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PAL A. M A S. AUTRES DOCTRINES

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jusqu’au ciel et dépassant même ce dernier. Hom. in dormi lionem, P. G., t. cli, col. 468 AB, passage répété dans’Hom., ii, in présentât., Sophoclès, p. 139140. Marie fait comme la frontière entre le créé et l’incréé, aÔTï] p-ôv/ ; |j.e06piôv ssti xticttyjç xai àxTÎaTou yûazoç, . In dormit., loc. cit., col. 172 H. Dieu lui a départi sans mesure les dons divins, et a versé en elle la totalité des charismes de l’Esprit-Saint. In présentai. , ii, Sophoclès, p. 163, 141 ; In dormit., col. 469 A.

Elle a joui de l’usage de la raison dès le sein maternel, thèse insinuée, au xie siècle, par Jacques le Moine, et qui a de plus en plus la faveur des théologiens catholiques (cf. Terrien, La Mère de Dieu, t. ii, p. 10-33) : zlyz rrçv xpiTixcoTaTYjv yvcôp.ï)v y) rcapOévoç xal npb yevéaswç. In præsent., ii, Sophoclès, p. 150. Conformément à la tradition byzantine communément reçue, mais que venait pourtant de mettre en doute Nicéphore Grégoras, Palamas ne fait aucune difficulté d’admettre que Marie, dès l’âge de trois ans, ait été introduite dans la partie du temple appelée le Saint des Saints, et qu’elle soit restée là jusqu’à l’âge nubile, nourrie par les anges d’une nourriture céleste. Quand Joachim et Anne l’amenèrent au grand piètre, elle était déjà remplie des grâces divines et avait le parfait usage de sa raison. Elle s’offrit d’elle-même au Seigneur, s’élevant spontanément sur les ailes du divin amour, aÛTOcpocoç ê7TrsptiJfiév7j 7Cpàç tov Œïov ëptùTOc. In présentât., i, Sophoclès, p. 128.

Ayant été préservée par l’intervention du Saint-Esprit du péché originel, elle a évidemment ignoré les mouvements désordonnés de la concupiscence. Plus pure, même quant au corps, que les esprits incorporels, elle est restée inaccessible à tout désir, à toute pensée charnelle. Vierge de corps et d’âme, elle a possédé la chasteté parfaite et a gardé à l’abri de toute souillure les facultés de son âme comme les sens de son corps. Inpræsental., i, loc. cit., p. 128-129 ; In prsesenlat, ii, p. 167 ; In annunliat., P. G., t. ai, col. 172 AB.

Mère immaculée du Verbe incarné, comblée des grâces divines, la Vierge n’aurait pas dû mourir. Elle s’est soumise pourtant à cette humiliai ion, tant pour montrer qu’elle était bien fille d’Adam, ïv’èxeÉvou 9yyàT7)p O’jckx 8ziyQf], que pour imiter son divin Fils. Sa mort, du reste, n’a été que de quelques heures. Elle n’avait pas besoin, comme son Fils de séjourner quelque temps dans le tombeau ; aussi s’en échappat-elle sans retard pour gagner les demeures éternelles, où elle partage seule avec Jésus les privilèges de la résurrection glorieuse : Stà toùto npbç tov ÙTOpoupâviov eùôùç àvsXrjepGï) /<opov ànb toù Taçou… iysi xal touto vùv ÛTCsp roàvTaç, t6 p-etù Sœvaxov àra<6avaTt<ï6 ?)vai. xal (i.6vv) [xerà ao>p.aTOç xaT’oûpavôv aùv : æ TlC> xai 0eôi Sioa-ïaOa !, . In dormit.. P. G., t. ci. t. col. 161C, 405468.

Le nom de Marie signifie souveraine, xupîa. Hom. in annunliat., P. G., col. 172 A. Elle l’est vraiment, en elîet, et reine des anges et des hommes ; et non seulement leur reine, mais leur médiatrice commune, par laquelle les premiers, comme ies seconds, ont reçu la grâce et la gloire : Marie, dit notre théologien, est la cause de ce qui l’a précédé ; elle préside à ce qui est venu après elle ; elle procure les biens éternels, ocuty) tôôv 7rpô ocÙTÎjç atTÊoc, xal Tcov [j.zt aÙTÎjç irpoerraTiç, xal twv alwvîwv Tcp6£evoç. In dormit., col. 473 A ; In prœsent, ii, p. 162. Elle est le principe, la source cl la racine des biens ineffables. C’est par son intermédiaire que les phalanges célestes et incorporelles atteignent avec nous Dieu, nature inaccessible, et participent à sa béatitude, aùv r ; u.ïv xai aÙTai Si’aÙTÎjç p.6v7jç [LSTzyouGi T£ xal ijiaùouai ©eoî ». Personne ne peut aller à Dieu si ce n’est par elle et par le médiateur, son Fils. De même qu’on ne peut jouir de la lumière d’une lampe en verre ou en toute autre matière transparente, si ce n’est pas cette lampe, de même tout mouvement vers Dieu, toute impulsion vers le bien venant de lui est irréalisable sans l’intermédiaire de la Vierge, ce chandelier qui porte Dieu et répand les rayons de sa lumière. In dormit., col. 172 ; In præsental., ii, p. 158-159.

La grâce.


Nous avons déjà exposé plus haul la nature de la grâce d’après Palamas. Il la conçoit comme le rayonnement incréé de l’essence divine qui est communiqué, à des degrés divers, aux anges et aux hommes pour les déifier.

De cette grâce il proclame l’absolue nécessité tant pour vaincre les passions, Hom., xliii, Sophoclès, p. 28, que pour acquérir n’importe quelle vertu. Si Dieu cesse son concours, tout ce qui vient de nous devient péché, car le Seigneur l’a dit : Sans moi, vous ne pouvez rien faire : tcôv eïSoç àperTJç èv ïjfxïv èvspyoùvTo ; toù 0eoù t, [j.ïi 7TpoayîvET0 ! i’toù 0eoù 8s |i.r ; èvspyùùvTo : sv Y)[i.ïv, àp ; apTÎa — àv tô racp’yjjaôv yivô[i.evov. Hom.. xxxiii, P. G., col. 116-117.

7° L’Église.

Palamas ne s’occupe point de l’Église dans ses écrits. Sa révolte contre le patriarche Calécas et les synodes qui l’ont condamné montre qu’il ne croyait pas à l’infaillibilité de l’Église byzantine, lorsque celle-ci n’était pas de son avis. Dans sa Confession de foi, il reçoit les sept conciles œcuméniques et tout autre concile réuni pour confirmer la piété et la vie évangélique. Dans cette dernière catégorie il place | les synodes qui ont condamné Barlaam et Acindyne. L’Église romaine est pour lui la première et la plus grande des Églises ; mais elle est faillible comme les autres Églises particulières. Nous avons cité plus haut, col. 1740, la lourde plaisanterie qu’il s’est permise à son égard. Quant à la primauté de saint Pierre sur les autres apôtres, il l’enseigne explicitement en plusieurs endroits et notamment dans son panégyrique des saints apôtres Pierre et Paul (Hom., xxviiij, P. G., t. eu, col. 353-364. Pierre est pour lui le coryphée des coryphées établi par le Christ lui-même, xopuçaïoç tôv xopu’.paUov ôtto toù xoivoù Asa7rÔTOu xaTsaTY), Hom.. v. ibid., col. 09 15 ; le fondement qui porte l’Église, rçy ûç OspiéXioç ô ITéTpoç paa-Ta^si. Hom., xxviii, col. 361 B. Il le compare à Adam, père et tête du genre humain, et l’appelle le chef suprême et le père de la race des fidèles, roxTepa toù yévouç tûv ovtcoç Gsocsêôiv. tov àpxT)yéTT)v toù twv 6soas6<ôv yévouç. Ibid., col. 356357. Après sa résurrection, le Christ lui confia le gouvernement de son Église, qu’il lui avait promis auparavant, ttjç toù XpiiTTOÙ’ExxXTjCJiaç tïjv 7tpoo-T0 « Rav xexXfjpwTai. Ibid., col. 364 A. A un endroit, notre théologien paraît égaler saint Paul à saint Pierre : Pierre et Paul, dit-il, sont les pères communs et les chefs de tous ceux qui sont appelés par le Christ : apôtres, martyrs, pontifes, etc. L’Église du Christ est portée par eux deux : xoivoi Troerépeç eloi tcôv doro Xpio-Toù xaXouuivùjv. àTTOOTÔXcùv, p.apTÙpcov…’YTr’àp.cpoTspoiv Y] toù XptaToù’HxxXyjaia paaTàÇeTai. Ibid., col. 361 B, 305 B. Cependant, il ne donne nulle part à Paul le titre de àp)r/]yéT7)ç toù yévouç tê>v 7uaT « v. Tout en proclamant ainsi, avec l’antique tradition, la primauté d’autorité de Pierre, Palamas n’a pas perçu la conséquence qui en découle logiquement. Il n’a pas u que Pierre devait avoir un successeur de sa primauté jusqu’à la consommation des siècles.

8° Les sacrements. Palamas a une belle homélie sur l’eucharistie, la 56e de la série, éd. Sophoclès, p. 200-212. Il y affirme très clairement la présence réelle, p. 205-208, et insiste sur la pureté de conscience requise pour la communion, pureté qu’il faut recouvrer par la confession de ses péchés au père spirituel. quand on a eu le malheur de la perdre, àvayxa’ïov sxaaTOV û(i.côv, àSsXçol, nvc’j[j.aT !.xôv s^siv ttoctsp ?, Lv. Ttpoativai. touto) j.z-y. —’.rszeoiç, xal TaTteivoùerOai. èvw-