Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 11.2.djvu/262

Cette page n’a pas encore été corrigée
1657
1658
OSUNA — OT GUIRAL

t. viii, 1924 ; t. ix, 1925 ; t. x, 1926 ; t. xi, 1927 ; t. xii, 1928 ; t. xii (à suivre), 1929. — 2. Gracioso conbite de las gracias del Scto. sacramento del allar hecho a todas las animas de los christianos principalmenle a los religiosos y clerigos y monjas y beatas y devoios de la sacra comunion y de la missa, Séville, 1530. C’est un traité sur les grâces que le Saint Sacrement de l’autel procure aux chrétiens en général et aux religieux en particulier. J. Zanchini a traduit cet ouvrage en italien sous le titre : // convito délie gralie del Sanlissimo Sacramento dell’Altare, Venise, 1599. — 3. Norte de los Eslados, Burgos, 1511, 1550 et 1610. — 4. De las cinco llagas de nuestro Seflor Jesucristo, traduit en italien par S. Ugolino et publié à Rome, en 1616 — 5. De mystica theologia, en castillan et en latin, sans nom d’auteur. — François d’Osuna a composé encore les ouvrages suivants en latin : 6. Sermones de beata Virgine, Toulouse, 1533. — 7. Commentarius super Evangelium : Missus est, etc., Anvers, 1535. — 8. Expositionis super Missus est liber aller, distinct de l’ouvrage précédent, quoiqu’imprimé au même endroit et en la même année. — 9. In psalmum L : Miserere mei Deus. — 10. Trilogium evangelicum sive de Christi passione, resurrectione et ascensione, Anvers, 1536 ; Paris, 1537. — —11. Pars meridionalis in accommodas hisce temporibus allegorias, ermeniasque mirabiles Evangeliorum dominicalium totius anni, Sarragosse, 1546-1549 ; Médine, 1554, et Rome, 1590. — 12. Pars occidentalis in accommodas hisce temporibus Evangeliorum Quadragesimalium expositiones a dominica septuagesimse usque ad feriam secundam resurrectionis una cum septem sermonibus super Beatus venter et Passio compassionis Christi, Paris, 1546 ; Médine, 1554 ; Sarragosse, 1546 ; Lyon, 1560 et Venise, 1572.

L. Wadding, Scriptores ordinis minorum, 2e édit., Rome, 1906, p. 88 ; J. H. Sbaralea, Supplementum ad scriptores trium ordinum S. Francisci, 2e éd., t. i, Rome, 1908, p. 291-292 ; Jean de Saint-Antoine, Bibliotheca universa franciscana, Madrid, 1732 ; Osuna (Francisco de), dans Enciclopedia universal ilustrada europeo-americana, t. xl, Barcelone, s. d., p. 991-992.

A. Teetært.

OSWALD Albert, dominicain, professeur à Mayence, puis théologien de la Casanate, à Rome. Il publia un : Spicilegium philosophicum collectum in agro thomistico, 2 vol. in-12, Cologne, 1697.

Quétif-Echard, Scriptores ordinis prædicatorum, t. ii, p. 744.

M.-M. Gorce.

OSWALD DE LASKO, frère mineur. Originaire de Pologne, d’après J. H. Sbaralea, Supplementum, t. ii, Rome, 1921, p. 301, et non de la Saxe, comme le suppose L. Wadding, Scriptores ordinis minorum, Rome, 1904, p. 181, il aurait été, toujours d’après L. Wadding, ibid., vicaire provincial de la province des frères mineurs de Hongrie. Élevé, vers 1510, au siège archiépiscopal de Gniezno, il serait mort en 1531.

Il a complété la quatrième partie du Rosarium de Pelbart de Temesvar. Ce supplément, composé par Oswald, et intitulé : Supplementum in quartam partem Rosarii Pelbarti Themeswarensis, a été publié d’abord à Haguenau, en 1508, et ensuite à Venise, en 1586. A la fin de ce complément, on lit : Opus ab Osvaldo a Lasco suppletum est, non confectum. Quant à l’édition des quatre livres des Sentences de Pelbart de Temesvar avec le Supplément, qui, d’après Wadding, op. cit., p. 229, et J. H. Sbaralea, op. cit., p. 301, aurait été faite à Buda, en 1505, les continuateurs de Sbaralea, ibid., affirment que les Quatuor libri Sententiarum Pelbarti Temeswarensis cum supplemento Osvaldi a Lasco n’ont jamais été imprimés à Buda. Il faut identifier enfin Oswald de Lasco et Usvalde del Asco, dont L. Wadding, op. cit., p. 181 et 220, fait deux personnages distincts.

L. Wadding, Scriptores ordinis minorum, 2e édit., Rome 1906, p. 181 et 220 ; J. H. Sbaralea, Supplementum ad scriptores trium ordinum S. Francisci, 2e éd., t. ii, Rome, 1921, p. 301 ; G. W. Panzer, Annales typographici, t. vii, Nuremberg, 1793-1802, p. 73, n. 70.

A. Teetært.

OT GUIRAL, en latin GERALDUS ODONIS, frère mineur. I. Vie. IL Écrits.

I. Vie.

Originaire de Camboulit, près de Figeac (Lot), où il naquit vers la fin du xme siècle, il fit profession chez les franciscains de Figeac, à une époque indéterminée. Les commencements de sa carrière sont obscurs. Il est certain, cependant, qu’il prit le grade de bachelier, peut-être avant 1315, puis de maître en théologie, et ce dernier, sinon les deux, à l’université de Paris. Il lisait les Sentences à Paris, en 1326, et il doit avoir enseigné aussi au couvent des frères mineurs de Toulouse. A la fin du commentaire sur les quatre livres des Sentences, contenu dans le cod. 65 de la bibliothèque nationale de Madrid, nous lisons, en effet : Expliciunt Reparationes fsic) secundum lecturam fratris Gerardi Odonis de ordine fratrum minorum, bacallarii in theologia, legenlis Sententias Parisius anno Domini MCCCXX VI. D’un autre côté, le cod. lat. 8023 de la Bibliothèque nationale de Paris conserve une leçon professée par Guiral Ot chez les mineurs de Toulouse sur les signes du jugement dernier. Nous y lisons, fol. 59 : Ad evidenciam. XV, signorum nota secundum lectorem fratrum minorum conventus Tholosani, quando in vacationibus domini legebat decretalem scolaribus Tholosanis. De même, Vexplicit du cod. 71 de la bibliothèque municipale d’Assise, qui contient le commentaire de Guiral Ot sur l’épître aux Corinthiens est le suivant : Expliciunt reporlaliones super primam epistolam in Corinthios fratris Gherardi Odonis, lectoris Tholose ac magistri in theologia.

Sans doute n’avait-il encore jamais porté que le titre de maître en théologie, lorsque, le 10 juin 1329, il fut élu ministre général de l’ordre franciscain, en remplacement de Michel de Césène, destitué par un chapitre général tenu à Paris, sous la présidence du cardinal Bertrand de la Tour, O. M., et d’où tous les électeurs hostiles au pape Jean XXII, avaient été préalablement exclus. L’élection du frère Guiral fut bien accueillie par la plupart de ses compatriotes, bien que les partisans de son prédécesseur eussent ouvert contre lui une campagne acharnée de calomnies, d’injures et d’anathèmes. Guiral est resté longtemps au poste de combat où Jean XXII et Bertrand de la Tour l’avaient placé en 1329, et il y a constamment gardé l’attitude qu’on avait attendu de lui. C’est sous sa présidence que fut tenu, à la Pentecôte 1331, le chapitre général de Perpignan, auquel Michel de Césène adressa sa célèbre lettre Litteras plurium : apologie de sa conduite, dénonciation des « hérésies » de Jean XXII et violente attaque contre le nouveau ministre général. Les statuts de l’ordre, depuis saint Bon aventure, y furent re visés et codifiés ; et l’opposition ne manqua pas de s’écrier qu’il s’agissait de « changer la règle ». Les constitutions de Perpignan ont été publiées dans Archivum franciscanum hisloricum, t. ii, 1909, p. 276 sq. Guiral ne cessa pas de se tenir, en ces circonstances critiques, en communication directe avec ses illustres patrons, Jean XXII et Bertrand de la Tour. C’est encore en 1331 que frère Guiral fut envoyé en Sicile pour punir, conformément aux statuts, les frères de son ordre qui étaient, dans ces parties, suspects d’hérésies. Mission très délicate, car le roi Robert de Naples et sa femme, la reine Sanche, étaient sous l’influence des mineurs