibus confirmati, 1637 ; 4. Calechismus super omnes articulos professionis ftdei catholiese, 1638 ; 5. Collectio, seu Dictionarium præcipuorum S. Scripturæ locorum pro omnibus ftdei catholicæ romanæ aposlolicæ articulis intelligendis, 1644 ; 6. Calcchismus, sive instructiones super sacrosanctum missasacrificium cum explicatione omnium cœremoniarum ab Ecclesia in sacri myslerii celebratione ordinalarum : adhibita responsione ad omnes objectiones adversariorum luijus augustissimi sacriflcii, 1646 ; 7. Motiva conversionis domini de Claromonte de Amboyse dom. de Garland, 1646 ; 8. Contradiclioncs manifesta ? quæ in psalmis, precibus ecclesiasticis, in forma ministrandi sacramentel, in catechismis puerorum, interrogatoriis corum qui ad cœnam, fldei confessionem et disciplinam ecclesiarum prœtensorum reformatorum super essenlialia ftdei puncla admilluntur, 1646 ; 9. Controversiarum volumiia tria ad revocandos hæreticos ad cognitionem verilatis catholicæ. Les trois volumes portent comme titre : a) Doclrina impia prætensorum reformatorum. plurimas continens blasphemias ; b) Prætensi reformait extra Ecclesiam, et nova ? veritates a minislro Molinœo recognilæ communi sua ? sectæ doctrinæ contraria- ; c) Ministrorum prætensæ religionis reformata ? mendaciu udversus sacrum Scripturam, 1646.

Bernard de Bologne, Bibl. script. O. M. Cap., p. 125 ; L. Wadding, Scriptores O. M., Borne, 1906, p. 122 ; J.-H. Sbaralea, Supplementum, 2e édit., t. i, p. 386 ; F. Battariazi, Apologema, espeio y excelencias de la serafica religion de menorcs capuchinos, Turin, 1673, n. 719 et 732, p. 206 et 208.

Am. Teetært.

9. PARIS (Jacquesde) (BOLDUC ou BOUL-DUC ) frère mineur capucin de la province de Paris (xvie -xviie siècle). — Le P. Apollinaire, op. cit., présume, mais cependant sans trop l’affirmer, que le P. Jacques appartenait à la famille parisienne du nom de Bolduc, qui fut illustrée, à la fin du xviie siècle, par Jean-Baptiste Boulduc, apothicaire du roi et membre de l’Académie des sciences. Jacques Bolduc fut admis à la profession religieuse le 18 août 1581. Il montra de bonne heure assez de vertu et de talent, pour que ses supérieurs lui confiassent une chaire de théologie et