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PACCORI — PACHYMÈRE


grand dictionnaire historique, édit. de 1750, t. VIII, p. 2-3 de la lettre P. ; Quérard, La France littéraire, t. VI, p. 513 ; Feller-YVeiss, Biographie universelle, t. VI, p. 333 ; Richard et Giraud, Bibliothèque sacrée, t. xviii, p. 388-389 ; Rondet et Barrai, Appelants célèbres, p. 29-30 (Pacory), le même article se trouve dans les Nouvelles ecclésiastiques du 2 mars 1730, p. 6-7 ; Rondet, Abrégé de la vie de Paccori, dans l'édition de la Journée chrétienne de 1760 ; Goujet, Bibliothèque des auteurs ecclésiastiques du XVIIIe siècle, pour servir de continuation à celle de Dupin, t. ii, p. 565-571 ; Labelle, Nécrologe des appelants et opposants à la bulle Unigenitus, p. 434-435 ; Nécrologe des plus célèbres défenseurs et confesseurs de la vérité du XVIIIe siècle, t. i, p. 141-142 ; Supplément au nécrologe, 1763, p. 273 ; le Supplément au nécrologe de Port-Royal donne la biographie de Paccori, p. 404-406 et la copie de son testament, p. 2î9-2'2 ; Barrai, Dictionnaire historique et critique, t. iii, p. 281-282 ; Ladvocat, Dictionnaire historique et bibliographique portatif, t. III, p. 41 ; Desessarts, Les siècles littéraires, t. v, p. 65-66 ; Caillebotte, Essai sur l’histoire et les antiquités de la ville et de l’arrondissement de Donifront, 1816, in-18, p. 67 ; Hauréau, Histoire littéraire du Maine, t. ix, p. 1-7 ; Lebreton, Biographie normande, Rouen, t. iii, in-8°, p. 171-172 ; Oursel, Nouvelle biographie normande, t. ii, Paris, 1886, in-8°, p. 324.

J. Carreyre.

    1. PAGE (André de)##


PAGE (André de), conventuel († 1402), originaire de Sacco, en Campanie, dans la province actuelle de Salerne, fut chapelain du roi Martin et, en 1390. provincial. Peu après, il fut élevé au siège épiscopal de Malte et y mourut en 1402. Il est l’auteur d’un Viridarium principum, quuliter princeps debeat esse virtutibus decoratus. ex Aristotele et aliis auctoribus compilatum. Cet ouvrage est conservé à Florence, dans la bibliothèque laurentienne, plut. XIX, cod. 21).

.1. H. Sbaralea, Supplementum ad scriptores Irium ordinum S. Francisci, t. i, Rome, 1908, p. 38.

Am. Teetært.

    1. PACHECO Balthasar##


PACHECO Balthasar, frère mineur de la régulière observance. — Originaire de Ledesma, en Espagne, il appartint à la province franciscaine de SaintMichel, et vécut à la fin du xve et au début du xvie siècle. Il publia les ouvrages suivants, en espagnol : In secundum decalogi prseceptum liber unus. Salamanquc, 1595 et 1600 ; In symbolum apostuloruni, ibid., 1603 ; Spéculum seu instructorium sacerdotum, Madrid, 1611 : Exhortatio ad theologos ad studium juris canonici et melhodum cognoscendi rubricas (en latin), Salamanquc, 1614 ; Meditaliones de divino atnore, ibid., 1582 ; Tractalus sive discursus quatuurdecim in orationem dominicain, ibid., 1595, 1596 et 1603 (pas 1546, comme le dit L. Wadding, Scriptores ordinis minorum, p. 35) ; Sermones de sanctis, ibid., 1605 ; Sermones dominicales, a prima dominica adventus ad dominicam quinquagesimæ inclusive, ibid., 1605 ; Concio in sacra die Pentecusles Romæ habita apud Arum cseli ad capilulum générale ordinis an. 1600 celebratum, Rome, 1600.

L. Wadding, Scriptores ordinis minorum, Rome, 1906, p. 35 ; J. H. Sbaralea, Supplementum ad scriptores trium ordinum S. Francisci, t. i, Rome, 1908, p. 112.

Am. Teetært.

    1. PACHYMÈRE Georges##


PACHYMÈRE Georges, philosophe et historien byzantin, né en 1242, mort vers 1310. I. Vie. II. Œuvres.

1. Vie. — Nous savons peu de choses de Georges Pachymère, dont l’existence tout unie de professeur et de juriste ne dut comporter d’autres événements que ceux de son ascension graduelle aux plus hauts postes de son état. Les données biographiques ici recueillies, sont empruntées à une double source : 1° à l'œuvre historique de l’auteur où celui-ci s’est toutefois peu livré ; — 2° à une longue épitaphe de cent vers composée par un élève, Manuel Philès. Texte critique dans E. Miller, Manuelis Philæ carmina, t. ii, Paris, 1857, p. 400-405. Migne (P. G., t. cxliii, col. 421, 422) reproduit l'édition princeps d’Allatius, Dialriba de Georgiis, p. 373. Cette pièce nécrologique se. trouve

également ailleurs. Voir les références de E. Miller. op. cit., p. 400, n. 3. Quant aux neuf poèmes autobiographiques, le peu qu’en ait publié Villoison, Anecdota græca, t. ii, p. 77 sq., et que l’Histoire romaine ait fait connaître (cf. P. G., t. cxliii, col. 418, 419) en donne une fort mauvaise idée et justifie la présomption d’Allatius que nous ne gagnerions rien à les lire. Par contre, il nous est parvenu de l’auteur un portrait en couleur, peint dans la première moitié du xive siècle sur le fol. 6 v° du Monacensis gr. 442.

Pachymère naquit à Nicéc en 1242 et fut très tôt destiné à la cléricature. Venu à Byzance après la reprise de la ville sur les Latins (1261), il y fit une triple carrière à l’université ecclésiastique, au patriarcat et au Palais. On ne sait exactement quelle chaire il occupa à l’université restaurée par Michel VIII Paléologue. Sur cette institution voir Fr. Fuchs, Die hvheren Schulen von Konstantinopel im Mittelaller, Leipzig-Berlin, 1926, p. 57, 58. Mais, à en juger d’après les ouvrages purement profanes qui nous sont parvenus de lui, Pachymère dut y enseigner à peu près tout ce que comportait rèyxûxXt.o< ; TratSsîa, surtout la rhétorique, la philosophie et les mathématiques. Au patriarcat, après avoir gravi les divers degrés de la hiérarchie (en 1285, il n'était encore que simple [spo[j.vï)[i.cov, cf. Echos d’Orient, t. xxvi, 1927, p. 148), il parvint à la haute, charge de rcpoiTsxStKoç qui lui donnait le cinquième rang dans le conseil du patriarche et le plaçait à la tête du collège des sxSixoi ou clercs chargés surtout de l’inspection dans les églises et les monastères et jouissant du privilège envié d’intervention directe auprès de l’empereur. Sur la fonction, consulter Ch. M. Dimitriou, Ot 'E^coxaxdtxoiXot. oep^ov T£Ç TYJÇ £V KoVOTaVTI.VOUTï6X£ !. [LSy6t.'kr i Ç TOÛ XplCJTOÙ

'ExxA-rçmaç, Athènes, 1927, p. 21-23 ; la note de Hanton (Cf. Byzanlion, t. v, 1927-28, p. 83) est insuffisante et trop succincte. La haute compétence de notre auteur en matières juridiques lui valut de plus une place dans la magistrature impériale, celle de o"ixoao<pûXaç, à qui le soin était laissé de résoudre les cas de jurisprudence les plus compliqués. Cf. E. Stein, Untersuchungen zur spalbuzantinischen Ver/assungs-und Wirtschaflsgeschichle, dans les Mitteilungen zur osrnanischen Geschichte, t. ii, 1923-1925, p. 4 1. Ainsi, mis par le jeu de ses occupations professionnelles en contact journalier avec l'élite intellectuelle de la capitale, initié au gouvernement de l'Église et aux secrets d'État, Pachymère se trouva, sa vie durant, dans une position exceptionnellement favorable pour suivre le cours des événements et nous en exposer la trame. De là sans doute naquit sa vocation d’historien. Dans les âpres luttes religieuses qui, sous Michel VIII (1257-1282) et Andronic II (1282-1328), divisèrent la nation grecque en deux camps, le fonctionnaire, homme d'Église et de Cour, servit toutes les causes que l’on voulut, sans donner à aucune des gages qui eussent compromis sa tranquillité. Cet opportunisme, qui ne l’empêchait pas de déplorer, à huis clos, les hardiesses doctrinales du patriarche catholique, Jean XI Beccos (1275-1282), comme les excès de la politique impériale contre les orthodoxes, le mit à l’abri des mesures répressives qui, à cette époque de délation triomphante, renouvelaient sans cesse le cadre des administrations. Par prudence ou par tempérament, Pachymère, qui enseignait à de futurs théologiens et avocats l’art du raisonnement et des sophismes captieux, ne se mêla pour ainsi dire pas aux grandes controverses théologiques que son Histoire nous retrace cependant avec une exacte minutie. Cette double circonstance, qui maintint pendant près d’un demi-siècle l’observateur au premier plan des événements, au-dessus des passions aiguës, entretenues autour de lui par la campagne religieuse, imprima à toute son œuvre cette noie dominante de sincérité et