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PAESMANS — PAGI


II mourut après 1621 et laissa : 1° Tractatus catechisti cus de Vil sacramentis ; 2° Elucidatio catechislica symboli apostolici, orationis dominicse et Salutationis angelicx ; 3° Conciones XV de passione Domini ; 4° Definilio brevis pro Salve Regina et Ave Maria contra orthodn.iæ fidei inimicos (en flamand), Bruxelles, 1622.

Richard et Giraud, Bibliothèqm sacrée, t. xviii, p. 27 c-t 107 ; J. H. Sbaralea, Supplementum ad scriptores Iriuni ordinum S. Francisci, l. ii, Rome, 1921, p. 5.

Ara. Teetært. PAEZ (Ferdinand de), frère mineur de l’observance († 1583), originaire de Penalvez, dans le diocèse de Tolède ; docteur de l’université d’Alcala, il y occupa le premier la chaire de Duns Scot. Entré, ensuite, dans l’ordre des frères mineurs de la régulière observance, il habita le couvent de Alcala. Il composa un Commentarius in priinum librum sententiarum.

h H. Sbaralea, Supplementum iul scriptores trium ordinum S. Francisci, t. ii, Rome, 1921, p. 252.

Am. Teetært. PAG AN I Antoine, frère mineur de l’observance († 1589), que l’on ne peut point confondre avec le conventuel Marc-Antoine Pagani, comme l’ont fait, à la suite de L. Wadding, Scriptores ordinis minorum, Rome, 1906, p. 29, un grand nombre d’historiens. Originaire de Venise, Ant. Pagani appartint probablement d’abord au clergé séculier et porta le nom de Marc, comme cela résulte de l’Index librorum prohibilorum Alexandri VII, Rome, 1661, p. 107, dans lequel sont mentionnés parmi les livres défendus, deux livres de poésie de Marc Pagani, à savoir : Trionjo angelico et Soneiti diversi, composés avant son entrée en religion. Il fut docteur en droit canonique et civil, entra après 1557, à l'âge de trente et un ans, dans l’ordre des frères mineurs de l’observance, au couvent d’Udine, et changea son nom de Marc contre celui d’Antoine. Il prit part au concile de Trente, y tint un discours sur la nécessité de la réforme de l'Église, et mourut le 1 janvier 1589, à Vicence, où il fut inhumé dans l'église Saint-Biaise.

Antoine Pagani est l’auteur de nombreux opuscules ascétiques, écrits en italien, énumérés par L. Wadding, op. cit., et par J.-H. Sbaralea, Supplementum, t. i, Rome, 1908, p. 91, sous les titres latins suivants : Sermo de salutifera et fructuosa psenitentia, in-4°, Venise, 1570, qui traite de la contrition, de la confession et de la satisfaction. — Orcdio de miseriis sui temporis ab hieresi, bellis, devastationibus, dédiée au ministre général François Gonzaga, Venise. — Regulæ sodalitatis S. Cmcis, Venise, 1587, non 1597 comme le soutient L. Wadding, op. cit. — Spéculum veri christ iani, Venise, 1589, pas 1539, comme l’affirme le même L. Wadding, op. cit. — Sponsalia animæ cum Christo, Venise, 1585. — Tuba militiæ Christi, Venise, 1585. — Brevis summa triumphorum militantium pro perfecta rejormalione interioris Iwminis, Venise, 1587, pas 1539, comme le déclare L. Wadding, op. cit. Dans cet ouvrage, intitulé en italien : La brève somma delli esercizii de' penitenti fier la profitevole riforma dell’uomo interiore, Pagani traite : a) de la connaissance des verlus chrétiennes, opposées aux vices et aux péchés : b) des avantages qu’elle nous procurent icibas et dans le ciel ; c) des moyens les plus eflicaces de les acquérir. Dans la préface dédiée au ministre général François Gonzaga, il fait allusion à une autre œuvre qu’il aurait composée, à savoir : Compendium, quo modo confessarius et pœnitens debeant se continue in peccatorum confessione.

Il a composé aussi, en italien, des Pia carmina, Venise, 1557, in-8° et pas 1570, in-4°, comme le dit L. Wadding, op. cit., en deux livres, dont le premier comprend les triomphes du Christ et de la croix, le second, les triomphes des bienheureux et de la chas teté, ainsi que les louanges de la sainte Vierge. Dans le triomphe des bienheureux, il chante avant tout les louanges de saint François, de saint Antoine de Padoue, de sainte Claire, de saint Bonaventure et de saint Bernardin de Sienne. On lui doit encore : De purgatorio et indulgeniiis (Triumphus glor. Venetorum, lib. III, cap. n). — Sermones, en italien, Venise, 1587. — Oratio pro Ecclesiæ rejormalione habita in concilie) Tridenlino, Venise, 1570, in- 1°, publiée aussi dans un appendice des actes du concile de Trente par Labbe. Il a édité aussi les Opuscula S. Bonaventuræ correcta et auctiori numéro adornala, à Venise, en 1564, comme cela résulte d’une lettre, conservée au couvent Saint-Biaise, à Vicence, que lui adressa le général François Zamora, le 27 mars 1563, dans laquelle il est prié de bien vouloir mettre la dernière main à cette édition, qui généralement, cependant, est attribuée à François Zamora.

Enfin, L. Wadding, op. cit., lui attribue encore : Tractatus de ordine, jurisdictione et rcsidenlia episcuporum, non omissis eis, quæ a sijnodo Tridentina juerunt de hoc argumento décréta, qui semble devoir s’identifier avec VOratio pro Ecclesiæ rejormalione ; et un Generalis discursus in legem canonicam.

!.. Wadding, Scriptores ordinis minorum, Rone, 190(1, p. 2'.) ;.1. H. Sbaralea, Supplementum ad scriptores trium ordinum S. Francisci, t. i, Rome, 1908, p. 91 ; H. Hurler, Nomenclator, 3e édit., t. iii, col. 363-364 ; Pe ras Rodulphius, Hisloria seraphica, t. II, Venise, 1586, p. 271.

Am. Teetært. 1. PAGI Antoine, (senior), (1624-1699), conventuel, un des plus célèbres historiens et des plus habiles critiques de son temps, naquit à Rognes, en Provence (département des Bouches-du-Rhône), le 31 mars 1624. Après avoir fait ses éludes chez les jésuites d’Aix, il s’enrôla dans l’ordre des frères mineurs conventuels au couvent d’Arles et émit ses vœux solennels le 31 janvier 1641. Après avoir achevé sa philosophie et sa théologie, il prêcha quelque temps avec succès. Ses talents lui méritèrent les premiers emplois dans sa province. A peine âgé de vingt-neuf ans, il fut élu provincial et, dans la suite, il exerça encore trois fois cette charge, sans que ses occupations administratives l’empêchassent de s’appliquer avec ardeur a l'étude de la chronologie et de l’histoire ecclésiastiques. Il entreprit l’examen des Annales ecclesiastici de Baronius, d’abord, dans VEpitome Annalium eccles. Baronii de H. Sponde (Paris, 1630) et, ensuiie, sur les conseils de ses amis, dans l’ouvrage de Baronius luimême. L’ouvrage de cet illustre cardinal, quoique le plus étendu qu’on eût alors sur cette matière, offrait une infinité de méprises, soit dans la chronologie, soit dans la manière de narrer les faits, et il était difficile de les éviler dans un temps où la critique historique était encore à ses débuts. Le P. Pagi les aperçut et entreprit de les corriger année par année. Il publia de son vivant le premier tome de sa critique à Paris, en 1689, in-fol. ; les trois autres volumes qui vont jusqu'à l’année 1198, où s’arrêtent les Annales de Baronius, furent entièrement achevés et rédigés avant sa mort (1699). L’ouvrage complet fut édité, après sa mort, par son neveu François Pagi, conventuel comme son oncle, à Genève (non Anvers), en 1705, en 4 vol. in-fol. sous ce titre : Crilica historico-theologica in universos Annales ecclesiasticos cm. et rev. Cœsans card. Baronii, in quarerum narralio dejenditur, illustratur, supplctur ; ordo temporum corrigitur, innovatur it période græco-romana nunc primum concinnata munitur… Accedu.nl catalogi deeem velerum summorum pontificum haclenus inediti. Il fut réimprimé dans la même ville en 1727 et les « Critiques » de Pagi furent insérées à leurs places respectives dans l'édition des Annales de Baronius, faite par Mansi, à Lucques, en 1738-1757,