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NICOLAS 1er LE MYSTIQUE — NICOLAS D’OCHAM


populaires attribué ordinairement à Nicolas Grammaticos (voir ce mot).

R. Ceillier, Histoire des auteurs særés et ecclésiastiques, 2e éd., t.xii, p. 776-779 ; Fabricius, Bibliolheca grwca, t. vi, p. 486 ; t. x, p. 295 ; Acta sanctorum, t. m de mai, col. 509-511 ; M. Gédéon, Ilarpcap^ixol Tctvaxeç, 1890, p. 295-296, 298-300 ; K. Krumbaciier, Geschichte der byzantin. Literatur, 2e éd., 1897, p. 458 ; P. G., t. exi, col. 9-405 ; A. Mai, Spicilegiutn romanum, 1844, t. x, p. 161-440.

R. Janin.

40. NICOLAS NARDI FIERAGATTI,

frère mineur, originaire de Bettona ou Vettonu (diocèse d’Assise), devint docteur et maître en théologie, en 1376. Ministre provincial de l’Ombrie en 1385, il fut chargé par Ange, ministre général des provinces transalpines du parti de Clément VII, de l’examen d’une controverse : il avait probablement abandonné Urbain VI pour adhérer à Clément VII. Il fut créé évêque de Fulginas par Martin V, le 20 décembre 1417 et y mourut en 1421. On l’appelle encore Nicolas de Bitonio, de Brittonio, de Bitonto. C’est cependant à tort que quelques auteurs le dénomment : « Nicolaus Veronensis Umber ». Il faudrait lire : « Nicolaus Vettonensis Umber ». Nicolas de Bettona aurait composé les ouvrages suivants :

1. Tractatus super facto schismatis ad Innocentium VII. D’après le catalogue des manuscrits de Montfaucon, t. i, p. 109, ce traité serait conservé à la bibl. Vaticane. C’est une étude doctrinale sur le schisme ;

2. Super epistolas et evangelia quadragesimalia.

L. Wadding, Annales minorum, 2e édit., Rome, 1734, t. ix, p. 392 et 564 ; du même, Scriptores ordinis minorum, 2e édit., Rome, 1906, p. 177 ; J. H. Sbaralea, Supplementum ad scriptores trium ordinum S. Francisci, 2e édit., Rome, 1921, t. ii, p. 272-273 ; C. Eubel, Bullurium franciscanum, Rome, 1904, t. vii, n. 1367 ; du même, Hierarchia eatholiea Medii Moi, Munster, 1898, t. i, p. 267 ; J. Cappellttti, Le Chiese d’Ilalia, Venise, 1846, t. iv, p. 421 ; P. R. Gams, Séries episcoporum Ecclesiæ catlwliciv, Ratisbonne, 1873, p. 696 ; Ughelli, Ilalia sacru, Fulginatenses episeopi, t. i, n. 39.

A. Teetaiîrt.

41, NICOLAS D’OCHAM, frère mineur, dixhuitième maître de son ordre à Oxford, a vécu vers la fin du xme siècle, et non vers 1320, comme le soutient L. Wadding, Scriptores ordinis minorum, 2e édit., Rome, 1906, p. 179. Il commentait, en effet, les Sentences après 1280, à Oxford, et devint lecteur et maître régent après 1285. C’est à la première époque, c’est-à-dire au temps où il enseignait les Sentences, qu’il faut placer son commentaire sur les Sentences de Pierre Lombard. Ainsi un Commentarium super quatuor libros Sententiarum, ou Quwstiones super quatuor libros Sententiarum de Nicolas d’Ocham, est conservé dans YOttob. 623 de la bibliothèque Vaticane. Un commentaire sur le I er et le IIe livres des Sentences, intitulé : Lectura super primum Sententiarum ordinata a Fr. Nicholao de Anglia ordinis minorum, et Lectura super secundum Sententiarum ab eodem édita, est contenu dans le ms. Conv. soppr. G. 5. 858 de la bibliothèque nationale de Florence. Le premier livre débute : Veteris ac nove lecjis… Queritur de subiecto théologie et quod sit Deus videtur ; tandis que le second livre commence comme suit : Utrum mundus sit elernus. Et quod sic videtur per Aristotelem. Un extrait de ce ms., la q. n de la dist. III du 1. I : An Deum esse sit per se notum, a été publié par Daniels, Gottesbeweise, p. 82-83.

Le ms. 319 du Caius Collège de Cambridge (xine xiv e siècle) contient un Scriptum Nicholai super II et lll Sententiarum. Cet ouvrage doit certainement être attribué à Nicolas d’Ocham. Le 1. II débute ainsi : Creationem, etc. Circa istam distinctionem queritur

primo utrum mundus sit eternus ; tandis que le 1. III commence : Cum venerit pleniludo, etc. Queritur de possibilitate incarnationis.

Un commentaire anonyme sur les Sentences est conservé dans le ms. 134 de Merton Collège à Oxford (xive siècle). Il doit sans aucun doute être considéré comme l’œuvre de Nicolas d’Ocham. Le début du 1. II concorde, en effet, parfaitement avec celui du ms. 319 du Caius Collège de Cambridge : Creationem, etc. Circa islam distinctionem queritur primo utrum mundus sit eternus. Le 1. I commence : Veteris ac nove legis, etc. Queritur de subjecto théologie et quod sit Deus videtur. La fin du 1. II et le début du 1. III font défaut. Au folio 166 r°, en effet, on sauté de la fin de la dist. XXX du 1. II à la dist. XVII du 1. III. Le 1. IV commence par les mots : Venite, ascendamus ad montem domini et ad domum dei Jacob, et docebit nos vias suas et ambulabimus in semitis eius. Via salutis parata et instructa, non restât nisi ambulare in ea. Il finit dans la dist. XLIII aux mots : Item ratione morali (incomplet). Comme tous ces incipit concordent parfaitement avec ceux des autres mss. qui attribuent ce commentaire à Nicolas d’Ocham, il faut conclure que le ms. 134 de Merton Collège contient également le texte du commentaire sur les Sentences de cet auteur. Malheureusement il est incomplet ; il contient tout le t. I, les dist. I-XXX du t. II, les dist. XVII et sq. du 1. III et finit dans la dist. XLIII du 1. IV.

Le ms. lat. 14 565 de la Bibl. nationale de Paris (xive siècle) contient, fol. 173 v°, un ouvrage intitulé : Fratris Nicolai minoris replicationes. Il est cependant très douteux qu’il faille considérer ces Replicationes comme une œuvre de Nicolas d’Ocham. Il semble plus probable qu’il faille l’attribuer de préférence à Nicolas de Lyre.

C’est pendant la seconde période de l’activité littéraire de Nicolas d’Ocham, c’est-à-dire après 1285, qu’il faut placer une série de Quæstiones ou de Quodlibeta, qui sont conservés dans le ms. 158 de la bibliothèque municipale d’Assise. Ces questions sont au nombre de six : n. 123 : Questio in vesperis N. de llotham ; n. 161 : Questio M. Nie. de Hotham. Questio est an creatura possit diligere Deum propter se et super omnia naturali dilectione ; n. 162, 163 ; n. 165 : Fratris N. de Ocham minor. Determinaciones an relationes realiter distinguant et sola ratione. C’est « une longue discussion de 34 feuilles ; à la fin du manuscrit : Questio Hotham in vesperis Cnol, Oxon. Respondit Persel. C’est une dispute théologique entre Nicolas d’Ocham et Jean de Pershore à l’occasion des « vespéries » de Walter de Knolle, c’est-à-dire des discussions théologiques requises pour l’admission à la maîtrise en théologie.

J. Leland, Commentaria de scriptoribus Britannicis, t. ii, Oxford, 1709, p. 325, et L. Wadding, Scriptores O. M., p. 179, attribuent à Nicolas d’Ocham un traité intitulé : Opus de Verbo divino. A. G. Little pense que c’est une question du même genre que celles qui sont mentionnées ci-dessus.

Le même J. Leland, op. cit., mentionne encore un autre ouvrage qu’il faudrait attribuer à Nicolas d’Ocham : Libellus de latitudinc oppositionum, ingeniosi judicium astrologi. Ce titre a donné occasion à des auteurs postérieurs de distinguer deux ouvrages, à savoir : 1. De latitudinc oppositionum, et 2. Astrologi judicium. Le premier qui a fait cette confusion paraît être J. Baie, Scriptorum illustrium maioris Britanniæ catalogus, Bàle, 1557-1559, I er part., p. 395, suivi ultérieurement par H. Willot, Athenx orthodoxorum sodalilii franciscani, Liège, 1598, p. 284, J. Pitseus, Relationum historicarum de rébus anglicis, t. i, Paris, 1619, p. 110, et L. Wadding. D’après d’autres auteurs, parmi