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PARALIPOMÈNES (I.IVIIES DES. CONTENU


Syriens ; si les faux prophètes encouragent cette campagne, Michée, fils de Jemla, en dissuade vivement, xviir. Blâmé à ce sujet par le prophète Jéhu, Josaphat poursuit ses efforts en vue d’une réforme religieuse et réorganise la justice, xix ; attaqué par les fils de Moab et d’Ammon, alliés aux Maonites, mais fort de la protection divine que lui promet Jahaziel, il en triomphe facilement et assure ainsi la paix à son royaume sur lequel il règne 25 ans, faisant ce qui est droit aux yeux de Jahweh, sans parvenir, toutefois, à faire disparaître du pays les hauts-lieux ni attacher fortement le cœur de son peuple au Dieu de ses pères, xx.

A ces pieux rois succède Joram, dont le règne est surtout marqué par ses crimes : le massacre de ses frères et son impiété : érection de hauts-lieux et prostitution des habitants de Jérusalem. Averti par le prophète Élie, il est frappé dans son peuple, dans ses femmes et ses fils, dans son propre corps qui se consume dans une cruelle maladie, xxi. Son successeur, Ochozias, le fils d’Athalie, docile aux conseils impies de sa mère, fit, lui aussi, ce qui est mal aux yeux de Jahweh ; le châtiment ne se fit pas attendre ; allié à Joram, roi d’Israël, Ochozias est battu et mis à mort par Jéhu, bras vengeur de Jahweh contre la maison d’Achab, xxii, t-9. C’est alors qu’Athalie, ayant fait périr toute la race royale de la maison de Juda, règne à Jérusalem ; mais un fils d’Ochozias, Joas, avait échappé au massacre, sauvé par Josabeth, femme du prêtre Joïada ; il est sacré et proclamé roi dans une conspiration ourdie par Joïada avec les lévites et les chefs de famille, la septième année après l’usurpation d’Athalie qui est mise à mort, xxii, 10-xxin, 15. Sous l’heureuse influence de Joïada, le jeune roi restaure la paix et la religion, fait réparer le Temple ravagé par l’impie Athalie, xxiii, 16-xxiv, 16 ; mais, à la mort de Joïada, tout change, peuple et roi abandonnent la maison de Jahweh et retournent aux idoles, malgré les avertissements et les menaces des prophètes, surtout de Zacharie ; aussi Jahweh livre-t-il aux mains des Syriens l’armée considérable de Juda ; Joas, blessé, est mis à mort par ses propres serviteurs, xxiv, 17-27. Son règne avait duré 40 ans.

Amasias succède à Joas ; fidèle d’abord à Jahweh, il réorganise l’armée, renvoyant sur l’ordre d’un homme de Dieu, les mercenaires israélites qu’il avait pris à sa solde et mène une campagne victorieuse contre les Iduméens ; il en adopte malheureusement les dieux et se prosterne devant eux au mépris de Jahweh qui lui fait annoncer sa résolution de le détruire ; battu par le roi d’Israël, qui met au pillage les richesses du Temple, Amasias meurt victime d’un complot, après quinze ans de règne, xxv. Ozias, établi roi à la place de son père, débute comme lui dans la fidélité à Jahweh qui le soutient dans sa lutte contre les Philistins et les Arabes ; mais, enorgueilli par sa puissance, ses richesses et sa renommée, il s’arroge des droits réservés aux seuls piètres en brûlant des parfums sur l’autel dans le Temple ; la lèpre qui le frappe subitement châtie son usurpation sacrilège, xxvi. De Joatham, qui déjà jugeait le peuple du vivant d’Ozias, malade de la lèpre, sont brièvement rappelées, la piété, les constructions et la victoire sur les fils d’Ammon, xxvii. Tout autre est son fils Achaz qui s’adonne aux abominations des nations ; Jahweh le livre aux mains des Syriens et du roi d’Israël, Phacée, xxviii, 1-15 ; le châtiment, toutefois, n’est pas encore suffisant et Kdomites, Philistins, Assyriens, malgré les présents laits à leurs rois, envahissent tour à tour le pays ; l’impie Achaz s’obstine et sacrifie aux dieux de Damas, xxviii, 16-22.

Dès les débuts de son règne, Ézéchias, fils et successeur d’Achaz, entreprend la réforme religieuse néces saire ; il ouvre et restaure le Temple, réorganise le service des prêtres et des lévites pour reprendre le culte dans le sanctuaire, qui, en fait, après la purification de la maison de Jahweh avec ses autels et ses ustensiles, est de nouveau célébré par l’offrande de sacrifices et de victimes en si grand nombre que les prêtres n’y pouvaient suffire, xxix, 1-36 : puis, devant une immense assemblée du peuple, eut lieu une pâque solennelle, telle qu’il n’y avait rien eu de semblable depuis les jours de Salomon, xxx, 1-27. La destruction des idoles d’Astarté, des hauts-lieux et des autels dans tout Juda et Benjamin. Éphraïm et Manassé, la réinstallation des prêtres et des lévites dans leurs offices et leurs revenus achevèrent la restauration religieuse entreprise par Ézéchias. xxxi, 1-21. Jahweh ne l’abandonnera pas au jour du danger : contre Sennachérib, roi d’Assyrie, insultant a la puissance du Dieu d’Israël, il envoie, à la prière du roi et du prophète Isaïe, l’ange exterminateur de l’armée assyrienne ; dans la maladie, il lui accorde une guérison miraculeuse ; enfin, touché par son repentir, il lui pardonne un moment d’égarement et récompense sa fidélité en le comblant de gloire et de richesses, xxxii, 1-33.

Loin de suivre l’exemple de son père, Manassi commença par restaurer le culte des idoles, leur dressant des autels jusque dans la maison de Jahweh. A son exemple, Juda et les habitants de Jérusalem s’égarèrent ; mais bientôt, emmené captif par les Assyriens, le roi s’humilia, pria et obtint miséricorde. Rentré à Jérusalem, il fit disparaître de la maison de Jahweh les dieux étrangers, rétablit les autels et y offrit des sacrifices de paix et d’actions de grâces, xxxin, 1-20. Amon, qui lui succéda, l’imita dans son impiété, mais non dans son humilité et son repentir ; après deux ans de règne, il fut mis à mort par ses serviteurs, xxxiii, 21-25. Avec Josias commence une nouvelle réforme religieuse ; hauts-lieux, idoles, images taillées et fondues, tout est détruit ; la réparation du Temple est entreprise et c’est au cours des travaux qu’elle nécessite que fut découvert le livre de la Loi de Jahweh, donné par Moïse ; à sa lecture, le roi terrifié envoie consulter Jahweh qui répond par la prophétesse I tolda que les malédictions contenues dans ce livre de la Loi, et qui allaient frapper le peuple, n’atteindront pas Josias à cause de son humiliation ; la vue de la catastrophe lui sera épargnée. La Loi est alors proclamée au peuple assemblé, l’alliance avec Jahweh est renouvelée et tous, du vivant du roi, demeurent fidèles au Dieu de leurs pères, xxxiv, 1-33 ; une pâque solennelle, après réorganisation du service du Temple, est célébrée, xxxv, 1-19. Le pieux roi, blessé à Mageddo, où il voulait arrêter l’invasion de Néchao, roi d’Egypte, meurt pleuré partout Juda et Jérusalem, xxxv, 20-27. Le dernier chapitre du livre donne une rapide esquisse des règnes des quatre, derniers rois de Juda ; de Joachaz d’abord, destitué trois mois après son avènement par le roi d’Egypte, qui établit à sa place son frère Éliakim, sous le nom de Joakim ; Nabuchodonosor, roi de Babylone, met fin à son règne et à ses impiétés en remmenant captif, fait subir le même sort à Joachin, son fils et successeur, et établit roi sur Jérusalem Sédécias, xxxvi, 1-10. C’est le dernier roi de Juda ; son impiété, non moins que celle des chefs des prêtres et de tout le peuple, précipite la catastrophe ; en vain envoyés de Dîeu et prophètes essaient de l’écarter, il n’y a plus de remède ; Nabuchodonosor monte contre Jérusalem, brûle la maison de Jahweh et les palais de la ville, démolit ses murailles, massacre ou emmène captifs ses habitants, afin que s’accomplît la parole que Jahweh avait dite par Jérémie, xxxvi. 11-21. L’édit de Cyrus, roi de Perse, sur le retour des captifs, termine le livre des Paralipomènes, xxxvi, 22-23.