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NOAILLES (LOUIS-ANTOINE DE) — NOCETI (CHARLES)


que les quatre volumes consacrés par le même auteur au cardinal de Noailles, Mémoires sur la vie du cardinal de Noailles, ibid., t. lxxx-i.xxxiv ; Fisquct, La France pontificale, Paris, t. I, p. 444-482 ; dans Le jansénisme durant la Régence, t. i, paru à Louvain, en 192’.), et t. n (à paraître prochainement) ; j’ai eu l’occasion de parler très souvent du rôle de Noailles dans les controverses jansénistes, d’après de nombreux documents inédits.

J. Carreyre.

    1. NOBILI Flaminio##


NOBILI Flaminio, humaniste italien du xvie siècle (15327-1590). — Né à Lucques vers 1532, il se fit d’abord connaître par un certain nombre de productions philosophiques et théologiques. Les anciens bibliographes citent de lui, sans trop s’embarrasser d’en préciser la date, les traités suivants : Quirstioncs logiciv ; De amore sive de vera et falsa voluptate libri II ; De honore ; De pnvdeslinatione. Nobili s’était spécialisé dans l’étude du grec ; c’est ainsi qu’il donna une Versio et comme ntatio in Aristotclisde generationeel corruptione, dont Posscvin parle avec beaucoup d’éloges. Puis son attention se tourna vers les Pères de l’Église grecque, et il publia diverses traductions latines de leurs œuvres : De saint Jean Chysostome en 1576, Epistolæ duie ad viduam juniorem nunquam anlehac impressæ, in-8°, Rome* (P. G., t. xlviii, col. 599620) ; en 1578, Sermoncs in epislolam divi Pauli ad Philippenses, avec des Notationes in ejusdem Patrissententias quæ aut interpretis aut exemplarium vilio pias lœdere aures possunt, in-4°, Rome ; en 1589, Homiliæ très grauissimæ atque utilissimæ, Rome in-4° (P. G., t. lvt, col. 499-616 ; t. XLVin, col. 801-812 ; t. xlix, col. 263-273). De saint Maxime le Confesseur le Liber asceiieus, i. e. ad pietatem exercens, Rome, 1578 (P. G., t. xc, col. 911-958), avec deux lettres de saint Basile que je n’ai pu identifier. Il était donc tout désigné pour faire partir de la commission qui fut chargée en 1578 de préparer une édition officielle des Septante (voir Diction, de la Bible, art. Septante, t. v, col. 1640-1641). Il eut une part considérable dans le travail qui parut en 1586 et devait constituer le Texlus receptus grec ; c’est de lui, en particulier, que sont les Annotationes in V. T. interprètes, que Walton publia à nouveau dans sa Polyglotte, t. vi, 1657, n. ix, p. 1-196. En 1588, Nobili donnait la traduction latine des Septante sous le titre : Vêtus Testamentum sec LXX latine editum, in-fol. Première ébauche du travail qui sera exécuté plus tard par dom Sabatier, cette édition donnait en renvoi à la fin de chaque chapitre les citations patristiques correspondantes et permettait ainsi de se faire quelque idée des anciennes versions latines. Pour imparfaite que fût l’exécution, l’idée était excellente, et l’on comprend mal la sévérité qu’ont eue pour elle Huet et Richard Simon (cités dans Hurter). Flaminius Nobili mourut à Lucques, où il s’était retiré et fut enterré en l’église Sainte-Marie.

Possevin, Bibliotheca selecta de ralione studiorum, Venise, 1603, t. XII, tract, iii, c. xxi, t. ii, p. 56 ; A. Teissier, Les éloges des hommes scavans tirés de l’histoire de M. de Thou avec des additions, 2e édit., Utrecht, 1696, t. ii, p. 158 ; Moréri, Le grand Dictionnaire, édit. de 1759, au mot Flaminius ; Jôcher, Gelehrten Lexikon, V édit., t. iii, col. 964 ; Jocher-Rotermund, t. v, col. 762-763 ; Chr. Baur, O. S. B., Saint Jean Chrysostome et ses œuvres dans l’histoire littéraire, Louvain, 1907 ; les art. Latines (versions) et Septante du Dictionaire de la Bible ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. iii, col. 263.

É. Amann.
    1. NOBILI (Robert de’)##


NOBILI (Robert de’), de la Compagnie de Jésus (1577-1656), célèbre missionnaire et introducteur des rites malabares. A l’art. Malabares (Rites), t. ix, col. 1705-1719, on a dit tout l’essentiel sur la façon dont Robert de’Nobili a compris l’évangélisation de l’Inde, les initiatives qu’il a prises, , les difficultés auxquelles il s’est heurté. Il suffira de marquer ici les

dates de sa carrière : il est né à Rome en septembre 1577, est entré au noviciat à Naples le 15 juin 1596. Après de fortes études au Collège romain, il demande à partir pour les missions, quitte Lisbonne en 1604 et arrive au Maduré en 1606. Après quarante-deux ans de travaux apostoliques, il se relira, pour raison de santé, au collège de Djafnapatnam, puis en celui de Meliapour, où il passa les dernières années de sa vie ; il mourut le 16 janvier 1656.

En dehors du Mémoire si important pour la querelle des rites, signalé t. ix, col. 1709, de diverses lettres et témoignages se rapportant à la même question, Nobili a laissé plusieurs écrits d’enseignement religieux rédigés par lui en tamoul pour l’usage de ses néophytes. Il était arrivé à parler et à écrire cette langue et d’autres de l’Inde avec une rare perfection.

Outre la bibliographie de l’art, ci-dessus mentionné, voir Sommervogel, Bibliothèque de la Compagnie de Jésus, t. v, col. 1779-1780, où l’on trouvera rénumération sommaire des ouvrages en question.

É. Amann.
    1. NOCES (SECONDES)##


NOCES (SECONDES). Voir à Mariage, t. ix, col. 2063, 2096-2101, 2321, 2328.

    1. NOCETI Charles##


NOCETI Charles, de la Compagnie de Jésus, né à Bagnone, ancien duché de Massa Carrara, le 17 mai 1694, entra dans la* Compagnie le 15 février 1710, y professa successivement les lettres, la philosophie, la scolastique, la controverse ; il enseigna pendant treize ans l’Écriture sainte au Collège romain et y mourut le 15 novembre 1759.

Il s’était fait d’abord connaître comme poète latin avec des Églogues, parues dans les recueils de l’Arcadie, et en compagnie de celles de son confrère le P. Rapin. — La Theologia christiana du P. Concina, par ses attaques contre les casuistes de la Compagnie, appela une réponse de celle-ci. Le P. Noceti fut chargé de rédiger une supplique à Benoît XIV pour protester contre les fausses accusations des dominicains. Concina riposta, en 1751, par une autre supplique. La querelle du probabilisme reprit alors de plus belle. « Cette guerre, dit le P. Sommervogel, ne fut pas sans amertume et la morale s’en trouva plus d’une fois compromise dans ces plaidoyers faits pour elle. » L’adversaire le plus ardent du P. Noceti fut le P. Dinelli, O. P., qui produisit d’abord un poème satirique, puis deux lettres à Noceti ; lequel répliqua par une Confutatio, en 1754. Le P. Paluzzi, O. P., sous le pseudonyme d’Eusèbe Éraniste prit également part à la lutte et attaqua violemment le P. Noceti en des Leltere teologico-morali parues à Trente (Venise) 1753. — Voici les titres complets de ces publications : Veritas vindicata, sive permultse sententiæ auctorum socielatis Jesu in theologia christina dogmatico-morali minus sincère relatas suseque integritali a quodam ejusdem socielatis theologo restitutæ, in-4°, 314 p., Lucques, 1753 ; 2e éd., Rome, 1753, augmentée de Confutatio primée epistolæ P. Dinellii, cathedratici Casanatensis, O. P., in-4°, 324 p. ; 3e éd., Madrid, 1753. — F. Vincentii Mariæ Dinelli cathedratici Casanatensis, O. P., ad Carolum Nocetium, S..L, theologum de Danieli Concinæ in indicandis describendisque casuistarum locis summa flde ac diligentia epistola ii, cum antitlietis a Nocetio ipso adnotatis, Bologne (Venise), 1754, in-8°, 86 p. (Le P. Noceti n’avait pas jugé à propos de répondre à la 2e lettre de Dinelli ; il s’était contenté de l’annoter, c’est une copie avec ces annotations qui fut imprimée à Venise en 1754). — Letlera del P. Carlo Noceti délia C. di G. ad un altro Padre délia medesima compagnia sopra una ritrattazione di Tamburino ed una dichiarazione di amico, Venise, in-4°, 12 p. ; 2e éd. Rome, 1754, in-4°, 20 p.