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OLIVIER MAILLARD — ONDOIEMENT

naît aussi une édition de Genève de la fin du xve siècle et deux éditions de Paris, sans date, dont l’une doit remonter vers l’année 1500 ; — 8. La confession générale de frère Olivier Maillard. La première édition in-4° de cet ouvrage ne porte aucune indication de lieu ni de date. Elle doit remonter à la fin du xv c siècle. Un grand nombre d’éditions ne donnent aucune mention ni du lieu ni de la date à laquelle elles ont paru. D’autres portent le nom du lieu mais ne donnent aucune date. Ainsi nous connaissons une édition parue à Paris chez la veuve de Jean Trepperel (vers 1518) : une autre, de Bourges in-16 ; une autre encore de Ptris, chez Alain Lotrian, une autre, enfin, de Lyon, en 1526. Nous connaissons également des éditions de cet ouvrage en langue toulousaine. La confession generala de fraire Olivier Mailhart, en lenguatge de Tholesa, in-8°, sans lieu ni date (Toulouse, chez Jean de Gucrlins, vers 1502). A côté de cette première édition, très rare, il en existe une autre, in-8°, sans lieu ni date. On trouve à la fin de cette seconde édition : Cinq orations compresas sus la cinq lellras de Ave Maria, qui ne se trouvent pas dans la première. On ne peut point confondre ces deux derniers ouvrages qui sont complètement distincts. Le premier est un examen de conscience qui roule sur les commandements de Dieu, tandis que l’autre décrit la manière de procéder à la confession, en indiquant les divers péchés que l’homme peut commettre à l’aide de ses cinq sens. Ces deux traités ont d’ailleurs un incipil complètement distinct. Tandis que le dernier commence : « Qui bien se veult confesser, il doit premièrement penser aux péchez », le premier a le début suivant : « Toute personne qui désire estre saulvée, de nécessite convient quelle soit en la grâce de Dieu. »

Il faut signaler, enfin, les ouvrages suivents : 1. Œuvres françaises d’Olivier Maillard, sermons ei poésies, publiées par A. de la Borderie, Nantes, 1877, in-8°, — 2. Chanson piteuse composée par frère Olivier Maillard, en pleine prédication, au son de la chanson nommée : Bergeronette savoisienne et chantée à Toulouse, environ la pentheconsle par le dit Maillard, luy estant en chairre de prédication, lan mil cinq cens et deux, in-8°, sans lieu ni date ; réimprimée à Paris, en 1828 ; — 3. L’épitaphe de frère Oliver Maillard (en vers), sans lieu, ni date, réimprimée à Paris, en 1857.

L.Wadding, Annales ordinis^minervm, t. xiv, Rcme, 1735, p. 273, 422 et 452 ; t. xv, Rcme, 1736, p. 20, 31, 124, 177, 255 et 263 ; du mêire, Scriptores ordinis minorvm, 2e édit., Rome, 1806, p. 181 ; J. H. Sbaralea, Supplementum ad scriptores trium ordinum S. Francisco, t. ii, 2e éd., Rome, 1921, p. 298-300 ; Desbarraux-Bernard, Olivier Maillard, dans Bulletin du bibliophile, Xe série, Paris, 1852, p. £03911 ; A. de la Borderie, Œuvres françaises d’Olivier Maillard, sermons et poésies, Nantes, 1877 ; L. Hain, Repertoriiun bibliograpbicum, t. iii, Stuttgart, 1831, n. 10 510-20 ; W. A. Copinger, Supplementum to Hain’s Repertorium bibliographicum, t. i, Londres, 18P5, n. 10 511-16 et t. ii, n. 3768-74 ; J. Ch. Brunet, Maillard Olivier, dans Manueldu libraire, t. iii, Paris, 1862, col. 1314-1318 ; P. Deschamps-G. Bmnet, Supplément au Manuel du libraire, t. i, Paris, 1878, col. 922-923 ; J. P. Samouillan, Êii.de sur la chaire et la société françaises au XV’siècle. Olivier Maillard, sa prédication et son temps, Toulouse, 1891 ; Julien, Un prédicateur du XVe siècle, Olivier Maillaid, dans Mémoires de l’Académie de Ntmes, t. xxi, 1888, p. 177-186 ; Ulysse Chevalier, Répertoire des lources historiques du Mogen Age, t. ii, Paris, 1907, col. 2959-60 ; A. Piagct, La chanron piteuse et les autres poésies françaises attribuées à Olivier Maillard, dans Annales du Midi, t. v, Toulouse, 1893, p. 315-332 ; M. Bihl, Maillard Olivier, dans The catholic encgclopedia, t. ix, New— York, 1910, p. 539.

A. Teetært.

3. OLIVIER DE SAINT-ANASTASE, dans le siècle O. de Croek, carme chaussé flamand du xviie siècle. — Né à Ypres le 8 mai 1628, il y fit profession au couvent des carmes chaussés le 20 juillet 1648 et fut ordonné prêtre le 21 septembre 1652. Ses études achevées, il se consacra avec ardeur et talent à la prédication tant dans le Brabant que dans les Flandres. Il mourut à Bruxelles le 3 février 1674. On lui doit plusieurs œuvres spirituelles en langue flamande, bien connues, dont nous ne mentionnons que deux : 1° Le jardin spirituel des carmes émaillé des vertus des saints les plus célèbres de cet ordre, 2 vol. in-12, Anvers 1659 et 1661 ; 2° Le combat spirituel d’amour entre la Mère de Dieu et ses serviteurs de l’Ordre du Mont-Carmel, in-12, ibid., 1661. De ses œuvres latines, signalons sa Pleyas mystica, calculata ad meridianum desolati Belgii, in-12, 1669, et sa Palma Victoriæ Immaculalæ in primo instanti suæ Conceptionis, in-4°, Bruxelles, 1674.

Necrologium carmel. Bruxell., ms. conservé chez les bollandistes à Bruxelles ; Daniel de la V. Marie, Speculum carmelitanum, t. ii, Anvers, 1680, p. 1112a, n. 3938 ; Cosme de Villiers, Bibliotheca carmelitana, t. ii, Orléans, 1752, col. 518, n. 7 ; Goyers, Authores prætermissi in Bibliotheca carmelitana, p. 21, ms. de la biblioth. univers. de Gand ; Biographie nationale de Belgique, t. v, Bruxelles, col. 45.

P. Anastase de Saint-Paul.

ONDOIEMENT. — « L’ondoiement, dit Glaire, est un acte par lequel on baptise, sans observer les cérémonies de l’Église. » D’après le code canonique il n’y a que deux cas où le baptême puisse être conféré sans les cérémonies prévues au rituel : lorsque la personne à baptiser est en danger de mort ; et, avec la permission de l’Ordinaire du lieu, lorsqu’il s’agit d’hérétiques adultes à baptiser sous condition.

En péril de mort.

Dans ce cas, si le baptême est

conféré par un ministre qui n’est ni prêtre, ni diacre, l’administration du sacrement est réduite à la seule ablution baptismale, et l’on doit faire ensuite à l’église, aussitôt que le baptisé peut y être porté, toutes les autres cérémonies. — Mais, si le baptême est conféré par un prêtre ou un diacre, le ministre du sacrement doit, après l’ablution baptismale, faire aussitôt, s’il en a le temps, toutes les cérémonies qui suivent dans le rituel (onction avec le saint chrême, remise du chrêmeau et du cierge allumé) ; seules les cérémonies qui précèdent l’ablution baptismale sont ensuite suppléées le plus tôt possible à l’église. Gan. 759, § 1 et 3 ; Cong. des Rites, 23 janvier 1914, ad lum et 2um.

2° En dehors du péril de mort, l’Ordinaire du lieu ne peut permettre le baptême privé (sans solennités) que lorsqu’il s’agit d’hérétiques adultes à baptiser sous condition. Dans ce cas il n’y a pas lieu de suppléer ensuite à l’église les cérémonies omises. Can. 759, § 2.

Par centre, le code permet, dans certains cas, l’administration du baptême solennel, avec toutes les cérémonies prévues au rituel, dans les maisons particulières : 1. si ceux qui doivent être baptisés sont les enfants ou petits-enfants de chefs d’État ou de princes héritiers, et que ces derniers en aient fait la demande régulière ; 2. si l’Ordinaire du lieu, pour une cause juste et raisonnable, dans un cas extraordinaire, juge en toute prudence et conscience devoir le permettre. Dans ces deux circonstances, le baptême doit être conféré dans la chapelle de la maison, ou du moins dans un autre lieu décent, et on doit se servir d’eau baptismale. Can. 776.

Comme on le voit par ces textes du code, notre pratique française de l’ondoiement, hors le cas de péril de mort, n’est pas autorisée par le droit commun. Elle consiste en effet à administrer à domicile (ou à l’église) non pas le baptême solennel (l’Ordinaire du lieu pourrait le permettre, aux conditions du canon 776 précité), mais le baptême privé, réduit à la seule ablution baptismale, et cela même en dehors du péril