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OT GUIRAL


dans la bibl. privée du roi d’Espagne (Real biblioteca), n. 101. Il en existe une édition incunable, publiée à Brescia, en 1482, et une autre, parue à Venise, en 1500. Ce commentaire est assez souvent cité dans la littérature immédiatement postérieure, à savoir par Guillaume de Vaurouillon dans son Super Sententias, I. III, dist. ultima, et par P. Pomponace dans son Defensorium de animée immortalitate, c. xvi.

6. Traités de logique. Un recueil du xve siècle, qui forme le n. 105 des manuscrits de l’ancienne bibliothèque d’Alcala contient trois traités de philosophie naturelle. Cf. J. Villa-amil y Castro, Cqtalogo de los manuscrites existentes en la biblioteca del noviciado de la V niversidad central [procedentes de la antiqua de Alcala], Madrid, 1878, p. 37. Ce sont : a. De principiis scienliarum, dont le début est : Principium quidem scientianun ; — b. De suppositionibus, qui commence : Quoniam qui nominatim virtutis sunt ignari de facili paralogizantur ; — c. De sillogismis. Incipit : Sillogismus duo concernit intrinsece, materiam scilicet et jormam. Ces écrits sont sans doute de la jeunesse de l’auteur et certainement antérieurs à l’époque où il fut revêtu de la maîtrise en théologie.

— 7. Quxstiones. Plusieurs anciens auteurs attestent qu’il a existé des recueils de Qusestiones et de Quolibets sous le nom de frère Guiral ; cf. Hist. litt. de la France, t. xxxvi, 1927, p. 218. D’autre part, le ms. Vatic. lat. 3066, qui est un recueil de Questiones varie in logica et physica, compilé au milieu du xive siècle par un anonyme, vraisemblablement en Italie, contient deux questions de Guiral Ot, ainsi énoncées : a. Queritur utrum lumen augeatur per adventum noue partis ad priorem, ulraque rémanente ; b. Queritur utrum continuum componatur ex indivisibilibus et resolvatur in indivisibilia. Ces deux questions y sont attribuées explicitement à Guiral Ot. Au fol. 14, à la fin de la première question et avant le commencement de la seconde, nous lisons : Ista questio et immédiate sequens est cujusdam probissimi viri scilicet Gerardi Odonis. La seconde question est inachevée dans le ms. du Vatican. Ces deux questions doivent assurément être empruntées à une collection de questions sur la physique. Et, en effet, le physicien de Toulouse, Johannes Canonicus, contemporain de Guiral Ot, cite la seconde question, sur l’indivisibilité de la matière, comme appartenant à un ouvrage de Guiral Ot, qu’il désigne par les mots : In naturali philosophie liber primus. Hist. litt. de la France, t. xxxvi, 1927, p. 219. Quant à la remarque de J. H. Sbaralea, Supplementum ad scriptores trium ordinum S. Francisci, t. i, Rome, 1908, p. 324, qui, dans son énumération des ouvrages de Guiral Ot, cite : In logicam et naturalem philosophiam, en deux tomes manuscrits, qui seraient conservés dans la bibliothèque de l’université centrale d’Alcala, il semble qu’il n’y ait jamais eu, à Alcala, d’autres exemplaires de Guiral Ot que le ms. 105, dont il est question plus haut. Hist. litt. de la France, ibid. — 8. Cathecismus scolarium novellorum. Le ms. 341 de la bibliothèque publique de Chartres contient, sous ce titre, un ouvrage qui, jusqu’ici, n’a été mis à l’actif de Guiral Ot que par l’Histoire littéraire de la France, t. cit., p. 219-229. C’est un traité élémentaire d’éducation, de morale et même de cosmographie, dont le prologue commence ainsi : Moribus aptandam monitis methodisque juveniam, dante Deo lumen, instruit iste liber. Il doit certainement être attribué à Guiral Ot, comme il ressort de la finale : Explicit cathecismus edilus a reverendo in christo fratre Geraldo Oddonis, generali minislro ordinis minorum, sacre théologie doctore, completum per ipsum in sacro loco conuentus Assisii anno Domini MCCCXXX VIII.

9. Lettres et documents officiels.

Le ms. latin de la bibliothèque vaticane. où l’on a réuni ancienne ment les monuments de la controverse entre Michel de Césène et Guiral Ot, contient plusieurs lettres de Guiral, notamment sa grande réplique à Michel de Césène, qui commence : Quid niteris. Le dossier de cette controverse a été publié in extenso par le P. A. Heyssc, dans VArchivum franciscanum historicum, t. ix, 1916, p. 134 sq. Au cours de sa longue carrière, Guiral Ot a laissé un grand nombre de lettres circulaires on personnelles, dont il est difficile de dire s’il les composa lui-même ou s’il en a confié la rédaction à sa chancellerie. Il faut mentionner enfin les constitutions des chapitres généraux de son temps, auxquelles il a sûrement collaboré, en sa qualité de ministre général, et même celles de Benoît XII, insérées dam la bulle Ad ordinem vestrum du 18 novembre 1336. (Cf. pour la bibliographie de ce célèbre texte : Archivum franciscanum historicum, t. vii, 1914, p. 454, 481). Toutes ces pièces officielles ont été réunies dans un manuscrit, composé en 1347, au temps du frère Fortanier, successeur de Guiral Ot et conservé de nos jours dans le ms. 719 de la bibliothèque publique d’Avignon. Le ms. 75 du fonds Canonici de la bibliothèque Bodléïenne d’Oxford constitue un manuscrit analogue, également du xive siècle.

10. Sermones. — J. H. Sbaralea, op. cit., p. 324 attribue à notre auteur Sermones de tempore et Conciones quadragesimales. Jean de Saintvntoine lui attribue des Conciones quadragesimales et il semble que les dominicains d’Avila possédaient jadis un recueil de sermons de Guiral Ot : Super epistolas Pauli que leguntur a dominica infra octavam nativitatis domini usque ad dominicam XII post pentecostes, qui commençait : Afferte Domino. Quant au ms. 486 de la bibliothèque municipale d’Assise, qui est intitulé : Fratris Gerardi sermones, il est probable que ce n’est qu’un exemplaire du recueil bien connu de Guibert de Tournai.

— Le ms. 98 de Pembroke Collège de Cambridge contient, au fol. 58, un sermon ainsi intitulé : Sermo factus per fr. Geraldum Odonem, ordinis fratrum minorum, patriarcham Antiochenum, in capella pape tempore domini Clementis VI in dominica de passione anno Domini MCCCXLV scriptus per fr. Bertrandinum de Urbeveteri ad heremitas Sancti Augustini. Il commence : Christus assistens pontifex (Cf. Hist. litt. de la France, t. cit. p. 224). Ce même recueil contient d’autres sermons de Guiral Ot : in die Parasceve, coram papa ; de sancta Katarina, dont l’auteur est simplement désigné par : Magister ou Minister generalis minorum. — 11. Officium de stigmatibus sancti Francisci. Cet office, qui débute par les mots : Crucis vox nunc alloquitur, a été institué par Benoît XII en 1337.

12. Ouvrages supposés. — Quelques manuscrits et catalogues attribuent à Guiral Ot la Summa Sententiarum (le ms. 75 de la bibliothèque d’Alcobaça en Portugal), et le Compendium theologicæ veritalis (ms. 86 de la bibliothèque publique de Poitiers). Quant aux Litière et processus Geraldi hereticales et responsiones domini Johannis pape, contenues dans un inventaire, dressé en 1375, des manuscrits de la bibliothèque du Saint-Siège, dans lesquelles, d’après le cardinal Fr. Ehrle, Hisloria bibliolhecæ romanorum pontificum, Rome, 1890, p. 501, n. 688, il s’agirait de Guiral Ot, ces lettres se rapporteraient, non à Guiral, mais à Hugues Géraud, l’évêque de Cahors dont le procès criminel est bien connu. Cf. Hist. litt. de la France, t. xxxvi, p. 225.

L. Wadding, Annales minorum, t.

, Rome, 1733, p. 40,

98, 117, 121, 131, 145, 148, 231, 254 et 317 ; t. viii, Rome, 1733, p. 3 et 22 ; du même, Scriptores ordinis minorum, 2e édit., Rome, 1906, p. 99 ; J. H. Sbaralea, Supplementum ad scriptores trium ordinum S. Francisci, 2e éd., t. i, Rome, 1908, p. 324-325 ; Jeiler, Gerhard Odonis, dans Kirchenlexikon, Fribourg-en B., t. v, 1888, col. 374-376 ; P. M. Anglade, Sur la patrie de fr. Gérard Odonis, dans Archivum franeis-