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1835

l’ALLOCIUS - PALU (PIERRE DE LA ;

1836

iigatto ad scriplores trium ordinum S. Francisci, 2e édit., t. i, 1908, p. 129.

Ain. Teetært.

PALLU Martin (1661-1742), naquit à Tours, le 7 décembre 1661 ; il entra au noviciat des jésuites le 7 septembre 1678 et professa la rhétorique à Rouen, tout en s’appliquant à la prédication ; en 1707, il prêcha l’Avent à Versailles, devant le roi. Sa mauvaise santé le força à abandonner la prédication ; en 1711, il devint directeur de la célèbre congrégation de la sainte Vierge, établie à la maison professe des jésuites, rue Saint-Antoine, à Paris. C’est là qu’il mourut le 21 mai 1742.

Les écrits du P. Pallu ont pour objet la piété ; sans les attaquer directement, ils combattent les tendances jansénistes. Parmi ses écrits, il faut citer : La solide et véritable dévotion envers la sainte Vierge, in-12, Paris, 1736 et 1745 ; — De l’amour de Dieu, ses motifs, ses qualités, ses effets, in-12, Paris, 1737, 1747, 1748 ;

— De la connaissance et de l’amour de Noire-Seigneur Jésus-Christ, in-12, Paris, 1737 ; — De l’imitation de Xotre-Seigneur Jésus-Christ, in-12, Paris, 1738 (Mémoires de Trévoux de mai 1738, p. 953-955) ; — Du saint et fréquent usage des sacrements de pénitence et d’eucharistie, in-12, Paris, 1739, 1744, 1751, 1778. Dans cet ouvrage, on trouve exposées, mais avec modération et prudence, les thèses qui furent condamnées dans le célèbre écrit du P. Pichon : L’esprit de Jésus-Christ et de l’Église sur la fréquente communion. Le P. Pallu indique les moyens d’approcher saintement des sacrements, avec les motifs de les fréquenter souvent ; — Les fins dernières de l’homme, in-12, Paris, 1739, 1742, 1753, 1778 ; le P. Tresvaux a publié une nouvelle édition augmentée, avec une notice sur l’auteur, in-12, Paris, 1825 ; - Du salut, sa nécessité, ses obstacles, ses moyens, in-12, Paris, 1740, 1745, 1749 ; Réflexions sur la religion chrétienne, in-12, Paris, 1741 (Mémoires de Trévoux de juin 1741, p. 11361138) ; l’auteur veut prouver la vérité de la religion chrétienne contre les incrédules et faire ensuite de bons chrétiens par la conformité de la vie avec les enseignements de la foi ; — Retraite spirituelle à l’usage des communautés religieuses, in-12, Paris, 1741, 1745 (Mémoires de Trévoux de février 1742, p. 354-355) ; — L’obstacle le plus commun à la perfection chrétienne : la médisance, ses sources, ses effets, ses prétextes ; difficultés et obligation de. la réparer, tiré des Œuvres du 1’. l’allu, dont parle la Petite bibliothèque chrétienne du P. Kieckens, in-18, Bruxelles, 1890 ; — De la charité envers le prochain : ses motifs, ses devoirs, les défauts contraires, in-12, Paris, 1742, 1748 et Gand, 1850 ; -Sermons, 6 in-12, Paris, 1744-1745, 1749-1754, et 6 in-12, Gand, 1819-1850 : les sermons du P. Pallu fuient édités par le P. Ségaud, avec une courte notice biographique du P. Pallu. La Collection universelle el intégrale des orateurs sacrés de Migne a publié les Sermons du P. Martin Pallu, t. xi.vi, col. 9-1056. - La plupart des écrits du P. Pallu furent traduits en allemand par le 1’. Jsegcr.

Michaud, Biogra[iliic universelle, I..xii, p. -1-1 ; Hœfer, Souvelle biographie universelle, t. xxxix, col. 105 ; Feller-Weiss, Biographie universelle, t. vi, p. 351 ; Quérard, La France littéraire, t. vi, p. 571 ; Richard et Giraud, Bibliothèque sacrée, t. xviii, p. 449-450 ; Chalmel, Histoire de Touraine, suivie du dictionnaire biographique de tous les hommes illustres nés dans relie province, 1 in-.S", t. iv, Paris et Tours, 1828, p. 367 ; Notice biographique du P. Pallu, en tête des Sermons, édiles par le P. Ségaud ; Sonimervogel, Bibliothèque de la Compagnie de Jésus, t. vi, col. 144-147 ; Nécroluge de Port-Bogal, p. 629-631, donne une lettre à un ami, p. 212-245, et un poème de lui, p. 245-248.

J. Carreyhe.

    1. PALMIERI Dominique##


PALMIERI Dominique, né à Plaisance le 4 juillet 1829. Il y reçut sa première formation et y fut or

donné piètre en 1852. La même année, il entra dans la Compagnie de Jésus, y compléta ses études, y enseigna d’abord la rhétorique, puis la philosophie, au Collège romain, de 1861 à 1867, la théologie, de 1867 à 1873, et l’Écriture sainte, au scolasticat de Mæstricht, de 1878 à 1894. Rappelé à Rome, en 1894, il succéda au cardinal Steinhuher comme théologien de la Pénitencerie, fut consultcur du Saint-Office, désigné (Onime confesseur au conclave, et choisi par Pie X comme membre de la commission de codification du droit canon. Il est mort le 20 mai 1909.

Dans son enseignement philosophique, le P. Palmieri, disciple de Tongiorgi, fit preuve d’originalité et n’hésita pas à abandonner les positions d’Aristote, pour adopter, par exemple, en ce qui concerne la composition de la matière, une théorie nettement dynamique d’où il déduisit une explication bien à lui de la présence eucharistique : la substance du pain et du vin cessant d’exister, les apparences qui demeurent ne tiennent pas à des accidents réels, mais à quelque vibration spécifique de l’éther. On ne peut douter qu’il eût été amené à adopter aujourd’hui la séduisante « théorie des quanta », jusque, et y compris, les ingénieuses intuitions de M. Louis de Broglie. Les animaux ont une âme simple qui meurt avec eux ; dans l’homme le P. Palmieri consent que toute appréhension intellectuelle vient d’une perception des sens, comme l’enseigne l’Ecole, mais il refusa toujours de convenir de la nécessité des espèces intelligibles. Il fut certainement un penseur de qualité, forma de bons élèves, et contribua au renouvellement de l’enseignement philosophique dans les milieux ecclésiastiques.

Non moins solide, mais moins personnel fut son enseignement script maire. Quand A. Loisy publia son livre : L’Évangile et l’Église, puis : Autour d’un petit livre, il fut l’un des premiers à réfuter la thèse moderniste et s’attacha à démontrer que les Synoptiques affirment la divinité de Jésus-Christ.

Mais il est surtout connu comme théologien, grâce aux volumineux traités qui résument son long enseignement au Collège romain. Ici encore sa manière est originale : il commence par établir, selon la méthode positive, l’existence de chaque dogme, l’expose d’après les procédés scolastiques, et termine par la controverse. La théologie morale lui est également redevable de l’achèvement et de la publication du grand ouvrage de Ballerini sur la Medulla de Busembaum en 7 vol. (1898-1901) et du Compendium de Gury en 1907.

Œuvres. — Inslilutiones philosophix, Rome, 1874 ; De romano pontifice, Rome, 1877, et Prato, 1902 ; De matrimonio christiano, Rome, 1880, et Prato, 1897 ; De psenitentia, Home, 1880, et Prato, 1896 ; De gratia diuina actuali, Gulpen, 1885 ; De Deo créante et élevante, Rome. 1887 ; De novissimis, Prato, 1908. Plusieurs de ces traités ou parties de ces traités furent remis au point ; il en laissait en mourant les manuscrits prêts pour l’impression ; ils turent en effet publiés : De ordine supernaturali et de lapsu angelorum, Prato, 1910 ; De creatione et de pnveipuis creaturis, Prato, 1910. — Commentarius in epistolam ad Galatas, Gulpen, 1886 ; De veritate historica libri Judith aliisque S. S. Scriplurarum lacis spécimen criticum exegelicum, Gulpen, 1886 ; Esame di un opuscolo che gira inlorno ad un piccolo libro (Autour d’un petit livre), et Se et corne i sinotticici donna Gesù Cristo perDio, Prato, 1903. A quoi il faut ajouter un Commente alla Divina Commedia, Prato, 1898, fait de main de maître philosophe et théologien.

Hurler, Nomenclator, 3’édit., t. v, col. 1910 ; Civiltà < « (lolica, sér. XIII, t. iii, p. 97 ; t. iv, p. 319 ; t. x, p. 105 ; sér. XVII, t. iv, ]>. 596 ; t. viii, p. 333 ; sér. XVIII, t. ix, p. 715, 764 ; t.xii, p. 718, 764.

F. BONNAIU).

    1. PALU (Pierre de la)##


PALU (Pierre de la), voir PIERRE.