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l’AXTI-IEISMK — PAN VIN 10


il. un perfectionem suam per bona, quæ creaturis impiilitur, liberrimo consilio simul abinitiotemporisutra nique de niliilo condidit creaturam, spiritualem et corporalem, angelicam videlicet cl mundanam, ac deinde humanam quasi communem ex spiritu et corpore constitulam . (Later. iv, can. 2, 5.)

Sous le même titre les liannw.. n. 1803-1805) por

.1. Si quis dixerit, iiikiiii eandemque esse Dei et reruai omnium substantiam vcl essentiam, anathema si t.

i. Si quis dixerit, res finilas tum corporeas tum spirihi îles aut saltem spirituales e divina substantia cmanas nifester par les biens qu"il accorde aux créatures, ce seul Dieu véritable, par un dessein absolument libre, a fait de rien ensemble, au commencement du temps, la double ciéature spirituelle el corporelle, c’est-à-dire les anges et le monde, et ensuite la créature humaine, comme réunissant l’esprit et le corps dans sa constitution.

canons 3, 4 et 5 (Denz.tent ce qui suit :

3. Anathème à qui dirait que la substance ou l’essence de Dieu et de toutes choses est une et la même.

t. Anathème à qui dirait que les choses finies, soit corporelles, soit spirituelles, ou que du moins les spirituelles sont émanées de la substance divine,

ou que l’essence divine par la manifestation ou l’évolution d’elle-même deient toutes choses,

OU enfin que Dieu est l’être universel et indéfini, qui en se déterminant constitue l’ensemble des choses et leur distinction en genres, en espèces et en individus.

5. Anathème à qui ne reconnaîtrait pas que le monde et toutes les choses qui y sont contenues, les spirituelles et les matérielles, ont été produites de rien par Dieu dans la totalité de leur substance,

ou dirait que Dieu a fait la création non par une volonté libre de toute nécessité, mais aussi nécessairement qu’il s’aime lui-même,

ou nierait que le monde a été fait pour la gloire de Dieu.

aut divinam essentiam sui nianifestatione vel evolulione fieri omnia,

aut denique Deum esse eus uuiversale seu indefmitum, quod sesedeterminando con-Stituat rerum universitatem in gênera, species et individua distinctam, anathema

sit.

j. Si quis non confiteatur, niuudum resque omnes, quae in eo continentur, et spirituales et materiale-N secundiim totam suam substantiam a Deo ex nihilo esse productas,

aut Deum dixerit non voluutate ab omni necessitatc libéra, sed tam necessario créasse, quam necessario amat se ipsum,

aut mundum ad Dei gloriam condition esse negave rit, anathema sit.

Après le concile du Vatican.

Les propositions

de Rosmini condamnées par le Saint-Office, le 14 décembre 1887, professent que l’être indéterminé est l’essence commune de Dieu et du monde.

L’encyclique Pascendi de Pie X, 7 septembre 1907, note que les doctrines modernistes sur le symbolisme et l’immanence conduisent au panthéisme.

1 Pour la partie historique on trouvera les données et bibliographies actuellement accessibles dans les répertoires classiques (L’eberweg, Ceschichte der Philosophie ; Chantepie de la Saussaye, Religionsgeschiehte), et dans les encyclopédies religieuses. Encyclopédie de l’Islam (Houtsma), Encyclopedia judaica (Klatzkin et Ellbogen), Religion in Geschichle und Gegenwurt (Gunkel et Zscharnacki, avant tout dans V Encyclopédie ! oj religion and elhics (Hastings). Nous ne noterons ici que quelques ouvrages, très utiles ou îiès récents :

Pour l’Inde. — Oltramare, llisloiredes idées théosophiques dans l’Inde, 2 vol., Paris, 1900-1923 ; Dasgupta, A hisiory oj indian philosopha, Cambridge, 1922 ; Masson-Oursel, Esquisse d’une histoire de la philosophie indienne, Paris, 1923 ; Strauss, Indische Philosophie, .Munich, 1925.

Pour la Chine. — Wieger, Histoire des croyances religieuses et des opinions philosophiques en Chine, 2e édit., Hienliien, 1922 ; Zenker, Gesehiehte der chinesischen Philosophie, 2vol., Reichenberg, 1926-1927 ; Hackmann, Cftinesisc71e Philosophie, Munich, 1927 ; Forkc. Die Gedankenwelt des chinesischen Kullurkreises, Munich et Berlin, 1927 ; Maspéro, I-a Chine antique, Paris, 1927.

l’iair l’Islam. — Horten, Philosophie Ues Islam, Munich, 1921 ; l.ammens, L’Islam, croyances et institutions, Beyrouth, 1920 ; Casanova, Mahomet et Mahomktisme, ici, t. IX, col. 1572-1650.

Pour l’Occident. — Piinjer, Gesehiehte der christlichen Beligionsphilosophie, 2 vol., Brunswig, 1880-1883 ; Schwarz, Der Gotlesgedanke in der Gesehiehte der Philosophie, 1913 ; Allgemeine Gesehiehte (1er Philosophie, de la collection Kultur der Gegenwart, 2e édit., Leipzig et Berlin, 1913 ; Bréhier, Histoire de la philosophie allemande, Paris, 1921 ; Bernhart. Die philosophische Mystik des Miltelallers, Munich, 1922 ; Ettlinger, Gesehiehte der Philosophie von der Romantik bis zur Gegenwart, Kempten, 1924 ; Bréhier, Histoire de la philosophie, Paris, t. i, 1926-1928 ; t. ii, 1929-1931.

2° Pour la partie théorique on consultera les articles Dieu, Monismi ;, etc., de ce dictionnaire, les traités de philosophie et de théologie, les articles sur le Panthéisme du Dictionnaire apologétique de A. d’AIcs (par le P. Valensin), du Kirchenlexikon (par Dahlmann et Gruber), de Hastings, Encgclopedia (par Garvie, Thilly, Geden), du Worterbuch der philosophischen Begriffe de Eisler, de la Tteal-Encyklopiidie de llauck (par lleinze). On y trouvera des indications supplémentaires sur la bibliographie plus ancienne du sujet.

F. -A. SCHALCK.

    1. PANVINIO Onuphre##


PANVINIO Onuphre. célèbre historien et polygraphe, ermite augustin (1530-1568).

I. Vie. Il naquit à Vérone, le 23 février 1530, nous dit-il lui-même dans une lettre autographe (Bib. vat., ms. M. 6462, fol. 491), fils d’Onuphre Panvinio et de Marie Campagna, de bonne maison, mais de situation médiocre. Il prit, à onze ans, l’habit des ermites de Saint-Augustin, changea alors son prénom de Jacques pour celui de frère Onuphre, fut remarqué de bonne heure par Jérôme Seripando, général de son ordre, qui devait devenir cardinal. Seripando fit faire à ce jeune religieux bien doué d’excellentes études, à Padoue probablement, où il aurait eu pour maître le docteHonamico, puis à Naples, sous des maîtres augustins non moins distingués. A l’âge de vingt ans, frère Onuphre écrivait déjà une Chronologie de son ordre, parue en tête des Constitutions éditées par Seripando en 1551. Celui-ci avait appelé Panvinio à Rome, où lé nous eau général, Christophe de Padoue, en fit un maître des étudiants.

Dès lors, le jeune moine, attiré par une vocation irrésistible vers l’archéologie et l’histoire ancienne, se met à rechercher, avec une ardeur incroyable, tous les documents à sa portée. Des inscriptions qu’il transcrit, des ruines qu’il explore avec un flair et une science étonnante pour son temps, des passages d’écrivains anciens qu’il relève dans des recueils imposants, il extrait la chronologie des diverses époques de Rome, la série des consuls et des empereurs, tout un apparatus concernant la religion, les usages, le gouvernement, les dignités, les fonctions publiques, les magistratures municipales, les jeux sous la république et l’empire, sans parler des antiquités de "Vérone, sa ville natale. Beaucoup d’érudits. même île son temps, l’ont pillé, comme Gruter ; mais il n’en reste pas moins qu’aux yeux de ses contemporains, il était déjà le « maître ». en fait d’archéologie romaine. Celui qui semble l’avoir le mieux apprécié est Marcel Cervin, qui, comme lui, mourut trop jeune, après avoir porté la tiare, si peu de temps, sous le nom de Marcel IL C’est lui qui engagea Panvinio dans la voie de l’archéologie chrétienne, ainsi que celui-ci en témoigne lui-même dans ses notes au De vitis pontificum de Platina, Cologne. 1568, ]). 344. Il était dès lors « aux yeux de ses contemporains un vrai prodige de science. Homme d’une puissance de travail incroyable, après avoir conçu et composé en grande partie le corps gigantesque des antiquités romaines, qu’il voulait rassembler en cent livres, le premier de tous il s’orienta vers les antiquités chrétiennes. Sa mort prématurée brisa en ses mains la trame du grand travail auquel le portait son vaste esprit : mais il en est resté l’immense amas de docu-