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454 NICEPHORE CALLISTE — NICEPHORE DE CONSTANTINOPLE 452

toutes ces poésies dans le t. v, 1930, de la revue Byzantion. Nicéphore s’y montre un virtuose consommé de la versification rythmique, et le contenu, à la fois pieux et doctrinal, mérite d’attirer l’attention du théologien.

10. Une autre série de courts morceaux en vers iambiques trimètres, dont il serait trop long d’indiquer le sujet. La plupart sont des épigrammes sur une image, un saint, une fête, un mystère. Papadopoulos-Kérameus en a publié 15 dans la Byzantinische Zeitschri /t, loc. cit.

11. Deux prières en proses, dont l’une est intitulée : Eù/jY) s^oiioXoY’^azoiç repôç xôv 7to’.y)tï)v y.oel nXa.<s~r l v /)[i.(ôv 0s6v, ~£p<.éyjjrsx TO&VTa ~à àvOptoTUva tzolOt) xai. èxtpauXtÇouna, imprimée d’abord dans l’édition des œuvres de Théodore Frodome, Bàle, 1536, puis reproduite dans P. G., t. cxlvii, col. 591-600. La seconde : Eùyrj eîç tÔv 7toiï)T7)v xxî irXaaTYjv ï)u.côv 0eov èizï Tfl àôpôa liazi toû aTiopp’/)Too xaî <po6epoù voarçixaToç, a été publiée par Papadopoulos Kérameus dans la Byzantinische Zeitschrift, loc. cil., p. 47-49. Ce dernier savant, ibid.. signale une troisième prière de Nicéphore : Eù/ï) è^oijtoXoYrjæcoç zlç, tov K’jpiov 7)[i.cov’l’qnoùv XpiaTov, qui aurait été éditée par Nicodème l’Hagiorite dans son ouvrage : ’Era-rou. ?] èx râv TrpoçyjxavaxToSaotStTtxwv iJ ; aX[jiwv, Constant inople, 1799, p. 89-96. Nous avons vainement cherché cette prière à l’endroit indiqué et dans tout le reste de l’ouvrage.

Écrits exégétiques.

En dehors des commentaires

liturgiques déjà indiqués, Nicéphore a laissé un Commentaire des psaumes contenu dans le Paris. 149, copié en 1560 ; mais l’authenticité de ce commentaire n’est pas à l’abri de tout soupçon. — Un résumé en vers iambiques des livres historiques de l’Ancien Testament intitulé : S’ivo^iç 6sîaç Tpaç^ç, est bien de lui. Edité d’abord à Bàle, en 1536, op. cit., il est inséré dans P. G., t. cxlvii, col. 605-624. Il est suivi d’un résumé également en vers iambiques de l’histoire juive après les M ichabées selon l’historien Josèphe, et porte le titre d ? S-jvoTTTtxr) 7rpôç Osiav rpa<pv ; v, P. G., ibid., col. 623-632. — Des scholies sur les 30 discours de saint Grégoire de Nazianze portent le nom de Nicéphore Calliste Xanthopoulos dans les mss 76 et 77 de la Marcienne de Venise.

4° Œuvres oratoires. — Bandini, Catalogus coda", mss. bibliolhecæ Mediceæ Laurentianæ varia continens opéra grœcorum Patrum, t. i, Florence 1764, p. 446 sq., a publié sous le nom de Nicéphore un discours sur sainte Marie-Madeleine (Eîç ttjv àyîav xal îaocTrôcrToXov [xupopôpov Mapîav tyjv MotYSocXyjvyjv), qui paraît authentique. C’est moins un sermon qu’une sorte de notice mêlée d’histoire, d’exégèse scripturaire et de légende. Reproduit dans P. G., t. cxlvii, col. 539-576. — Deux autres discours lui sont attribués dans le Paris, grsec. 1190, de 1568, l’un pour la fête de l’Orthodoxie, l’autre pour Noël (fol. 1-32) ; mais il y a lieu de se demander si ces morceaux n’appartiennent pas au patriarche de Constantinople Calliste I" (1350-1363), avec lequel Nicéphore a été parfois confondu. C’est ainsi que les Prières tirées de l’Euclwlogium Grœcorum de Goar et mises dans P. G., t. cxlvii, col. 575-590, sous le nom de Nicéphore, sont, en réalité, l’œuvre du patriarche Calliste. Il en va de même d’une homélie sur Jean le Jeûneur, qui, d’après le Paris. 767, revient au patriarche.

5° Œuvres de littérature profane. — Le Miscell. Oxon. 79, fol. 281-289 v°, contient un petit poème en vers iambiques de Nicéphore sur le viii, dédié à l’empereur. Il est encore inédit. Incip. : ~Ll -poeiSpôv èvTpùçvjaa r/jç âXoupyiSo ;. Le Paris. Gr : ve 2988, du xive siècle lui attribue également des Progymmastica rhetoricæ. C’est tout ce que nous avons trouvé de littérature profane dans l’héritage littéraire de notre auteur.

Nicéphore s’étant fait moine sous le nom de Nil, il y a lieu de rechercher si quelques-unes de ses productions ne se cachent pas sous ce vocable. Nous soupçonnons que deux où trois des acrostiches alphabétiques signalés par Krumbacher, op. cit., p. 718-719, appartiennent à notre auteur.

Fabricius, Bibliotheca græca, éd. Harlès, t. vii, p. 13$1-$24 I, où l’on trouvera indiquées les diverses éditions de l’Histoire ecclésiastique de Nicéphore. Celle-ci occupe dans P. G. le t. cxlv, col. 559-1332 (livres I-VII), tout le t. cxlvi (1. VII-XI Vi, le t. cxlvii col. 9-448 (1. XV-XVIII), où l’on trouve, à la tin, deux laines alphabétiques détaillées ; la traduction latine, due à Joseph Lang, laisse fort à désirer et les contresens n’y sont pas rares. Plusd’uns’y sont laissés prendre ; Krumbacher, Geschichteder byzantinischen Lilleratur, 2° éd., Munich, 1897, p. 138, 291-293, 427, 668, 678, 680, 699, 718719 ; Papadoupoulos-Kérameus, Nixr^&oo ; KàXXtoroç Socv&ôiïo’jXoç, dans la Byzantinische Zeitschrift, t. xi (1902), p. 38-49, où l’auteur complète de manière fort insuffisante la notice de Krumbacher, et édite 16 petites pièces de Nicéphore ; la 2e intitulée : Ilapaîvecii ; xarà aX^âë/prov, avait déjà été publiée sans nom d’auteur par Boissonnade, Anecdota gnvea, 1. 1, p. 163, d’après le Paris, græc. 1630 ; Cyrille Athanasiadès, ’EpuirjvEio ! si ; T’jvçàvaëaÙ|xo - j ; rfç ojctwtJxou Ttapà N(XT|apôpovi KaXXî’aro-j toû ZavÔouoijLUT, Jérusalem, 1862 ; dans l’introduction, Athanasiadès donne quelques détails sur la vie et les œuvres de Nicéphore. Nous avons indiqué, au cours de l’article, les sources et les éditions des œuvres de Nicéphore.

M. Jugie.

3. N ICÉPHORE CHARTOPHYLAX— On

s’est demandé s’il fallait identifier ce personnage avec Nicéphore, patriarche de Constantinople (ci dessous). Fabricius en doutait déjà, Bibliotheca græca, t. v, p. 298-299. Tout ce que l’on peut dire de certain, c’est qu’il est postérieur au viiie siècle. II ne semble pas toutefois qu’il puisse être confondu avec le patriarche du même nom, car il se dit dans un rang inférieur de la hiérarchie, alors que son homonyme reçut les ordres en quelques jours seulement avant de monter sur le trône patriarcal ; de plus, rien n’indique que le patriarche ait été chartophylax. M. V. Benechevitch, Vizantiskij Vremenik, t.xii, 1905, p. 521-524, n’hésite pas à reculer jusqu’à la fin du xie siècle l’époque où vécut Nicéphore Chartophylax et les raisons qu’il en donne paraissent assez convaincantes.

On a de cet auteur deux lettres à un moine Théodose, reclus à Corinthe, la première au sujet des règles à suivre pour entendre les confessions, la seconde sur la puissance de lier et de délier. Dans ces deux lettres, il défend les droits des évêques contre les prétentions de certains moines, qui s’arrogeaient le pouvoir de confesser même sans être prêtres, et en tout cas sans l’autorisation épiscopale. La première a élé publiée dans le texte grec avec la traduction latine dans P. G., t. c, col. 1061-1065, la seconde dans sa traduction seulement, ibid., col. 10(55-1068. M. V. Benechevilch a édité un autre texte jusqu’alors inconnu. Ce sont les réponses de Nicéphore Chartophylax à cinq questions posées par le moine Maxime sur le Jeudi saint, etc. Vizantiskij Vremenik, t.xii, p. 519-521.

Fabricius, Bibliotheca gnvea, t. v, p. 298-299, 341 ; R. Cellier, Histoire des auteurs sucres et ecclésiastiques, 2’édit., t. xii, p. 293-294 ; P. G., t. c, col. 1061-1068 ; V. Benechevitch, Les réponses de Nicéphore Charlophglax aux questions du moine Maxime (en russe), dans Vizantiskij Vremenik, 1905, t. xii, p. 518-521.

R. Janin.

4. NICÉPHORE DE CONSTANTINO

PLE (Saint), patriarche de cette ville de 806 à 815.

I. Vie.

Il naquit à Constantinople, vers 758, d’une famille notable. Son père, Théodore, secrétaire impérial, fut exilé par Constantin Copronyme à cause de son attachement au culte des images. Nicéphore entra lui-même dans l’admin’stration, et assista au