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NICOLAS D’ORBELLES

NICOLAS D’OSIMO

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Logicse summula cum Pétri Hispani textu, qui ne constitue qu’un seul et même ouvrage et est un commentaire sur la Summula logicæ de Pierre d’Espagne, a eu plusieurs éditions. Il en existe d’abord une sans date ni lieu, qui, outre cet ouvrage de Nicolas, donne aussi le Passas saper universalia de François Mayron, les Quæstiones de tribus prineipiis rerum naturatiam d’Antoine André. O. M., et les Formalilates secundum viam doctoris subtilis de Nicolas Bonet, O. M. Le traité de Nicolas y est intitulé : Excellentissimi viri artium ac sacre théologie professoris eximii magislri Sir ilai de Orbellis de Francia, ordinis minorum, secundum doctrinam doctoris subtilis Scoti logice brevis, sed admndum utilis super textum magistri Pétri Hispani cxpositio incipit. Il débute par les mots : Quoniam teste sapiente, provcrbiorum 22°, adolescens juxta viam suam etiam cum senueril non recedet ab ea, utile est volentibus studere doctrinam doctoris subtilis Scoti. Autres éditions : Parme, 1482, revue par Pierre de Parme, O. M. ; Venise, 1489, 1500 et 1516, dont la dernière a été corrigée par Lazare de Soardis et illustrée de notes marginales par Jérôme Crybellus, O. M. ; Bàle, 1494 et 1503. L’auteur y applique les règles de Pierre d’Espagne aux différents livres logiques d’Aristote.

Nicolas composa encore un traité : De scienlia mathematica et physica, qui aurait été publié à Bologne, en 1473 ( ?) et 1485 (Sbaralea, op. cit., p. 285) sous le titre : Compendium dignissimum et utilissimum considerationis matematice quoad aritmelicam et geomelriam secundum ea quæ sunt necessaria naturalibus et supernaturaiibus scientiis, et un autre, intitulé : Expositio in Xlllibros metaphysicæ secundum viam Scoti, Bologne 1485. D’après les éditeurs et commentateurs de Sbaralea, op. cit., p. 286, les traités De scientia mathematica et physica et Expositio in XII libros metaphysicce, appartiendraient à un même ouvrage comprenant originairement trois parties, qui pouvait s’intituler : Compendium malhematicæ, physicæ et metaphysicæ. Cet ouvrage aurait paru pour la première fois à Bologne, en 1485, et aucune partie n’aurait été publiée séparément avant cette date. Dans cette édition, la deuxième partie contient : Compendium librorum physicorum, de cœlo et mundo, de generatione et corruplione, et de anima ; mais elle ne donne pas le Compendium librorum metheororum. ni Yethica. Ces derniers traités sont contenus, avec les précédents, dans l’édition de Bâle. de 1494, qui porte comme titre : De scientia mathematica, physica, de anima, de cœlo et mundo, de metheoris, de metaphysica ac ethica. L’édition de Bâle, de 1503, ajoute à tous ces traités celui de la Logica.

Les éditeurs de Sbaralea, op. cit., p. 286, citent encore un Commentarium in libros Arislotelis de anima, qui aurait été publié à Bâle, en 1542, et nullement en 1492, comme l’a corrigé à tort Sbarelea, op. cit., p. 285. L. Wadding, Scriptores ordinis minorum, 2e édit., Rome, 1906, p. 180, ne parle donc pas correctement, quand il attribue à Nicolas d’Orbelles un Compendium tripartitum in mathemalicam, ethicam et theologiam. Sbaralea, op. cit., p. 286, attribue encore à Nicolas d’Orbelles un Tractatus de successione et un Liber de casibus conscientise. Nous n’avons pu trouver aucun vestige de ces deux derniers ouvrages, et nous doutons fortement qu’il faille les attribuer à Nicolas d’Orbelles.

Quant aux Sermones in omnes epislolas quadragesimales que I. Jeiler, dans le Kirchenlcxikon, t.ix.col. 971, attribue à Nicolas d’Orbelles, et que L. Wadding, op. cit., p. 179 et 191, attribue à Nicolas et à Pierre d’Orbelles, ils doivent être considérés comme l’œuvre de ce dernier. Nous en connaissons deux éditions avec deux litres différents ; celle de Lyon, 1191, intitulée : Sermones in omnes epislolas quadragesimales, et celle

de Paris, 1508 : Sermones hortuli conscientise. Or le texte de ces éditionsconcorde complètementetl’édition de Paris, 1508, attribue ces sermons explicitement à Pierre d’Orbelles. Nous y lisons, en effet, au début : Sermones hortuli conscientiæ Fratris Pétri Dorbelli, et fol. 228 : Fratris Pétri Dorbelli Andegavensis in sua theologia ordinis minorum predierdoris egregii. Ensuite, au fol. 2, les deux titres sont condensés en un seul : Incipit registrum hortuli conscientiæ super epistolas quadragesimales. Il faut donc considérer ces sermons comme l’œuvre, non de Nicolas, mais de Pierre d’Orbelles.

Nicolas d’Orbelles mourut entre 1472 et 1475. Au chapitre général de Saint-Omer, en 1475, dans le recensement des frères morts depuis le dernier chapitre célébré à Bâle, en 1472, on fit une mention spéciale de Nicolas d’Orbelles, Virdoctissimus in provincia Turoniæ. Nous ne pouvons mieux terminer cette courte étude qu’en reprenant l’éloge que Trithème, De scriploribus ecclesiasticis, 1531, p. 146, fit de Nicolas d’Orbelles : Nicolaus Dorbellus, ord. fr. min. S. Francisci, Provincial Thuronensis, vir in divinis scripturis eruditissimus et in philosophia scolastica nulli secundus, ingenio clarus et ad disputandas enodendasque quæstiones scriplurarum satis idoneus. Scripsit quædam prœclara volumina… et in gymnasio Pictaviensi tum dispulando, tum docendo, tumscribendo magnam eruditionis suæ laudem commeruit.

L. Wadding, Annales minorum, t. xiii, Rome, 1735. p. 166, t. xiv, p. 6 et 125 ; du même, Scriptores ordinis minorum, 2e édit., Rome, 1906, p. 179-180 ; G. H. Sbaralea, Siipplementum ad scriptores trium ordinum S. Francisci, t. ii, 2e édit., Rome, 1921, p. 285-286 ; I. Jeiler, Nicolaus de Orbeillis, dans Kirchenlexikon, t. ix, 1895, col. 970-971 ; Calholic eneyelopedia, t. xi, p. 275 ; H. Hurter, Nomenclator lilterarius, 3e édit., t. ii, 1906, col. 870 ; G. W. Panzer, Annales typographie !, t. vii, p. 535 ; W. A. Copinger, Supplément lo Flain’s Répertoriant bibliographicum, t. i, Londres, 1895, n° 13 627 ; L. Hain, Reperlorium bibliographicum, n » 12 045-12 052.

A. Teetært,

44. NICOLAS D’OSIMO, frère mineur de l’observance, contemporain et disciple de saint Bernardin de Sienne, s’est illustré, pendant la première moitié du xve siècle par sa science et sa sainteté. Originaire d’Osimo, dans la marche d’Ancône, il étudia le droit à l’université de Bologne et y conquit le grade de docteur. Il s’était à peine lancé dans la pratique de la jurisprudence et il était sur le point de faire sa première grande plaidoirie, quand, arrêté et bouleversé par une vision qu’il eut la nuit, il se détourna de la jurisprudence et entra dans l’ordre des frères mineurs de l’observance. Après l’achèvement de ses études théologiques, il devint un des collaborateurs les plus fermes de saint Bernardin de Sienne, dans la réforme de l’ordre et dans le renouvellement religieux et moral du peuple italien. Il parcourut l’Italie entière et prêcha partout avec grand succès. Comme lecteur de théologie, il s’efforça de faire des jeunes religieux qui lui étaient confiés de bons prédicateurs qui, plus tard, pourraient travailler au renouvellement religieux et moral de leur patrie. En 1438, il fut nommé par Eugène IV, sur les instances d’Albert de Sarthiano, supérieur de Jérusalem et custode de la Terre sainte, et confirmé, dans ces fonctions, par le général de l’ordre. Calomnié par les amis de l’ancien supérieur, Nicolas renonça à la dignité dont on l’avait chargé et Jacques Delfinas fut con (inné dans ses fonctions de supérieur. Albert de Sarthiano prit cependant la défense de l’illustre religieux et écrivit deux longues lettres, l’une au pape et l’autre au général, pour laver Nicolas des ignobles calomnies, dont des confrères jaloux l’avaient chargé. On peut lire ces lettres dans L. Wadding, Annales minorum, t. xi, Rome, 1734, p. 40-46. Il fut aussi, pendant