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ORIENTALE (MESSE) — ORIENTIUS

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Missale chaldaicum juxta ritum Ecclesiai naiionis Maronitarum, Rome, 1594 (on trouve sous le titre syriaque la date de 1592), (texte syriaque-arabe ainsi que dans les cinq références suivantes) ; Missale syriacum juxta ritum Ecclesiai Antiochense nationis Maronitarum, Rome, 1716 ; Liber oblationis ad usum Ecclesiic Antiochenos Maronitarum, 2e édit., Beyrouth, 1908.

Missale syriacum juxta ritum Ecclesiæ Antiochenæ

Syrorum, Rome, 1813 ; Missale juxta ritum Ecclesiæ

apostolicæ Antiochense Syrorum, Sciarfe (Mont-Liban) 1922.

J. Goar, ËOyoXÔYtov siveriluate grxcorum, editio secunda,

Venise, 1730. "

Eucologe ou livre des trois anaphores de saint Basile le Grand, de saint Grégoire le Théologien et de saint Cyrille, publié par R. Tuki, Rome, 1736. Eucologe de l’Église d’Alexandrie, Le Caire, 1901 (texte copte et arabe A l’usage des coptes catholiques). Texte éthiopien imprimé, voir Brigthman, op. cit., p. lxxii sq.

IL Traductions. — M. Lapostolest, Liturgie de la messe arménienne (traduction française), Venise, 1851 ; E. Dulaurier, Histoire de l’Église arménienne orientale, 3e édition, Paris, 1859 (avec traduction française de la liturgie) ; C. Charon (C. Korolevskij), Les saintes et divines liturgies en image dans l’Église grecque catholique orientale, Beyrouth, 1904 ; Dom Moreau, Les anaphores des liturgies de saint Jean Chrysoslome et de saint Basile (texte grec et traduction française) Paris, 1927.

F. E. Brightman, Liturgies Eastern and Western, t. i, Eastern liturgies, Oxford, 1896 (texte de la liturgie grecque ; traduction anglaise des autres) ; E. Renaudot, Lilurgiaurm orientalium collectio en 2 vol., 2e édition, Paris, 1847 (traduction latine de nombreuses anaphores) ; P. Le Brun, Explication de la messe, contenant les dissertations historiques et dogmatiques sur les liturgies de toutes les Églises du monde chrétien, t. ii, m et iv, Paris, 1778 (traduction latine et française de plusieurs liturgies) ; J.-A. Assémani, Codex liturgicus, t. v, vu (anaphores des Églises de Jérusalem, d’Antioche et d’Alexandrie, texte original, syriaque, grec, arabe ou copte avec une traduction latine), Rome, 1752-1754, reproduit par procédé anastatique, Paris-Leipzig, 1902.

H. A. Daniel, Codex liturgicus Ecclesiæ universæ, in epitomen redaclus, t. iv, Codex liturgicus Ecclesiæ orientalis, Leipzig, 1853 (texte de la liturgie grecque et traduction atine des autres liturgies). Ces quatre derniers ouvrages donnent des dissertations sur les différentes liturgies.

III. Travaux.

Mgr Rahmani, Les liturgies orientales et occidentales, Beyrouth, 1929 ; R. Janin, LesÉglises orientales et les rites orientaux, Paris, 1929 ; R. Janin, Les Églises séparées d’Orient, Paris ; Duchesne, Origines du culte chrétien, 5e édit., Paris, 1925 ; P. Dib, Étude sur la liturgie maronite, Paris, 1919 ; M. Andrieu, Immixlio et consecratio. La consécration par contact dans les documents liturgiques du Moyen Age, Paris, 1924 ; dom Moreau, Les liturgies eucharistiques, Paris, 1927 ; J.-M. Hansens, Instilutiones lilurgicæ de ritibus orienlalibus, t. ii, De missa riluum orientalium, Rome, 1930 ; Orsi, Dissertalio theologica de liturgica Spirilus invocatione, Milan, 1731 ; Prince Max. de Saxe, Pralationes de ritibus orient., t. i et ir, Fribourg, 1913. — Dictionnaire d’archéologie chrétienne et de liturgie, art. Antioche (liturgie) ; Alexandrie (liturgie) ; Anaphore, Anamnèse ; Épiclèse ; Bénédiction ; Communion, Fraction ; Litanies ; Grecque (liturgie) ; Saint Jacques (liturgie de) ; Addée et Maris ; Caucase. — Dictionnaire d’histoire et de géographie ecclésiastiques, art. Antioche ; Alexandrie ; Arménie.

Voir en outre dans ce dictionnaire : art. Alexandrie Antioche, Arménie, Liturgie, Maronite (Église), Mozarabe, Messe, Monophysisme, Nestorienne {Église),

I. Ziadé.


ORIENTIUS, poète chrétien du ve siècle. — Le nom d’Orientius se lit à la fin d’un long poème de 518 distiques, partagé en deux livres et que les éditeurs modernes ont baptisé Commonitorium. L’auteur a été identifié, non sans discussion, avec saint Orientius, évêque d’Auch, au début du Ve siècle, le même qui, en 439, fut chargé par le roi des Wisigoths, Théodoric I er, de se mettre en relation avec les généraux romains Aétius et Litorius. Cette identification est aujourd’hui universellement acceptée.

S’il n’est pas original, le titre de Commonitorium peut némmoins être retenu ; il exprime bien le contenu du poème, longue exhortation en vers, engageant les chrétiens à entrer résolument dans la voie qui mène au ciel. Après une brève indication de son sujet et une poétique invocation au Christ, l’auteur rappelle que, composé d’un corps et d’une âme, l’homme doit penser surtout à la vie de celle-ci ; croire en Dieu, l’aimer, le servir, tel est son premier devoir ; et l’amour du prochain complète l’amour de Dieu. Si le corps tend à entraîner l’âme vers le mal, que le chrétien songe à la résurrection future : elle apportera aux justes la récompense, aux pécheurs le châtiment. Que cette pensée donne au fidèle la force de vaincre les passions : la luxure (longuement décrite), l’envie, l’avarice, la vaine gloire, le mensonge, la gourmandise et l’ivrognerie. La vie est courte, l’heure des rétributions viendra vite. En un développement qui ne manque pas de force, l’auteur décrit les supplices de l’enfer, les beautés et les joies du ciel, le jugement dernier ; il termine par une exhortation finale.

Le poème est suivi dans le ms. de quelques pièces plus courtes et de même facture : 1. Sept hexamètres sur la nativité du Seigneur ; 2. cinq distiques rappelant les diverses épithètes du Christ ; 3. quatre-vingt-quinze hexamètres sur la Trinité ; 4. cinquante-et-un hexamètres expliquant les épithètes du Christ énumérées antérieurement ; 5. trente-trois hexamètres qui sont une louange du Christ. Ces trois dernières pièces forment certainement un tout, et se relient d’ailleurs à la pièce n. 2. — A la suite de ces compositions, le ms. annonce vingt-quatre oraliones d’Orientius ; en fait il n’en donne que deux (en trimètres iambiques) dont la seconde est bien la dernière de toute la série, puisqu’elle conjure que l’on n’ajoute ni ne retranche rien aux cantiques qui précèdent. L’attribution de toutes ces pièces à Orientius n’a rien d’invraisemblable.

Les philologues ne sont pas d’accord sur les mérites littéraires de toute cette poésie. Pour ne citer que les plus récents, P. de Labriolle est sévère, ne laissant guère à l’auteur que le mérite de ses vigoureuses convictions ; G. Kriiger, au contraire, est beaucoup plus louangeur : « La description de la fin des temps suffirait à elle seule, écrit-il, pour assurer au Commo- > nitorium une place d’honneur parmi les productions de la poésie didactique chrétienne, et d’autres passages témoignent, eux aussi, qu’avec Orientius nous avons alïaire avec un véritable poète. » Les théologiens ne chercheront pas chez cet évêque frotte de littérature autre chose que l’expression d’idées très courantes. Ils relèveront pourtant la précision avec laquelle il marque que les rétributions d’outre-tombe commencent avant le jugement général. Voir t. II, vs. 303 sq. Les auteurs ascétiques signaleront aussi la vigueur avec laquelle il rejette sur la femme, ses charmes dans gereux, sa traîtresse beauté, la responsabilité d’un très grand nombre de fautes. Le développement, t. I, vers 320 sq., est d’une misogynie qu’excusent seulement les cruelles expériences faites par le poète. Et que dire de la doctrine que supposent les vers suivants, où il s’agit des élus ?

Queisque fuit votum niveam baptismatse vestem Nunquam femineis commaculare toris, II, 327.

Cela suppose une singulière théorie de la valeur morale du mariage.

Texte.


Publié incomplètement (1. I seul) par le ésuite M. A. Delrio, Anvers, 1600, d’après un ms. de l’abbaye d’Anchin, il n’a élé donné au complet, d’après un ms. de Tours, qu’en 1700. par Martène, dans la Veterum scriplorum et monumenlorum collectio, t. i ; puis dans le Thésaurus novas anecdotorum, t. iv, Paris, 1717 ; édition reproduite par Gallandi, puis par P. L., t. lix, col. 9751006 ; édition critique de R. F.Ilis dans le Corpus de Vienne, t. xvi, 1888 : Poetæ christiani minores, pars I, p. 191 sq. ; L. Bellanger, Le poème d’Orienlus, Paris-Toulouse, 1903,