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PACOME

P A ES M AN S

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Palladius, Histoire lausiaque, c. xx.xii, édit. Butler, p. 8797 (Lucot, p. 210-225) ; par Sozomène, H. E., ni, 14, P. G., t. Lxvii, col. 1069-1076. — Il y a de très nombreuses vies de Pacôme, qu’on peut répartir en deux catégories :

°Les vies grecques. — Voir, sur leurs rapports, les art. de F. Halkin, dans Analecta bollandiana, 1929, t. XLVii, p.376388, 1930, t. xlviii, p. 257 sq. qui annulent partiellement le travail de W. Bousset, Apophtegmata. Stwiien zur Gescli. des àllesten Mônchlams. II. Zur Ueberlie/enmg der Vitse Pachomii, Tubingue, 1923. L’auteur annonce l’apparition à brève échéance des Sancti Pachomii vitæ. grsecas, qui tonneront le n. 20 des Subsidia hagiographia des Bollandistes. En attendant on trouvera une partie de ces textes dans les Acta sanctorum, mai t. ni (édit. de 1680), p. 25*62* ; et dans P. O., t. iv, p. 425-503.

Les vies orientales.

 Aperçu de ces vies dans Bibliotli.

hagiogr. orient., 1910, n. 821-829. On trouvera les textes coptes et arabes dans deux grandes publications d’Amélineau, Histoire de saint Pakhôme et de ses communautés {Annales du musée Guimet, t. xvii, 1889), et Monuments pour servir à l’histoire de l’Egypte chrétienne (Mémoires publiés par les membres de la mission archéologique française au Caire, t. IV, fasc. 2, 1895) ; le texte syriaque dans Bedjan, Acta mort, et sanct., t. v, p. 122-176. M. Lefort a annoncé la publication des Vitax Pachomii et sociorum ejus, dans la série copte du Corpus script, christ, orient. (Cf. Comptes rendus de l’Acad. des Inscr. et Belles-Lettres, 1919, p. 346.)

II. Ouvrages.

Les sermons retrouvés par Amélineau

sont dans les Monuments (ci-dessus), p. 612-619. — La Règle est à l’heure présente l’objet de travaux qui ne sont pas encore terminés. Sur les textes copte et grec, études d’approche de Th. Lefort dans le Muséon, t. xxxiv, 1921, p. 61-70 ; t. xxxvii, 1924, p. 1-28 ; t. xl, 1927, p. 31-64. La publication d’un vol. Pachomius et sociorum ejus opéra quai supersunt omnia dans le Corp. scr. christ, orient., est annoncée. Utiliser provisoirement le texte grec qui figure dans Acta sanct., loc. cit., p. 62*-63* (cf. P. G., col. 948-952), et un autre dans Pitra, Analecta sacra et classica, t. va, p. 112115. Texte latin de saint Jérôme, dans P. L., t. xxiii, col. 65-92 (à la suite, les epislolse, col. 91-106) ; édition récente de B. Albers, S. Pachomii abbalis Tabennensis régulai monaslicee, Bonn, 1923.

III. Travaux.

Parmi les travaux anciens, Tillemont, Mémoires, t. vit, p. 167-235 ; 674-692, garde toute sa valeur. — Travaux récents : Amélineau, Étude sur S. Pachome et le cénobitisme primitif dans la Haute-Egypte, d’après les monuments coptes (dans les introductions aux textes cidessus mentionnés) ; Grulzmacher, Pachomius und das àlleste Klosterleben, Fribourg-en-B. et Leipzig, 1896 ; Ladeuze, Élude sur le cénobitisme pahkomien, Louvain, 1898 ; d)m Guthbert Butler, The lausiac hislory of Palladius, t. ii, 1904, p. 206 sq., et passim, voir table alphabétique, p. 267 ; Schiwietz, Ges : h. und Organisation der pachomianischen Klôsler, dans Archiv fur kalholisehes Kirchenrecht, t. lxxxi, 1901, p. 461-490 ; t. lxxxii, 1902, p. 217-233, 454-475 ; t. lxxxiii, 1903, p. 52-72 ; sur les rapports entre monachisme mélétien et monachisme pacômien, Ghedini, Luci nuove dai papiri sulloscismo Melelianoe il monachismo in Egitto, dans Scuola cattolica, 1925, p. 261-280.

E. Amann. PADILLA (François de), historien espagnol, né en 1527 à Antequera (prov. de Malaga), professa la théologie à Séville, devint chapelain du Palais royal à Tolède et finalement chanoine de Malaga ; il mourut le 15 mai 1607. On lui doit : Tabulas septem Ecclesiie seteramentorum, Madrid, 1587 ; Conciliorum omnium index, chronugraphia seu epitome, Madrid, 1587 ; une Historia de la santa casa de Nuestra Senora de Loreto, Madrid, 1588, mais surtout une volumineuse histoire ecclésiastique de l’Espagne qu’il poussa jusqu’au vme siècle : Historia ecclesiastica de Espana, hasta el anno 700 de Christo, 2 vol. in-fol., Malaga, 1605.

N. Antonio, Bibliolheca hispana nova, 2 édit., Madrid, 1783, t. i, p. 456 ; Hoeîer, Nouvelle biographie générale, t. xxxix, col. 28 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. iii, col. 546.

É. Amann.

PADILLA (Jean de), chartreux espagnol et fameux poète du xve siècle. Il naquit à Séville, en 1468,

et reçut une éducation littéraire correspondant a l ; i haute position de son père (naturel) et aux rares dispositions pour l'étude qu’il manifesta dès l’enfance. Ses œuvres poétiques démontrent qu’il avait acquis une érudition vaste et profonde de l’histoire tant sacrée que profane, de la théologie, de la géographie, de la cosmographie et de la mythologie. Son style est grandiose et sa diction élégante. Ses compatriotes lui ont décerné le titre glorieux d’Homère et de Dante espagnol. A l'âge de trente ans, il se fit religieux à la chartreuse de las Cuevas, près de Séville, et aussitôt après sa profession on lui accorda la dispense pour être vicaire (1500) de son monastère. En 1505, il était prieur de la chartreuse de Aniago, au diocèse de Valladolid (Espagne), et remplit successivement la même charge dans les maisons du Paular, de Cazalla et de las Cuevas. Il fut aussi visiteur des deux provinces cartusiennes espagnoles. Sa mort survint le 1 er juillet 1520. — Avant son entrée en religion, il avait publié des poésies en langue vulgaire, et l’ouvrage suivant que l’on a eu le tort de croire perdu : Las ciento y cincuenta (copias) del labirinto del duque de Cadix don Rodrigo Ponce de Léon de gloriosa memoria, Séville. 1493, in-4°, 17 feuillets à 2 colonnes. Antonio n’a pas connu ce poème, mais il est marqué dans le Repertorium de Hain, n. 12 260, dans les Annales de Panzer, t. I er, n. 464 et dans le Supplément de Brunet, Paris, 1834, t. iii, p. 1. Dans cet ouvrage, Jean de Padilla célèbre la gloire de l’armée espagnole dans la conquête de Grenade. Religieux, il composa deux grands poèmes qui ont immortalisé son nom : 1. Retablo de la vida de Christo, terminé le 24 décembre 4500, et publié en 1505, à Séville, par Jacques Kromberger. La Bibliothèque nationale de Paris possède un exemplaire de la deuxième édition achevée d’imprimer le 8 novembre 4529 à Alcala de Henarès, in-folio, 76 ffs à 2 col. avec gravures sur bois. La troisième édition par Jean de Varela parut à Séville, en 1530, in-folio. L’auteur, en quatre chants, raconte la vie de Notre-Seigneur depuis l’annonce des prophéties jusqu'à la descente du Saint-Esprit. — 2. Los doce triumfos de los doce Apostolos, terminé le 14 février 1518, et publié à Séville, par Jean de Varela, en 1521 et 1529, infolio. Ce poème est plus grandiose que le précédent. L’auteur a imité la Divine Comédie de Dante. Les douze apôtres sont figurés par les douze signes du zodiaque. L’apôtre, saint Paul conduit le poète au ciel, à travers la terre et jusqu'à la porte de l’enfer. Selon le goût de son temps, dom Jean de Padilla mélange le texte sacré avec le profane sanscesserd'être sublime. On a dit qu’il y a préludé à la gloire de Herrera y Rioja. En 1811-1842, le chanoine de Oviedo, don Michel del Riego fit imprimer - Londres ce poème et une partie du Retablo de la vida de Christo dans le t. I er de son recueil intitulé : Colecciôn de obras pocticas espanolas.

D. José Amador de los lios dans son Historia criticu de la literalura espanola, Madrid, 1865, t. vii, c. xix, p. 269 270, et dans les éludes publiées précédemment dans Lu Florcsta andalusa, Séville, 1841-1842, dans El Tiempo, .Madrid, 19 avril 1844, et dans La revista literaria del Espanol, octobre 1845. Voir aussi Valent i, San Bruno y In orden de les carlujos, Valence, 1899, p. 116-118 ; Tarin, La Real cartuja de Miraflores, Burgos, 1897, p. 165, note 1 ; Antonio, Bibliolh. hispan. nova, Madrid, 1783, t. i, p. 751, et t. ii, p. 332 ; Morozzo, Theatrum chronol. S. cartus. ordinis, Turin, 1681, p. 112 et 117 ; Tromby, Siorïa, t. IX, p. 357.

S. AUTORE.

PAESiVIANS Gilles Nobenus, tertiaire franciscain, naquit à Hasselt, dans le Limbourg belge, le 15 août 1541, conquit le grade de docteur en théologie à l’université de Louvain, appartint au clergé séculier et, vers la fin de sa vie, devint tertiaire franciscain.