Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 11.1.djvu/248

Cette page n’a pas encore été corrigée

481

NICÉTAS STÉTIIATOS

482

IL Les écrits, — Devenu écrivain par un appel mystique, Nicétas Stéthatos ne manque pas de fécondité, encore qu’il n’atteigne pas celle de son maître Syméon. Son œuvre, en grande partie inédite, que Démétracopoulos promettait de donner dans un ouvrage qui ne vit jamais le jour, cf. Ecclesiastica bibliotheca, Leipzig, 1866, t. i, p. 9, aurait grandement besoin d’être passée au crible de la critique. Les catalogues fort riches qu’on en donne, paraîtront présenter sous des titres différents les mêmes ouvrages. L’impossibilité de faire pour une simple notice cette épuration désirable nous réduit à donner, sous leur responsabilité, les conclusions des bibliographes. Il n’y a pas lieu, par ailleurs, de diviser les écrits de Nicétas en deux classes : la polémique et la mystique, s’il est vrai que les œuvres mystiques elles-mêmes polémisent avec volupté, et que les écrits polémiques empiètent trop facilement sur le terrain de la mystique. Tout ce qui n’est pas purement mystique porte dans son titre le mot contre.

De tous les écrits de Nicétas le plus important est peut-être 1. La Vie de Syméon le Nouveau Théologien. Éditée, dans la traduction en grec moderne de Denys de Zagora, successivement à Venise en 1790, à Smyrne en 1866 et à Athènes en 1868, d’où elle est passée dans le Grand Synaxaire de Doukakis, Athènes 1891, publiée aussi en diverses versions, russe (Moscou 1892), roumaine et turque, elle a été éditée pour la première fois avec une traduction française par le P. J. Hausherr, Vie de Syméon le Nouveau Théologien dans les Orientalia christiana, Rome, 1928, t.xii, p. xcvi-256. Cette œuvre essentiellement antirrhétique a été attribuée à Nicétas par Combefis, P. G., t. clii, col. 160 B, malgré le silence des manuscrits Parisinus 1610 et Coislin 292, et cette attribution ne souffre aucune difficulté. L. Petit, La vie et les œuvres de Syméon le Nouveau Théologien, dans Échos d’Orient, 1928, t. xxvii, p. 163-167. A noter qu’il s’agit de l’édition résumée faite par Nicétas, son édition in extenso paraissant perdue. — 2. Les Capita praclica, physica et gnostica, divisés en trois centuries qui devaient traiter respectivement de l’ascèse, de l’illumination ou purification de l’esprit et de l’exercice de la théologie, mais qui se compénètrent comme il arrive dans toutes les œuvres de cette manière. Publiés dans la OiXoxaXla twv leptôv V7)7rn.xcàv, Venise, 1782, ils ont trouvé place dans P. G., t. cxx, col. 852-1009 et s’y accompagnent d’une version latine. — 3. Le De salutaiione manibus facta qui va à indiquer la signification symbolique et mystique du signe de la croix, édité par Mai’, Nova Patrum bibliotheca, Rome, 1849, t. v, 2e part., p. 118, reproduit dans P. G., ibid., col. 1009-1012. — 4. Le Aôyoç xaxà 7VEÙai.v xai àirôxpiaiv, fort court, consacré à décrire les signes du passage à des états supérieurs de perfection, a été publié sans version par le P. Hausherr, op. cit., p. xxxiv et xxxv. — 5. Le De fermentato et azymis contra Armenios et Latinos a été recueilli par Hergenrœther, dans ses Monumenla grseca ad Photiurn. .. pertinentia, Ratisbonne, 1869, p. 139-154. — 6. Le Libellus contra Latinos : Romanis, âe azymis et sabbatorum jejuniis et nuptiis sacerdotum, brûlé solennellement à Byzance, le 24 juin 1054, en même temps vraisemblablement que d’autres écrits du Stéthatos, a été recueilli quant à sa version latine par Will, dans ses Acta et scripta quæ de controversiis Ecclesiæ grseese et latiniv sseculo undecimo composita extant, Leipzig, 1861, p. 127-136, et par Migne, P. G., t. cxx, col. 10111022, et publié, quant au texte grec, par Démétracopoulos, op. cit., p. 18-36. — 7. Le Prologue écrit pour l’édition des Amours des hymnes divins de Syméon, contenu dans le Parisinus greec. suppl. 103, fol. 1-14 v°, du xive siècle, dont Migne donne un extrait, P. G.,

DICT. DE THÉOL. CATH.

t. cxx, col. 310-311 ; cf., Allatius, Diatriba de Symeonum scriptis, Paris, 1664, p. 152, pour Yincipil. — 8. Un autre traité De azymis contre les Latins, AiâXeÇiç

rpôç Opàyyouç, commençant ainsi : El ëaTi aot aùvetnç,

cprjoiv ô ooepoç, à7toxpl0yjTi x « o izkqaiov, est représenté parmi manuscrit florentin de la Laurenticnne, Kollar, Supplément, ad Lambec, p. 280. — 9. Le Carmen iambicum in Simeonem juniorem, dont Combefis parle, P. G., ibid., col. 307 B, se trouve en grec et en latin dans Allatius, op. cit., p. 168 ; mais le litre attribue explicitement ce poème a Nicétas, diacre de la Grande-Église. — 9. Le De Spirilu sancti processione dont parle Allatius dans son De Hcclesise occidentalis et orientalis perpétua consensione, p. 629, toujours inédit au témoignage de M. Jugie, Theologia dogmatica christianorum oricntalium, Paris, 1926, 1. 1, p. 300-301, est représenté par le Vaticanus 680, fol. 407 v°-422 v°, d’une lecture très difficile. Inc. : Tè uepl toû àylou IIv£Ô|j.aTOç Xéysiv 7repî ©soû XÉyei, v ècttîv. Expl. : Où yàp ôfxoia oùSè t) aÙTT], àXX’tSiôxpoTToç éxaTÉpou r) upôoSoç xai. piovôrpo 7roç. — 10. Le Tlç 6 vot)t6ç uapâSctaoç., inédit, représenté par les manuscrits Mosquensis 424 (Wladimir), Vindob. theol. greec. 12 du Supplément de Kollar, Parisinus 9747, fol. 143-146 v°, est une des œuvres mystiques les plus intéressantes de Nicétas. — 11. La bibliothèque Palatine possède un KavoJv elç tov ayiov NtxoXaov. — 12. La Marcienne de Venise contient, sous le n. 575, quinze Sermones in Hexæmeron. — 13. On y trouve également, sous le même numéro, un autre ouvrage en 8 chapitres, intitulé Aoyoç nrpoTpe7mxoç sic ji.eTavoi.av, qui pourrait bien n’être qu’une agglomération de plusieurs autres traités de Nicétas. — 14. L’écrit Elç tyjv Çwvyjv twv StouSitwv Siaxovcov, dont parle Démétracopoulos, n. 13, se trouve dans le Mosquens. 818, fol. 223. — 15. Nicétas a laissé quatre traités confutantes Armeniorum hæresim : le premier commençant par t/jv auyxuTi, x7)v twv Sûo cpûaewv toû XptCTTOu SoÇav est représenté par le Vaticanus 1205, le Mosquen. 232 (Wlad.) et le Vindob. theol. gr. 283, n. 9. Le deuxième : Tôv upwTov axsStâaavTsç ûfiïv Xoyov, le troisième : Ttjv 7tpa>T7)v xai SsuTÉpav et le quatrième : <E>épe Syj xai rcepi tîjç ïxpâXou 7tXàv7]ç sont contenus dans le Mosquen. 232 (Wlad.). — 16. Parmi les trois cents lettres de Nicétas que Fabricius-Harlès, Biblioth. greec., t. vii, p. 715, signale, d’après un texte donné par le Vindob. hist. greec, fol. 204 v°, trois de la troisième centurie traitaient de questions canoniques ; Démétracopoulos, op. cit., p. 7, n. 18, en connaît deux, également canoniques, à la bibliothèque royale de Vienne, adressées à un certain higoumène Athanase. Dans deux autres lettres au syncelle Nicétas, notre Nicétas traite de l’âme, du paradis, de la hiérarchie céleste et terrestre et de l’amour du prochain. Démétracopoulos, op. cit., p. 7, n. 10. — 17. Aux numéros suivants, sont signalés : un traité 7tepl 4*uyric,

OiXoaotpYJaai. Ssïv ëyvcov rcepl’]iu-/y]ç ; tout de

même un traité du Paradis, Inc. : "Àꝟ. 8y] xai 71epl TrapaSetcrou <pt.Xoaocpr)aa>[jt.EV, et un traité où il est montré Qu’il faut avant toute chose croire orthodoxement en la sainte et consubstanlielle Trinité en conformité avec les principes de nos saints Pères et Maîtres dans la foi. Trois lettres apologétiques à Nicétas le Syncelle contre le Sophiste Grégoire qui a attaqué ses traités de l’Ame et du Paradis. Une autre lettre au même Nicétas. Trois lettres antirrhétiques à Grégoire le Sophiste. L’ii Discours sur la hiérarchie céleste et pareillement sur la Hiérarchie ecclésiastique. Une lettre au diacre de la Grande-Église Nicétas sur les deux hiérarchies, différente du traité précédent. Tous ces ouvrages sont contenus dans le Vindob. theol. græc. 12 du Supplément de Kollar. — 18. Au témoignage de Fabricius, op. et loc. cit., la Bodléienne possédait, sous le n. 69, un Trepl toû xa.-’eîxôva, et la Mar XI.

16